Les déracinés
  • Date de parution 07/03/2019
  • Nombre de pages 768
  • Poids de l’article 360 gr
  • ISBN-13 9782266287302
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français

Les déracinés Tome 1 Les déracinés

4.27 / 5 (2522 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Almah et Wilhelm se rencontrent dans la Vienne brillante des années 1930. Après l'Anschluss, le climat de plus en plus hostile aux juifs les pousse à quitter leur ville natale avant qu'il ne soit trop tard. Perdus sur les routes de l'exil, ils tirent leur force de l'amour qu'ils se portent : puissant, invincible, ou presque. Ils n'ont d'autre choix que de partir en République dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d'Europe. Là, tout est à construire et les colons retroussent leurs manches. Pour bâtir, en plein cœur de la jungle hostile, plus qu'une colonie : une famille, un avenir. Quelque chose qui ressemble à la vie, peut-être au bonheur... " La saga qui nous transporte. " Olivia de Lamberterie – ELLE " Une fresque historique haletante. " LiRE " Une saga passionnante qui ravive un pan peu connu de l'Histoire. " Version Femina Cet ouvrage a reçu le Prix Wizo.

En stock

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  • Date de parution 07/03/2019
  • Nombre de pages 768
  • Poids de l’article 360 gr
  • ISBN-13 9782266287302
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Autriche, 1931. Lors d’une soirée où se réunissent artistes et intellectuels viennois, Wilhelm, jeune journaliste de 25 ans, a le coup de foudre pour Almah. Mais très vite la montée de l’antisémitisme vient assombrir leur histoire d’amour. Malgré un quotidien de plus en plus menaçant, le jeune couple attend 1939 pour se résoudre à l’exil. Un nouvel espoir avant la désillusion : ils seront arrêtés en Suisse. Consignés dans un camp de réfugiés, ils n’ont qu’un seul choix : faire partie des 100 000 Juifs attendus en République dominicaine après l’accord passé par le dictateur local Trujillo avec les autorités américaines. Loin des richesses de l’Autriche, la jungle sauvage et brûlante devient le décor de leur nouvelle vie. L’opportunité de se réinventer ?

Ma lecture

J’ai acheté ce livre après avoir lu de nombreuses chroniques le vantant mais comme il s’agit d’un « pavé » je l’avais gardé pour une envie de lecture d’un roman avec immersion totale sur plusieurs jours. La période de confinement que nous vivons était le moment idéal mais au lieu de m’immerger je me suis un peu noyée…..

Nous sommes encore assez jeunes pour prendre vraiment racine dans ce pays. Car sans racines, on n’est qu’une ombre. (p632)

Je vais encore une fois être à contre-courant des avis sur cette lecture dont je sais que nombre d’entre vous avez été enthousiasmés mais je vous rassure tout n’est pas négatif et je vais tenter de « disséquer » mon ressenti.

J’ai trouvé la première moitié du roman particulièrement longue, je veux parler de toute la partie de la rencontre entre Wilhelm (le principal narrateur) et Almah, leur vie à Vienne avec les prémices et le début de la guerre ainsi que les premières exactions envers les juifs. Ayant déjà lu beaucoup sur cette période ce ne fut pas une découverte. J’ai eu le sentiment que cela tournait un peu en rond, des répétitions surtout dans les sentiments de Wilhelm vis-à-vis d’Almah mais vous le savez le côté romance dans certains récits me « fatiguent » assez vite et celui-ci en avait toutes les caractéristiques qui me hérissent le poil. Je me suis accrochée malgré tout car toutes les éloges lues me laissaient entrevoir une possibilité d’intérêt dans la suite.

A partir de leur fuite vers la République Dominicaine, leur périple pour y arriver et leur installation dans l’île, le contexte politique du pays à l’époque, le récit est plus intéressant, j’ai eu un peu moins le sentiment de longueurs, les personnages étaient un peu plus étoffés, certains apparaissaient mais trop fugacement, l’action se concentrant uniquement sur le couple formé par Wil et Almah, cette dernière se révélant un peu plus en s’affirmant sur les choix de vie.

La narration est faite de plusieurs manières : Wilhelm est le narrateur principal mais l’auteure y mêle des pages de son journal personnel, reprenant parfois ce qui avait été écrit précédemment mais avec également une narration « off » pour situer le contexte d’ensemble, les attitudes de chacun etc…. Des pages et des pages qui parfois n’apportent rien.

J’ai été agacée par la fin de certains des « courts » chapitres annonçant le devenir de chacun dans le futur, annonçant ainsi, avant de le découvrir, ce qu’il allait advenir. Et puis Wilheilm (Wil) était parfois dégoulinant d’amour pour sa belle, une écriture comparable à ce que l’on peut trouver dans les romans sentimentaux. L’évocation de Stephan Sweig, modèle absolu du narrateur, dans presque toutes les pages du début, me donnait l’impression qu’il n’y avait rien d’autres à écrire ou alors voulait donner une sorte de crédibilité culturelle au personnage. Mais Wil n’est pas Stefan.

Il y a un gros travail de documentation de la part de l’auteure et j’ai découvert à la fois un pays, la République Dominicaine sous la présidence de Rafaël Trujillo, homme d’état des plus douteux, mais aussi appris l’installation de réfugiés juifs durant la seconde guerre mondiale dans ce pays, à la manière de kibboutz. J’ai parfois eu la sensation d’une énumération des événements qu’il fallait glisser dans la narration, souvent en total décalage de ton avec le sentimentalisme de l’ensemble.

Toute la partie historique aurait été intéressante si elle n’avait pas été noyée dans une littérature romanesque qui n’apporte rien et à mon avis nuit à l’ensemble. Je n’ai pas eu d’empathie pour les personnages, je les suivais sans rien ressentir émotionnellement.

Ce type de littérature a son public, il en faut pour tous les goûts, cette chronique n’étant qu’un ressenti personnel de lecture je ne lui porte pas préjudice car il a déjà remporté beaucoup de succès et continuera à plaire. Il est simplement la confirmation d’un type de romans qui n’entrent pas dans ma zone de prédilection. Une histoire d’amour sur un fond historique et qui comporte tous les ressorts du genre.

Je l’ai malgré tout lu jusqu’au point final, je n’ai sauté aucune page, jamais lu en diagonale et quand j’ai tourné la dernière page j’ai pensé : « Ça y est ! Je l’ai fini ».

Quatrième de couverture


Vienne, 1932. Au milieu du joyeux tumulte des cafés, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, libre et radieuse. Mais la montée de l’antisémitisme vient assombrir leur idylle. Au bout de quelques années, ils n’auront plus le choix ; les voilà condamnés à l’exil. Commence alors une longue errance de pays en pays, d'illusions en désillusions.


Mon avis


« Sans racines, nous ne sommes que des ombres »*


C’est un roman ambitieux et réussi qu’a écrit Catherine Bardon. Une fresque historique et familiale s’étalant sur une quarantaine d’années de 1921 à 1961.  Un récit totalement addictif, à la portée de tous pour découvrir un pan méconnu de l’histoire du peuple juif.


Wilhelm, journaliste, et Almah se rencontrent et tombent fous amoureux l’un de l’autre. Ils ne sont pas issus du même milieu (elle a une famille beaucoup plus riche) mais si Will s’interroge parfois, la jeune femme ne se préoccupe pas des différences, elle l’aime et rien d’autre ne compte.

« Almah avait une farouche résolution : le bonheur immédiat et absolu. » On est en 1935, ils sont heureux, ils croquent la vie à pleine dents, l’atmosphère est au beau fixe .…. Le temps passe, et avant que la guerre n’éclate, les tensions sont de plus en plus  vives et palpables. Le danger est permanent. Il faut se préparer à des jours sombres.  Se faire oublier, ne pas intervenir même face à des actes abominables pour ne pas être réprimés. Les amoureux ne supportent plus de ne pouvoir agir. Ils comprennent que pour vivre libres, il faut fuir l’Autriche, peut-être en laissant leurs familles derrière eux. Mais les pays ferment  leurs frontières, ayant atteint leur quota de réfugiés. Une seule solution,  Rafael Trujillo, le dictateur de la République Dominicaine de l’époque,  qui invite les  juifs à venir s’installer sur son île (inutile de dire que cela l’arrange et que ce n’est pas uniquement son bon cœur qui le guide). Ils sont quelques uns à relever le défi, suivis d’autres. C’est comme ça que le jeune couple se retrouve à Sosua, dans un coin perdu, où il n’y a rien à part de la terre à cultiver, de quoi  mettre un mini élevage et des bâtiments à construire. Mais rien, c’est déjà beaucoup lorsque vous êtes en vie et que le lieu où vous vous installez peut vous permettre de subsister…..


Comment vont-ils s’organiser, accepter de continuer à avancer alors qu’il a fallu renoncer à tout ce qui était leur passé, leurs racines ? Où l’être humain peut-il puiser la force de tenir ? Le quotidien n’est pas aisé lorsque vous êtes loin de votre pays d’origine :  les mœurs, le barrage de la langue, l’impression permanente d’être un étranger, l’obligation de combattre pour réussir, d’abandonner une part de vos rêves car le futur ne peut pas être celui que vous aviez imaginé. C’est toute cette lutte, avec ses victoires et ses défaites, que nous allons suivre.


Ancré dans un riche contexte historique, balisé d’événements réels, ce livre est très intéressant. De plus il est porté par un souffle romanesque car on s’attache très vite aux personnages et on a le souhait de suivre les événements qui rythment leurs journées. Je n’ai absolument pas vu le temps passer et les six cents pages ne m’ont pas pesé.  L’écriture est fluide, le style varié. On alterne avec une histoire racontée à la première personne par Wilhelm, puis des passages contés par un narrateur ainsi que des extraits de carnets intimes écrits par Will.  Pour autant, il ne prend pas toute la place. La belle Almah rayonne dans les chapitres, c’est une femme active, capable d’encaisser des privations et de rebondir encore plus fort. Elle a une aura qui illumine ceux qu’elle rencontre, elle est solaire.


J’ai apprécié de faire connaissance avec cette communauté, de voir comment chacun décide de réagir face à l’adversité, face aux épreuves, comment chacun essaie de surmonter les obstacles ;  les liens qui se créent, les doutes, les joies, les peurs, les choix (rester et prendre racine, repartir ?), la vie qui continue tant bien que mal. J’ai trouvé ces hommes et ces femmes  courageux, opiniâtres, compréhensifs les uns envers les autres. Tout n’est pas toujours rose, loin de là mais une lueur d’espérance brille entre les lignes….


C’est tout le talent de Catherine Bardon qui s’exprime dans ce recueil. Des références solides, parfaitement intégrées au texte et une « saga » familiale avec des individus variés offrent une lecture des plus agréables

Une nouvelle vie en république dominicaine

C’est un fait méconnu de la Seconde guerre mondiale que Catherine Bardon a choisi de mettre en lumière dans son premier roman. Les Déracinés raconte l’exil des juifs fuyant les nazis en République dominicaine. Prenant et surprenant.

La Seconde guerre mondiale et la Shoah alimentent régulièrement les libraires avec de nouveaux livres. Si Catherine Bardon a choisi ce créneau pour son premier roman, ce n’est toutefois pas par inconscience, mais bien parce qu’elle a découvert un épisode peu connu de ce conflit et qu’elle a eu accès à des documents inédits. Sa plume alerte et sa parfaire connaissance des lieux ont fait le reste, à savoir un roman chargé d’émotion et de suspense.

Tout commence à Vienne en 1932 avec la rencontre de Wilhelm, jeune homme qui entend consacrer sa vie au journalisme et Almah, fille d’une riche famille juive pas très pratiquante. Leur amour va braver leurs différences, religieuses et sociales, pour s’épanouir au pied de la grande roue du Prater. Un feuilleton signé sous pseudonyme dans le quotidien Krone doublé d’en emploi à la Neue Freie Presse, principal quotidien d’Autriche, offrent de belles perspectives. Avec des éditorialistes et chroniqueurs tels que Stefan Zweig, Theodor Herzl, ou Arthur Schnitzler, on ajoutera que l’émulation était de haut niveau.

Mais les années trente vont soudain se voiler d’une menace de plus en plus persistante venue d’Allemagne. Mais Wilhelm et Almah ne veulent pas croire les oiseaux de mauvais augure. Mais la vie devient de plus en plus difficile, la menace de plus en plus forte. Myriam, la sœur d’Almah, choisit de s’exiler à New York avec son mari Aaron. À 19h 45, le 11 mars 1938 une brève allocution annonce l’Anschluss. Wilhelm est arrêté et envoyé dans un camp d’où il ne sortira qu’après avoir abandonné tous ses biens et s’être acquitté d’une taxe exorbitante, sans oublier l’engagement de quitter le Reich avant la fin du mois de janvier 1939. Mais obtenir un visa et un permis de séjour devenait quasi impossible. Après avoir pu séjourner dans un camp en Suisse et tenté en vain de rejoindre New York, ils acceptent l’offre qui leur est faite de s’installer en République dominicaine. Laissant derrière eux «l’Europe malade de la guerre et de la folie des hommes», ils débarquent dans les Caraïbes avec pour objectif de fonder à Sosúa une communauté agricole sur le modèle de Degania, le premier kibboutz fondé en Palestine.

Vont-ils réussir ce pari? Pourront-ils compter sur le soutien de la Diaspora? Le dictateur à la tête du pays ne va-t-il pas revenir sur ses promesses? Autant de questions qui vont trouver des réponses dans la seconde partie de ce roman passionnant à bien des égards. Le choix de Catherine Bardon de laisser la parole aux acteurs nous offre la possibilité de confronter les points de vue, les aspirations et les doutes. C’est à la fois formidablement documenté et très romanesque. Un vrai coup de cœur!

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