Seules les bêtes
  • Date de parution 29/03/2023
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 156 gr
  • ISBN-13 9782253107620
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs France

Seules les bêtes

4.16 / 5 (1279 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d’oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c’est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l’on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d’ici battent la chamade.L’auteur nous plonge dans une Lozère aride et magnifique et ne nous laisse pas une minute de répit. Colin Niel a aussi le don de nous transporter au cœur de la nature humaine. Le Parisien.Prix polar en séries Prix Landerneau polar Prix Cabri d'or de l’Académie cévenole Prix Gouttes de Sang d’encre Prix du roman Cézam inter-CE.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 29/03/2023
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 156 gr
  • ISBN-13 9782253107620
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Après trois romans situés en Guyane, Colin Niel quitte l’Amérique du Sud pour le Massif Central. « Obia » publié en 2015 a d’ailleurs obtenu le prix des lecteurs à QDP l’an dernier. Si ce prix ne brille pas par l’originalité de sa sélection, il a néanmoins récompensé des auteurs hautement recommandables de DOA à Malte en passant par Varenne pour n’en citer que quelques-uns. Nul doute que cette auréole a dû finalement peser lourd pour l’auteur au moment où il changeait complètement d’horizon, d’univers.

« Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d’oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c’est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l’on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d’ici battent la chamade. »

Commencé comme un roman tout à fait banal avec une disparition, « Seules les bêtes » prend de suite un rythme de croisière assez impressionnant qui vous colle à votre fauteuil pour continuer une lecture plutôt addictive. L’expression chorale du roman est très bien orchestrée et dès l’entame avec le témoignage d’Alice, on sent bien que l’auteur recherche la connivence avec le lecteur avec les confidences de cette assistante sociale. Comme dans tous les romans ruraux, se dégage une atmosphère de rumeurs, d’impressions, de ressentiments dus à des haines ou inimitiés anciennes voire totalement archaïques mais persistantes malgré leur caractère bien souvent obsolète entre les familles historiques du coin mais ce n’est pas dans l’univers typiquement campagnard du centre de la France que se résoudra l’enquête.

Chaque nouvelle voix apportera son lot de révélations, de surprises dans une narration parfaitement maîtrisée jusqu’à un coup de théâtre particulièrement réussi et totalement imprévisible.

« Seules les bêtes » reprend forcément les thèmes de la désertification des campagnes, de l’isolement et de la solitude des agriculteurs abandonnés à leur triste sort et souvent aux portes du quart-monde malgré un travail acharné mais il va aussi beaucoup plus loin, montrant une autre facette bien négative de la mondialisation et offrant ainsi le spectacle d’ une exploitation mondialisée où les petites arnaques d’un monde ont de cruelles conséquences dans un autre monde.

Hautement recommandable.

Un roman de saison, il débute en hiver dans les Causses. Il fait froid, il a neigé, la Tourmente souffle.

Une femme, Evelyne Ducat a disparu. On ne parle que de ça au village.


Alice ne fait pas attention à l'information qui circule, trop occupée à vouloir voir Joseph. Elle est assistante sociale, elle s'éloigne petit à petit de son mari, et, l'impensable est arrivé. Elle voit régulièrement Joseph qui est devenu son amant.


Joseph, un agriculteur, devenu dépressif depuis le décès de sa maman. Il vit isolé dans un coin des Causses avec seules ses bêtes qui lui apportent un peu de vie.


Les conditions sont difficiles pour ces agriculteurs. Nous sommes dans un roman rural, dans un roman choral en cinq actes.


Tour à tour cinq personnages nous présenteront leur vision de l'histoire : Alice, Joseph, Maribé, Armand et Michel.


Cinq personnes ayant en commun une solitude. La Tourmente souffle, c'est le vent qui crée de belles tempêtes, une légende colportée par les anciens nous dit que la Tourmente serait responsable de la disparition de personnes... Qu'en est-il ici ? Quel lien entre cette disparition et nos protagonistes ?


L'écriture est vive, chaque version s'imbriquera l'un à l'autre. La tension est palpable depuis le départ et croyez-moi, Colin Neil la fera gonfler et vous emmènera bien loin d'où vous pensiez aller.


C'est un maître des retournements de situation.


On se pose des questions, mais où veut-il nous emmener ? Soudain tout s'éclaircit, et puis non en fait.


Superbe thriller, j'ai adoré.


Vous voulez en savoir plus ? une seule chose à faire, lisez-le, vous ne serez pas déçu.


C'est pas loin du coup de coeur


Ma note : 9/10

Cela faisait un moment que je me promettais de lire Colin Niel, notamment sa série policière guyanaise... J'ai été bien déstabilisée pendant une bonne partie de ma lecture de "Seules les bêtes", que je pensais être un de ses opus. Je n'ai pas lu le résumé au dos, et admettez que la couverture évoque davantage une ambiance tropicale que celle d'un village reculé du Massif central. C'est pourtant bien là que je me suis retrouvée, sur un causse parcimonieusement peuplé d'éleveurs taiseux, subissant hivers impitoyables, isolement et endettement...


Ça commence comme un roman policier, avec la disparition de la riche épouse d'un enfant du pays, revenu s'y installer après avoir fait fortune à Paris. Faute de cadavre et d'indices laissant soupçonner le contraire, les enquêteurs concluent à une imprudence de randonneuse : elle ne serait pas la première victime du brutal et invincible vent d'hiver qu'on nomme ici "la tourmente".


Cet événement n'est qu'un prétexte à l'auteur pour nous livrer, au fil d'une narration polyphonique portée par cinq personnages, la chronique d'existences plombées par la solitude, et des drames vers lesquels les entraînent leurs tentatives parfois désespérées pour y échapper.


Nous suivons ainsi Alice, assistante sociale en milieu rural, qui visite "ses" agriculteurs, gère leur paperasse, s'enquiert de la santé du bétail ou des tracas domestiques, qui surtout représente souvent la seule visiteuse régulière de ces hommes livrés à eux-mêmes, devenus oublieux des codes sociaux.

L'un d'entre eux, Joseph, prend ensuite la parole, dit la solitude subie plus que choisie, avec la désertification paysanne, les années qui défilent, trop investies dans l'exploitation pour qu'il ait eu le temps ou l'opportunité de rencontrer quelqu'un avec qui partager sa vie...

Puis c'est au tour de Maribé, d'Armand, de Michel enfin, le mari d'Alice, qui tisse le dernier fil de la trame des événements improbables à l'origine de la disparition d'Evelyne Ducat.


Mais comme évoqué ci-dessus, peu importe la résolution de l'énigme, la grande force de "Seules les bêtes", outre sa construction parfaitement maîtrisée et l'énergie de son écriture, résidant dans la singularité dont Colin Niel dote les portraits de ses personnages, leur attribuant un ton particulier et une personnalité complexe, propres à nous attacher à chacun d'entre eux, malgré leurs travers ou leurs lâchetés. Car c'est avant tout avec beaucoup d'humanité qu'il se penche sur les blessures secrètes de ces êtres en quête d'amour.


Colin Niel quitte la Guyane pour les hauteurs glaciales des Causses … mais pas seulement. C’est dans Seules les bêtes et sa couverture intrigante.


Là-haut, sur le plateau, quelques hommes vivent seuls avec leurs bêtes. Joseph est l’un d’eux. Depuis que sa mère est morte il est seul avec ses brebis. Un tour à la ville de temps en temps, la visite de l’assistante sociale qui tente d’aider les rescapés de l’exode rural, et le plateau, le ciel, et l’hiver qui s’installe.

Un soir une femme disparaît. Elle n’était pas d’ici et vivait dans une somptueuse maison moderne. Son mari est de la région. Il a fait fortune à Paris et est venu étaler son argent sur ses terres d’origine. Evelyne Ducat est partie en randonnée, seule. Le soir sa voiture est toujours au départ du sentier, et elle a disparu. La tempête ? Une mauvaise rencontre ? Une vengeance contre son mari qui n’a pas que des amis dans la région ? Les gendarmes pataugent.

Alice l’assistante sociale, Joseph qui vit là-haut et trois autres voix racontent.

Superbe roman à plus d’un titre. Un roman bien plus riche que ce que le résumé peut laisser supposer.

Oui, il s’agit d’un nouveau roman de ce courant qui semble prendre de l’importance aux US, mais aussi chez nous, le rural noir … Et oui, il y a des liens avec les romans de Franck Bouysse comme Grossir le ciel ou Plateau. Bien entendu la nature y a sa place, une place rude, intimidante. Et oui, cette nature façonne ceux qui vivent sur le plateau. Et oui encore, elle est superbement décrite dans toute sa force, sa beauté et sa cruauté.

Mais il me semble que le sujet principal du roman n’est pas là. Seules les bêtes nous parle de solitude. Et pas seulement de la solitude terrible de Joseph, seul dans sa ferme perdue avec ses bêtes. Il nous parle aussi de la solitude en couple, de la solitude en ville, du manque d’amour, du sentiment de n’être compris ou aimé par personne.

Et là où Colin Niel marque le lecteur, c’est dans sa façon de donner la parole à cinq personnes différentes, à cinq voix différentes, et dans l’adaptation de son écriture à ces cinq voix. Toutes, aussi différentes soient-elles (et je ne dirai pas à quel point elles sont différentes pour ne rien déflorer de l’intrigue), sont parfaitement cohérentes, toutes sonnent juste.

Pour finir, et ce n’est pas un mince plaisir, le lecteur est complètement embarqué dans l’histoire et va de surprise en surprise, en changeant de point de vue.

Une vraie réussite, une grande réussite. A lire absolument.

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