Les Annales du Disque-Monde
  • Date de parution 22/10/2015
  • Nombre de pages 400
  • Poids de l’article 465 gr
  • ISBN-13 9782841727384
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format
Fantasy parodique Heroic Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur

Les Annales du Disque-Monde Tome 10 Les Zinzins d'Olive-Oued

3.91 / 5 (468 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Il ne se passe pas de jours sur le Disque-Monde sans que de terrifiantes découvertes soient faites. Cette fois, c'est un alchimiste d'Ankh-Morpork qui a percé le secret de la magie des images animées : une boîte, appelée caméra, dans laquelle on enferme six diablotins – deux qui regardent par le trou à l'avant de la boîte et peignent les images de ce qu'ils voient sur une membrane transparente, et quatre qui soufflent dessus pour sécher la peinture... Facile et simple : maintenant que c'est inventé, on va pouvoir enfin s'amuser... Aussitôt, une activité fébrile s'empare d'une petite colline déserte et tranquille au bord de l'océan : Olive Oued ! Mais à jouer ainsi avec réalité et illusion, ne risque-t-on pas de provoquer une catastrophe d'ampleur galactique ?

En stock

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  • Date de parution 22/10/2015
  • Nombre de pages 400
  • Poids de l’article 465 gr
  • ISBN-13 9782841727384
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Je ne saurais trop dire pour quoi, mais il me semblait, au moment de me saisir d’Eric, qu’il tenait une place particulière dans la saga du Disque-Monde, car étrangement mineur, sans réelle réputation, dans un sens ou dans l’autre. À l’exception notable et récente due précisément au Tour du Disque, aucun.e lecteurice de Terry Pratchett ou presque ne me l’a évoqué. Je sais qu’il a été plus d’une fois adapté en pièce de théâtre au Royaume-Uni, mais dans un pays où son auteur est forcément bien plus populaire, ce n’est pas tant surprenant. J’avoue que je craignais un peu sa lecture ; ce retour à la maison se passe trop bien pour le moment, et je me doute qu’à un moment ou à un autre, je serai nécessairement déçu. Placer cette crainte sur ce volume n’est que trop logique, puisque même à la première lecture, je ne peux pas dire que j’avais été conquis.

Mes souvenirs en étaient à la fois flous et étonnamment précis. Des scènes et des idées nettes, un déroulé de l’intrigue clair, mais aucune idée des intentions à y adjoindre ou des interprétations à en faire. Je savais que j’allais sans doute rire, que je redécouvrirais quelques blagues qui m’avaient échappées, tout comme certaines des transitions entre ce dont je me souvenais. Malgré cette image mentale bien formée du terrain à aborder, la dimension de redécouverte allait donc sans doute être essentielle dans ma nouvelle appréciation, par rapport à cette image un peu nébuleuse et mitigée d’un volume que je considérais moi-même de façon assez distanciée comparée à d’autres de la saga ; notamment parce qu’il concernait Rincevent, dont j’ai déjà pu dire qu’il était probablement un des personnages principaux dont j’apprécie le moins, rétrospectivement, les aventures.

Nous retrouvons Rincevent donc, alors qu’il est libéré bien malgré lui de la situation difficile dont il était victime à la toute fin de Sourcellerie. Mais libéré n’est probablement pas le bon terme, puisqu’il se trouve en fait invoqué par Eric, ersatz de Faust, démonologue émérite de 13 ans et son perroquet maléfique. Le jeune homme somme illico son démon qui-n’en-est-pas-vraiment-un de lui accorder trois vœux, à savoir la domination du monde, une rencontre avec la plus belle femme du monde et la vie éternelle ; rien que ça. Il s’agit d’un malheureux concours de circonstance, Rincevent a pris par erreur la place d’un vrai démon envoyé par leur Roi, Astfgl, qui cherchait à corrompre le jeune garçon. Nul doute que tout cela va bien se passer.

Premier constat, et surprise de taille, habile jeu de mot, ce roman est très court, au point que je m’interrogerais même sur l’idée de le qualifier de novella ; justifiant d’emblée sa position si particulière dans la saga du Disque-Monde à mes yeux, bien que je ne me sois jamais rendu compte de ce détail par le passé, faut d’y avoir prêté attention. Il demeure donc que ce volume restreint suggère un resserrement assez inédit, et singulier, des enjeux comme du rythme par rapports à d’autres opus, passés ou à venir. Et si je me suis très tôt interrogé sur la raison de ce choix, je me suis relativement vite arrêté sur une explication assez simple et logique, à savoir la nature transitoire de ce volume, permettant à Terry Pratchett de rendre à Rincevent sa liberté de mouvement pour d’autres aventures à venir, sans avoir à y intégrer sa sortie des dimensions de la Basse-Fosse et les nécessaire complications qu’elle aurait entraînées. Et qu’elles entraînent donc, logiquement, dans ce volume, mais que Pratchett utilise afin d’en tirer une aventure à part entière, plutôt que de l’expédier dans une ellipse entre les tomes.

Il en profite également pour creuser encore un peu plus dans les règles et profondeurs de son Univers, et en canoniser certains principes qui, mine de rien, auront leur importance à terme, pas tant dans une optique symbolique que dans une logique de cohérence globale. Cela lui permettra donc d’aller plus loin dans ses constructions et ses concepts au sein de chaque tome à venir, la solidité générale participant de la force et de la validité interne particulière. Sans aller jusqu’à dire qu’Eric est indispensable à la compréhension de problématiques futures, mais en y fixant certaines réalités propres au Disque, Terry Pratchett les fixe pour lui et se donne la possibilité d’y revenir plus tard avec un esprit plus clair et des explications encore mieux vulgarisées afin de les réintroduire ou les rappeler au moment opportun.

Dans cet ordre d’idée, nous avons droit à une présentation de la cosmogonie du Disque lui-même, créant une hiérarchie divine décentralisée, où les dieux eux-mêmes ne sont finalement que des troisièmes couteaux, sous les créateurs, présentés comme des artisans cosmiques, et les patrons de ces derniers dont nous n’apprenons rien sinon leur existence, laissant la place prête pour les futurs contrôleurs de la réalité. Cela sans compter l’incrémentation de différents niveaux de réalité propres au fonctionnement général du Disque et du Multivers qui l’abrite, jouant avec l’espace-temps et le fonctionnement de la Magie, incluant quelques voyages et réflexions pour illustrer le tout.

« N’importe comment, il ne faut jamais croire tout ce que tu lis des auteurs classiques, ajouta le mage. Ils ne vérifient jamais les informations. Ils ne cherchent qu’à vendre des légendes. »


J’ai eu également l’occasion de constater encore des forces singulières du style de Pratchett qui lui permettent d’asseoir son unicité dans le domaine de la fantasy, qu’il soit utilisé à des fins parodiques ou satiriques. J’ai d’abord pu identifier ce que je n’arrive qu’à qualifier que comme un certain détachement : c’est à dire une façon très déliée de raconter les choses et de les expliquer, de façon à la fois orale et très extérieure. On retrouve ces deux aspects dans le fait qu’il se permet, dans un but purement humoristique, de juger en permanence ses personnages, surtout secondaires, dès lors qu’il ne leur prête pas sa plume pour retranscrire au plus près – parfois au mot, incluant les tics de langage – leurs pensées, réflexions et réactions vis-à-vis des situations dans lesquelles il les installe. Cette relative distance, au delà d’être souvent prétexte au rire, est aussi et surtout un moyen de faire passer les opinions de Pratchett lui-même, directement dans la narration ou par le truchement de ses personnages principaux. À cet égard, on commence à voir se dessiner certaines de ses obsessions thématiques, victimes prioritaires de ses dénonciations, satires et autres moqueries plus gratuites ; le dogme, religieux ou plus généralement intellectuel, la pensée militaire, par extension la psycho-rigidité et l’incapacité à évoluer, mais aussi le monde de l’entrepreneuriat « moderne ».

Découlant directement de cette question, Terry Pratchett s’appuie sur un de ses ressorts favoris, d’ores et déjà bien plus présent dans cet opus et sans doute dans ceux à venir, à savoir l’inclusion forcée d’une certaine dose de réalité dans sa fiction et sa parodie. Il aurait été plutôt aisé pour lui de simplement pousser la parodie, l’humour et le délire à fond, sans jamais se préoccuper du réalisme profond de son Univers. Après tout, le comique étant omniprésent, tant par les concepts que les dialogues ou la narration, le lecteur n’aurait sans doute pas suspendu son incrédulité, mettant les incohérences sur le compte d’un plus haut intérêt humoristique. Et ç’aurait pu fonctionner sans peine, j’en suis convaincu. Ceci étant dit, on constate tout de même que Pratchett s’arrête souvent très tôt et n’utilise que le concept lui-même comme source du rire pour ensuite en dérouler des conséquences et réactions très logiques et factuelles ; le rire découle d’abord de l’idée absurde, puis des suites froides et quasi-mécaniques d’une stupidité/intelligence humaine tout à fait classique. La singularité est sans doute là. Le meilleur exemple étant sans doute Astfgl, roi des démons, ayant constaté que les humains étaient bien plus doués que les démons pour s’infliger du mal, s’inspirant donc de leurs méthodes pour punir les pensionnaires des Enfers. Si le Sysiphe local doit en effet être puni pour l’éternité en poussant son rocher, il devra d’abord se faire lire toutes les règles relatives à la manutention d’objets lourds.

Astfgl constitue d’ailleurs à mes yeux une des jolies réussites du volume, un développement de ce qu’aurait pu être Trymon dans Le Huitième Sortilège, représentant assez bien le potentiel maléfique d’un certaine vision du monde de l’entreprise, et de la vision prophétique de Pratchett d’une certaine banalisation du mal ; causant plus de dégâts de façon discrète et soutenue que par des actions d’éclats dont tout le monde pourrait être témoin. On sent d’ailleurs des échos amusants avec certaines réflexions et initiatives de Rampa dans De Bons Présages (publié la même année, pas de mystère), poussant l’ennui comme un moteur, à la fois du mal lui-même, mais également de la souffrance que ce dernier engendre. Le point le plus important, ceci étant dit, au delà de l’argument comique, est sans doute l’idée que le système d’ennui généralisé d’Astfgl n’est pas seulement néfaste pour les humains envoyés en Enfer, mais bien pour les employés également, souffrant de ne pouvoir exercer leur fonction de la façon qui leur siérait le mieux. Astfgl représente tout le souci d’un système mettant la rentabilité au dessus de tous les autres enjeux, estimant la communication et les apparences plus importantes que la réalité du travail elle-même, cloisonnant les relations de hiérarchie, causant incompréhensions et ratés. Ce dont profitera d’ailleurs Rincevent pour rentrer en Enfer sans dommage, arguant d’un changement dans l’organisation qui ne serait pas arrivé aux oreilles du portier ; désabusé, ce dernier le croira.

« La fuite seule compte. Je fonce donc je suis, plus exactement, je fonce donc je serai encore. »


Rincevent qui clairement, remonte dans mon estime avec ce volume. Si je ne peux pas jurer que mon attachement pour lui remontera indéfiniment jusqu’à complètement me réconcilier avec les travers que j’ai pu lui reprocher, force est de reconnaître qu’avec la relecture récente de ses premiers tomes, mon image de lui a assez radicalement changé. Notamment grâce au rapprochement que Terry Pratchett effectue, par références croisées, à Ulysse, au travers du personnage de Lavaeolus, général Éphébien plaçant la survie au pinacle de la stratégie militaire, et usant donc la ruse pour gagner des batailles sans risques de pertes. En considérant Rincevent comme un stratège de la survie – surtout de sa survie – et non simplement comme un lâche, mon acception de ses décisions change radicalement, surtout en considérant mes souvenirs de Sourcellerie. Rincevent n’est pas un lâche, mais un courageux sélectif, un héros raisonnable, affecté, déjà, par de nombreux traumatismes qui le poussent logiquement à aspirer à la paix, à l’ennui, lui qui depuis trois tomes déjà passe son temps à affronter les dangers les plus innommables. Je crains que l’espacement des tomes dans ma mémoire m’ait fait perdre de vue cet aspect des choses ; Rincevent passe son temps à fuir parce qu’il passe son temps à être poursuivi. Et soudain l’analogie me frappe, même si un peu capillotractée : il est un alter ego de Doctor Who ! Vivant ses aventures à tous les rebords du Disque (et non pas aux quatre coins du monde), changeant sans cesse de compagnons, accompagné, bon-gré mal-gré par son K-9 personnel en la « personne » (?) du Bagage. Il a simplement moins de ressources, son TARDIS est sa malchance, il est uniquement armé de son talent pour les langues et son art de la fuite, n’intervenant que lorsque cela peut assurer sa survie et une réelle chance de vivre enfin un véritable ennui, mais ayant lui-aussi un impact durable sur les populations qu’il traverse, même si cela doit être – littéralement – à son corps défendant.

Eric était un volume que je craignais pas mal, et dont j’avais peur d’avoir très peu de choses à dire, au delà de son volume réduit, à cause d’une intrigue et d’un impact général très secondaires dans le grand schéma global du Disque. J’ai été détrompé. En raison de sa nature profondément transitoire, cet opus est très loin d’être inintéressant ; au contraire, il était même plutôt chargé, rapporté à son nombre réduit de pages. Même s’il n’est toujours pas mon préféré, loin de là, je me suis réconcilié avec lui, ne serait-ce que pour toutes les pistes que Pratchett se laisse le soin de suivre pour plus tard, ou quelques éléments de réflexions pour le lecteur attentif. N’exagérons rien, il demeure tout à fait mineur, et bien que drôle, sa charge satirique demeure relativement limitée, et je pense l’avoir plus apprécié à cette occasion car j’y ai découvert des éléments d’analyse nouveaux, mais en lui-même, il ne m’a pas autant séduit que d’autres volumes avant lui, comme j’ai le sentiment que j’en relirai d’autres bien meilleurs par la suite. Mais ce n’est pas une raison pour le bouder, le standard de qualité demeure, malgré la frustration de constater qu’il est quand même passé trop vite. En clair, Bialès/20 : Bien mais pas top.

Au prochain épisode donc.


Pour le moment, la très bonne nouvelle, de mon point de vue, avec ce Tour du Disque, c’est l’aspect redécouverte systématique. Malgré mon excellente mémoire et mes nombreuses lectures du premier tiers des Annales, je me rends compte qu’avec l’expérience accumulée et le regard neuf qu’elle suggère, je comprends et vois des choses dont je n’avais jamais eu conscience ; même si le revers de cette médaille est sans doute que mon envie d’analyse et le risque de sur-interprétation tendent à rendre mes relectures plus difficiles qu’elles ne devraient l’être. On va dire que c’est une déformation professionnelle, ce n’est pas très grave, mais ça fait perdre un peu de temps sur la progression, parce qu’en plus de prendre des notes, il faut régulièrement s’arrêter de lire pour se demander si une note mérite bien d’être prise.

Ceci étant dit, mon souvenir des Zinzins d’Olive-Oued étant globalement négatif avant la relecture, il faut aussi se dire que ça a sans doute joué en ma défaveur. J’avais le souvenir d’un tome indépendant sans grande saveur, à l’intrigue floue et même assez ennuyeuse, me venant systématiquement à l’esprit comme le pire tome des Annales lorsqu’on me posait la question, excluant d’office les tout premiers tomes, leur donnant l’excuse du tâtonnement original. Autant dire que mon œil et mon esprit ayant tant changé, ma vision de ce volume a été plutôt renversée. Je ne pourrais toujours pas jurer que c’est un des meilleurs, il est simplement remonté dans ce qu’on pourrait appeler le « ventre mou » de mon classement personnel. Le problème n’est pas sa qualité mais la difficulté que j’ai eu à y identifier précisément ce que Terry Pratchett voulait y raconter, au delà de la parodie habituelle, avec sa façon si personnelle d’imbriquer la réflexion et le délire. Il aura fallu que j’arrive à la fin pour, je crois, comprendre. On va voir ça ensemble, si vous le voulez bien.

Victor Tugelbend est un étudiant mage très singulier, exploitant une faille du testament d’un oncle décédé et celles du règlement intérieur de l’Université de l’Invisible pour demeurer étudiant ad vitam aeternam en bénéficiant de largesses financières. Sa vie bascule lorsque le cinéma fait son apparition sur le Disque par le truchement de la Guilde des Alchimistes et le sens des affaires inouï de Planteur Je-m’Tranche-la-Gorge, et qu’il en devient une star incontournable. La folle aventure s’installe à Olive-Oued, un coin idéal pour les tournages, sans se rendre compte que bien vite, le lieu prend un peu trop ses aises avec ses hôtes. Olive-Oued rêve, et personne ne veut voir les images.

Comme Olivier Gechter me l’a très justement signalé sur Twitter alors que j’exprimais mon désarroi quant au « bordel conceptuel » de ce volume, Terry Pratchett y entame ici un processus essentiel à la réussite future des Annales du Disque-Monde, et leur singularité, à savoir l’invasion industrielle de la fantasy. Et je parle bien d’invasion, car chaque incursion d’un concept industriel ou moderne dans ce monde purement magique sera à chaque fois l’occasion d’une lutte acharnée entre ses inventeurs et les esprits les plus conservateurs, souvent d’Ankh-Morpork ; ou bien l’occasion pour les personnages (souvent les Mages) de combattre les Choses des Dimensions de la Basse-Fosse, qui tentent d’exploiter la fragilité du tissu magique du Disque pour envahir ce dernier, comme dans ce volume, à travers le cinéma, dont le fonctionnement découle directement de notre réalité.

Il ne s’agit donc pas de simplement parodier le cinéma est ses fonctionnements dans un cadre différent, il s’agit bien d’interroger les implications d’un phénomène de masse aussi important que celui-ci, à l’échelle du monde qui l’accueille comme de cielles qui participent à sa naissance ou son fonctionnement. Et c’est sans doute cet aspect qui m’a posé problème le long de cette lecture, puisque l’aspect parodique demeure hautement majoritaire, et qu’il me fallait réfléchir un peu plus que pour les tomes passés à la signification discrète des caractères, fonctionnements et évolutions des divers personnages. La clé se trouvant, je pense, dans le fait que ces deux aspects du récit, la parodie du cinéma et la morale générale, se retrouvent finalement dans un rapport de corrélation, et non de causalité, avec comme principal lien les personnages.

« Quand l’anormal tire en longueur, il devient le normal. »


On retrouve bien évidemment les usages habituels de Terry Pratchett concernant les tropes qu’il détourne, avec comme cible privilégiée ici le 7ème Art, et surtout son fonctionnement interne. Le vecteur principal étant bien entendu Planteur, la personnification-même de la quête d’argent facile, perméable à tous les abus et donc à la folie d’Olive-Oued, dont j’ai pu lire qu’elle était une évocation des fonctionnements pernicieux de certaines menaces « divines » du mythe de Chtulhu et ses créatures. Je n’ai aucune connaissance dans ce domaine, je me contenterais donc de citer cette piste sans juger de sa pertinence. Mais pour revenir à Planteur, il campe ici le rôle temporaire de producteur de cinéma, avec tous les excès que cela suggère, évoquant Cecil B. DeMille et ses rêves de grandeur, excluant toute volonté artistique du cinéma pour uniquement se concentrer sur son aspect industriel et pécuniaire. S’il y a de l’argent à se faire aux alentours d’Ankh-Morpork, d’une façon ou d’une autre, on retrouvera Planteur quelque part dans le processus. N’existant que comme ressort comique et comme personnification d’un concept, il est assez monodimensionnel, mais c’est aussi logique que parlant ; il est habité par une fièvre qui n’est pas la sienne, constituant un lien entre les désirs d’existence du lieu Olive-Oued et la réalité concrète du Disque. Sa soif d’argent facile le mène à tous les excès dont les Choses des Dimensions de la Basse-Fosse ont besoin pour élargir les failles dans la réalité. Il n’est qu’un vecteur, à la fois dans la diégèse et dans le récit, ce qui, paradoxalement, lui confère une certaine profondeur, puisqu’il incarne une bonne part des travers que Pratchett moque, entre l’hypocrisie permanente du milieu, la soif du profit, le manque de scrupules, etc.

D’un autre côté, par l’étude déformée par le prisme du Disque de la fascination qu’exercent les images, particulièrement animées, Terry Pratchett en révèle la puissance, aux deux extrêmes du spectre. Les images animées fascinent, hypnotisent et rendent presque impuissant.e.s, nécessitant d’arrêter de les regarder pour parvenir à en combattre les effets néfastes ; mais elles font évoluer et s’interroger cielles qui les regardent, créant de nouveaux prismes au travers desquels regarder, précisément. On pourra prendre en exemple Détritus, qui fait son apparition en tant que véritable personnage bien plus tôt que je ne le croyais, et qui commence déjà son évolution vers le statut de citoyen respectable pour l’amour de Rubis, grâce ou à cause des effets des films. Ces derniers racontent les choses d’une autre façon que la réalité elle-même, et lui confèrent un surplus de réalité, et d’une certaine façon, déteignent. Rubis considère ainsi, en partie par l’influence de ses nouvelles amies du cinéma, elles-mêmes influencées par une nouvelle vision inspirée par le cinéma, qu’il serait peut-être temps de concevoir l’amour différemment chez les Trolls. Le cinéma, et donc l’Art comme catalyseur des découvertes et du changement, dont il faut savoir interroger et tempérer l’influence pour ne pas sombrer dans une certaine fascination malsaine, voire morbide. Si l’exemple de Rubis et Détritus prête à sourire et se résout positivement dans l’intrigue, les conséquences à une plus grande échelle sont plus discutables, puisque la réalité n’étant pas le cinéma, évidemment, il faut se méfier de la dose de réalité qu’on en importe dans le monde réel.

L’idée n’est pas de critiquer le cinéma en particulier, ni l’Art en général, mais bien notre rapport à ces concepts finalement nébuleux ; la lentille grossissante du Disque est là pour exagérer en profondeur ces dangers et hausser notre niveau de vigilance face à des effets insidieux, plutôt que pour réellement avertir d’un risque réel et immédiat. Les conséquences sur le Disque sont autrement plus graves que dans notre monde, mais c’est bien la vision du cinéma de notre réalité qui s’y invite, ce qui ne peut qu’être signifiant.

« La réalité n’avait pas forcément besoin d’être réelle. Peut-être que dans les circonstances adéquates, il lui suffisait d’être ce que croyaient les gens… »


Le meilleur exemple de cette influence est sans doute le personnage le plus fouillé et le plus réussi du roman, à savoir Gaspode, le chien prodige. Il représente à la perfection cette double influence, aussi néfaste que positive du cinéma, tout comme la recherche de Terry Pratchett de quelque chose à raconter au delà du cinéma et de ses aspects les plus parlants (même si les habitants du Disque ont été incapables d’inventer un moyen d’inclure le son à leur cinéma). Gaspode est un petit chien pouilleux, désabusé et triste, qui a pris conscience du lui-même à cause de la « magie » du cinéma, et se révèle extrêmement intelligent ; il est à mes yeux le réel héros de ce roman, parce qu’il en porte les enjeux profonds et en est le seul véritable moteur, comprenant plus et agissant au mieux ; Victor et Ginger ne font quasiment que subir et suivre, en dehors des moments où leurs pouces opposables et les circonstances leur permettent de prendre l’initiative seul.e.s. Le regard acéré et lucide de Gaspode est la lumière qui éclaire les enjeux du roman et en cristallise les principales réflexions, en miroir avec celles révélés par le cinéma du Disque : à savoir l’importance de l’auto-détermination et la conviction que l’on met ou non à constituer sa propre image, en relation avec celle que nous renvoient les autres autour de nous.

Lorsque Gaspode et Victor rencontrent d’autres animaux ayant eux aussi soudainement acquis une conscience, ils ne se donnent un nom que parce Victor leur en donne un correspondant à ses propres standards, que les animaux réfutent, avant de les adopter malgré eux ; pas parce qu’ils leur plaisent, mais bien parce qu’il n’ont pas d’autres repères auxquels se raccrocher, vivant soudainement une vie qui n’est pas la leur, mais celle que leur prête cette « magie » du cinéma, très humaine et surtout anthropo-centrée, sans leur demander leur avis. On retrouve d’ailleurs dans cette « cour des miracles » animales et dans quelques échanges un thème neuf des Annales, qui en sera un des piliers, à savoir le multiculturalisme, moteur de conflits et de concordes ; si on accepte l’idée de voir dans un canard, une souris, un chat, un humain et un chien qui discutent au coin d’un feu une représentation du multiculturalisme, évidemment, mais on le voit nettement plus dans une autre séquence mettant en scène presque toutes les races du Disque en discussion autour de leurs représentations respectives dans une scène de film, avec la dose de malaise qui va bien.

Mais l’idée principale est la suivante, faisant écho à d’autres éléments des précédents romans des Annales, et tout particulièrement Trois Soeurcières : on est ce que l’on croit être, même si ce que l’on croit être dépend de ce que les autres en disent ; le mensonge des apparence amène à la conviction. Gaspode est tellement enfermé dans le rôle d’un petit chien minable qu’il paraît impossible qu’il sache parler, et a fortiori qu’il soit même plus intelligent que beaucoup des gens avec qui il converse. Pire, les gens auront même plus facilement tendance à croire que Lazzi, chien stupide mais docile, enthousiaste, et surtout beau, est intelligent, parce qu’ils l’ont vu faire dans les films ; malgré le fait qu’il ne sache rien faire en dehors des tournages sans Gaspode pour lui souffler la marche à suivre. Et Gaspode lui-même doute, de ce fait, ne se prend pas au sérieux, constituant son propre obstacle à l’émancipation et au bonheur, se faisant lui-même taire, là où sa parole pourrait le libérer des instincts qu’il refuse ou des obligations qu’il s’impose, par crainte de la déception comme par connaissance de la cruauté de la réalité. Il est à la fois son meilleur allié et son pire ennemi et fait beaucoup de ses choix par altruisme, même si c’est souvent à son corps défendant, et ce malgré un passé traumatique. Il est autant un ressort comique qu’un personnage profondément tragique, et donc profondément humain, ce que je pense comme un réel compliment, envers lui comme envers le talent d’écrivain de Terry Pratchett. J’avais oublié que Gaspode était dans ce volume et je n’arrive pas à comprendre comment ou pourquoi, tellement il m’a séduit durant cette relecture. J’ai terriblement hâte de le retrouver.

« Vous savez quelle est la plus grande tragédie du monde ? […] Ce sont les gens qui ne découvrent jamais ce qu’ils veulent vraiment faire ni pour quoi ils sont doués. »


Ce qui m’amène un de mes principaux points de réconciliation avec ce volume, à savoir son effort notable sur la continuité. J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer je crois le fait que pas mal des tomes précédents étaient très indépendants les uns des autres, et que les seuls fils conducteurs étaient le Disque lui-même, faisant souvent l’impasse sur l’évolution au long cours de personnages récurrents en dehors d’un Rincevent ou du Bibliothécaire, même si ce dernier est déjà dans sa forme « finale ». À vérifier, mais il me semble bien qu’à partir du présent volume, une attention particulière sera portée à l’idée de créer des ponts plus nombreux entre les différents épisodes. J’en veux pour preuve Détritus, qui commence son ascension de l’échelle sociale qui le mènera au guet, à l’apparition fugace de La Mort, déprimé, préfigurant sa crise existentielle et ses aventures à venir dans Le Faucheur, le personnage de Vindelle Pounze, qu’on croisera également dans ce même volume ; nous croisons également un tout jeune Cogite Stibon, et la joyeuse bande de Mages qu’il accompagnera dans bon nombre d’autres volumes, menée par le formidable Mustrum Ridculle. Il est d’ailleurs important de noter que les personnages les plus intéressants, à tous les égards, de ce volume, en sont les personnages secondaires, laissant Victor et Ginger complètement sur le bas-côté de l’Histoire du Disque. Ceci me laisse à penser qu’avec ce volume, Terry Pratchett aura compris quelque chose sur la façon dont il devait – ou voulait – mener ses histoires, ne revenant à des épisodes uniques qu’en de rares occasions, justifiées par un propos qui devait se passer en dehors de ses cadres habituels, je pense notamment au Régiment Monstrueux ou Les Petits Dieux, qui dans mon souvenir font partie de mes préférés.

« Le noir était partout, en permanence, il attendait seulement que les lumières s’éteignent. »


Si j’évoquais un « bordel conceptuel » au début de cette chronique, c’est bien parce que j’ai eu du mal à déterminer si j’ai voulu trop lire de choses dans ce roman où si Terry Pratchett lui-même a trop essayé d’en mettre. J’ai l’habitude de voir dans ses romans une volonté de satire, et j’aurais eu du mal à considérer dans celui-là, alors que cette tendance se confirme depuis quelques tomes, une exception à cette règle générale. La parodie très directe du monde du cinéma en fait une satire de facto extrêmement efficace, mais la volonté de creuser les egos et les motivations de bon nombre des personnages présentés me laisse penser que ce ne pouvait pas être l’unique but du roman. Tous les personnages sans exceptions se cherchent, cherchent à savoir ce qu’ils pourront bien faire de leur vie, quelque chose qui leur correspondrait, qui leur permettrait de faire correspondre leurs valeurs et leurs actions ; me poussant à y voir un dessein de Pratchett, et non une simple et trop large coïncidence. Mais le fait est que la rencontre des deux enjeux au sein de la narration crée parfois une certaine friction à l’arôme artificiel, ce qui a sans doute participé à un goût de trop-d’un-coup, m’amenant à m’interroger sur l’absolue pertinence de certaines scènes ; pas pour leur aspect comique, toujours impeccable, mais seulement pour leur pertinence générale vis-à-vis de l’intrigue, mais c’est sans doute très personnel. Le fait de mêler à ce point la parodie et des enjeux plus intérieurs a sans doute créé, à l’échelle de ce volume, à sa première lecture une certaine confusion chez moi, ne parvenant pas à faire la part des choses, mélangeant les enjeux et ne captant pas la myriade de références au cinéma classique, entre les noms de certains personnages (Mr Gauledoin), les scènes mythiques (Planteur dansant sous la pluie) ou d’autres détails comme le fameux rugissement du lion ou le gardien doré de la porte qui rappelle à tout le monde un oncle en O.

Entre mes souvenirs difficiles et ma tendance à parfois ne pas savoir simplement me divertir – même si présentement, je relis tous ces tomes dans le but précis de les analyser en profondeur, donc c’est plutôt logique – il me faut tempérer mon avis global sur Les Zinzins d’Olive-Oued. Ce tome est bien meilleur que ce que je pouvais en dire par le passé, tout simplement parce que j’ai acquis des clés de lecture et de compréhension que je n’avais pas lors de mes premières lectures. Il n’est effectivement pas au niveau de certains de ses coreligionnaires, à cause notamment d’un duo principal souffrant terriblement de la comparaison avec le reste de la distribution, mais ce sont sans doute ces mêmes rôles secondaires qui hissent sans cesse l’ouvrage vers le haut ; ce que j’aurais aimé voir comme une volonté discrète d’un propos politique sur les marginaux et leur effacement par rapport à des privilégiés à qui on donne tout sans poser de questions, mais il me semble que c’est un peu tôt dans la saga pour prêter ces intentions à Terry Pratchett, et surtout sous une forme aussi frontale. Je garderai les yeux ouverts pour le moment où l’occasion se présentera d’en parler dans des termes rendant mieux justice à ses intentions exactes. Dans cette même optique, il faut également noter la préfiguration de quelques détails qui deviendront plus tard des marques de fabrique de l’auteur, à savoir le pouvoir des histoires (préfigurant ici le narrativium) en lien avec le cinéma, comme l’importance de la coopération, ou encore la porosité de l’homme aux risques et bénéfices des nouvelles technologies (la fameuse invasion industrielle).

Encore une fois, j’ai eu la bonne surprise de redécouvrir un tome des Annales du Disque-Monde avec un œil totalement neuf, et donc d’y trouver des éléments qui m’avaient échappés ou que j’avais tout simplement oubliés. Si il me faut bien reconnaître qu’en dehors des personnages principaux des arcs dont je sais qu’ils me sont chers, pour le moment je n’ai pas été séduit outre-mesure par les personnages qui n’ont été là que le temps d’une histoire, à l’exception sans doute de Mortimer. Victor et Ginger étaient deux outils fort utiles aux propos du roman, mais guère attachants, sur lesquel.le.s je n’avais rien à dire, CQFD, serais-je tenté de dire. Ce tome est la confirmation définitive que je préfère largement le Terry Pratchett satiriste et humaniste au Terry Pratchett parodiste, lorsqu’il s’attelle à raconter des destins individuels qui peuvent m’évoquer les affres de la vie de tout.e un.e chacun.e au sein d’un univers unique, quoique évocateur, plutôt que lorsqu’il s’amuse à décortiquer les tropes de genres ayant déjà bien trop vécu dans des formes assez archaïques. Ses clins d’œil sont d’autant plus savoureux lorsqu’ils montrent le chemin parcouru plutôt que lorsqu’ils évoquent malgré eux le surplace dont les lecteurices ont pu souffrir. Si la parodie est une loupe qui pointe du doigt, de façon très directe, la satire est un miroir déformant, qui force à changer de perspective et à s’interroger sur la meilleure manière de faire, pour parvenir à mieux voir.

Et ce volume, malgré ces défauts, montre bien cette tendance à créer de nouvelles choses au sein du Disque, à changer de perspective, pour le faire évoluer en quelque chose qui lui appartiendrait en propre, plutôt qu’à s’appesantir sur bon nombre de détails uniquement référentiels qui, avec le temps seraient inévitablement devenus stériles. Si Eric était un épisode transitoire, Les Zinzins d’Olive-Oued est, en tout état de cause, un nouveau départ, avec ce que cela implique donc d’hésitations et de titubements. Mais j’aime à croire qu’une bonne partie de ces légers errements ont eu lieu dans ces 410 pages et ont donc été évacués des suites à venir. J’ai donc toutes les raisons du monde pour affirmer avec confiance que le meilleur est clairement à venir. Et ça, c’est quand même assez formidable.

Je vous laisse avec une de mes citations favorites, une de ces petites perles de sagesse chères à mon cœur, qui n’a pas trouvé sa place d’elle-même au fil de la chronique, mais que je ne pouvais pas ne pas caser quelque part :

« Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé. »


Au prochaine épisode donc.


« Du friçon ! De l’aventure ! Avec les étoiles Victor Marasquino et Delorès de Vyce. Et avecque mille éléfants !

Une daibauche de passionne et de grands aiscaliers sur fond d’hystoire tumulte-tueuse : QUAND S’EMPORTE LE VENT D’AUTAN »


Avant la rentrée, encore quelques vacances avec la suite de ma lecture de l’intégrale des Annales du Disque-Monde du génial Terry Pratchett, le 10° volume consacré à la naissance du cinéma : Les zinzins d’Olive-Oued.

A l’université de l’invisible, le jeune Victor est un étudiant de génie. Pour continuer à toucher l’argent de l’héritage de son oncle, il doit devenir mage. Mais comme il n’a pas envie de travailler, il s’ingénie à rater les examens. Facile ? Non car il doit quand même avoir une note minimale pour continuer à toucher l’argent. Un génie vous dis-je. Jusqu’au jour où il assiste à un spectacle proposé par les alchimistes, ces rigolos qui habituellement passent leur temps à faire sauter des machins. Des images animées projetées sur un drap.

Et peu de temps après, avec un corniaud qui parle (et dit « ouah » quand il veut passer inaperçu), des nains, des trolls, des charpentiers, des peintres … le voilà en route vers Olive-Oued, sans trop savoir pourquoi. La magie d’Olive-Oued commence à agir et rend fous ceux qu’elle appelle. Une magie et une folie qui vont conquérir Ankh-Morpork. Mais en parallèle la réalité s’affaiblit, et la membrane qui la sépare des choses qui rodent derrière devient fine, fine, fine …

Naissance du cinéma donc, dans toutes ses dimensions. La naissance des stars, des producteurs, de la publicité (avec un génial Planteur-Je-Me-Coupe-La-Gorge), des agents, la couleur, le muet … Tout ça dans le monde de Pratchett, ce sont des diablotins qui peignent les images enfermés dans une boite. Références constantes aux premiers grands films, très drôles pour qui a un minimum de culture cinématographique et de l’histoire du cinéma.

Le tout émaillé de quelques réflexions très pratchettiennes :

« Bref, une guerre civile avait éclaté, phase par où toute civilisation adulte se doit d’être passée … »

« Cette Ankh-Morpork-là ressemblait beaucoup plus à Ankh-Morpork que la vraie. »

Vétérini assis à côté des deux acteurs, des deux étoiles devrais-je dire, se pose des questions sur leur célébrité :

« Il avait l’habitude des gens importants, du moins de ceux qui se jugeaient importants. Les mages devenaient importants par des hauts faits magiques. Les voleurs par les vols audacieux, de même, quoi que de manière légèrement différente que les marchands. Les guerriers en gagnant des batailles et en restant en vie. Les assassins par des inhumations habiles. Les sentiers ne manquaient pas qui menaient à la gloire, mais balisés, on suivait leur tracé. Ils respectaient une certaine logique. […]

Oui c’était fascinant. On pouvait devenir célèbre rien qu’en étant … célèbre, quoi. »

Je me demande ce qu’aurait pensé Vétérini du monde d’aujourd’hui …

Un excellent volume, à la fois critique et hommage, moquerie tendre et respectueuse, un des très bons

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