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Shusharrah
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Shusharrah est un roman écrit à 4 mains par Emmanuel Chastellière et Anthelme Hauchecorne, deux écrivains que j’aime beaucoup. Le roman vient de paraitre chez Scinéo. Le roman peut être classé dans la catégorie anticipation plutôt que post-apocalyptique, dans la mesure où il n’y a pas vraiment eu de véritable apocalypse, il s’agit plus d’une projection décrivant un futur assez sombre mais tout à fait plausible.
La Terre a changé, elle ne ressemble plus à celle qu’elle est actuellement. La température ne cesse de monter, les déréglements climatiques sont courants, il n’y a plus aucune cohésion et la notion même de pays ne veut plus rien dire. Dans ce contexte, Jeanne survit difficilement quelque part dans ce qu’il reste de la France. Son frère Adam est parti quelques années auparavant rejoindre la cité de Shusharrah en lui promettant de la faire venir à son tour plus tard. Mais depuis plusieurs mois, Jeanne est sans nouvelles de son frère et décide de tout tenter pour le rejoindre. Pour celà, il lui faudra traverser la mer et affronter la dure réalité qui est loin des promesses espérées par la jeune fille.
Le roman dépeint un avenir sombre, où plus rien n’a vraiment de sens à part survivre. Pour espérer un jour meilleur, les survivants essayent toujours d’aller là où la vie semble moins difficile et choisissent de migrer. Sauf que la migration se fait dans l’autre sens par rapport à notre actualité contemporaine : le sens de l’exode est Nord sud, vers l’Afrique. Le début du roman retrace le déroulement d’une migration, celle de Jeanne avec les différentes raisons qui peuvent pousser à quitter l’endroit où l’on a grandi, les difficultés rencontrées, la violence et la désillusion car l’arrivée n’est jamais celle que l’on pensait.
Le début est bien fait, réaliste et on a envie d’en savoir plus sur Shusharrah. Mais malheureusement pour moi, plusieurs points m’ont dérangée ensuite. Tout d’abord, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Jeanne, beaucoup trop changeante et au comportement parfois irrationnel. Surtout, on a très peu d’explications sur le fonctionnement de la cité alors que c’est un peu ce qu’on attend depuis de début, la découverte de la ville. Cela reste trop en surface, plusieurs points auraient mérité d’être approfondi pour ne pas laisser un sentiment d’inachevé. Le récit donne souvent dans sa seconde moitié l’impression d’hésiter sur quelle direction prendre, voulant certainement trop en dire ou pas assez. C’est dommage car plusieurs points sont très réussis comme l’écriture ou les thématiques abordées très actuelles qui feront je l’espère réfléchir. Cela vient sans doute du classement du roman en catégorie « jeune adulte ». Je pense que si le roman avait été classé en adulte, j’aurai certainement moins eu cette impression. Peut-être est ce le genre du roman qui ne m’a pas trop convenu.
Shusharrah est ainsi un roman présentant une vision alarmiste et réaliste de l’avenir de notre monde. On peut souligner la volonté des auteurs d’alerter et de faire réfléchir. Cependant, le récit reste un peu trop en surface et à tendance à s’éparpiller, laissant un sentiment d’inachevé. Il ne faut pas oublier que le roman est à destination des lecteurs à partir de 15 ans et que les thématiques ne sont pas faciles à traiter.
Quatrième de couv’ :
Octobre 1345, Comté de Bourgogne.
Fuyant la colère du baron, Aymeric Jodelet, peintre et coureur de jupons, doit s’exiler de son village. L’artiste trouve refuge dans la forêt voisine, au mépris des superstitions. Selon les paysans, un monstre y rôderait : la Vouivre, dont les griffes déchireraient les intrus.
Une fable, rien de plus ?
À l’automne, les sentiers sylvestres mènent n’importe où.
Parfois jusqu’à l’inconnu.
Mon avis :
Ce livre a fait l’objet d’un financement participatif sur la plateforme Ulule l’année dernière :
- L’intrigue :
Notre narrateur est Aymeric Jodelet, peintre déchu, il nous livre l’aventure qu’il a vécu en 1345 en Bourgogne et plus précisément dans la Forêt Serpentine. Aymeric est affublé d’une difformité à la main droite due à la consanguinité qui règne dans le village. Un énième jour où il est pris de boisson, il manque de vendre la mèche sur un secret très dangereux concernant le Baron de Beaumont, c’est la raison pour laquelle il est contraint de se cacher dans la Forêt où il rencontrera une étrange jeune femme un peu simplette qui le mène à son refuge, le coeur maudit de la sylve, le Palais de Ronsard.
- Un trait de crayon :
Au niveau du visuel, l’histoire est mise en valeur par les illustrations tantôt en couleur tantôt à la sanguine, on en prend plein les yeux. Les illustrations sont en pleine page, sont en dessous du texte ou en toile de fond. Le livre illustré se conclut avec un carnet de croquis. Les amoureux de dragons seront servis.
- La construction du texte & la plume :
L’histoire principale nous est contée sous forme de journal tenu par Aymeric notre narrateur principal mais on y trouve également des lettres, des morceaux de chroniques et la légende originelle ayant servi de support à l’histoire se trouve à la fin du livre.
En ce qui concerne la plume d’Anthelme Hauchecorne, il nous livre cette histoire somme toute sordide avec un style soigné mais pas ampoulé, le tout colle parfaitement bien à l’époque et on lit ce récit facilement. J’ai dû bouclé cette lecture en un court week-end, parfait entre deux romans plus imposants même si on ne va pas appeler ça une pause détente vu l’histoire rapportée hein ^^.
En bref, j’ai beaucoup apprécié ma lecture de ce livre illustré dont le texte et l’image se mêlent de belle façon.
Ravagée par la main de l’homme, la Terre n’est plus celle que nous connaissons : les ressources viennent à manquer et les conditions météorologiques s’aggravent. La ville de Shusharrah, quelque part en Afrique, attire des migrants venus des quatre coins du monde. Adam, le frère de Jeanne, est parti pour cette mystérieuse cité voilà plusieurs années. Sans nouvelles de lui depuis un an, Jeanne décide de tout quitter pour se lancer à sa recherche. Mais une fois arrivée à destination, c’est la surprise :Adam a disparu et rien n’est tel qu’elle l’avait imaginé. Les immigrés cherchant asile dans la cité sont tous regroupés dans un bidonville, confrontés à la réalité de ce qui s’avère n’être qu’un mirage. En plein deuil, Jeanne devra faire un choix : tenter de venir en aide à ces personnes ou parvenir à intégrer Shusharrah ? Plongez au cœur de la cité de Shusharrah, le dernier espoir d’un monde à la dérive.
Shusharrah est un roman dystopique dans lequel on suit Jeanne qui part à la recherche de son frère Adam. A force d’exploiter la Terre, d’ignorer les mises en garde des scientifiques, les hommes ont ravagé la planète. Les tempêtes, les incendies, les sécheresses ont tué des centaines de milliers d’humains. Jeanne fait partie des rares survivants d’une Europe exsangue. Son frère Adam est parti, il y a déjà quelques mois, pour la mystérieuse cité de Shusharrah. Jeanne se lance sur ses traces…
Avec ce roman, Emmanuel Chastellière et Anthelme Hauchecorne imaginent une Europe dévastée. Les migrants climatiques prennent alors tous les risques pour traverser la Méditerranée afin de rejoindre l’Afrique, seul continent dont on dit qu’on peut encore y trouver un peu d’espoir. J’ai beaucoup aimé cette manière de traiter les choses. Les situations sont inversées et ce sont les Européens qui deviennent ici des migrants. On va suivre alors Jeanne dans cette traversée de tous les dangers.
Shusharrah est une dystopie centrée avant tout sur le devenir de Jeanne, devenue soudain indésirable, elle, l’Européenne. Elle va atteindre Shusharrah, cette mystérieuse cité sur laquelle elle fonde de nombreux espoirs. Mais elle en sera exclue et devra se contenter du bidonville qui la borde. On sent la détresse de cette jeune femme, exclue, rejetée, qui ne comprend pas pourquoi elle ne peut franchir les portes de la cité alors qu’elle a traversé bien des dangers; . Le roman devient alors fable moderne comme un écho déformé de ce que vivent des milliers de migrants climatiques aujourd’hui.
N’y cherchez pas une dystopie détaillée et classique. On sait juste que la terre n’a plus rien à offrir. Shusharrah s’inscrit plutôt dans une réflexion écologique et économique. Et si cela nous arrivait à nous, Européens? Que ferions-nous? Certains lecteurs ont regretté que la partie dystopique ne soit pas plus développée mais je crois que ce n’est pas le cœur du roman. Les deux auteurs ont plutôt cherché à faire réfléchir le lecteur à une problématique actuelle et peut-être future via le biais d’un roman de SF.
Les deux auteurs possèdent d’ailleurs une plume qui m’a beaucoup plu. Quelle gageure d’écrire un roman à quatre mains. C’est très réussi. Une certaine poésie se dégage de ce récit.
Shusharrah est pour moi une vraie réussite: celle d’un roman intéressant et immersif qui fait écho aux problèmes liés à l’immigration climatique.
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