Les mangeurs de nuit
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l’avis des lecteurs
TTT - Très Bien "Les Mangeurs de nuit s’articule en courts chapitres et voyages spatio-temporels autour de deux mélancoliques esseulés. Deux figures magnifiques. Jack, un misanthrope autochtone, mal remis de la mort de son jeune frère à la guerre et chargé de veiller sur la luxuriante, mais glacée, mais pluvieuse, forêt de Colombie-Britannique, ses rivières, ses ours et ses saumons… Il croise vite, sur ses chemins, et sauve, Hannah, une jeune Japonaise agressée et défigurée par le terrible et légendaire ours blanc qui sévit sur les territoires enneigés ; elle y fuyait le camp où était parquée sa communauté, et où sa mère, sans qu’elle l’empêche, s’était suicidée de désespoir. Lourds de chagrins, de remords, de hontes et de rages, Jack et Hannah sauront peu à peu s’apprivoiser et apaiser mutuellement leurs douloureux destins avec ces contes métaphysiques et poétiques qu’ils échangent sans fin. La guérison, la rédemption, le salut par le verbe. C’est ce que célèbre Marie Charrel dans ce récit initiatique qui, de son écriture fine, mystérieusement emporte, transporte. Entre Jack London et de mythiques fables indiennes. Au fil des pages, la journaliste est devenue chamane…"
Jack, Hannah et l’ours blanc
Dans son magnifique septième roman, Marie Charrel revient sur un épisode oublié de l’histoire canadienne, la chasse aux immigrés japonais avant et surtout après la Seconde guerre mondiale. Un Récit initiatique enrichi de contes et légendes.
Aika a 17 ans quand elle part pour le Canada. Elle est une «fiancée de papier», promise à partir d’une photo à un Issei. C’est le nom que l’on donne à la première génération des immigrés japonais. Son mari lui a fait miroiter une situation aisée de pêcheur, mais une fois débarquée à Vancouver, elle va vite déchanter et va finalement épouser un pauvre bûcheron dont le seul trésor sont les légendes nippones qu’il ne va cesser de transmettre, en particulier à sa fille Hannah. Quand il meurt, Aika ne sait comment elle va survivre dans un environnement de plus en plus hostile. «J’ignore ce que je ferai de toi plus tard: aucun homme ne voudra prendre pour épouse une fille des bois. Les lucioles, les fourmis, les arbres: tu es comme ton père. Tu racontes trop d’histoires.»
Face à la montée de l’intolérance, aux actes racistes et à la multiplication des lois promulguées à leur encontre, Hannah se sent perdue. Elle n’est pas faite pour ce monde. «Elle ne comprend pas que ni la politesse, ni l’humilité dont les Japonais font preuve ne les protégera contre la sauvagerie prête à s’abattre sur eux.» Avec Aika, elle est brutalement chassée de Vancouver et doit rejoindre le camp de Greenwood. C’est de là qu’avec trois compagnes, elle va décider de fuir. S’enfonçant dans la forêt, elle va se retrouver nez à nez avec un ours blanc.
Quand elle se réveille, Jack lui explique qu’elle a été blessée et qu’il l’a retrouvée inconsciente. Tout en soignant la jeune fille, ce creekwalker, c’est-à-dire un agent chargé par le gouvernement de recenser le nombre de saumons dans sa zone pour définir les quotas de pêche, découvre qu’elle est «habitée», qu’elle est pourvue de dons surnaturels transmis par «l’ours esprit».
Dès lors, c’est ce couple très particulier, l’enfant élevé par une amérindienne de la nation Gitga’at, devenu ermite après la mort de son demi-frère à la guerre qui vit désormais seul dans la forêt avec ses chiens et cette Nisei, c’est-à-dire une Japonaise de la seconde génération, née au canada et nourrie de contes nippons qui va chercher à se construire en se nourrissant de leurs cultures respectives et en communiant avec la nature. «On accueille les histoires puis on les libère en les racontant, de façon à ce qu’elles réparent d’autres que soi.»
Marie Charrel, à l’instar d’Hannah, a compris que face à la fureur, à la haine, au deuil et au martyre, il n’y a qu’un seul remède, les mots.
«Voilà ce qu’elle doit faire: écrire leurs histoires à tous avant qu’elles ne s’évaporent ; l’histoire d’Aika, d’Hatsuharu, des semeurs d’espoir et des mangeurs de nuit, du petit prince et des hommes-saumons ; celles des Issei, des Nisei, de Greenwood et les légendes tsimshian. Les contes des mondes engloutis. (…) Elle récoltera les bribes de vie, les reflets au bord du chemin et les éclats d’étoile, puis sèmera les mots. (…) Elle sera la femme-esprit, la femme-mémoire, plus tout à fait humaine – un peu de l’ours est entré en elle. Une créature ni d’ici, ni d’ailleurs. Un pont entre les mondes. » Laissez-vous porter par ce roman initiatique à la construction audacieuse, qui oublie la chronologie au bénéfice des émotions, et découvrez derrière ce morceau d’histoire peu glorieux – le gouvernement canadien attendit 1988 pour présenter des excuses officielles et dédommager les survivants – l’une des œuvres les plus romanesques et les plus riches de 2023.
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