La Sentence
  • Date de parution 06/09/2023
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 560 gr
  • ISBN-13 9782226474902
  • Editeur ALBIN MICHEL
  • Format 220 x 150 mm
  • Edition Grand format
Anglo-Saxon Romans étrangers

La Sentence

3.67 / 5 (601 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

 Sélection Prix Femina Etranger 2023« Quand j'étais en prison, j'ai reçu un dictionnaire. Accompagné d'un petit mot : Voici le livre que j'emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m'en ferait parvenir d'autres, mais elle savait que celui-là s'avérerait d'un recours inépuisable. C'est le terme "sentence" que j'y ai cherché en premier. J'avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d'emprisonnement, de la bouche d'un juge qui croyait en l'au-delà. »Après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d'origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s'épanouit dans ce travail. Jusqu'à ce que l'esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu'une pandémie a mis le monde à l'arrêt...On retrouve l'immense talent de conteuse d'une des plus grandes romancières américaines, prix Pulitzer 2021, dans ce roman qui se confronte aux fantômes de l'Amérique: le racisme et l'intolérance. " Une histoire palpitante, flamboyante et délicieusement agitée." Page des Libraires 

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  • Date de parution 06/09/2023
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 560 gr
  • ISBN-13 9782226474902
  • Editeur ALBIN MICHEL
  • Format 220 x 150 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

La sentence est tombée il y a quelques jours : Le Prix Femina 2023 a été décerné à Louise Erdrich pour ce roman, qui fait suite à un Prix Pulitzer 2022 pour Celui qui veille, (et de multiples autres prix auparavant sur son parcours). Il semblerait que l’autrice américaine magnétise les récompenses et déjoue aussi toutes les tentatives d’attribuer trop vite une étiquette de genre à ses romans.

« Quand j’étais en prison, j’ai reçu un dictionnaire. Accompagné d’un petit mot : Voici le livre que j’emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m’en ferait parvenir d’autres, mais elle savait que celui-là s’avérerait d’un recours inépuisable. C’est le terme « sentence » que j’y ai cherché en premier. J’avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d’emprisonnement, de la bouche d’un juge qui croyait en l’au-delà. »

Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d’origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s’épanouit dans ce travail. Jusqu’à ce que l’esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu’une pandémie a mis le monde à l’arrêt…

La sentence entremêle habilement une histoire de fantômes, un roman de rédemption, une tragi-comédie amérindienne et une chronique de Minneapolis au travers des mois de pandémie et de colères sociales nées du meurtre raciste par un policier de Georges Floyd. Le personnage central de Tookie incarne à lui seul un côté « pas-de-bol » ou « victime d’elle-même » qui donne à son parcours une dimension dramatique toutefois arrondie aux angles par une cocasserie inattendue. Peut-on toutefois l’accabler ? Tookie vient d’un milieu familial et social difficile, ce qui n’est pas rarement répandu chez les Amérindiens. Elle fait face à l’adversité avec ses qualités et ses défauts, avec son expérience de femme amérindienne également. Louise Erdrich revendique ses racines objiwé et son intérêt pour l’histoire et la culture des premières nations. En 2020, dans La Sentence, il n’est donc pas étonnant de rencontrer des personnages contemporains et urbains imprégnés par une vision du monde, des modes de pensées, des habitudes propres à leurs peuples. Certaines références pourraient même échapper à une lectrice ou un lecteur totalement ignorant. Bien évidemment, le propos de Louise Erdrich est plus vaste et elle inscrit dans le camaïeu de cultures de la nation américaine les tribulations de Tookie et de ses comparses. Un camaïeu fragile comme le montre les événements de 2020. L’Amérique, entre crimes historiques et agressions contemporaines, n’en a pas fini avec ses préjugés raciaux mortifères.

Le récit rebondit régulièrement et Tookie déguste, confrontée à un fantôme dans sa librairie, aux ombres du doute (quelle est sa place face à Hetta sa belle-fille, désormais mère ? peut-elle vraiment compter sur Pollux son mari ?). Ce n’est pas le moindre des talents de Louise Erdich que de savoir nous coller à la portière dans les virages émotionnels. Louise Erdrich n’est pas qu’autrice. Dans son roman, elle joue son propre rôle, celui de la directrice de l’authentique librairie où travaille la fictionnelle Tookie. Ce n’est pas un truc. Car le tour de force du roman est de déclamer si puissamment et si authentiquement le pouvoir des livres, de nous guérir, de nous relier, de nous élever. Puissante médecine.

Dans la postface de son roman, Louise Erdrich écrit : « Dans La sentence, les livres sont une question de vie et de mort. Les lecteurs et les lectrices traversent des territoires insondables pour maintenir le lien avec l’écrit. »

Et devant cette magie palpable, si bien comprise, nous nous taisons.

TTT - Très Bien "D’origine amérindienne par sa mère et allemande par son père, l’autrice a toujours donné la part belle aux Indiens dans ses livres. Au détour de La Sentence, elle révèle un tourment personnel qu’elle n’avait jamais aussi précisément abordé : le complexe d’imposture. De Tookie, issue de la même variété d’arbre généalogique qu’elle, jusqu’à Flora, ancienne cliente blanche connue pour ses usurpations d’identité indienne et s’offrant des escapades post mortem dans les rayons de la librairie, Louise Erdrich multiplie les apparitions d’êtres rongés par un sentiment d’illégitimité. Au détour de répliques cinglantes, où elle ne s’épargne pas, elle fustige toutes les manœuvres d’appropriation culturelle observées de près au fil des années. Y compris dans sa librairie, où ses oreilles ont été rebattues par des demandes incessantes : « Vous êtes indienne à combien de pour cent ? Est-ce que vous pourriez évaluer mon collier de turquoise ? Et le vendre pour moi ? Vous auriez une idée de nom indien sympa pour mon cheval, chien, hamster ? »… Changeant, chaotique, miroitant, le roman s’aventure aussi sous les masques du Covid, et dans les rangs des manifestations suscitées par la mort de George Floyd, à Minneapolis. Avec un fil directeur qui soude imperceptiblement les pièces de cette mosaïque littéraire : le droit de respirer. Voilà pourquoi un souffle inextinguible parcourt les pages, animant les disparus devenus fantômes, comme les bébés tout juste nés. À l’instar du petit-fils adoptif de Tookie, dont le babil se résume au son originel « Om », mantra des mantras, hymne à l’éternelle continuité de la vie."

Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d’origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s’épanouit dans ce travail. Jusqu’à ce que l’esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu’une pandémie a mis le monde à l’arrêt…

Tookie sort de prison et se fait embaucher dans une librairie à Minneapolis. Elle a découvert le pouvoir des mots en prison. Passionnée, elle conseille les clients, oriente, prodigue son amour pour les livres. Quand une cliente décédée revient hanter la librairie, Tookie doit affronter ses propres démons…

Avis aux amoureux des livres, ce roman est fait pour vous. On y parle de PAL, d’achats compulsifs, de librairie, de libraires, du pouvoir de la littérature. J’ai adoré ce roman très singulier qui évoque une multitude de thèmes, tous très forts.

Il y a d’abord le personnage de Tookie. Elle sort de prison et c’est là-bas qu’elle a découvert la littérature grâce à un dictionnaire. Les mots, les histoires l’ont sauvée, elle qui était à la dérive dans sa vie familiale. Amérindienne, Tookie permet d’évoquer aussi la condition des natifs américains mais aussi des noirs américains. En toile de fond, le racisme, le meurtre de George Floyd, le besoin des blancs de toujours vouloir faire « à la place des autres » et de chercher à s’approprier une histoire qui n’est pas la leur. On y parle droits des femmes, littérature, Covid, sexualité. C’est parfois léger, parfois plus dur et plus grave.

Il faut aussi ouvrir son esprit à cette histoire de fantôme qui vient hanter la librairie de manière chaotique, une métaphore de cette Amérique hantée par ses crimes racistes. Roman intime et touchant, l’autrice évoque d’une manière puissante ce qu’on peut transmettre à travers les mots mais pas seulement: les traditions, les rites qui permettent aussi de ne pas oublier d’où l’on vient.

Je suis tombée sous le charme de cette plume parfois un peu foutraque, certes, mais très belle et si humaine. Louise Erdrich livre ici un roman intimiste, magnifique et nous rappelle qu’ « On trouve dans les livres tout ce qu’il faut savoir, sauf l’essentiel ».

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