Sukkwan Island
  • Date de parution 03/01/2020
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 296 gr
  • ISBN-13 9782351782354
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 205 x 140 mm
  • Edition Grand format
Anglo-Saxon Romans étrangers

Sukkwan Island

3.78 / 5 (4118 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l'âme humaine.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 03/01/2020
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 296 gr
  • ISBN-13 9782351782354
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 205 x 140 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Une île sauvage du sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. Mais la rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine.

Ma lecture

En commençant ce livre, je pensais me plonger dans un roman d’aventure (je lis très peu les 4ème de couverture) : un séjour initiatique dans l’Alaska pour un père, Jim et son fils, Roy, 13 ans. Dépaysement garanti. Grands espaces et nature sauvage sont au rendez-vous dès le début. Mais très vite je ressens comme un malaise.

Roy a accepté de suivre son père dont il vit séparé depuis le divorce de ses parents, afin de se rapprocher de lui, le connaître. Mais celui-ci l’embarque dans une aventure que lui-même ne maîtrise pas du tout et je commence à penser que si l’auteur n’avais que cela à me dire, cela allait vite tourner en rond,mais il y avait malgré tout quelque chose d’incompréhensible dans ce récit qui m’intriguait.

Je commence à m’interroger sur le but de la narration….. Si tout est de la même veine, je pense que très vite je vais me lasser, car cela tourne en rond et c’est justement là le problème entre eux.

Alors David Vann, au moment même où je commence à tomber dans un début d’ennui car je ne voyais pas l’issue, le sens, le but, fait basculer avec mastria, la robinsonnade dans le drame… Je relis deux fois le passage : mais oui c’est bien ce que j’ai lu.

C’est là que l’on trouve la patte d’un écrivain, il vous mène par le bout du nez, il vous manipule et brutalement, très brutalement je dois l’avouer, le récit prend une toute autre tournure.

David Vann s’est inspiré de sa propre histoire, le décès de son père dont il se sent responsable (voir l’article relatant les faits ici), pour relater une aventure qui aurait pu prendre un autre tour. Imaginer ce qui aurait pu arriver, si…….

David Vann y traite des thèmes de la relation paternelle en particulier lorsque le père est défaillant, dépressif mais aussi de la responsabilité et la culpabilité. Mais comment un garçon de 13 ans peut-il comprendre un adulte, son père, quand celui-ci devient incohérent, irresponsable et irraisonné.

Le plus adulte n’est pas celui que l’on croit, l’un et l’autre n’arrivent pas à se parler vraiment, le silence s’installe et la situation va dégénérer. Plus le récit avance plus on plonge dans une sorte de folie mais comment peut-il en être autrement.

Bien sûr cela semble parfois excessif, dément, inimaginable mais cela fonctionne…. Une sorte de road-movie aux frontières de la folie, de l’horreur. L’auteur lâche les vannes, n’hésite pas parfois à donner beaucoup de détails, nous plonge dans l’horreur absolue alors qu’elle devient presque banale dans le récit.

Une lecture, pour moi, est un voyage dans ce que l’auteur a imaginé et dont il a posé les mots sur le papier, la façon dont il a construit son récit. Il n’est pas question de valider ou non l’histoire, c’est son histoire, elle fonctionne ou pas. Même si j’ai trouvé la fin un peu « tarabiscotée » j’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur nous maintient en haleine, les pensées et sentiments des deux personnages sont très bien rendus, ainsi que la description de la nature et de la vie sauvage qui les entoure.

J’avais lu précédemment Aquarium du même auteur, qui est plus doux, moins brutal mais qui analyse également les relations familiales, un thème qui apparemment, avec celui de la nature et de la faune (les poissons en particulier) est un axe central de son écriture mais avec son vécu on peut le comprendre.

Quatrième de couverture :


Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. 


Mon avis


Une écriture singulière (sans dialogue direct) et un huis-clos pour le moins troublant.


Un retour sur la vie d’un père, qui entraîne dans son périple son jeune fils (quand on connaît l’histoire personnelle de l’auteur, on se dit que ce livre lui a permis d’exprimer beaucoup de ressentis).


On ne s’improvise pas Robinson, le paterfamilias l’a oublié et la nuit, tous les démons remontent à la surface. De plus, avec l’obscurité, tous les sens sont exacerbés.

« Roy commençait à comprendre comment son père fonctionnait, comment il sombrait dans ses pensées sans qu’on puisse l’atteindre, et comment tout ce temps passé seul en lui-même n’était pas bon et le poussait à s’enfoncer plus profondément encore. »


Le père organise leur vie, aidé de son fils. Ils se découvrent, s’apprivoisent mais mal. On ne crée pas du sens ni des liens parce qu’on le décide, ce n’est pas si simple. Chacun chemine mais pas sur la même voie.

Se fermer au monde extérieur fait ressortir les personnalités, les tempéraments. Le père est-il prêt, solide, capable de vivre cette expérience unique qu’il a choisie mais pratiquement « imposée » à son fils ?

« ….si Roy, lui aussi, ne faisait pas partie d’un immense désespoir qui collait à son père partout où il allait. »

Quel est le but de cette initiation ? Les raisons sont assez clairement définies au début du livre mais ne sont-elles pas un leurre ?


Le malaise grandit au fil des pages, le style est « serré », pas aéré car il n’y a pas de chapitres, seulement deux parties (les deux faces du miroir ?) On sait qu’on ne peut pas intervenir, que seuls les protagonistes peuvent agir mais on voudrait dire « stop »…

« Et même après avoir vu tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai détruit, je ne suis pas sûr que j’agirais différemment si j’en avais l’occasion. »


C’est une lecture qu’on n’oublie pas, qui « marque » et dont on espère que l’écriture a apporté du bonheur à son auteur….


Merci à mon fils de m’avoir prêté son livre !


Cela commence par une expérience inhabituelle : un père part avec son fils sur une île inhabitée de l'Alaska, où ils sont censés vivre pendant un an, presque totalement coupés du monde. Une radio et les rares visites effectuées par le pilote d'avion qui les a déposés sur Sukkwan Island constitueront leurs seuls contact avec la civilisation.


Quel est le but de Jim en embarquant ainsi son fils Roy dans cette aventure ?

Sans doute souhaite-t-il resserrer les liens avec cet adolescent de 13 ans qu'il ne voit pas assez souvent, dont il a quitté la mère quelques années plus tôt, et enrichir la connaissance qu'ils pourraient avoir l'un de l'autre.


C'est en tous cas avec enthousiasme qu'il aborde cette nouvelle existence qu'il imagine être la réalisation du rêve de tout jeune garçon : vivre à l'état sauvage, dans un milieu naturel à la fois hostile et grandiose, se procurer sa nourriture par ses propres moyens... un programme romanesque à souhait.

Seulement, cette belle façade d'entrain et d'optimisme se fissure assez rapidement. Roy entend son père pleurer presque chaque nuit, et ce dernier se laisse aller à lui confier, par bribes, un certain mal-être. L'adolescent, démuni face à la faiblesse paternelle, ne sait pas comment réagir.


Sans en avoir l'air de prime abord, "Sukkwan Island" est un roman terrible. Le style est simple, voire parfois minimaliste, et pendant une bonne partie du récit, il ne se passe pas grand-chose. L'auteur décrit les efforts que doivent fournir Roy et Jim pour améliorer leurs conditions d'existence, et s'organiser en vue de la période hivernale, en fumant du poisson, ou en construisant un abri pour le bois, notamment.

Mais la simplicité du style n'empêche pas le ton d'être juste. Le laconisme de David Vann se révèle très évocateur de l'ambiance qui règne sur l'île. Il nous fait ressentir la solitude et le désoeuvrement qui pèsent peu à peu sur les personnages, le lent étirement du temps, la dureté des conditions climatiques. J'ai trouvé très juste aussi le portrait que brosse l'auteur de ses protagonistes. Les réactions et sentiments de l'enfant, notamment, m'ont semblé très réalistes. Loin de tomber dans la facilité qui consiste à doter les jeunes personnages d'une maturité improbable, il fait de Roy quelqu'un de vulnérable, qui ne sait pas quelle attitude adopter vis-à-vis d'un père qu'il sent de plus en plus perdu, et qui du coup préfère taire ses doutes et ses émotions. Le poids du désarroi de Jim est bien trop lourd pour son fils qui ne sait pas le gérer, et qui surtout ne peut compter sur le soutien de personne. Au lieu de se rapprocher, ils s'éloignent l'un de l'autre, et ne semblent à aucun moment vraiment communiquer.


"Sukkwan Island" est un récit étonnant : avec habileté et sobriété, David Vann installe une atmopshère oppressante et tragique. A l'image de Roy, le lecteur se sent dérouté face à l'énigme que représente le personnage du père, dont le tourment habite le roman avec une telle intensité qu'il nous trouble encore longtemps une fois le livre refermé...


Jim décide de partir vivre un an en Alaska avec son fils de 13 ans, Roy. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. D’abord Jim n’y connaît vraiment rien. Il ne sait ni scier un arbre, ni chasser. Il n’a aucune connaissance de la nature. Il semble s’être embarqué à la légère dans cette aventure d’autant plus qu’il ne sait même pas faire fonctionner une radio!

Quant à son fils Roy, il est surtout là pour ne pas décevoir son père. Déjà, il s’ennuie de sa famille et de ses amis. Passé les premiers jours, il voit bien que son père ne gère pas du tout la situation. Et puis chose étrange, il l’entend chaque soir sangloter dans son lit.

L’aventure va bientôt virer au cauchemar…

 

Ce roman est une vraie claque. Attention, une fois ouvert, vous ne pourrez plus le lâcher! Il est d’une telle force et d’une telle intensité! L’auteur fait monter la tension progressivement. On suit les débuts hasardeux du père qui décidément n’y connaît rien. Pourquoi s’est-il embarqué dans cette galère?

On découvre progressivement sa personnalité tortueuse: chaque soir il pleure dans son lit, laissant son fils perplexe. Puis il vient à se confier à son propre fils sur sa vie sexuelle et amoureuse, lui racontant qu’il a trompé sa mère de nombreuses fois! Lâche et égoïste, il ne voit pas qu’il blesse son fils. Le malaise s’accroit de plus en plus.

Quant à Roy, c’est un garçon aimant qui veut avant tout faire plaisir à son père et qui n’ose pas lui dire qu’il veut renoncer à cette aventure par peur de perdre son estime et son amour. C’est lui le plus courageux des deux qui n’hésite pas à soutenir son père et à prendre des décisions.

Le suspens croît de plus en plus au fils des pages jusqu’à devenir intenable! La nature est implacable et ne fera aucun cadeau aux deux hommes comme dans ce passage où ils se retrouvent coincés dans une tempête de neige.

Sukkwan Island est un livre fort, dur mais tellement prenant! A lire absolument cet été!

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