Les Armées de ceux que j'aime
  • Date de parution 20/11/2024
  • Nombre de pages 140
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782381631554
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format
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Les Armées de ceux que j'aime

3.40 / 5 (31 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

VILLE DE BOSS, une montagne pleine de coins et de recoins. Temps futurs.Le monde tel qu’on le sait n’existe plus. Ni non plus les sciences, la connaissance du passé ou celle de l’écrit. L’électricité est une magie précieuse. Ce qu’il reste de l’humanité vit sur le dos de cités mobiles qui, comme d’immenses animaux, poursuivent des desseins mystérieux sous l’égide de Pilotes qui le sont tout autant. Franny Fenway a quatorze ans ; elle est orpheline. Et s’il y a une chose que Franny aime par-dessus tout, elle à qui la vieille Prudence a enseigné le pouvoir des « sorts d’histoire », ce sont les questions. « Une question n’indique que le milieu d’une histoire, et non sa fin. » Or, Franny compte bien aller jusqu’au bout du récit de sa propre histoire, de celui de ses origines et du devenir du monde...« Les merveilleux récits de Ken Liu explorent avec brio l’endroit où l’ordinaire et l’extraordinaire se rencontrent. » THE WASHINGTON POSTKen LIU, né en 1976 à Lanzhou, en Chine, a émigré aux États-Unis à l’âge de onze ans. Titulaire d’un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre depuis une vingtaine d’années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy Award. Les Armées de ceux que j’aime est le quatrième de ses récits à paraître dansla collection « Une heure-lumière ». Le Bélial’ lui a par ailleurs consacré deux recueils dans la prestigieuse collection « Quarante-Deux », La Ménagerie de papier (2015), lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, et Jardins de poussière (2019).

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  • Date de parution 20/11/2024
  • Nombre de pages 140
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782381631554
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Ken Liu est l’auteur le plus publié dans la collection une Heure-Lumière chez le Bélial’, avec 4 textes publiés. Les Armées de ceux que j’aime vient en effet de paraître début décembre. Ce roman a une histoire un peu particulière: il a été publié aux États-Unis sous la forme d’un audio livre uniquement, pour être publié en format papier. Ken Liu, qui est avocat, a suggéré un twist juridique à son éditeur qui a ainsi ajouté une courte nouvelle.

L’histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique où les livres ont disparu comme quasiment tout ce qui a trait à notre civilisation. Les rares artefacts que l’on peut trouver sont ainsi considérés comme magiques. Les villes sont mobiles, l’électricité permet aux humains de survivre. Franny est une jeune fille de quatorze ans qui vit à l’écart de son village appelé Boss. Elle a été élevée par Prudence et vit dans leur repaire au sein d’un arbre creux. Franny aime tout particulièrement les histoires, passion qu’elle tient de Prudence. Mais un jour, un fugitif venant d’une autre cité vient lui demander de l’aide. Elle y répond, devenant ainsi elle-même une fugitive, et part pour un voyage semé d’embûches.

Les premières pages sont un peu difficiles à appréhender et donnent une impression de confusion. Puis peu à peu l’univers se met en place et on comprend un peu mieux les choses, même si quelques éléments supplémentaires n’auraient pas été de refus. Le texte est très rythmé, alternant entre actions et moments plus explicatifs. Les deux personnages principaux permettent de mieux cerner les différences existant au sein de ce monde. L’attention est surtout portée sur les histoires que l’on raconte, sur leur nécessité pour les humains, sur leur puissance ainsi que sur les liens entre personnes.

Les armées de ceux que j’aime n’est pas le meilleur ouvrage de Ken Liu, surtout pour l’aspect un peu confus de l’univers, mais c’est une très belle thématique qui parle de l’importance des histoires. Alter, la nouvelle poétique qui complète ce livre, est sur le même thème.

Ken Liu est un auteur bien trop rare. Pas dans le sens attendu où il n’écrirait pas assez ou ne serait pas assez publié ou reconnu, mais simplement dans le sens où un talent aussi unique et puissant que le sien me paraitra toujours insuffisamment présent dans mon paysage littéraire. Je pense sincèrement que cet écrivain est un des plus fascinants de sa génération, pour ne pas dire importants. Il est juste si bon que ça.

Alors forcément, quand un nouvel UHL signé de son nom m’est envoyé, c’est un petit évènement en soi. Et je me précipite dessus avec délectation, m’attendant une nouvelle fois à être subjugué par sa singulière puissance littéraire, préparant déjà les superlatifs à appliquer à mon engouement.

Alors imaginez mon dépit maintenant que je dois vous dire… Meh ?


Comprenons nous bien d’office : cette novella n’est pas mauvaise. C’est de Ken Liu qu’on parle, ici, cet auteur ne saurait pas écrire un mauvais texte même en y mettant toute son énergie, j’en suis convaincu. J’admets même en dépit de ma déception que Les armées ce ceux que j’aime est un excellent texte ; objectivement, guillemets avec les doigts. L’usage d’une poésie relativement ancienne dans un contexte postapocalyptique pour créer des échos thématiques et narratifs intemporels, d’autres de ces échos matériels utilisés comme rappels des conditions de la chute du monde habité par ses protagonistes, le langage et les pensées de ces mêmes protagonistes actualisés pour refléter l’évolution socioculturelle de ce monde d’après, c’est évidemment très bon et ça fonctionne sans trop d’accrocs. Je noterais juste un petit bémol technique pénible quant à l’utilisation courante du mot « électricité » dans un monde où on confond le plastique avec des os anciens, ça me parait un brin incohérent, mais on s’en fout, en vrai.

Sur la forme, c’est globalement impeccable, évidemment, je n’oserais même pas imaginer prétendre le contraire. Je me répète, mais Ken Liu est juste trop bon pour ça, à tous les niveaux.


Non, c’est sur le fonds que je suis réellement déçu, finalement. Et c’est purement personnel, bien entendu ; à tel point que si vous me suivez depuis un certain temps et que vous avez lu le texte ou simplement que vous me connaissez assez, vous voyez probablement déjà où je vais.

Mais j’en ai juste assez des textes déprimants comme ça. Toutes les belles formules et inventions conceptuelles au monde ne pourrons me détourner du fait que j’en ai vraiment marre de ces projections science-fictives où l’humanité à échoué et continue à le faire, mais juste d’une manière plus pathétique encore, parce qu’elle le fait avec les restes de la technologie et de l’idéologie qui l’ont amené là. Je comprends l’idée ; j’admire même la résolution des auteurices à encore et toujours vouloir se faire les porte-voix des avertissements essentiels que l’on doit s’adresser à nous-mêmes. Mais bon, au bout d’un moment, il faut aussi constater l’évidence : ça ne marche pas. Soit parce que les gens s’en foutent, soit parce que les gens qui ne s’en foutent pas sont impuissants.

Et déjà que je suis tristement hermétique à la poésie en temps normal, si en plus cette poésie sert d’emballage à une histoire tout à la fois pessimiste et fataliste, ça ne m’aide vraiment pas. Il aura beau s’agir de Ken Liu ou de n’importe quelle autre plume fulgurante et merveilleuse m’offrant une prouesse formelle de premier ordre, si le fonds consiste en un constat déprimant assorti d’une prédiction encore plus déprimante, je n’y serai pas réceptif. Je n’ai pas envie de lire en boucle des textes m’expliquant par le menu toutes les façons différentes que l’humanité a à sa disposition pour s’auto-détruire. Merci mais non merci. Quitte à le faire joliment, j’ai envie qu’on me mente, quand je lis. Au moins un peu, et qu’on le fasse bien.

Je crois que ce texte tombe juste à un très mauvais moment dans mon parcours pour que je puisse l’apprécier sur ses seules qualités littéraires ; la beauté et la force des histoires comme moyen de transcendantal de notre survivance, c’est bien joli mais ça ne me séduit plus, pas plus que ça me ne convainc.


Alors qu’Alter, la nouvelle qui suit la novella, dans un tour de passe-passe juridique assez rigolo expliqué en avant-propos de l’ensemble, curieusement, ça me parle beaucoup plus. Certes, on est dans un texte à l’ambition poétique affichée, dans le fonds comme dans la forme, mais comme c’est nettement plus lumineux, forcément, ça m’a bien accroché. À cet égard, je dois – comme à chaque fois ou presque – tirer un chapeau bas admiratif à Pierre-Paul Durastanti qui encore une fois commet un exploit avec sa traduction aussi précise qu’érudite, et participe sans aucun doute de la réussite du texte par son travail exceptionnel.

Alors forcément, impossible de dire quoi que ce soit sans trop en dire alors disons sobrement que malgré mes réticences face à une certaine débauche d’images et de vocabulaire dont l’élégance confine à la préciosité comme face à un regard élégiaque sur l’humanité à l’extrême limite de l’omphaloscopie ; ça fonctionne. Parce que Ken Liu, évidemment ; parce que le contraste avec la noirceur du texte précédent aide à l’expression de sa lumière, sans doute. N’empêche que ça fonctionne. Même sans l’effet de contrepoint, j’aurais sans doute bien aimé.


Bref, Ken Liu quand même. J’aurais beau avoir mes humeurs et certaines obsessions littéraires plus ou moins rigides, on parle quand même d’un auteur formidable. Que mes diatribes désabusées ne vous détournent pas de son talent, ce serait une erreur que je ne saurais pas me pardonner. Que j’aime le propos de ce qu’il me raconte ou non, je resterais toujours saisi par la force et la singularité avec lesquelles il écrit ce qu’il écrit. Et même si cette lecture n’a pas été une partie de plaisir pour moi, je me jetterais sur ses prochains écrits disponibles avec la même impatience qui m’a poussé à ouvrir ce bouquin aujourd’hui, sans la moindre mesure de méfiance ou de doute. Ce n’était juste pas le bon moment.

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