La fille automate
  • Date de parution 09/02/2012
  • Nombre de pages 608
  • Poids de l’article 539 gr
  • ISBN-13 9782846263849
  • Editeur DIABLE VAUVERT
  • Format 195 x 132 mm
  • Edition Grand format
Anticipation Post Apocalyptique Avec IA et Robots Dystopie et Uchronie Steampunk Cyberpunk Ouvrage de référence de l'auteur

La fille automate

3.68 / 5 (519 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Dans un futur proche où le tarissement des énergies fossiles a radicalement modifié la géopolitique mondiale, la maîtrise de la bio-ingénierie est devenue le nerf d'une guerre industrielle sans merci. Anderson Lake travaille à Bangkok pour le compte d'un géant américain de l'agroalimentaire. Il arpente les marchés à la recherche de souches locales au coeur de bien des enjeux. Son chemin croise celui d'Emiko, la fille automate, une créature étrange et belle, créée de toutes pièces pour satisfaire les caprices décadents des puissants qui la possèdent, mais désormais sans plus d'attaches.

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  • Date de parution 09/02/2012
  • Nombre de pages 608
  • Poids de l’article 539 gr
  • ISBN-13 9782846263849
  • Editeur DIABLE VAUVERT
  • Format 195 x 132 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Un peu de SF pour terminer l’année en beauté. Ca change, ça repose du polar et je renoue avec d’anciennes amours … Quand je veux me faire une pause SF, c’est facile, je vais voir l’incontournable Kathy chez Bédéciné et je lui demande de me conseiller un roman. Cette fois, ce fut La fille automate premier roman d’un américain, Paolo Bacigalupi. Une fois de plus bonne pioche.


Un futur plus ou moins lointain (mais pas trop) à Bangkok. Après la période d’expansion est venue une récession mondiale : plus d’hydrocarbure, des taxes carbone exorbitantes, un climat déréglé, la montée des eaux … mais surtout l’agriculture mondiale aux mains des affameurs, les AgriGen, U-Tex, SoyPro et quelques autres ont mis la main sur la patrimoine génétique végétal, et ont commencé à affamer les populations. Jusqu’à la riposte venue avec des pestes et prédateurs de récoltes eux-aussi génétiquement modifiés. Depuis les virus et épidémie ravagent la Terre et chacun s’est replié sur lui-même.

Grâce à sa résistance de la première heure et une politique protectionniste le Royaume de Thaïlande s’en tire mieux que d’autres, et garde précieusement son trésor national, une banque de vieilles semences ultra protégée. Mais certains commencent à oublier, et Bangkok devient le terrain d’affrontement entre le Ministère de l’Environnement et le Commerce, sur fond de corruption et de trafic d’influences. Dans ce jeu mortel, Emiko, sublime jeune femme, créature artificielle créée au Japon et abandonnée là par son Maître, Jaidee le Tigre incorruptible de l’Environnement, Anderson, un américain aux buts secrets, un vieux réfugié chinois et quelques autres …

Juste un avertissement pour commencer. La fille automate est un roman dense et riche. Donc il faut avoir un minimum de disponibilité pour le démarrer. La récompense est à la hauteur du petit effort consenti. Parce que le roman est passionnant.

Paolo Bacigalupi danse sur la corde raide sans jamais tomber. Il parvient à en dire assez sur les causes de la catastrophe en cours, sans jamais tout dire, il réussit à décrire par petites touches les solutions imaginées pour remédier à la perte de source énergétique et à la pénurie alimentaire sans jamais tout décrire et tout révéler. Un exercice de haute voltige qui attise la curiosité du lecteur, fait marcher son imagination tout en lui donnant assez d’éléments pour ne pas le laisser frustré. Du grand art.

Du grand art (quoique plus classique) dans la construction du roman qui passe d’un personnage à l’autre sans jamais perdre le lecteur mais en lui offrant ainsi la diversité des points de vue. Du grand art enfin dans la construction des personnages, tous formidablement humains, complexes, capables du meilleur comme du pire. Jamais l’auteur ne prend parti pour l’un ou pour l’autre, tous ont leurs raisons, plus ou moins avouables, mais parfaitement logiques, cohérentes et compréhensibles.

Avec, bien entendu, une mention spéciale pour Emiko, créature étrange, artificielle mais tellement humaine, hurlant la frustration de ses conditionnements, pleurant ses espoirs d’humanité complète. Un personnage d’Emiko qui transforme ce qui aurait pu être « seulement » un excellent roman d’anticipation politique et écologique déjà passionnant en un formidable roman plein de chair, de sang et de larmes.

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