
Les Sentiers de Recouvrance
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Avis flash
Le roman est très différent des précédents de l’autrice. La première partie est une sorte de roadmovie à l’écrit. On suit deux personnages qui s’extraient de leur milieu et qui prennent la route. Ils espèrent rejoindre une destination plus ou moins fantasmée, pas très nette dans leur esprit. L’important est de partir. L’une est en Espagne, l’autre en France. Mais où qu’ils soient, le soleil cogne et la chaleur est écrasante. Notre futur immédiat est dans ces pages.
Malgré la sécheresse qui râpe, la prose est d’une fluidité incroyable. Elle rend le texte et ce monde légèrement anticipé très aériens. Comme pour évoquer quelque chose qui n’existe déjà plus. Un monde d’hier, fini. L’alternance des chapitres (eux aussi très courts) et des deux personnages apporte la dynamique propre à la marche. Un pied devant l’autre. J’aime énormément les descriptions, en quelques mots, des lieux. Ce sont surtout des sensations. Des brindilles qui craquent, un silence de plomb, des impressions… qui confrontent le passé et le présent de ces bourgades traversées. Cela rend le texte assez vivant, contrairement aux personnages. Ceux-ci sont hantés par la perte et ces endroits parcourus, vides. Comme déjà abandonnés.
Et évidemment, l’autrice nous offre, au milieu du roman, une rupture comme elle en a l’habitude. Je m’y attendais, mais je suis restée surprise malgré tout. Parce que je ne m’attendais pas à cela. Non seulement c’est une rupture de rythme et de vision, mais en plus l’autrice brouille les pistes. Qu’est-on en train de lire ? Un rêve ? Une autre réalité ? Est-on côté SF ou plutôt fantastique ? La suite vous le dira. Cette 2e partie s’engage davantage dans quelque chose de philosophique, tout en faisant la part belle à la nature, la botanique, des savoirs ancestraux. J’aurais aimé davantage de développements sur les techniques mentionnées. Mais ce n’est pas l’angle choisi ici, et c’est cohérent avec le récit et la trajectoire des personnages. On est davantage dans un texte contemplatif, réflexif, lent et tourné vers soi, le rapport que l’on a avec les autres et notre environnement le plus direct.
Récit de vie, de deux cheminements dans un monde qui change brutalement. Y sont évoquées la solastalgie (un terme qui m’était inconnu encore récemment, que j’ai découvert grâce à l’un de vous) et la manière dont bâtir quelque chose de stable, qui a du sens, dans ce monde en voie de destruction. J’ai surtout apprécié le ton, optimiste sans être bisounours ni idéaliste. Pour les personnes qui redoutent les textes d’anticipation et sont sujets à l’éco-anxiété, je pense que c’est un texte qui pourrait convenir, justement par l’angle choisi et le discours du roman.
Les sentiers de Recouvrance est le troisième roman d’Émilie Querbalec publié par Albin Michel Imaginaire après Quitter les monts d’automne et Les chants de Nüying . Il est assez différent de ses précédents ouvrages, la part d’imaginaire étant plus restreinte, et le livre s’apparente plus à de l’anticipation.
Nous sommes en Europe dans quelques années, une dizaine pour être précise. Le réchauffement climatique continue de marquer son empreinte sur notre planète. Les incendies sont de plus en plus nombreux, la montée des eaux un phénomène bien réel, des territoires entiers se désertifient. Le monde n’est pas un lieu d’espoir, encore moins pour des jeunes gens qui se cherchent. Comme Anastasia qui a grandi dans une région d’Espagne très affaiblie par les conséquences du réchauffement climatique, ou encore Ayden, adolescent en souffrance familiale. Chacun décide de partir, de quitter l’endroit où il vit pour aller vers l’île de la Recouvrance en Bretagne.
Le roman est divisé en deux parties bien distinctes. La première ressemble à un road-movie retraçant les parcours de Anastasia et Ayden pour se rendre en Bretagne. Les descriptions de la nature sont nombreuses, l’autrice montrant les transformations des paysages sous l’effet du réchauffement. Une nature toujours belle, mais aussi cause de beaucoup de stress, de désarroi, où l’eau douce devient une denrée très rare. Émilie Querbalec arrive à immerger son lecteur dans ce monde si proche de nous. On suit le parcours de ces deux être en quête d’avenir avec intérêt et sensibilité.
Puis, au bout d’une centaine de pages, le récit bascule et prend une autre tournure de manière assez inattendue. Les deux personnages principaux sont toujours au centre de l’histoire, mais le récit gagne une petite touche plus science-fictive. Le twist donne une manière différente de voir les événements du début du roman ainsi que les personnages. L’histoire aborde de nombreuses thématiques, comme l’écologie, la psychothérapie, les choix de vie dans un monde en plein bouleversement.
Les sentiers de Recouvrance est ainsi un roman à contre-courant, qui fait le choix de dépeindre un avenir proche sombre et réaliste tout en insufflant un message positif et optimiste. A ce titre, c’est un roman rare, à lire par le plus grand nombre pour essayer de garder un peu d’espoir.
Synopsis
Dans une Europe en pleine transition écologique, le portrait poignant et lumineux de deux adolescents invités à conjuguer leur guérison avec celle de la Terre.
2035.
Ils s’appellent Anastasia et Ayden. Ils ne se connaissent pas, mais leurs chemins seront amenés à se croiser. Anastasia a grandi dans une Espagne qui subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Après la mort accidentelle de son père, elle assiste, impuissante, au naufrage de sa mère.
Ayden, lui, a appris à ses dépens qu’à trop jouer avec le feu on se brûle. Laissant derrière eux leurs existences brisées, chacun prend en solitaire la route de la Bretagne pour l’île de la Recouvrance où les attend l’espoir d’une vie meilleure.
Avis lecture
Je découvre Émilie Querbalec pour la première fois
Alors que Les Monts d’Automne s’attarde dans ma wishlist depuis trop longtemps déjà, voilà que les éditions Albin Michel Imaginaire me proposent de découvrir la dernière parution d’Émilie Querbalec : Les Sentiers de recouvrance. Ni une, ni deux, je m’empresse d’accepter, car j’entends beaucoup de bien de cette auteure dont le style semble à part.
Manque de chance, ce roman ne fut pas ce que j’attendais. La plume est pourtant magnifique et les émotions prégnantes, néanmoins j’espérais tout autre chose.
Du post-apocalyptique ? Oui, mais…
C’est un genre que j’affectionne énormément, je l’ai donc beaucoup lu. Or, ce que je préfère, c’est l’urgence qui se dégage de ce type de texte, la nécessité de surmonter les drames qu’engendrent les catastrophes naturelles, l’action entrecoupée de pauses sous haute tension.
Un vrai loupé, puisque Les Sentiers de recouvrance n’aborde pas vraiment ces thèmes. En fait, Émilie Querbalec revisite le genre en lui conférant une douceur inhabituelle. Ce livre, c’est un voyage – au sens propre comme au figuré – où le nature writing occupe une place prédominante. Les descriptions sont pleines de poésie, les faits relatés en toute simplicité, mais leur double dimension offre une signification particulière à l’histoire. Et, bien sûr, les émotions foisonnent de partout !
Objectivement, ce roman provoquera certainement des coups de cœur auprès de son lectorat cible, mais je n’en fais malheureusement pas partie. Résultat : l’ennui a rapidement pointé le bout de son nez, malgré un nombre de pages restreint (moins de 250).
Une deuxième partie très différente de la première
Voilà comment j’ai raccroché à l’histoire, alors que mon intérêt déclinait de plus en plus. J’avais toutefois détecté les signes d’un mystère sous-jacent, simplement je ne savais pas quelle forme il prendrait.
Les révélations plairont ou elles ne plairont pas, mais l’on ne peut retirer à Émilie Querbalec une véritable audace dans la construction de son scénario. Personnellement, ce revirement de situation m’a permis de renouer avec la science-fiction, donc je l’approuve. Certes, cela n’a pas changé mon ressenti global, mais j’ai au moins pris plaisir à aller jusqu’au bout de cette lecture.
Beaucoup (trop ?) d’introspection
Malgré quelques personnages secondaires, les deux héros du synopsis, Ayden et Anastasia, se trouvent au centre du récit. Tout les oppose, pourtant leurs fêlures respectives les réuniront au moment propice.
Le hic, encore une fois, c’est que leur rencontre n’a pas lieu tout de suite. La première partie du roman est avant tout dédiée à l’introspection de chacun. Leurs souffrances, leurs sentiments, leur passé et la manière dont ils le réinterprètent à l’infini : voilà l’enjeu des premiers chapitres mais, au risque de me répéter, ce n’était pas ce que j’attendais.
De plus, j’avais du mal à comprendre les personnages, surtout Anastasia. Ses relations avec ses parents n’avaient pas beaucoup de sens à mes yeux. Néanmoins, le flou qui entoure les héros est une volonté de l’auteure. Il faut parcourir les sentiers de recouvrance à leurs côtés pour vraiment les comprendre. Et en dépit d’une lecture mitigée, j’ai fini par y arriver !
Année 2036 : la Terre subit les conséquences du réchauffement climatique ; l’eau est rare à l’intérieur des terres, des feux géants ravagent des forêts et les réfugiés s’entassent dans des tentes.
Nas est une adolescente d’une région isolée d’Espagne, au milieu d’un environnement qui devient désertique tant l’eau manque. Très proche de son père, elle escalade avec lui les magnifiques paysages autour de la ferme tandis que sa mère peine à gagner de l’argent avec des traductions. Nas vit une enfance presque rêvée, entourée de la nature. Lors d’une noyade, elle est sauvée par un ange.
Ayden, lui, grandit dans un habitat plus difficile, une banlieue de béton en France, et est très — trop — attiré par le feu. Un jour, il se blesse grièvement en franchissant les interdits et en tirant des feux d’artifice.
C’est un vrai plaisir de retrouver la plume d’Émilie Querbalec, qui brosse ici le portrait de deux adolescents solitaires dans un futur proche en pleine mutation, et qui prend le temps d’évoquer le quotidien de ses héros que rien ne destinait à se rencontrer.
Survint une rupture au milieu du roman dont je ne peux pas vous parler sans vous gâcher le plaisir de la découverte.
Disons simplement que l’auteure explore le thème des rêves, de l’adolescence en perdition, de la difficulté de surmonter la dépression, avec une très grande sensibilité. Les rêves, ici, sont le domaine de l’enfance, mais ils amènent aussi un espoir thérapeutique, idée parfois étudiée en SF. Évasion, exutoire, échappatoire ou voyage initiatique, les rêves façonnent la réalité de ces jeunes gens handicapés par un mauvais coup du destin, rêves qu’ils devront dépasser pour justement revenir à la réalité.
Réparer la terre, réparer les âmes, tel est le thème de ce roman, ancré dans une anticipation proche avec un soupçon de fantastique où l’enfance peine à entrer dans un monde saccagé par les adultes. Émilie Querbalec nous offre une ballade touchante, teintée de poésie et de tendresse envers ces deux adolescents.
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