Les déracinés Tome 1 Les déracinés
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Vienne, 1932. Au milieu du joyeux tumulte des cafés, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, libre et radieuse. Mais la montée de l’antisémitisme vient assombrir leur idylle. Au bout de quelques années, ils n’auront plus le choix ; les voilà condamnés à l’exil. Commence alors une longue errance de pays en pays, d'illusions en désillusions.
Mon avis
« Sans racines, nous ne sommes que des ombres »*
C’est un roman ambitieux et réussi qu’a écrit Catherine Bardon. Une fresque historique et familiale s’étalant sur une quarantaine d’années de 1921 à 1961. Un récit totalement addictif, à la portée de tous pour découvrir un pan méconnu de l’histoire du peuple juif.
Wilhelm, journaliste, et Almah se rencontrent et tombent fous amoureux l’un de l’autre. Ils ne sont pas issus du même milieu (elle a une famille beaucoup plus riche) mais si Will s’interroge parfois, la jeune femme ne se préoccupe pas des différences, elle l’aime et rien d’autre ne compte.
« Almah avait une farouche résolution : le bonheur immédiat et absolu. » On est en 1935, ils sont heureux, ils croquent la vie à pleine dents, l’atmosphère est au beau fixe .…. Le temps passe, et avant que la guerre n’éclate, les tensions sont de plus en plus vives et palpables. Le danger est permanent. Il faut se préparer à des jours sombres. Se faire oublier, ne pas intervenir même face à des actes abominables pour ne pas être réprimés. Les amoureux ne supportent plus de ne pouvoir agir. Ils comprennent que pour vivre libres, il faut fuir l’Autriche, peut-être en laissant leurs familles derrière eux. Mais les pays ferment leurs frontières, ayant atteint leur quota de réfugiés. Une seule solution, Rafael Trujillo, le dictateur de la République Dominicaine de l’époque, qui invite les juifs à venir s’installer sur son île (inutile de dire que cela l’arrange et que ce n’est pas uniquement son bon cœur qui le guide). Ils sont quelques uns à relever le défi, suivis d’autres. C’est comme ça que le jeune couple se retrouve à Sosua, dans un coin perdu, où il n’y a rien à part de la terre à cultiver, de quoi mettre un mini élevage et des bâtiments à construire. Mais rien, c’est déjà beaucoup lorsque vous êtes en vie et que le lieu où vous vous installez peut vous permettre de subsister…..
Comment vont-ils s’organiser, accepter de continuer à avancer alors qu’il a fallu renoncer à tout ce qui était leur passé, leurs racines ? Où l’être humain peut-il puiser la force de tenir ? Le quotidien n’est pas aisé lorsque vous êtes loin de votre pays d’origine : les mœurs, le barrage de la langue, l’impression permanente d’être un étranger, l’obligation de combattre pour réussir, d’abandonner une part de vos rêves car le futur ne peut pas être celui que vous aviez imaginé. C’est toute cette lutte, avec ses victoires et ses défaites, que nous allons suivre.
Ancré dans un riche contexte historique, balisé d’événements réels, ce livre est très intéressant. De plus il est porté par un souffle romanesque car on s’attache très vite aux personnages et on a le souhait de suivre les événements qui rythment leurs journées. Je n’ai absolument pas vu le temps passer et les six cents pages ne m’ont pas pesé. L’écriture est fluide, le style varié. On alterne avec une histoire racontée à la première personne par Wilhelm, puis des passages contés par un narrateur ainsi que des extraits de carnets intimes écrits par Will. Pour autant, il ne prend pas toute la place. La belle Almah rayonne dans les chapitres, c’est une femme active, capable d’encaisser des privations et de rebondir encore plus fort. Elle a une aura qui illumine ceux qu’elle rencontre, elle est solaire.
J’ai apprécié de faire connaissance avec cette communauté, de voir comment chacun décide de réagir face à l’adversité, face aux épreuves, comment chacun essaie de surmonter les obstacles ; les liens qui se créent, les doutes, les joies, les peurs, les choix (rester et prendre racine, repartir ?), la vie qui continue tant bien que mal. J’ai trouvé ces hommes et ces femmes courageux, opiniâtres, compréhensifs les uns envers les autres. Tout n’est pas toujours rose, loin de là mais une lueur d’espérance brille entre les lignes….
C’est tout le talent de Catherine Bardon qui s’exprime dans ce recueil. Des références solides, parfaitement intégrées au texte et une « saga » familiale avec des individus variés offrent une lecture des plus agréables
Une nouvelle vie en république dominicaine
C’est un fait méconnu de la Seconde guerre mondiale que Catherine Bardon a choisi de mettre en lumière dans son premier roman. Les Déracinés raconte l’exil des juifs fuyant les nazis en République dominicaine. Prenant et surprenant.
La Seconde guerre mondiale et la Shoah alimentent régulièrement les libraires avec de nouveaux livres. Si Catherine Bardon a choisi ce créneau pour son premier roman, ce n’est toutefois pas par inconscience, mais bien parce qu’elle a découvert un épisode peu connu de ce conflit et qu’elle a eu accès à des documents inédits. Sa plume alerte et sa parfaire connaissance des lieux ont fait le reste, à savoir un roman chargé d’émotion et de suspense.
Tout commence à Vienne en 1932 avec la rencontre de Wilhelm, jeune homme qui entend consacrer sa vie au journalisme et Almah, fille d’une riche famille juive pas très pratiquante. Leur amour va braver leurs différences, religieuses et sociales, pour s’épanouir au pied de la grande roue du Prater. Un feuilleton signé sous pseudonyme dans le quotidien Krone doublé d’en emploi à la Neue Freie Presse, principal quotidien d’Autriche, offrent de belles perspectives. Avec des éditorialistes et chroniqueurs tels que Stefan Zweig, Theodor Herzl, ou Arthur Schnitzler, on ajoutera que l’émulation était de haut niveau.
Mais les années trente vont soudain se voiler d’une menace de plus en plus persistante venue d’Allemagne. Mais Wilhelm et Almah ne veulent pas croire les oiseaux de mauvais augure. Mais la vie devient de plus en plus difficile, la menace de plus en plus forte. Myriam, la sœur d’Almah, choisit de s’exiler à New York avec son mari Aaron. À 19h 45, le 11 mars 1938 une brève allocution annonce l’Anschluss. Wilhelm est arrêté et envoyé dans un camp d’où il ne sortira qu’après avoir abandonné tous ses biens et s’être acquitté d’une taxe exorbitante, sans oublier l’engagement de quitter le Reich avant la fin du mois de janvier 1939. Mais obtenir un visa et un permis de séjour devenait quasi impossible. Après avoir pu séjourner dans un camp en Suisse et tenté en vain de rejoindre New York, ils acceptent l’offre qui leur est faite de s’installer en République dominicaine. Laissant derrière eux «l’Europe malade de la guerre et de la folie des hommes», ils débarquent dans les Caraïbes avec pour objectif de fonder à Sosúa une communauté agricole sur le modèle de Degania, le premier kibboutz fondé en Palestine.
Vont-ils réussir ce pari? Pourront-ils compter sur le soutien de la Diaspora? Le dictateur à la tête du pays ne va-t-il pas revenir sur ses promesses? Autant de questions qui vont trouver des réponses dans la seconde partie de ce roman passionnant à bien des égards. Le choix de Catherine Bardon de laisser la parole aux acteurs nous offre la possibilité de confronter les points de vue, les aspirations et les doutes. C’est à la fois formidablement documenté et très romanesque. Un vrai coup de cœur!
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