Un poisson sur la lune
  • Date de parution 04/03/2021
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 240 gr
  • ISBN-13 9782351787793
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche
Romance Biographies, Mémoires Anglo-Saxon Romans étrangers

Un poisson sur la lune

3.59 / 5 (245 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

¿Les gens seraient-ils en réalité tous au bord du suicide, toute leur vie, obligés de survivre à chaque journée en jouant aux cartes et en regardant la télé et en mangeant, tant de routines prévues pour éviter ces instants de face à face avec un soi-même qui n'existe pas ?¿ Tel est l'état d'esprit de James Vann lorsqu'il retrouve sa famille en Californie ¿ ses parents, son frère cadet, son ex-femme et ses enfants. Tous s'inquiètent pour lui et veulent l'empêcher de commettre l'irréparable. Car James voyage avec son Magnum, bien décidé à passer à l'acte. Tour à tour, chacun essaie de le ramener à la raison, révélant en partie ses propres angoisses et faiblesses. Mais c'est James qui devra seul prendre la décision, guidé par des émotions terriblement humaines face au poids du passé, à la cruauté du présent et à l'incertitude de l'avenir.

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 04/03/2021
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 240 gr
  • ISBN-13 9782351787793
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Résumé

« Les gens seraient-ils en réalité tous au bord du suicide, toute leur vie, obligés de survivre à chaque journée en jouant aux cartes et en regardant la télé et en mangeant, tant de routines prévues pour éviter ces instants de face à face avec un soi-même qui n’existe pas ? »

Tel est l’état d’esprit de James Vann lorsqu’il retrouve sa famille en Californie – ses parents, son frère cadet, son ex-femme et ses enfants. Tous s’inquiètent pour lui et veulent l’empêcher de commettre l’irréparable. Car James voyage avec son Magnum, bien décidé à passer à l’acte. Tour à tour, chacun essaie de le ramener à la raison, révélant en partie ses propres angoisses et faiblesses. Mais c’est James qui devra seul prendre la décision, guidé par des émotions terriblement humaines face au poids du passé, à la cruauté du présent et à l’incertitude de l’avenir.

Ma lecture

David Vann avec ce récit autobiographique fait revivre père, James (Jim), qu’il avait en partie évoqué dans Sukkwan island, dentiste, fortuné mais au bord de la banqueroute suite à un redressement fiscal en retraçant les trois jours qui précèdent son suicide. C’est un road-movie des adieux aux différents membres de la famille, aux amis mais aussi une plongée dans la dépression, dans les questions qui ne trouvent pas de réponse satisfaisante dans le cerveau de cet homme, dans une sorte de folie oscillant entre moments d’euphorie et d’abattement, n’ayant aucune limite ni pudeur dans l’exposition de son mal-être. .

-J’ai essayé, Papa, dit Jim. C’est ce que j’ai envie que tu saches, je crois. Je me suis simplement effondré. J’ai lutté pendant des centaines, peut-être des milliers d’heures.
-Ce n’est pas une lutte, dit son père. C’est la vie. On la vit, c’est tout.
-Ce n’est pas une raison suffisante
-On n’a jamais eu besoin d’une raison. (p209)

Que ce soit la famille, son psy, ses amis, ses ex, tous se sentent impuissants devant son mal-être et sa détermination. On a parfois le sentiment qu’en utilisant la provocation il joue un jeu, cherchant peut-être un mot, un geste, quelque chose qui le retiendrait, une bouée à laquelle se rattacher. Il fait un tour d’horizon de sa vie avec lucidité, reconnaissant ses torts, tentant de trouver de quoi se raccrocher à la vie, trouver une paix qu’il ne pense trouver que dans la mort pour que cette douleur cesse….. Enfin.

L’auteur utilise ce contexte pour évoquer également des thèmes qui lui sont chers comme la nature omniprésente, son père étant chasseur et pêcheur mais aussi et surtout la présence d’armes dans presque tous les foyers américains, comme une normalité, ces armes qui rendent la mort possible à tout moment. Son père va passer ses derniers jours avec un Magnum sur lui, au vu et sur de tout le monde, le manipulant, l’exposant et d’ailleurs aucun ne cherchera vraiment à lui subtiliser sachant qu’il en trouvera une aisément.

J’ai trouvé la lecture parfois difficile mais tout le mérite, car il s’agit bien d’un mérite, en revient à David Vann car il relate parfaitement le climat dépressif, les atermoiements, les idées sombres, les raisonnement tenus par son père, la lente progression de sa détermination à mourir, son compte à rebours. On est témoin de cette descente inexorable et l’on peut se révolter sur son égoïsme de la part de Jim vis-à-vis de ses proches ne leur épargnant aucun détail de ce qu’il s’apprête à faire, exigeant d’eux beaucoup, allant jusqu’à les manipuler pour arriver à ses fins.

David Vann explore tous les coins, tous les méandres de l’esprit de ce père dont le mal de vivre s’est trouvé renforcé par des unions qu’il a saccagées, par l’argent qu’il n’a pas sur gérer, par un métier qu’il dit avoir subi plus que choisi car identique à celui de son propre père. Il recevra de celui-ci le plus beau cadeau possible mais trop tardif, un moment suspendu où l’important et l’essentiel sera dit. C’est un moment de tendresse, pudique et fort.

J’ai admiré la patience, la générosité de son frère Doug, qui a tout tenté pour le sortir de l’abîme, répondant au moindre de ses désirs, mettant sa propre vie entre parenthèses mais impuissant devant la volonté et les arguments de son frère.

Je ne sais ce qui fait partie des souvenirs de l’auteur qui avait 13 ans à l’époque, des témoignages des proches et la partie romancée, mais l’ensemble en fait un récit sans concession, violent sur la détresse humaine, qu’il faut lire dans de bonnes dispositions tant l’émotion est présente. L’auteur a su garder une certaine distance par rapport au récit, s’y trouvant parfois mêlé, mais en gardant la position du narrateur neutre et distancier.

Il faut avoir connu ou approcher la dépression pour savoir à quel point ces idées mortifères sont parfois obsédantes, profondes et j’ai souvent pensé à l’auteur pendant ma lecture, sur le courage qu’il lui a fallu pour évoquer ce drame. Cette plongée dans ses souvenirs a dû être douloureuse mais peut-être aussi salvatrice dans le sens où l’écriture peut permettre d’évacuer tous les fantômes du passé, les comprendre et les laisser partir en paix.

Il faut le prendre comme un témoignage personnel, difficile dans sa lecture mais qui peut être utile pour comprendre le cheminement d’un homme que plus rien ne rattache à la vie. L’écriture est directe, elle se veut efficace, sans fioriture, brutale parfois sûrement à l’image de l’homme mais aussi de la situation.

Rien ni personne n’aurait pu retenir Jim…..

Quatrième de couverture


"Les gens seraient-ils en réalité tous au bord du suicide, toute leur vie, obligés de survivre à chaque journée en jouant aux cartes et en regardant la télé et en mangeant, tant de routines prévues pour éviter ces instants de face à face avec un soi-même qui n'existe pas ? " Tel est l'état d'esprit de James Vann lorsqu'il retrouve sa famille en Californie – ses parents, son frère cadet, son ex-femme et ses enfants. Tous s'inquiètent pour lui et veulent l'empêcher de commettre l'irréparable. Car James voyage avec son Magnum, bien décidé à passer à l'acte.


Mon avis


Ce recueil arrive après quelques autres du même auteur. Il a exploré les failles de l’âme humaine, a mis en scène des personnages torturés, troubles, mal dans leur vie, leur tête. Cette fois-ci pour ce qu’il appelle malgré tout « un roman », il revisite l’histoire de son père. Sans doute parce qu’il était prêt pour poser des mots sur les maux de toute une famille qui porte encore, probablement, la souffrance de James Vann.


L’atmosphère de ce récit est lourde, poisseuse. James, Jim, a trente-neuf ans, il a quitté l’Alaska pour venir en Californie où, accompagné de son frère Doug, il va voyager vers ses enfants, ses parents, ses ex femmes, dans le but d’être sorti de son marasme, de sa dépression. Il a son Magnum, il le promène comme pour renforcer son désir d’en finir. Mais sait-il ce qu’il veut vraiment ?  A travers les descriptions, on sent qu’il est perdu. Il s’observe comme extérieur à sa vie, il semble avoir une double personnalité. David Vann imagine les obsessions paternelles, les ressentis. Pour Jim, tout est vide de sens. Il n’a rien à quoi s’accrocher.

« Rien ne prendra le dessus, rien ne définira ce qu’il devrait faire, ni qui il devrait être. »

Il n’arrive même pas à éprouver des sentiments et de ce fait, il ne ménage pas sa famille. Il ne prend pas de gants et parle « brut ».


David Vann n’essaie pas de donner des explications à l’état de son père, parfois quelques pistes mais rien de plus. C’est plutôt une plongée en apnée au cœur de l’esprit de celui qui veut en finir avec la vie. Il évoque ses sensations, ses pulsions, ses peurs….


Je ne sais pas si ce livre a été « coûteux » ou libératoire pour David Vann. Pour le lecteur, il est éprouvant, épuisant mais il est porté par une écriture forte, puissante, sans filtre et sans pathos, vraie, terriblement et douloureusement vraie ….

AUTRES LIVRES DE David Vann4
DOLPO RECOMMANDE4

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés