Une enquête de Mario Conde Tome 10 Ouragans tropicaux
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TTT - Très Bien "Hypermnésique, pessimiste, nostalgique parfois, toujours lucide, Mario Conde est dubitatif quant aux améliorations des conditions de vie à La Havane. Il a connu trop de grandiloquentes planifications de l’économie, attendu trop de possibles desserrements politiques pour s’enthousiasmer de la venue du président Obama sur l’île, suivie d’un concert des Rolling Stones – d’ailleurs, il préfère les Beatles. Ex-inspecteur aux enquêtes criminelles, désormais libraire d’occasion, il est sollicité par un ancien collègue pour une affaire épineuse : un ancien cacique du régime, acharné, quand il était en fonction, à anéantir les artistes supposés déviants à la ligne idéologique, a été assassiné. Les œuvres qu’il avait conservées de ses anciennes victimes ont été volées. Pour compliquer l’enquête, la rumeur se propage qu’un objet ayant appartenu à Napoléon circulerait à La Havane. Parallèlement, Conde écrit un roman à partir des Mémoires d’un flic des années 1910, Arturo Saborit, fasciné par le jeune politicien Alberto Yarini, vrai maître de la Havane, et qui enquêtait alors sur les meurtres de deux prostituées – avec, en toile de fond, la comète de Halley menaçant de tomber sur la ville, plongée dans une atmosphère fin du monde… Entre les deux enquêtes, distantes de plus d’un siècle, on peut faire confiance à Conde pour garder la tête froide. Passant devant les anciennes demeures bourgeoises à l’abandon et constatant la pauvreté qui suinte dans La Havane, ou regardant la mer assis sur le muret du Malecón, il reste agrippé aux mots d’honneur, d’honnêteté et d’intégrité…"
Leonardo Padura est un grand, la parution d’un nouveau Mario Conde est une fête : Ouragans tropicaux.
Le commerce des livres anciens ne marche plus et Mario Conde, qui a dépassé la soixantaine, se rapproche peu à peu de la misère. Pour aggraver la situation Tamara s’apprête à partir pour une durée indéterminée en Italie, visiter son fils et son petit-fils. Alors qu’autour de lui tout est en effervescence, avec la venue programmée d’Obama, des Stones et d’un défilé Chanel, Mario broie du noir. Pour oublier un peu il s’est mis à écrire un roman autour de la figure de Alberto Yarini, fils de bonne famille, proxénète, homme politique adulé par les foules qui eut une existante aussi brillante et brève que la comète de Halley qui en 1910 menaçait la Terre en général et La Havane en particulier.
C’est alors que deux évènements vont infléchir le cours de sa vie, pour un temps. Son copain Yoyi, entrepreneur très débrouillard, l’embauche comme vigile dans son restaurant musical le Dulce Vida, avec repas du soir et un salaire mirobolant. Il s’agit de s’assurer qu’il n’y a pas de trafic de drogue dans le restaurant. Et son ancien adjoint, Manolo Palacios le sollicite pour l’aider dans une affaire qui fait grand bruit en haut lieu : Reynaldo Quevedo a été assassiné, et avec la venue d’Obama il ne reste plus personne pour enquêter. Et qui était Quevedo ? Une des pires censeurs des années 70, ayant brimé et jeté dans la misère des dizaines d’artistes, et selon Conde : « un putain de gros salopard ». Même s’il se sent plus de sympathie pour l’éventuel assassin que pour la victime, Conde accepte.
En quelques phrases on est de retour. De retour à La Havane, de retour avec Mario Conde, Flaco, Josefina, Tamara, Candido … Quel plaisir, immense, d’y retourner, dans cette ambiance de nostalgie, de rage et en même temps d’espoir, avec cette capacité unique qu’à l’auteur de nous faire ressentir physiquement les brefs moments de bonheur, où l’amitié, le rhum, la musique et les plats de la magiciennes Josefina créent une bulle de d’émotion et de rire dans un océan de malheur. Rien que pour cela, chaque nouveau roman de la série est un pur bonheur que nous offre Padura.
Mais ce n’est évidemment pas tout. Au-delà de dialogues et d’une intrigue qu’il maîtrise parfaitement dans cette dixième aventure de Conde, une fois de plus, il nous fait vivre le présent mais également la mémoire du passé. Au travers de deux moments clé : 1910 et la peur de la comète autour du personnage flamboyant de Yarini, et la parenthèse surréaliste de la visite d’Obama et du concert des Stones. Il nous replonge, au travers des saloperies de Quevedo dans la censure des années 70, censure qui, sous couvert de pureté idéologique, a permis à certains salopards de donner libre court à leur haine et leur frustration sans oublier de s’enrichir personnellement. Et nous fait vivre l’incompréhension de Conde face à un monde où l’arrivée de touristes ne profite qu’à quelques petits malins.
Pour résumer, et cela devrait suffire aux fans, c’est un des meilleurs Conde, au niveau des Brumes du passé, et c’est un grand Leonardo Padura, ce qui n’est pas peu dire. Si par hasard (mais est-ce vraiment possible ?) certains ici ne connaissaient pas, précipitez-vous sur les premiers d’abord (en commençant par Passé parfait), puis lisez-les tous.
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