Les fantômes du Loch Lomond

Un grand merci à Babélio et aux Editions Locus Solus pour ce livre gagné lors de la dernière Masse critique jeunesse. C’est un petit polar qui m’a replongée dans mon enfance, à l’époque du Club des Cinq et autres livres. Je n’avais jamais entendu parler de cette série, dont c’est le sixième opus. Elle nous raconte les aventures des 4 sets, un groupe de quatre adolescents de douze ans ainsi nommés car ils aiment le tennis. A l’instar de leurs ainés cités ci-dessus, ils résolvent des énigmes qui résistent aux policiers adultes.

Les quatre amis partent en séjour linguistique en Ecosse avec leur classe, ils sont accueillis pour dix jours par la famille Mac Kay, un couple qui tient une auberge au pied du mont Lomond et qui a des jumeaux du même âge, qui deviendront vite leurs amis. Scott et Jenny font découvrir le folklore local aux petits Français et si Vincent, le froussard est effrayé par la légende des kelpies, des monstres qui habitent le lac et attrapent les promeneurs qui s’aventurent trop près du bord, tous sont intrigués par celles des fantômes du Loch Lomond, qui se manifestent uniquement le 24 mai, ils apparaissent sur la montagne après les Highlands Games et les imprudents qui s’y aventurent disparaissent sans laisser de traces. Les autres jours, on ne les voit jamais et ce phénomène a commencé en 1932, il est attesté par de nombreux témoignages. A cette date il est formellement interdit d’accéder à la montagne, afin que personne ne soit en danger. Les 4 sets ne croient déjà pas au surnaturel et encore moins à des fantômes qui connaissent si bien le calendrier, les jumeaux élevés dans ces croyances sont persuadés de leur véracité. On est le 21 mai et les amis décident de mener l’enquête.

Si certains livres jeunesse s’adressent aussi à des adultes, ce n’est pas le cas de cette série, les invraisemblances sont innombrables à nos yeux, mais il ne fait pas de doute que les jeunes lecteurs n’y feront pas attention et seront emballés par cette enquête sympathique, comme nous l’avons été autrefois par ce type de livres. Les méchants ne le sont pas trop, comme dans tous les livres jeunesse et les jeunes sont plein de bon sentiments. Il se dégage de ce livre une grande candeur. Ils communiquent par des sms, écrits en bon français et sont beaucoup plus futés que les adultes. Ils sont censés améliorer leur anglais, mais en fait tous leurs interlocuteurs parlent parfaitement le français. Le livre est très bien écrit, avec un vocabulaire correct, une belle langue et aucune faute de grammaire, ce qui est important à mes yeux quand il s’agit de livres destinés aux jeunes lecteurs. Ce roman présente aussi une partie de la culture écossaise et ne manquera pas d’intéresser ses destinataires.