Déracinée
  • Date de parution 26/09/2018
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 278 gr
  • ISBN-13 9782290154892
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 112 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur Romance

Déracinée

4.07 / 5 (1629 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Depuis toujours, le village de Dvernik est protégé des assauts du Bois - une forêt maléfique douée d'une volonté propre - par le "Dragon", un puissant magicien. Celui-ci, en échange de ses services, prélève un lourd tribut : à chaque génération, la plus jolie jeune femme de la communauté disparaît dans sa tour. Cette année, c'est Kasia qui sera choisie. Forcément, c'est la plus belle, la plus populaire. Personne n'en doute, et encore moins Agnieszka, qui n'a jamais voulu de cet honneur. Mais les choses ne vont pourtant pas se passer comme prévu, et Agnieszka va découvrir un monde au-delà de l'entendement...

livré en 5 jours

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  • Date de parution 26/09/2018
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 278 gr
  • ISBN-13 9782290154892
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 112 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Avis flash

Que dire, à part que je suis passée à côté. Parce que je n’ai pas tout saisi. Ce bois, sa nature, le pourquoi ces événements, le pourquoi des actions des personnages. Je suis restée perplexe, tout du long. J’ai dit d’accord à chaque péripétie, mais dans l’incapacité totale de les relier entre elles dans une optique cause –> conséquence. Je ne dis pas qu’il n’y en a pas : juste que je n’ai pas compris ni su trouver le lien.

Malgré tout, c’est joli à lire et entraînant, et ce malgré une traduction qui aurait gagné à être relue (des soucis de temporalité et de concordance des temps). Mais les personnages m’ont paru très grossiers dans leurs traits. Un manque de finesse et de crédibilité. Par exemple, Agnieszka est une gamine qui ne sait pas se tenir, et pouf, elle devient magicienne qui enchaîne les sorts comme personne. Moué. C’est surtout sa relation avec le Dragon qui m’a fait décrocher, tant je l’ai trouvée ridicule et absolument pas crédible du tout. Pourquoi faut-il toujours une romance là où il n’y en a pas besoin… ? Les autres personnages ne m’ont pas convaincue non plus, Marek aveuglé par je ne sais pas trop quoi, la Reine ridiculement méchante…

Toutefois, le roman a été primé deux fois et les avis sont plutôt globalement positifs. Je ne suis pas très surprise d’être passée à côté, c’était déjà le cas avec La fileuse d’argent. On va dire que Naomi Novik n’est pas une autrice qui me parle.

Déracinée est un roman de fantasy de l’autrice américaine Naomi Novik publié en 2015. Le roman a été traduit en français en 2017. Naomi Novik est connue pour la série en 9 tomes Téméraire. Cependant, Déracinée ne fait pas partie de cette saga. Le roman a obtenu de nombreux prix: le prix Nebula du meilleur roman 2015, le prix Locus du meilleur roman de fantasy 2016, le prix British Fantasy 2016 et le prix Mythopoeic 2016.

Le roman mélange habilement conte et fantasy pour créer un univers original et captivant, même si le début du roman ne le laisse pas forcément penser à cause de certains clichés young adult. Déracinée se déroule en Polnya (le nom rappelle volontairement la Pologne) où vit Agnieszka dans un petit village appelé Dvernik. La vie a Dvernik est plutôt simple mais l’ombre du Bois plane sur la vie de ses habitants. Le Bois est une étrange forêt contaminée depuis toujours par une force maléfique qui semble s’étendre peu à peu. Pour lutter contre le Bois, seul la magie se révèle utile et un puissant sorcier vivant dans une tour seul assure la protection des villages avoisinants. Ce sorcier est appelé le Dragon, tous les sorciers ayant des surnoms. En échange de son aide, le Dragon prend une jeune fille à son service tous les dix ans.

Le point de départ est assez simple et fait penser indéniablement aux contes de fées avec une jeune fille innocente enlevée par un dragon. Cependant, Naomi Novik prend le contrepied de ce postulat en faisant du dragon un mage qui ne sacrifie pas les jeunes filles à son service, ces dernières étant libres au bout des 10 ans de service de mener leur vie. Par contre, la suite et début du récit comporte un air de déjà vu, avec une héroïne pas très jolie et plutôt empotée confrontée à un homme plus âgée la traitant mal. Heureusement, la suite du récit s’affranchit de ce côté trop young adult et cliché pour prendre de l’ampleur et offrir un véritable récit de fantasy mâtiné de légendes et folklores.

La réussite du roman provient en grande partie de l’émerveillement proposé par l’univers et la réécriture des contes. Le folklore polonais et russe se mêle habilement à la fantasy médiévale et on se plait à trouver les références aux contes. Je ne connais pas très bien les légendes slaves à part les histoires concernant Baba Yaga dont il est d’ailleurs fait mention dans le roman, cependant le livre donne envie de s’y pencher. Le récit qui paraissait simple au départ se complexifie peu à peu. L’univers prend corps tout comme les personnages et le roman prend une autre tournure.

Agniezka se révèle une héroïne attachante, forte et non conformiste faisant preuve de courage et d’abnégation. Les personnages principaux sont assez peu nombreux mais bien travaillés. Les personnages féminins sont plus réussis et moins stéréotypés que les masculins. Le Dragon sonne un peu comme un mélange entre Severus Rogue et Thorn dans Les fiancés de l’hiver de Christelle Davos. Kasia est également intéressante, elle évolue beaucoup, passant de la jeune fille parfaite à quelqu’un de totalement différent et qui prend son destin en main. Les rapports humains sont bien traités et crédibles. Le récit étant raconté à la première personne par Agniezka, les personnages secondaires sont un peu en retrait.

La naïveté du début est ensuite bien contrebalancée par l’aspect sombre qui domine la suite avec la menace croissante du bois. Les scènes se déroulant dans le Bois sont d’ailleurs parfaitement réussies et angoissantes. Le récit aborde ainsi une nouvelle perspective en parlant de la nature et du fait de vivre en harmonie avec la nature. Le Bois devient presque un personnage à part entière et cette conception de l’écologie est très bien amenée. La fin avec les légendes sur le Bois est particulièrement réussie.

Déracinée est donc un roman qui vaut le détour, une fois passé le côté déjà vu du début. Le côté très classique de l’amorce du livre se complexifie peu à peu tout comme l’univers et les personnages. Une fois pris dans les filets du Bois, on a du mal à poser le livre et on se laisse bercer par le récit aux accents de folklore slave.


J’avais Déracinée dans ma ligne de mire depuis un petit bout de temps. Croisé dans les rayons plus d’une fois, auréolé de quelques prix prestigieux et – pour ce que j’en savais – d’une bonne réputation, je n’ai pourtant jamais passé le cap, faute d’un déclic ou d’une impulsion plus forte que pour d’autres œuvres. Il aura finalement fallu qu’une certaine personne (oui, toi) rentre en jeu et me le recommande plus chaudement pour que je me le fasse prêter et que je me décide à le lire ; avec au bide la petite mais tenace crainte de ne pas être sur la bonne longueur d’onde pour apprécier pleinement le voyage qu’on m’a conseillé de faire. A priori, aucune raison de douter, ceci étant dit ; puisque je demeure friand de fantasy, surtout quand cette dernière semble vouloir jouer avec certains de ses codes les plus enracinés et créer quelque chose de nouveau à partir de ce qui existait déjà auparavant. Et pourtant, comme souvent, il n’est pas tant question d’intention que de réalisation ; et dans le cas présent, comme très souvent, c’est bien plus compliqué que ça.

Allons-y donc pour un bilan aussi exhaustif que possible d’un ressenti terriblement mitigé, et donc excessivement difficile à exprimer.

Dans le petit village de Dvernik, on vit tant bien que mal à proximité du Bois, aussi maléfique qu’étrange. On n’y reste que parce qu’on y tient, et que le Dragon, puissant Mage, en assure la protection. Il n’exige, en échange, que de prélever une jeune fille, tous les 10 ans, afin d’en faire son assistante personnelle, dans la tour qu’il occupe loin de là. Et le moment est arrivé. Tout le village s’y est préparé, comme à chaque fois, et plus particulièrement Kasia. Trop parfaite pour le rôle, le doute n’a jamais été permis, et toute son éducation a été dirigée en ce sens. Seulement voilà, lorsque la visite du Dragon a finalement lieu, c’est Agnieszka qui est finalement choisie. Elle qui n’était prédestinée à rien se retrouve précipitée dans un monde qui n’aurait jamais dû être le sien. Mais il va bien falloir qu’elle s’y fasse. À moins que ce soit l’inverse…

Et comme souvent, arrivé ici, je ne sais pas trop comment enchaîner sereinement. Si j’ai l’habitude de subdiviser mes chroniques en fonction de mes différents ressentis, ici, cela me paraît un peu trop compliqué. En effet, ce roman tout entier, lorsque j’essaie de me le figurer, m’apparaît comme un entremêlement incessant de ses qualités et de ses défauts, qu’il m’est impossible d’évoquer les uns sans les autres. Car si ce roman brille régulièrement par ses inventions conceptuelles, il est aussi régulièrement assombri à mon goût par l’utilisation assez maladroite de clichés dommageables. Mon sentiment à cet égard est qu’à tenter de dépoussiérer la plupart des tropes qu’elle invoque, Naomi Novik a eu les yeux un peu plus gros que le ventre. En clair, toute l’histoire de Déracinée est bâtie sur des bases extrêmement classiques, afin, il me semble, de mieux en déconstruire la plupart de ses aspects. Cependant, pour un cliché savamment diverti et mené vers une idée efficace et bien narrée, je dirais qu’un cliché et demi retombe tout à fait sur ses pattes et efface quelque peu les réussites précédentes. On oscille donc sans cesse entre ces réussites et ces relatifs échecs, qui sont d’autant plus dommageables qu’ils sont encore plus visibles, par un effet de contraste assez impressionnant, car revenant très souvent.

Et on retrouve ce problème de contraste dans son rythme général, oscillant, là encore, entre des scènes et des résolutions allant bien trop vite et d’autres séquences qui prennent bien trop leur temps. J’avais et j’ai encore souvent le sentiment que ce roman était le cul entre deux chaises, hésitant entre un dynamitage punchy des codes du genre et une contemplation bienveillante et épique des canons du genre. Encore maintenant, je ne saurais dire si le roman aurait dû jouir d’un élagage d’une partie de ses sous-intrigues, permettant de faire plus de place à certains de ses enjeux majeurs ; ou s’il eût été bienvenu, au contraire, de le laisser se développer plus généreusement l’ensemble des histoires dans l’histoire afin de donner plus de souffle à l’ensemble, permettant ainsi à Naomi Novik de traiter au mieux toutes ses thématiques. Et il faut sans doute mettre mon sentiment général mitigé sur cette confusion, qui n’a cessé de grandir au fil de ma lecture. J’étais perdu entre ce que je comprenais des intentions de l’autrice et mes impressions d’un cahier des charges à remplir, brisant le rythme, la continuité et la cohérence de l’ensemble.

Mais encore une fois, j’aimerais éviter de laisser croire que mon ressenti n’est que négatif. Mon sentiment final a beau être mitigé, il faut bien reconnaître que Déracinée fait la majorité de son travail de façon extrêmement satisfaisante, et il faut sans doute mettre ma propension ponctuelle à voir le verre à moitié vide sur une humeur personnelle difficile ces derniers temps. Car les clichés sont des clichés pour une raison, et leur utilisation n’est pas une erreur ou une faute à proprement parler ; ce n’est que leur utilisation en rapport à une volonté – celle de bouleverser les codes de la fantasy – qui me paraît quelque peu paradoxale ici, que je regrette. Et en effet, si certains m’ont semblé dommageables durant ma lecture, c’était sans doute parce que Naomi Novik a su prouver tout le long du roman qu’elle était capable de les éviter ; c’était d’autant plus décevant de les lire en sachant qu’elle aurait pu faire mieux. J’ai tellement apprécié chacun de ses contre-pieds que j’étais d’autant plus déçu de la voir prendre la route la plus convenue lorsqu’elle le faisait, et encore plus sur certaines thématiques où elle aurait réellement pu faire quelque que j’aurais perçu comme original, ou du moins rafraîchissant.

Car, j’y viens, des originalités rafraîchissantes, ce roman en est littéralement rempli, et c’est sur ça que je souhaiterais conclure cette chronique, plutôt que sur le reste, car je reste persuadé que Déracinée n’a rien volé de son succès ; encore une fois, difficile de déterminer pour moi, en ce moment, si j’ai eu du mal à l’apprécier parce que mon humeur était maussade, ou si j’étais d’humeur maussade parce que j’avais du mal à l’apprécier. À cet égard, le fait qu’on m’ait recommandé l’ouvrage joue sans doute un peu également. Mais oui, il est important pour moi de noter que ce roman arrive très bien à illustrer le concept de pensée transversale, notre capacité à régler nos problèmes de façons novatrices dès lors qu’on sait s’extraire de nos schémas mentaux traditionnels. À cet égard, il faut saluer le système de magie de Naomi Novik, qui, s’il ne crée rien de neuf, repart de bases classiques pour y ajouter de nouvelles dimensions et une certaine poésie que j’ai adoré lire, de même que la relation professionnelle entre Agneszka et le Dragon, sur ces mêmes bases. L’idée de montrer par la force du destin que les choses ne sont, ironiquement, pas prédestinées ; qu’il y a une multitude de chemins vers une même destination est une idée qui me parle et je crois celle qui guide l’essentiel de ce roman. La coopération, l’écoute, la capacité à voir les choses depuis un autre point de vue que le sien sont au cœur de ce roman et de ses intentions. On peut donc aisément considérer que c’est une réussite, malgré, encore une fois, mes nombreuses remontrances, qui n’en sont que parce que l’air du temps et mes propres exigences ont tendance à parasiter mes lectures lorsque certains sujet sont abordés, et d’une certaine façon. Ma tolérance à certains tropes s’est un peu trop affinée pour mon plaisir de lecture, au bénéfice de mes obsessions analytiques je le crains. Mon aversion pour le spoil dans ces chroniques m’empêchant de fait de m’étendre sur ces sujets autant que je le voudrais.

J’ai bien conscience que mon retour, à l’instar de celui d’Un Long Voyage, bien que dans d’autres proportions, pourrait paraître si mitigé qu’il en deviendrait négatif. Peut-être bien. Je me rends compte que j’ai en effet bien plus de reproches à formuler à l’égard de Déracinée que de compliments, bien que ces compliments sonnent à mes oreilles bien plus puissamment que ces nombreux reproches, qui demeurent beaucoup plus subjectifs. L’équilibre à trouver est extrêmement délicat, à l’instar de celui que Naomi Novik a voulu trouver je crois dans son roman, entre constructions classiques et rénovations audacieuses. Si mon ressenti est assez amer, c’est sans doute, comme d’habitude, à cause d’une frustration née de ce qui aurait pu être mais n’est pas, en balance avec ce qui est effectivement ; avec à mes yeux un certain déséquilibre entre innovations et clichés. Mais ces derniers souffrent sans doute de mon goût trop poussé pour l’analyse et une mémoire insolente me rappelant trop souvent ce que j’ai déjà lu, ne me laissant pas le luxe d’oublier pour redécouvrir ailleurs. Le roman de Naomi Novik est nourri de nombreuses influences assez savamment hybridées et de suffisamment de choses lui appartenant en propre pour que je sache en reconnaître les qualités objectives. Il a je crois souffert d’une incompatibilité d’humeurs à la fois ponctuelle et profonde, entre ce que je n’ai pas su y trouver à cause d’une humeur particulière au moment de la lecture, mais aussi et surtout à cause de détails qui m’auraient chiffonnés en dehors de toute contingence extérieure.

Je dirais donc que mon avis n’est pas celui auquel vous devriez en priorité vous fier si vous songiez à vous lancer dans cette lecture. Je ne le recommanderais qu’à certaines personnes dont je connais les goûts et les attentes, sans le même enthousiasme que j’aurais pu avoir pour d’autres de mes lectures. Le roman est bon, mais pas pour tout le monde.


Tous les dix ans, le Dragon, le sorcier qui veille sur la vallée vient enlever une jeune fille de dix-sept ans pour la garder une décennie dans sa tour. Au bout de ce délai, les jeunes femmes reviennent et s’en vont en ville, elles n’ont plus envie de vivre comme des paysannes. Kasia est douée, intelligente, tout lui réussit, et le village est persuadé qu’elle sera choisie, ce qui allège la pression pour les autres filles. Pourtant contre toute attente, ce sera Agniezka l’Elue, une jeune fille maladroite, qui ne sait pas cuisiner et n’aime que glaner dans les bois. Et c’est bien le problème de cette vallée, ce bois est maléfique, il s’empare des habitants et les emprisonne à l’intérieur des arbres coeurs, seule la puissante magie du Dragon peut les protéger, raison pour laquelle on accepte de lui livrer une fille tous les dix ans.

Agniezka est terrifiée, elle ne sait pas ce qui va lui arriver dans la tour et ne songe qu’à s’enfuir, mais c’est impossible. Peu à peu le Dragon, un homme bourru mais pas méchant pour un sou la rassure, il ne va pas la violer mais lui apprendre la magie. Les débuts sont vraiment difficiles car elle ne veut rien apprendre de son maître et craint qu’il ne veuille lui pomper son énergie vitale, les maladresses et les malentendus se multiplient jusqu’à ce que la jeune fille trouve sa place et la forme de magie qui lui convient, celle de Baba Jaga. Dès lors elle fera de grand progrès et participera activement à la lutte contre le bois, en commençant par sauver deux villageois dont son amie Kasia alors que le Dragon est allé régler des affaires à la capitale. Les deux amies sauront s’unir dans les batailles à venir à la cour et dans le bois, tandis qu’Agniezka tombera amoureuse de son maître, qui n’avait rien de l’épouvantail qu’elle avait imaginé.

Je n’en dirai pas plus pour ne pas spolier ce roman très sympathique, dans un univers médiéval fantasy slave, basé sur un conte polonais. La Polnya y est en guerre larvée depuis des années contre la Rossya, tandis que cette dernière décide d’attaquer le royaume voisin…. Voilà qui résonne avec un parfum d’actualité malheureusement. C’est le bois, cette force maléfique qui pousse les hommes à s’entretuer, mais après de nombreuses aventures, Sarkan, le Dragon et Agnieszka sauront la vaincre.

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui a le grand avantage d’être un one-shot et pas une saga interminable dans laquelle je n’aurais eu aucune envie de me lancer. Son univers campagnard et forestier m’a plu, tout comme la magnifique couverture qui m’avait attirée dans ma librairie préférée. On est à la croisée d’un conte et d’un roman fantasy. J’ai moins aimé le dernier quart, depuis la bataille entre le prince et le Dragon, on ne sait pas si on est dans le présent, le passé, des visions d’autrefois ou la réalité du moment, sans compter que la description des combats, qui fait partie du genre, m’a ennuyée. De même je n’ai pas complètement compris la fin. C’est pour cela que je ne donne que quatre étoiles.

Hormis la partie bataille, j’ai beaucoup aimé tout le reste. L’univers villageois me parle. Les personnages principaux sont très travaillés et leur psychologie est importante. Ils ne restent pas figés sur leurs positions et évoluent tout au long du récit, ce qui est appréciable et pas forcément la norme pour ce genre de roman. L’univers évoqué est complet et la magie est présente sans être trop lourde. La romance joue un rôle minime dans ce livre et ce n’est pas trop cousu de fil blanc. Les relations entre les personnages évoluent aussi, même Sarkan est très différent de ce que croyait l’héroïne, qui semble être la seule à vraiment épouser sa cause et accepter d’y consacrer le reste de sa vie, même si elle le fera à sa façon.

Malgré son épaisseur, ce roman présente peu de longueur et et vaut vraiment la peine d’être découvert.

Dans un monde imaginaire inspiré du moyen-âge slave, Agnieska est une fille de bûcheron sans attraits ni talents particuliers, vivant près du Bois maléfique dont il ne faut pas s’approcher sous peine d’être contaminé. Tous les dix ans, le Dragon, seigneur de la région, choisit une jeune fille pour rester avec lui pendant dix années ; en échange il protège les habitants contre le Bois grâce à ses talents de sorcier. Contre toute attente, Agnieska est sélectionnée par le Dragon pour passer tout ce temps loin de sa famille et ses amis. Elle est furieuse contre le Dragon.


Ce qu’elle ignore, c’est qu’il avait deviné qu’elle avait des aptitudes de sorcière, et le Roi impose aux sorciers de former quiconque possède des dons. À contrecœur, car ce n’est pas un personnage aimable, il s’acquitte de sa tâche avec froideur et récriminations. En effet, il est adepte des règles et des livres, alors qu’elle s’avère douée pour une magie plus instinctive et poétique.


Mais les événements se précipitent dans le royaume, et le Bois va attaquer la région.


L’atmosphère est un mélange de contes folkloriques et de fantasy exotique (ici, slave) plutôt réussi, avec des personnages autour d’Agnieska qui sont tous peu amènes et singulièrement réalistes. Seule son amie d’enfance, celle que tout le monde pensait digne du Dragon pour la sélection décennale, lui montre un soutien sans failles. L’héroïne va être projetée dans des intrigues et complots de cour, bien loin de sa campagne natale.


Le plus marquant reste la magie, et surtout le Bois, entité maléfique, liée aux arbres et occasion de descriptions envoûtantes.


L’auteure sait régulièrement nous surprendre, en nous amenant là où nous ne nous y attendons pas, tout en prenant son temps pour l’évolution d’Agnieska et des autres personnages.


Un scénario riche, une galerie de caractères variée et intéressante dans leur côté gris, une écriture travaillée, un univers fascinant : une bonne lecture à la frontière entre la fantasy habituelle et le merveilleux.

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