Entre fauves
  • Date de parution 26/01/2022
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 200 gr
  • ISBN-13 9782253107613
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs France Namibie

Entre fauves

4.07 / 5 (1260 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis des mois, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts. Pas d’empreinte de tout l’hiver, aucun poil sur les centaines d’arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. L’histoire des hommes, n’est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage ? Alors, quand sur Internet il voit le cliché d’une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et à la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique.Entre chasse au fauve et chasse à l’homme, vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et désert du Kaokoland en Namibie, Colin Niel tisse une intrigue cruelle où aucun chasseur n’est jamais sûr de sa proie.Quelle claque ! Elle.Un scénario très astucieux. Silence.Remarquable. La Vie.Prix Libraires en Seine 2021.Prix Libr’à nous 2021.Prix du Livre pyrénéen 2021.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 26/01/2022
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 200 gr
  • ISBN-13 9782253107613
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

La chasse. Le débat a envenimé notre été avec d’un côté les pros chasse et de l’autre les « ayatollahs de l’écologie ». Le roman de Colin Niel ne nous aidera pas, à mon sens, à prendre parti. Par contre il nous permet de comprendre que tout n’est pas blanc ou noir, de n’importe quel côté où on se place.

L’histoire commence avec une photo, celle d’une jeune fille, un arc à la main, avec en arrière-plan, le cadavre d’un lion. Quel est le contexte de cette photo, que s’est-il passé, dans quelles conditions a été prise cette photo ? Peu importe, sa diffusion sur les réseaux sociaux génère un torrent de critiques, d’insultes, de violences envers cette jeune fille dont l’identité n’est pas dévoilée.

Il s’agit, en fait d’Apolline, jeune étudiante vivant à Pau, passionnée de montagne et de chasse. 

Martin, lui, est garde forestier dans les Hautes-Pyrénées, profondément anti-chasse, il est hanté par la disparition de Cannelle, la dernière femelle ours réintroduite dans les Pyrénées et tuée en 2004. Il fait partie d’un groupe internet qui traque les photos de tueries d’animaux sur les réseaux sociaux pour dévoiler les identités des chasseurs et les livrer en pâture à la vindicte populaire. Et là, il rêve de trouver cette meurtrière de lion et de déchainer toute sa violence et sa frustration sur elle.

Nous suivons donc Apolline et Martin, sur deux temporalités différentes : avant la chasse, on participe au voyage en Namibie pour traquer cette bête sauvage, on découvre ce pays, la vie de ce peuple Himba qui doit apprendre depuis des millénaires à partager le territoire avec des bêtes féroces. Ils ont toujours partagé leur terre mais le changement climatique pousse de plus en plus au rapprochement. La diminution des points d’eau oblige les prédateurs à se rapprocher des hommes pour trouver de la nourriture. La cohabitation devient de plus en plus difficile.

 Et, sur une autre période, nous sommes dans les Pyrénées, après la chasse et la parution de cette photo, on participe à la traque de Martin pour découvrir l’identité de la chasseuse. Le contexte n’est pas tout à fait le même, l’opinion publique est beaucoup plus sensible à la disparition d’un animal majestueux et le regarde plus comme un meurtre que comme un sport ou un moyen de défense.

Le parallèle entre la Namibie et les Pyrénées n’est pas anodin. La réintroduction de l’ours provoque beaucoup de débats, entre l’aspect écologique, et la cohabitation entre les bergers et l’animal. Les conditions de vie ne sont pas les mêmes mais la problématique reste la même : comment vivre, élever du bétail, et partager son territoire avec de grands prédateurs. 

Ce livre nous interroge sur notre rapport à la nature bien sûr, mais aussi sur notre rapport à la chasse. Que l’on soit urbain ou rural notre imaginaire nous donne une certaine image, positive ou négative. Elle déclenche une passion, amour ou mépris, et cette passion est profondément enracinée en nous, depuis l’époque où l’on chassait pour notre survie.

Colin Niel, une fois encore donne vie à ses personnages, avec leurs forces et leurs faiblesses. On partage leurs souffrances, leurs peurs, leur courage, et bien plus encore, on les comprend, on se met à leur place quel que soit le côté de la barrière qu’ils ont choisi. Un roman ni pro ni anti chasse mais poignant, profondément humain et qui nous interroge sur notre rapport aux autres, à la nature, et à notre facilité à condamner…

Outre La Série Guyanaise qui a fait sa renommée avec les enquêtes passionnantes du capitaine de gendarmerie André Anato se déroulant dans le contexte lointain de ce département d’outre-mer, Colin Niel, loin de surfer sur le succès de cette série, trouve encore le moyen de nous séduire avec des romans noirs comme Seules Les Bêtes (Rouergue Noir 2017) dont l’adaptation au cinéma par Dominik Moll a connu un très grand succès. Jalonnant toute l’oeuvre du romancier, la nature et la faune, sont des thématiques omniprésentes qui prennent davantage de place dans un roman tel que Ce Qui Reste En Forêt (Rouergue Noir 2018) où l’on découvrait les enjeux des recherches scientifiques dans une station scientifique de la Guyane française. Avec Entre Fauves, Colin Niel reprend ces thèmes en abordant notamment tout l’aspect lié à la chasse et à ses abus, ainsi que les dérèglements climatiques qui bouleversent les habitudes d’une faune locale que ce soit dans les Pyrénées ou du côté de la Namibie, deux régions fascinantes où l’auteur nous entraîne dans un véritable chassé-croisé bourré de suspense.

Garde au parc national des Pyrénées, Martin s’inquiète du devenir de Cannellito, le dernier ours de la région dont on n’a plus repéré de traces depuis de nombreux mois. Il est donc persuadé qu’un chasseur a abattu le plantigrade avant de camoufler la dépouille de l’animal afin de dissimuler son forfait. Mais outre ses activités professionnelles, Martin livre à la vindicte populaire les chasseurs d’animaux sauvages qui ont l’outrecuidance d’exposer leurs trophées sur les réseaux sociaux. C’est ainsi qu’il découvre cette jeune femme blonde qui s’exhibe, arc de chasse en main, aux cotés d’un lion qu’elle a abattu lors d’une battue en Namibie. Martin découvre rapidement l’identité de la jeune chasseuse, mais conserve curieusement ces données pour lui en ayant la ferme intention de châtier lui-même cette odieuse criminelle. Mais ce garde faune à l’assurance inamovible sait-il vraiment ce qu’il s’est produit lors de cette chasse en Namibie ?

A l’instar de Martin, le garde faune, et Apolline, la chasseuse de lion, séjournant tous deux comme par hasard dans la même région des Pyrénées, il faudra avant tout faire fi des nombreuses congruences qui jalonnent un récit au rythme palpitant s’articulant autour de deux traques, dont l’une se déroule dans les Pyrénées tandis que l’autre prend pour cadre, une région sauvage de la Namibie, A partir de cette technique narrative, Colin Niel met en place deux intrigues parallèles implacables qui vont trouver leur aboutissement lors d’une confrontation palpitante se déroulant dans la nature sauvage d’un parc des Pyrénées alors que partisans et opposants à la chasse vont se retrouver dans des situations paradoxales assez tragiques faisant ainsi en sorte de s’éloigner du simple plaidoyer anti-chasse dans lequel l’auteur aurait pu se fourvoyer. Autour de ces paradoxes, que ce soit celui de Martin l’opposant à la chasse qui se met à traquer un gibier bien particulier ou Kondjima, le jeune namibien, qui veut abattre un lion pour protéger les habitants du village et séduire la belle Karieterwa dont il est amoureux et qui va payer chèrement son audace, Colin Niel fait en sorte que le thème de la chasse qu’il aborde avec intelligence se révèle bien plus complexe qu’il n’y paraît. Autour de ces trois personnages centraux dont on aborde tour à tour les points de vue, on découvre ainsi les motivations qui les poussent à agir en les menant invariablement vers un point du rupture tragique qui ne manquera pas de secouer les lecteurs. Avec une succession d’événements se révélant bien plus surprenants que ce à quoi on pouvait s’attendre l’auteur aborde également avec une belle maîtrise toutes les conséquences des dérèglements climatiques qui sont l’autre thème majeur du récit. Il en résulte ainsi un récit sous tension permanente qui décline subtilement les enjeux parfois contradictoires opposant autochtones et faunes locales dont on mesure toute la difficulté à cohabiter ensemble, ceci aussi bien dans les Pyrénées que dans les lointaines contrées d'Afrique.

Au détour d’une double intrigue captivante, Colin Niel nous offre avec Entre Fauves un roman maîtrisé évoquant avec une belle intelligence toutes les conséquences d’une cohabitation difficile avec une nature dont on ne respecte plus les aléas qui nous dépassent tout en impactant la faune qui nous entoure. Un récit pertinent et efficace.

Martin est un être de rage et de désespoir, qui éprouve pour l’espèce humaine un dégoût proportionnel aux ravages qu’elle cause à l’environnement. Il s'est coupé de ses semblables, anéanti par leur proportion à massacrer la nature et les animaux. Employé du Parc National des Pyrénées, en vallée d’Aspe, il en est la mémoire vivante, mais sa misanthropie et ses débordements lui valent l’incompréhension de ses collègues, et des avertissements de plus en plus nombreux de sa hiérarchie. La mort de l’ourse Cannelle en 2004 l’a ravagé au même titre que celle d’un membre de sa famille, exhaussant du même coup sa haine des chasseurs. Et voilà que Canelito, dernier ours dont les veines contiennent une part de sang pyrénéen, a disparu, à son grand désespoir. Convaincu de l’inutilité de politiques publiques de défense de l’environnement trop timorées, il agit à son niveau, de manière officieuse, notamment sur les réseaux sociaux où il traque, pour les exposer à la vindicte, les adeptes de la chasse aux trophées qui vont tuer des animaux sauvages dans les pays lointains. Sa dernière cible en date lui provoque autant de fureur que de frustration : tombé sur le cliché d'une jeune fille surplombant le cadavre d'un énorme lion, il n'arrive pas à briser son anonymat.

Le lecteur lui, sait d’emblée de qui il s’agit. Apolline est la fille chérie et gâtée de son richissime de père, avec lequel elle partage sa passion pour la chasse, excellant dans l’art du tir à l’arc. Elle se voit offrir pour son anniversaire « son » lion, qui l’attend en Namibie. A son arrivée sur place, sa vision romantique et aventurière de la chasse se heurte à l’organisation millimétrée qu’orchestre un guide germanique qui fait commerce des traques destinées à éliminer les quotas rigoureusement réglementés d’animaux jugés nuisibles par les autorités locales, qui doivent composer avec une économie essentiellement basée sur le tourisme et une population autochtone de plus en plus menacée par la sécheresse, pour qui les fauves sont surtout source de danger. 

On le voit bien avec l’exemple de Kondjima, jeune Himba du Kaokoland ; le bétail de son père vient d’être décimé par le lion qu’est venu tuer Apolline, précipitant sa famille au bas de l’échelle du clan, car sans bétail, un Himba n’est rien. Du coup, Kondjima n’a plus qu’une obsession : tuer le fauve, pour redorer l’honneur familial et avoir une chance d’épouser celle que leur différence de rang rend pour l’instant inaccessible.

La traque commence, ou plutôt les traques. La première a pour cible Charles, le vieux lion fatigué et solitaire qui troque son rôle de prédateur contre celui de proie, et elle est en même temps une course contre la montre pour Kondjima, qui tente de devancer la blonde archère. La seconde met en scène d’autres types de fauves, individus ramenés à leurs instincts primaires, à l‘animalité tapie en eux. 

L’alternance entre ces divers points de vue, permanente, rythme et pimente l’intrigue. Et au fil de la construction parfaitement maitrisée de son puzzle, Colin Niel embrasse mine de rien autant de thématiques brûlantes d’actualité que de questionnements à dimension existentielle…


Après un roman guyanais, Colin Niel nous balade entre Pyrénées et désert namibien dans Entre fauves.

Charles est un vieux mâle. Chassé par deux jeunes du groupe dont il était le dominant, il survit dans le désert namibien. Pour son malheur il a attiré l’attention des hommes en dévorant leurs chèvres et leurs vaches. Le gouvernement va donc autoriser, exceptionnellement qu’il soit « prélevé ». L’occasion de faire venir des touristes prêts à payer un prix d’or pour la carcasse d’un lion.

Kondjima, jeune homme Himba, fils d’un pasteur pauvre et méprisé, amoureux fou d’une belle promise à quelqu’un de bien plus riche que lui. Kondjima rêve de tuer le lion qui a tué les chèvres de sa famille, pour conquérir la belle.

C’est Apolline Laffourcade, 20 ans, étudiante en droit à Pau, fille à papa fortuné, chasseuse à l’arc qui se fera offrir ce cadeau royal par son papa gâteau si fier de sa fille qui chasse mieux que les hommes.

Quand Martin, garde du parc des Pyrénées en vallée d’Aspe découvre sur internet la photo d’une jeune femme fière du lion qu’elle a abattu, il voit rouge. De plus en plus dégoutté par l’inaction des politiques et de ses chefs face à la destruction programmée de la nature, avec un petit groupe, ils ont décidé de passer à des actions plus violente contre les chasseurs et autres destructeurs. Cette conne sera sa prochaine victime.

Pour la première fois avec Colin Niel j’ai eu un peu de mal à entrer dans le roman. Sans doute la faute de deux personnages qui m’ont repoussé. Martin, aigri, dont on aimerait partager les convictions (dont d’ailleurs on partage pas mal d’analyses), mais tellement agressif et misanthrope, tellement aigri, qu’il arrive à créer autant de rejet chez le lecteur que chez ses collègues. Et Apolline, complètement inexistante dans le début de roman, comme une gentille fille qui fait ce qui fera plaisir à son cher papounet qui est un gros con jovial typique du sud-ouest, avec une bonhommie, une tchatche et une bonne humeur qui cachent pas mal de vide, voire de connerie.

Heureusement il y a Charles et Kondjima. Puis le roman avançant, la tension monte, Martin plonge dans la folie, devenant plus intéressant, Apolline gagne en épaisseur, et on termine sur une très belle construction qui vous fait lire les derniers chapitres en apnée.

Une belle réussite au final, qui rend tout un peu plus complexe que les schémas manichéens habituels, et ça c’est très bien.

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