Il est grand temps de rallumer les étoiles

Je ne sais pas. Je ne SAIS pas pourquoi TOUS les Virginie Grimaldi me font cet effet. Au début, malgré les avis super-super-super-positifs que j’entends sur un de ses romans, je n’ai pas envie de le lire. Ensuite, je me force à le lire, car tout le monde n’en dit que du bien et qu’il faut donc bien que je le lise. Finalement, je pleure car je suis triste de l’avoir fini. Et ainsi de suite. C’est donc ainsi que c’est déroulé ma lecture d’Il est grand temps de rallumer les étoiles.

Un des points qui ne me déçoit jamais dans les romans de cette auteure est les personnages. Ils sont tous extraordinairement attachants. Très honnêtement, je ne sais pas ce qu’elle leur a mis dans leur biberon, mais même si certains ne font rien de spécial, ils sont justes eux, personnages secondaires, je me retrouve attachée à eux comme s’ils étaient un membre de ma famille (j’exagère à peine).

Ensuite, l’humour. J’ai tellement ri en lisant ce roman, notamment lors des passages de Maurice, le journal tenu par Lily, 12 ans. Je vous assure, ces passages sont de véritables pépites, qui valent bien de se forcer 2 secondes à commencer le roman. Rire en lisant est un sentiment incroyable. Ça me ramène souvent à un sentiment de liberté, mes soucis s’en vont et je ris bêtement devant ma liseuse.

Anna, cette mère dévouée à ses filles qu’elle ne voit pourtant et ne connait pas beaucoup en raison de son travail prenant. Cette mère qui va tout plaquer pour Chloé et Lily, pour leur bonheur. Cette mère qui va se remettre en question et qui, tout le long du voyage, va grandir en même temps que ses filles, réapprendre à les connaître, à vivre ensemble.

Chloé, cette adolescente qui va bientôt devoir prendre son envol, mais qui cherche sa place, de l’affection, de l’amour. Je me suis reconnue en elle, je l’ai trouvé touchante, attachante, et je n’avais qu’une envie : lui tendre la main, l’aider.

Lily, la petite sœur, qui semble ne pas tout comprendre encore de la vie d’adulte, mais qui fait preuve de beaucoup de perspicacité. Je l’avoue, c’est mon personnage préféré, elle m’a fait rire tout le long de ses points de vue, on ne peut que ressentir de l’affection à l’égard de cette pré-adolescente, un peu perdue dans cette famille bouleversée, mais qui reste très positive, drôle, pleine de bonne humeur.

Encore une fois, je venais de finir un roman de Virginie Grimaldi en pleurant… Pleurant d’avoir quitté les personnages, l’histoire, le décor, ce camping-car qui a abrité plus d’une histoire, plus d’un personnage, plus d’un amour, plus d’une amitié, plus d’une révélation. Ces personnages que je n’ai connus que moins d’une journée, m’ont fait l’effet d’amis.

Je reste tout de même persuadée que Virginie Grimaldi a un certain pouvoir, ou utilise un outil magique pour écrire, je n’explique pas ce phénomène d’adoration que tout le monde ressent à l’égard de sa plume, de ses romans. Ou alors j’aurais une petite explication, mais ce n’est qu’une piste : sa plume légère nous embarquerait dans ses récits avec aisance. Récits que l’on imagine sans prise de tête, mais surprise : plein de thématiques importantes sont abordées. Sujets qui se rapportent à plein de sujets, notamment à ceux de notre société actuelle. Récits nous font perdre la tête suite aux révélations que l’auteure glisse innocemment dans son histoire. C’est peut-être pour ces raisons.

D’ailleurs petit point : j’ai adoré, comme dans Quand nos souvenirs viendront danser, le GROS clin d’œil aux Tamaris ! J’ai envie de le relire maintenant, bravo.

Pour finir, c’est une merveilleuse histoire, une histoire d’amour entre une mère et ses filles, entre deux sœurs, entre plein de personnages différents d’ailleurs. Une histoire de famille, de voyage, de découverte d’un nouvel environnement, de découverte de soi. Une histoire qui a su m’émouvoir, me surprendre me fait autant rire que pleurer. Une histoire qu’il faut que vous lisiez tous (quitter à vous forcer haha).

L’avez-vous lu ? Voulez-vous le lire ? Qu’en avez-vous pensé ? Connaissez-vous l’autrice ?

Quatrième de couverture

Anna, 37 ans, croule sous le travail et les relances des huissiers. Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l’observe depuis la bulle dans laquelle elle s’est enfermée. Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.

Mon avis

Mère de famille débordée, Anna jongle avec un emploi du temps difficile, ses filles adolescentes, son ex-mari, et un travail qui l’accapare beaucoup (et avec des conditions matérielles éprouvantes). Elle est à deux doigts de craquer et elle sent bien que l’éducation de ses enfants lui échappe. Pas le temps de se parler, de se poser, de vivre de bons moments, de les accompagner…. Elle est consciente de leur mal-être, de ses manques mais elle ne sait que faire…

Sur un coup de tête, avec l’aide de son père et un coup de pouce de sa grand-mère, elle part en camping-car avec ses deux filles, direction la Scandinavie pendant plusieurs semaines. L’occasion de se retrouver, de revenir à l’essentiel, de faire le point, de reconnecter le trio.

On va suivre ce périple par l’intermédiaire de trois regards. Anna qui raconte, son aînée qui tient un blog et la plus jeune qui écrit un journal intime. Ces différentes approches sont intéressantes, assez fines, pour nous offrir les ressentis de chacune et l’évolution de leur perception de ce voyage.

Des thèmes graves sont abordés mais sans pathos et avec un peu de légèreté ce qui en fait un bon roman tout public (ce n’est pas négatif). Il y a de l’humour, de la tendresse, des bons sentiments. C’est fluide, ça se lit tout seul.

J’ai bien apprécié de retrouver les coins de Scandinavie que j’ai déjà visités, en plus de l’écrit, les images me revenaient. Quand on a des ados qui se cherchent, ce livre peut être lu par la mère et la fille par exemple, car il peut offrir des temps de discussion en famille. Une lecture agréable.

"C'est douloureux, ce passage entre l'enfance et l'adolescence, quand les illusions volent en éclats et que les rêves se fracassent contre la réalité."