Les hamacs de carton
  • Date de parution 01/06/2013
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 272 gr
  • ISBN-13 9782330019709
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 176 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs France

Les hamacs de carton

3.97 / 5 (382 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Sur le fleuve Maroni, en Amazonie française, le capitaine Anato enquête sur la mort mystérieuse d'une femme et de ses deux fils. Dans cette région où il n'a pas grandi, bien qu'il en soit originaire, Anato se découvre étranger à sa communauté, à sa famille, à lui-même. Car le secret de la mort de Thélia Apanga doit être cherché dans les croyances des Noirs-Marrons, ces descendants d'esclaves révoltés établis sur les rives du Maroni.

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  • Date de parution 01/06/2013
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 272 gr
  • ISBN-13 9782330019709
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 176 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

C’est un roman où les apparences sont trompeuses, à l’image de celle que renvoie son personnage principal. 

Le commandant de gendarmerie Anato a été récemment muté, à sa demande, en Guyane. Les rumeurs prétendent que sa couleur de peau a prévalu sur les compétences d’un autre candidat, la hiérarchie ayant jugé bon de placer à la tête de la brigade de Cayenne un natif du pays. Sauf qu’Anato a passé toute sa vie à Paris… c’est la mort de ses parents, un an auparavant, qui l’a incité à s’installer en Guyane, dans l’espoir de retrouver une partie de lui-même, de renouer avec une famille dont il ne possède qu’un vague souvenir, et de connaître les raisons qui avaient poussé son père et sa mère à quitter leur terre d’origine. Il a bien repris contact avec ses oncles, tantes et cousins, mais doit admettre qu’ils sont pour lui, et réciproquement, des inconnus, avec lesquels il ne partage ni culture, ni repères. Ses origines ont toujours provoqué chez lui une certaine fierté, dont il réalise qu’elle relevait davantage du mythe que d’un véritable sentiment d’appartenance. Anato descend d’une ethnie -les Ndjuka- issue des peuples de Marrons, esclaves qui ont fui les plantations coloniales hollandaises et revendiqué leur indépendance bien avant l’abolition de l’esclavage. Ils se sont alors installés sur les rives du fleuve Maroni, d’abord majoritairement au Surinam, où la guerre civile les a ensuite incités à migrer vers les berges guyanaises.

Seulement, ne maîtrisant ni le dialecte ni la culture locaux, le commandant reste pour les guyanais un "négropolitain"…

La mort suspecte d’une femme et de ses deux fils l’amène justement sur les bords du fleuve Maroni, plus précisément à Wetisoula, village aluku, ethnie également issue des "Noirs-Marrons".

Sur place, les enquêteurs doivent composer avec la défiance que suscitent naturellement chez les villageois ces représentants d’une autorité qui s’est substituée à une organisation sociale et politique fondée sur leurs traditions et leur propre droit coutumier. S’assurer la collaboration des témoins et autres acteurs du drame nécessite inévitablement certaines concessions aux coutumes locales.

Je laisse de côté le léger bémol que je tiens tout de même à exprimer : une écriture à mon avis parfois un peu plate, pour m’attarder sur les qualités - qui parviennent à le compenser- de ce roman. 

J’ai apprécié le dépaysement qu’apportent le contexte et l’environnement dans lesquels nous immerge Colin Niel, ces bords de fleuve où les villageois semblent vivre dans un autre temps, ces zones de nature luxuriante et bruissante, cette chaleur étouffante, ces villes poussiéreuses et grouillantes où l'insécurité bat tous les records… et j’ai surtout été à la fois fascinée par l’histoire de ces Noirs-Marrons et atterrée par leur situation, que l’enquête policière permet de mettre en évidence : leur non-existence administrative et l’absurdité des interminables démarches pour tenter d’obtenir une régularisation selon le côté du fleuve où ils sont nés, sachant que pour eux, les deux rives du fleuve Maroni ne forment qu’un seul et même territoire… 

J’ai, enfin, trouvé le personnage d’Anato convaincant. L’auteur en dresse un portrait complexe, nous fait appréhender ses questionnements, ses doutes, cette impression permanente de ne pas trouver sa place, et crée un paradoxe en nous y attachant sans que l’on parvienne pour autant à trouver sympathique cet homme qui pose beaucoup de questions mais parle peu, ne juge jamais utile d'expliquer ses décisions, et joue de son physique avantageux pour, ainsi qu'il le définit lui-même, "consommer" des femmes.

Un roman instructif, bien rythmé, auquel il manque juste une empreinte stylistique plus marquée. Et je vous laisse découvrir ce que sont les "hamacs de carton"...

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