Le cimetière de Prague
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l’avis des lecteurs
"Le cimetière de Prague" accueille son lecteur dans une aura de mystère, à l’écoute d’un personnage d’emblée insupportable, exprimant une détestation généralisée de la gent humaine qui atteint des sommets s’agissant des juifs et des francs-maçons. Lui-même s’est fait français, non qu’il s’agisse d’une nationalité qui trouve grâce à ses yeux, mais en tant que piémontais, c’était ça ou italien : il a opté pour le moins pire. Quelle est l’identité de ce héros peu sympathique ? Est-il, comme il l’affirme, le capitaine Simonini, titre dont il se revendique suite à de vagues faits d’armes dans le rang des Mille garibaldiens ? Est-il un homme d’église, comme semble l’attester la soutane pendue à son portemanteau ?
Lui-même peine à se définir, aux prises avec une amnésie qu’il tente de contrer en racontant son passé, dont le souvenir lui revient par bribes, dans un journal. Sa tâche est contrecarrée par les interventions, dans ce même journal, d’un Abbé Dalla Picola, qui semble s’introduire, lors de ses absences, dont on ne sait si elles sont physiques ou spirituelles, dans son appartement. L’intrus débloque les portes les plus réticentes de sa mémoire, corrige certains de ses souvenirs.
Les prises de parole d’un troisième quidam, Narrateur omniscient qui guide le lecteur en remplissant les vides et en synthétisant certains échanges, parachève la structure labyrinthique d’une intrigue à la véracité par ailleurs fluctuante.
Voilà pour la forme. Le fond est tout aussi dense.
Umberto Eco nous fait traverser la deuxième partie du XIXème siècle, entre France et Italie, nous plongeant au cœur de ses grands événements, du Risorgimento à l’affaire Dreyfus, en passant par la guerre franco-prussienne ou la Commune de Paris. Notre Capitaine s’immisce dans les remous de l’Histoire comme un poisson dans l’eau. Opportuniste et retors, il se fait faussaire, agent de propagande ou espion, s’infiltre dans les mouvements révolutionnaires pour les discréditer, puis n’hésite pas à flouer ses commanditaires. Dénué de toute morale, c’est l’argent qui le motive, notamment parce qu’il est un moyen d’assouvir son obsession pour la bonne chère, dont l’évocation fait à maintes reprises saliver le lecteur. S’il est sans morale, Simonini est porté par une conviction, celle d’un complot juif à l’origine de tous les maux du monde, qu’il s’efforce, à sa modeste échelle, de déjouer… Cet antisémitisme s’insère dans le texte avec une insistance qui résonne comme un signal d’alarme.
L’auteur introduit ainsi dans les arcanes de l’Histoire un personnage fictif qui en devient un des acteurs, et côtoie des célébrités bien réelles du monde politique ou culturel. C’est ainsi notamment qu’il rencontre Alexandre Dumas lors d'une expédition en Sicile, ou qu’il fréquente un certain médicastre nommé Sigmund Froïde, qui se prétend peu attiré, dans le cadre de sa profession, par le sujet du sexe (!).
Ecrit à la manière des feuilletons du XIXème siècle, auxquels il se réfère fréquemment en évoquant entre autres Eugène Sue, le roman mêle érudition et divertissement, multiplie clins d’œil et rebondissements. C’est, il faut le dire, assez étourdissant, jusqu’à ce que les redondances de l’intrigue et des mécaniques doctrinales du héros finissent par rendre l’ensemble un peu indigeste.
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