Le Tabac Tresniek
  • Date de parution 11/02/2016
  • Nombre de pages 272
  • Poids de l’article 161 gr
  • ISBN-13 9782070464203
  • Editeur FOLIO
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Allemagne Romans étrangers

Le Tabac Tresniek

3.89 / 5 (268 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Alors comment se fait-il que tout le monde tombe amoureux partout, à tout bout de champ ? - Jeune homme, dit Freud en marquant un temps d'arrêt, on n'a pas besoin de comprendre l'eau pour y plonger tête la première." En 1937, Franz débarque à Vienne chez Otto Tresniek, un buraliste unijambiste. Au tabac Tresniek, où se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive, il fera l'apprentissage de la vie. Conseillé par Otto et un vieux docteur malade, fidèle client du tabac du nom de Sigmund Freud, Franz tente de séduire Anezka, une artiste de cabaret dont il est tombé amoureux. L'humour viennois d'Otto Tresniek et de Freud est la politesse du désespoir dans une société déboussolée où ils ne trouvent plus leur place. Pas plus que leur protégé, qui tentera pourtant, fidèle à leur enseignement, de nager à contre-courant.

livré en 4 jours

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  • Date de parution 11/02/2016
  • Nombre de pages 272
  • Poids de l’article 161 gr
  • ISBN-13 9782070464203
  • Editeur FOLIO
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Où?

Le roman est situé en Autriche, principalement à Vienne, avec des réminiscences à Nussdorf, le village natal du narrateur dans le Salzkammergut.

Quand?

L’action se déroule principalement de 1937 à 1939. Les dernières pages se situant dans l’immédiat après-guerre.

Ce que j’en pense

****

On pourrait résumer ce roman d’initiation à la rencontre entre un jeune Autrichien et Sigmund Freud à Vienne en 1937. Ce serait toutefois s’en tenir à l’anecdote et oublier l’incroyable densité dramatique de ce récit qui, comme le souligne l’éditeur, se lit d’un seul trait.

On s’attache en effet très vite au jeune Franz Huchel, orphelin de père et que sa mère décide d’envoyer à Vienne en apprentissage chez le buraliste juif Otto Tresniek. C’est au contact de ce vieil homme bourru qu’il va faire bien plus que l’apprentissage du métier de buraliste. Il va faire l’apprentissage de la vie, découvrir les plaisirs et les affres de l’amour. Mais, même au sommet de la grande roue du Prater, il ne pourra échapper aux soubresauts de l’Histoire. L’ex-peintre en bâtiment autrichien qui vient de conquérir la chancellerie allemande est de plus en plus menaçant et le pantin qui gouverne à Vienne ne fera rien de plus que de se coucher face à la montée des périls.

Quand la police vient arrêter son patron et que ce dernier succombe aux traitement que ses tortionnaires lui font subir, il va se retrouver d’un jour à l’autre en charge de l’établissement.

Quant au célèbre psychanalyste, client du tabac Tresniek, il va se prendre d’affection pour le jeune homme épris de découvertes et soucieux de comprendre comment fonctionne ce monde. Mais le vieil homme ne pourra l’accompagner que durant quelques mois, car la pression sur lui et sa famille se fait de plus en plus forte. Il n’aura vite guère d’autre choix que de fuir. Voilà à nouveau Franz seul face à son destin. A la lumière de sa correspondance avec sa mère, on suit les étapes de son développement intellectuel et on aimerait lui insuffler la phrase de Nietzche : « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort » pour être sûr que son avenir sera heureux.

Avec beaucoup de brio Robert Seethaler parvient à peindre cette époque troublée et à rendre compte de la tension qui régnait alors et qui broyait les êtres dans une sorte d’indifférence. Un roman pour ne jamais oublier, mais surtout pour prendre conscience de la fragilité de nos démocraties.

Fin des années 1930.

Franz Huchel, dix-sept ans, est contraint de quitter son paisible village du Salzkammergut pour Vienne, afin d’y gagner une subsistance jusqu’alors assurée par un ami de sa mère subitement décédé. Celle-ci le recommande à une de ses vieilles connaissances, l’unijambiste Otto Tresniek, qui tient un tabac dans la capitale.

Le jeune homme découvre l’atmosphère étourdissante de la ville, son chaos de sons et de lumières, son grouillement permanent, sa puanteur ambiante. Il y prend bientôt ses marques, y fait l’apprentissage de l’amour mais aussi celui de la violence et de la perte.

Le tabac Tresniek accueille une clientèle hétéroclite d’ouvriers et de fonctionnaires, de retraités et d’étudiants. Il est aussi le lieu d’approvisionnement en cigares d’un hôte de marque en la personne du professeur Sigmund Freud, dont même Franz a entendu parler, la renommée du "docteur des fous" ayant atteint les coins les plus reculés d’Autriche.

Otto, véritable institution du quartier d’Alsergrund où il démontre sa parfaite connaissance des marottes et habitudes de tous ses clients, lui enseigne le métier de buraliste, sur lequel il a des idées bien arrêtées, l’une d’entre consistant en l’obligation de lire, de la première à la dernière page, l’intégralité des journaux que vend son commerce. 

Employé docile, Franz est par ailleurs en pleine effervescence hormonale. Obnubilé par l’assouvissement de désirs qui le hantent du matin au soir, il finit par rencontrer Anezka, une jeune bohémienne qui n’a pas froid aux yeux, mais qui disparaît sitôt après l’avoir dépucelé. Las, le jeune homme est mordu ! Démuni face aux émotions et aux bouleversements physiologiques que provoque cette expérience amoureuse, il ose demander conseil au Professeur Freud. Habituellement mal à l’aise avec "les petites gens", ce dernier est séduit par le bon sens, la sincérité et la fraîcheur candide de Franz.

Pendant ce temps, Vienne subit la montée du national-socialisme, une menace pour le juif Sigmund Freud mais aussi pour l’esprit libre qu’est Otto Tresniek…

Découvert avec grand plaisir lors de l’édition 2022 des Feuilles allemandes avec son titre "Le champ", Robert Seethaler ne m’a pas déçue à l’occasion de ce deuxième rendez-vous. Son roman mêle en un parfait équilibre humour et tragédie, fiction et réalité, en même temps qu’il nous attache irrémédiablement au jeune Franz, mais aussi à son buraliste au caractère bien trempé, plus droit dans ses bottes que beaucoup d’individus pourtant pourvus, eux, de leurs deux jambes !

La tendresse avec laquelle l’auteur anime ses héros rend d’autant plus absurde et atterrante l’intolérance et la cruauté dont ils sont victimes.


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