Ce lien entre nous
  • Date de parution 16/09/2021
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 151 gr
  • ISBN-13 9782264073709
  • Editeur 10 X 18
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
États-Unis Thriller Romans noirs Anglo-Saxon Romans étrangers

Ce lien entre nous

3.92 / 5 (516 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

" Joy a tout d'une future légende américaine. " Le Point Caroline du Nord. Darl Moody vit dans un mobile home sur l'ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu'il braconne sur des terres voisines, il tue accidentellement un homme. Lorsqu'il réalise qu'il s'agit d'un membre du clan Brewer, connu dans cette région désolée des Appalaches pour sa violence et sa cruauté, il craint pour sa vie et celle de ses proches. Une seule personne peut l'aider : son meilleur ami, Calvin Hooper. Mais Dwayne Brewer, à la recherche de son frère disparu, a vite fait de remonter la piste jusqu'à Darl et Calvin. Pour eux, le cauchemar ne fait que commencer.Avec ce roman poignant comme une chanson de Springsteen, David Joy nous livre un nouveau portrait noir et sans concession des Appalaches. Quelle rédemption pour ces régions violentes et magnifiques, bénies par la nature, mais réduites au désespoir ? Seul un grand écrivain est capable de nous donner une réponse. PRESSE : " L'un des jeunes romanciers les plus doués de sa génération. "" L'un des meilleurs romans américains de la rentrée. "" Jeune prodige et futur classique. "François Busnel, La Grande Librairie " De Ron Rash à David Joy, les récits ont beau se multiplier, [les Appalaches] demeurent tapissées de secrets. Elles peuvent être un refuge ou un exil, mais souvent, elles se muent en un lieu de tragédie. En témoigne Ce lien entre nous, par l'un des jeunes maitres du genre. " Le Monde " Un chef-d'œuvre, sinon rien ! " Télérama

En stock

En stock

  • Date de parution 16/09/2021
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 151 gr
  • ISBN-13 9782264073709
  • Editeur 10 X 18
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture


Caroline du Nord. Darl Moody vit dans un mobile home sur l'ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu'il braconne, il tue un homme par accident. Le frère du défunt, connu pour sa violence et sa cruauté, a vite fait de remonter la piste jusqu'à lui.


Mon avis


« L’esprit est un enfer à lui tout seul »


C’est le deuxième roman que je lis de David Joy. Il se passe une nouvelle fois dans l’Etat de Caroline du Nord, un lieu où lorsqu’on est loin des grandes villes, les conditions de vie ne sont pas faciles et le secteur économique peu florissant. L’alcool est présent, le désœuvrement aussi, et il n’est pas rare de voir les hommes se battre….

Braconner est un moyen de nourrir les siens, voler du ginseng également. N’importe quel petit trafic est bon pour s’en sortir.


C’est ce que font Darl Moody et Carol Brewer, le premier chasse un cerf, le second cherche la plante. Tous les deux sont sur la propriété d’un autre homme et ils se cachent de lui, agissant la nuit. Mais quand tout est sombre, les silhouettes sont plus floues et croyant tirer sur l’animal qu’il convoite, Darl tue Carol. L’affolement fait place à la peur, il connaît le frère de Carol et sait que si ce dernier a le moindre doute quant au décès, il ne lâchera rien jusqu’à savoir. Il faut donc agir et vite. Cacher le corps, se dénoncer en expliquant qu’il s’agit d’un accident, ne rien faire ? A l’heure des choix, Darl est perdu, angoissé, il sait que sa vie est foutue s’il se trompe (et peut-être même s’il ne fait pas d’erreur). Il est conscient qu’il va vivre la peur au ventre, avec une épée de Damoclès en permanence au-dessus de la tête. Quand on ne sait pas que faire, souvent, on s’adresse à ses amis ou sa famille, ce sont eux les piliers de notre vie, ceux sur qui on peut s’appuyer, ceux qui peuvent conseiller, aider, accompagner. Darl ne déroge pas à la règle, il va se tourner vers Calvin, son pote de toujours. Ce dernier a une vie tranquille et une amoureuse qui le « tire vers le haut ». Va-t-il aider Darl à trouver une solution, va-t-il choisir de rester en dehors de tout ça pour ne pas mettre en péril l’équilibre de sa vie ?


Comme dans son recueil précédent, l’auteur met l’homme face à des décisions qui vont changer le cours de son existence. Le quotidien aura un avant et un après, il faudra faire avec et essayer de se dire qu’il fallait qu’il en soit ainsi.

« Il fallait qu’il en soit ainsi, répéta-t-il, accentuant cette phrase comme si c’était le destin. »


C’est avec une écriture forte, puissante, où chaque mot pèse que le récit prend forme. C’est empli de désespérance, de souffrance, de violence plus ou moins contenue mais que c’est beau à lire. Et je ne peux que remercier Fabrice Pointeau qui a su trouver le phrasé, le vocabulaire pour que chaque ligne nous touche au cœur.

« Une seule émotion dont il savait qu’elle était plus puissante que la souffrance. Avec le temps elle arriverait. Et alors il saurait vers quoi diriger sa rage. »

Dans ce texte, le monde échappe à ceux qui vivent dans l’urgence d’agir, contraints de vaincre l’incertitude et d’avancer coûte que coûte. La vie n’est pas un jeu, on a des cartes en main, mais pas toutes et on ne connaît pas celles de nos adversaires. Des faits extérieurs peuvent modifier la donne et le hasard demeure, on ne maîtrise plus rien et certainement pas les réactions de ceux qui nous font face ou qui se tapissent dans l’ombre…. C’est tout cela qu’exprime l’auteur, avec un doigté minutieux, une certaine forme de délicatesse envers ses personnages. Oui, ne nous leurrons pas la brutalité est présente, la peine physique et morale est infinie. Mais l’amour, l’amitié, la volonté d’avancer soulèvent des montagnes, pas toujours pour le bien être de tous mais suffisamment pour que chacun ait le sentiment d’aller de l’avant. C’est vraiment le point fort de l’auteur, il nous démontre la puissance des sentiments qui pousse l’homme à aller plus loin que ses limites avant peut-être d’accepter une forme de résilience. Nos émotions sont ambivalentes face à ses protagonistes : sont-ils admirables, détestables ?


Une fois encore, l’histoire contée par David Joy m’a pris aux tripes. Les laissés-pour-compte ont une place prépondérante dans ses fictions et il les rend humains tout simplement.

Le pitch

Caroline du Nord, USA. Darl vit dans un mobile home sur l’ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu’il braconne, il tue accidentellement un homme. Lorsqu’il réalise qu’il s’agit du frère de Dwayne, connu dans cette région désolée des Appalaches pour sa violence et sa cruauté, il flippe. Il appelle à la rescousse son ami d’enfance Calvin. S’ensuit une histoire sombre de vengeance, d’amour fraternel et d’amitié. Une véritable perle noire.


Pourquoi je vous le conseille ?

Pour rencontrer l’Amérique des marges, celle qui a abandonné sa jeunesse. Pour explorer les Blue Ridge Mountains, situées loin de tout et de tout espoir. Pour se laisser happer par grand roman noir qui sait si bien se faire le miroir du monde. Un roman très fort et dérangeant.   

LE PORTRAIT SAISISSANT D’UNE AMÉRIQUE DES MARGES. David Joy nous décrit une région, les Appalaches, qu’il connait sur le bout des doigts. Il y vit et il y a grandi. Il en restitue ici toute la misère et la rudesse. Une région minée par la drogue et le chômage. Où des vétérans d’Irak et d’Afghanistan y traînent leurs traumas et leurs addictions. Où sévit un véritable culte des armes à feu. Où la chasse et le braconnage sont un des moyens de survie pour une population de « petits blancs » marginalisés et économiquement marqués. Où la vie ne fait pas de cadeaux à des hommes et femmes sans perspective, écrasés par une nature omniprésente, qui vivent de bricoles et autres petits arrangements avec la loi. Le portrait d’une Amérique très loin des clichés. Très loin de tout.

POUR DWAYNE. Un monstre. Un homme en rage contre le monde, adepte de la loi du Talion. Un vrai méchant donc, mais pas que, car son attachement viscéral à un petit frère fragile qui donnait tout le sens à sa vie, le rend plus humain au fil d’un récit où l’on perçoit toutes les humiliations subies par ces personnages élevés dans la violence, les abus et les humiliations en tous genres. Si Dwayne voit rouge à la mort de ce frère tant aimé et s’avère responsable d’une déchaînement de violence, il peut aussi se montrer poignant.

UNE ÉCRITURE MAGNIFIQUE. Toute en sobriété, nettoyée de toute description surchargée, cette histoire simple de vengeance et de culpabilité nous est livrée de manière crue, réaliste, alternant des moments de grande violence et de poésie.


Ce lien entre nous n’est que le troisième roman de David Joy traduit chez nous, et il est déjà devenu un auteur incontournable pour les amateurs de polars.

« Darl Moody n’avait strictement rien à foutre de ce que l’état considérait comme du braconnage. » Il est donc ce soir-là dans la propriété de Coon Coward qui a dû s’absenter pour quelques jours, sur sa plateforme d’affut, pour essayer d’avoir ce cerf qu’il piste depuis plus de deux ans. La bête ne se présente pas, mais, alors que la nuit tombe dans les fourrés, un sanglier fouille le sol.

Darl tire. Ce n’était pas un sanglier, c’était Carol Brewer, dit Sissy, un homme gentil, venu profiter lui aussi de l’absence de Coon Coward pour lui voler des racines de ginseng. La vie de Darl vient de basculer. D’autant plus que Dwayne, le grand frère de Carol, un colosse, est connu pour sa violence et sa cruauté.

Eloge de la simplicité. Une intrigue d’une simplicité biblique : un accident, un mort, un fou furieux qui va se venger. En deux chapitres le décor et les personnages sont plantés. David Joy peut dérouler son récit. Nous sommes, comme toujours avec lui, dans les montagnes de Caroline du Nord, un pays en osmose avec ses habitants.

« Ici, le sang était lié à l’endroit, de la même manière que certains noms étaient liés aux montagnes et aux rivières, aux combes et aux vallons, aux arbres et aux fleurs et à tout ce qui valait qu’on lui donne un nom. Les gens et les endroits étaient inséparables, liés depuis si longtemps que personne ne savait comment les séparer. »

Limpidité de l’écriture et de l’intrigue, mais que l’on ne s’y trompe pas, c’est très compliqué de faire simple, de donner cette impression de facilité. Et David Joy y arrive dès son troisième roman. Impressionnant. D’autant plus que simplicité ne veut pas dire pauvreté.

Les personnages n’ont pas fini de vous surprendre, et vont s’épaissir, révéler leur profondeur page après page jusqu’à un final époustouflant. On est saisi par la description des lieux, des sentiments, secoués par l’amour, la rage, la peur, le courage des protagonistes de ce drame dont la trame a pourtant été mille fois vue et revue depuis les débuts de la littérature.

Avec Ce lien entre nousDavid Joy confirme qu’il est un grand auteur, de la trempe des Ron RashLarry Brown ou Daniel Woodrell.

AUTRES LIVRES DE David Joy
DOLPO RECOMMANDE

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés