Les braises
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Dans un château blotti au cœur de la forêt hongroise, se prépare un mystérieux dîner. Le "Général", qui y vit en reclus depuis quatre décennies, s'apprête à recevoir un hôte visiblement important : il fait ressortir le service de prix qui dormait dans le vaisselier, et dresser la table d'honneur du grand salon déserté depuis des lustres.
"Les braises" est le récit de ce dîner, autour duquel Henri (le Général) et Conrad -le fameux invité- reviennent sur les événements qui mirent un terme à leurs rapports, et se conclurent par le départ du second pour les tropiques, où il passa la majeure partie de sa vie.
D'emblée, et malgré la courtoisie dont font preuve les deux hommes, la tension est palpable. On ressent chez Henri l'impérieuse nécessité de régler ses comptes, d'exiger des explications. On s'attend à une confrontation, mais c'est finalement à un quasi monologue que nous assistons, Henri se montrant très directif, désireux de dérouler jusqu'au bout sa théorie, qu'il a pu ruminé pendant quarante et un ans, sur la fin de leur amitié.
Ils se sont rencontrés, alors qu'ils étaient encore enfants, à l'Académie militaire de Vienne, et une affection quasi fusionnelle est née instantanément. Fils d'une famille fortunée, quand les parents de Conrad, de milieu modeste, devait se sacrifier pour permettre à leur fils de suivre ses études, Henri n'a compris qu'avec le temps le poids de cette différence, tout comme il a fini par réaliser que son ami, avec sa sensibilité de musicien et sa discrétion parfois taciturne, n'était pas à sa place dans cet univers de discipline virile et élitiste.
La voix du Général, qui s'exprime avec force détails et un sens aigu de l'analyse, est très évocatrice, et nous emmène loin de la forêt hongroise au cœur de laquelle se déroule ce huis-clos. Son long discours, interrompu ponctuellement par les succinctes interventions de Conrad, s'inscrit comme une dernière tentative pour comprendre le sens de ses erreurs, le mécanisme de ses aveuglements, et les motivations qui dictèrent les actes de son hôte. Il montre une réelle volonté d'être lucide envers lui-même et sincère vis-à-vis de Conrad, refusant de faire preuve de la moindre (auto)complaisance. Il s'interroge sur les véritables fondements de l'amitié et sur la vacuité de son désir de vengeance, sur la difficulté à comprendre l'autre et les cruelles déceptions que cela engendre.
Conscients de leur probable mort prochaine et de l'inutilité conséquente des faux-semblants, les deux hommes s'expriment sans fard, mais finalement sans réelle animosité non plus. Henri donne surtout l'impression d'être en quête de vérité, désireux d'éclaircir les incertitudes liées aux événements qui ont marqué sa vie.
Le texte de Sándor Márai, riche d'un juste équilibre entre réflexion et éloquence, est bref mais intense, l'auteur le dotant d'un suspense subtil mais efficace.
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