L'enquête
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l’avis des lecteurs
Retrouver l’écrivain argentin Juan José Saer à l’occasion du Mois Latino est devenu un rituel. Et son talent protéiforme fait de chaque rencontre l’occasion d’une nouvelle surprise.
"L’enquête" nous fait suivre deux récits parallèles, et a priori sans aucun point commun.
Le premier nous installe dans la rigueur d’un hiver parisien, un mois de décembre gris et neigeux. Le commissaire Morvan, qui officie dans le XIe arrondissement, traque depuis plusieurs mois celui que l’on a surnommé "Le Monstre de la Bastille", qui compte à son actif l’assassinat de vingt-sept vieilles dames s’accompagnant de mises en scène aussi spectaculaires que sanglantes.
C’est la première fois, en vingt ans de carrière, que Morvan, réputé pour son intégrité sans faille, son efficacité et sa persévérance, se trouve face à une impasse. Il éprouve une véritable passion pour son métier, aux dépens d’une vie personnelle quasi inexistante. Il est naturellement respecté par ses collaborateurs bien qu’incapable d’un geste autoritaire. C’est aussi un homme dans lequel on décèle un fond de tristesse, comme une fatigue morale ou une vague amertume, corollaires de sa lucidité et de son irréductible honnêteté.
L’assassin fait preuve d’une macabre insolence en se rapprochant de plus en plus du commissariat pour perpétrer ses crimes, laissant à Morvan une étrange sensation de proximité et de familiarité. Ce dernier est par ailleurs troublé par un rêve récurrent et chaque fois identique, qui l’emmène dans une atmosphère hivernale aux contours imprécis et angoissants.
Le deuxième pan du récit nous transporte dans l’insupportable chaleur de la fin de l’été argentin. "Pigeon" Garay est de retour au pays après vingt ans d'absence. Même la disparition inexpliquée de son frère jumeau le "Chat", huit ans auparavant, ne l’avait pas fait revenir.
On fait sa connaissance alors qu’il navigue sur le fleuve Paraná avec ses amis Soldi et Tomatis, au retour d’une journée passée chez leur défunt ami Washington Noriega. C’est dorénavant la fille de ce dernier, Julia, qui occupe sa maison, prise d'un culte à retardement pour ce père avec lequel elle avait pris ses distances de son vivant. Les trois compères sont intéressés et particulièrement excités par un manuscrit trouvé chez le mort, copie de l’œuvre d'un auteur non identifié évoquant un épisode de la guerre de Troie.
Je ne dévoilerai pas le lien qui unit ces deux récits…
J’ai encore une fois apprécié la plume de Juan José Saer, ses phrases longues et néanmoins fluides, son écriture à la fois vive et élégante, où s’entremêlent sans souci de hiérarchie fulgurances de poésie mélancolique et considérations bassement concrètes voire triviales. J'ai de même été embarquée par l'étrange atmosphère qu'il installe dans sa partie "parisienne", oppressante et vaguement onirique.
Je dois en revanche avouer que l’intrigue m’a laissée un sentiment d’inachèvement.
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