
L'enfant de la prochaine aurore
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
L’enfant de la prochaine aurore de Louise Erdrich est paru début janvier dans la collection Terres d’Amérique des éditions Albin Michel. Je remercie d’ailleurs Carol Menville pour l’envoi de ce roman. Nous sommes plusieurs blogueuses à l’avoir reçu et nous avons décidé d’en faire une lecture commune pour le mois de mars avec Lune, Karine Lhisbei et Vert. Même si le roman est paru dans une collection de littérature blanche, il appartient au registre de la dystopie et a pas mal de points communs avec La servante écarlate de Margaret Atwood.
Comme le roman de Margaret Atwood, L’enfant de la prochaine aurore est une dystopie basée sur l’oppression des femmes. Le roman se déroule dans un futur proche qui voit notre monde s’écrouler. Le dérèglement climatique s’est accéléré, les hivers ne sont plus qu’un lointain souvenir. Un phénomène nouveau est apparu et va en s’accélérant: l’évolution semble régresser, les animaux tout comme les humains sont frappés. Des espèces d’animaux disparus font leur apparition tandis que les nouveaux nés ressemblent à des homo sapiens. Les frontières des États-Unis avec ses deux voisins se ferment, les femmes enceintes commencent à être traquées afin de savoir si leurs enfants seront normaux. Un régime autoritaire se met ainsi en place avec un nouveau patriarcat lié à un christianisme ultraconservateur. Dans ce régime, les femmes sont réduites à une seule chose: leur capacité à procréer.
Le roman prend la forme d’un journal intime: celui de Cedar Hawk Songmaker qu’elle écrit pour son enfant à naitre. Cedar est une jeune femme de 26 ans née dans une réserve indienne dans le nord du Minnesota puis adoptée par un couple de blancs de Minneapolis. Elle apprend sa grossesse au moment où le monde est en train de connaitre ces bouleversements. Elle recherche ses racines et va retrouver sa famille biologique au tout début du roman. Tout le roman est focalisé sur Cedar, sur ce qu’elle vit, sa grossesse, sa famille biologique et sa famille adoptive. Le thème de la maternité est vraiment au centre de ce livre et cela pourra dérouter pas mal de lecteur. Cet aspect journal intime est intéressant pour connaitre le personnage et comprendre ce qu’elle vit. Il ressemble au procédé narratif de La servante écarlate. Mais il a clairement ses limites. On ne connait du monde qui entoure Cedar que ce qu’elle nous en dit, et c’est franchement peu. Les informations sur tout ce qui se passe sont parcellaires et font qu’on a du mal à se plonger pleinement dans le récit. Il aurait certainement fallu ajouter une autre voix narrative à celle de Cedar pour apporter des éléments sur le reste du monde.
Autre fait gênant apporté par cette narration, le récit est parfois confus. On ne comprend pas les réactions de certains personnages surtout au vu de la situation mondiale, ni ce qu’ils ont réellement fait, ni ce qu’ils deviennent. L’aspect mystique et religieux m’a aussi dérangé surtout vers la fin du roman qui devient vraiment trouble et peu claire. L’univers et les personnages ont de fort potentiels mais ils apparaissent comme esquissés plutôt que réellement approfondis. Le rythme du roman est aussi assez étrange, il alterne des passages où la tension est fortement présente avec d’autres très contemplatifs. Les thèmes du roman sont très intéressants et bien traités. On y parle de liberté, de la grossesse, du droit des femmes, d’environnement. Des thèmes forts qui parlent à beaucoup dans nos sociétés modernes.
L’enfant de la prochaine aurore est ainsi un roman qui présente un avenir sombre où l’humanité régresse. Il est raconté par une narratrice enceinte qui s’adresse à son futur enfant. Ce point de vue unique entrave le récit et il aurait été plus judicieux de lui en ajouter un second pour permettre d’en apprendre plus sur ce qui arrive vraiment, pour donner plus de forces à un roman qui ne manque pas de qualités. Le roman a des cotés trop mystiques et confus qui m’ont parfois laissée dubitative.
Dans le sillage d’une apocalypse écologique qui menace l’équilibre de la vie sur terre, l’évolution des espèces s’est brusquement arrêtée. C’est dans ce contexte instable et inquiétant, alors qu’un gouvernement totalitaire a pris les rênes des États-Unis et impose aux femmes enceintes de se signaler auprès d’un centre dédié, que Cedar Hawk Songmaker, 26 ans, apprend qu’elle attend un bébé. Cette jeune Indienne, adoptée à la naissance par un couple de Blancs progressistes, décide alors d’aller rencontrer pour la première fois sa famille biologique, installée sur une réserve dans le nord du Minnesota, et comprend que les membres de l’« Église de la Nouvelle Constitution » désormais au pouvoir portent un intérêt tout particulier à l’enfant qu’elle porte.
Face à la désintégration de ce qui constituait le quotidien ordinaire des Américains, et déterminée à protéger coûte que coûte son bébé, elle se lance dans une fuite à travers le pays, sans savoir s’il existe encore un lieu sûr où se réfugier.
Louise Erdrich
est une auteure américaine que je voulais découvrir depuis longtemps. Elle me fait beaucoup penser à
Joyce Carol Oates
ou encore
Margaret Atwood
par ses propos engagés en faveur des femmes ou de la nature. SI vous aimez les deux romancières citées précédemment, alors le nouveau roman de Louise Erdrich est fait pour vous.
L’auteure nous propose ici une fable moderne, u
n roman contemporain
qui flirte avec
le roman d’anticipation et la dystopie.
Cedar
est
enceinte
de quelques mois. D’origine indienne, adoptée par un couple de blancs à sa naissance, elle souhaite rendre visite à sa mère biologique pour lui poser des questions sur son héritage. Cedar se sent bien avec cette nouvelle famille qui porte un intérêt important à son futur bébé. Dans le même temps, les USA bascule dans une sorte de régime
totalitaire
: les frontières sont fermées, Internet coupé, la télé ne diffuse plus qu’une seule chaîne d’informations. Pire que tout: les femmes enceintes doivent se
signaler
à l’administration car il semblerait qu’une
apocalypse biologique
se forme. Dans ces conditions, Cedar préfère vivre dans la
clandestinité
et cacher son futur bébé…
Dans ce roman, l’auteure s’attaque à
deux axes
importants. D’abord l’identité, l’
origine
. Alors qu’elle s’apprête à devenir mère, Cedar cherche à savoir qui elle est, d’où elle vient et c’est bien normal tant le fait de devenir parent nous renvoie à notre propre enfance. Pourquoi a-t-elle été
abandonnée
? Comment peut-elle vivre ses origines indiennes alors qu’elle a été élevée par des blancs? Louise Erdrich traite ces questions de l’identité avec pudeur et sincérité. La rencontre avec sa nouvelle famille sera étrange mais pleine d’amour.
Il y a ensuite
le côté dystopique
du roman qui m’a énormément plu. Par petites touches, le lecteur comprend que la société américaine bascule peu à peu dans une
dictature
où les femmes, comme toujours, sont les premières
victimes
. On comprend d’abord que les femmes ne parviennent plus à mettre au monde d’enfants et que les bébés survivants sont rares. Les dirigeants cherchent à contrôler cette apocalypse biologique en parquant les femmes enceintes dans des hôpitaux jusqu’à leur accouchement. Que deviennent-elles? Et leur bébé? Certaines femmes sont mêmes
réquisitionnées
pour leur utérus afin de mettre au monde le plus possible de bébés. Louise Erdrich nous fait pénétrer dans un monde
glaçant
où les femmes sont, une fois de plus, les jouets d’un monde devenu fou. En lisant ce roman, j’ai véritablement eu des montées d’angoisse. Il y a notamment une scène à l’hôpital d’une rare intensité. En nous livrant ce récit, l’auteure nous pose les bonnes questions. A la place de Cedar qu’aurions-nous fait? Aurions-nous cédé ou résisté? Dans quel camp serions-nous tombés?
Louise Erdrich choisit la forme du journal intime pour raconter son histoire. On est au plus près de Cedar, poursuivie, kidnappée, fuyant le danger, se retrouvant face à des situations d’une violence extrême. C’est fort et puissant. Il y a aussi des moments plus complexes où l’auteure nous perd un peu dans le fil des pensées du personnage mais c’est pour mieux rebondir par la suite et nous renvoyer dans les cordes, sonné, tel un boxeur proche du K.O. Je défie enfin quiconque de ne pas trembler à la lecture du dernier chapitre, d’une intensité rare!
« L’enfant de la prochaine aurore » est un roman qui ne vous livrera par toutes les clés et dont de nombreuses questions resteront sans réponse mais sa force et son intensité sauront vous parler.
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