Millenium Tome 1 Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
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l’avis des lecteurs
Et voilà, enfin, je m’attaque au pavé Millenium. J’avais laissé passer le train du premier volume, puis débordé, du second. Ensuite trop tard pour se lacer dans un monstre de 2000 pages ! Mais bon, comme on me l’a offert, et que tous les copains qui savent que j’aime le polar me regardent avec des yeux ronds quand je dis que je ne l’ai pas lu, j’ai profité du calme estival pour me lancer.
Comme tout le monde en a parlé mille fois, je m’évite le boulot de résumer l’intrigue. Et avant de démarrer j’ajoute une petite précision. Heureusement que l’excellente Corinne de La Noir Rôde m’avait averti : Il ne se passe rien pendant les 200 premières pages, après on est pris. Sinon, je crois bien que j’aurais abandonné avant la page 100.
Ceci précisé, ne faisons pas durer le suspense. Oui c’est un bon polar, non je ne suis pas Milleniumaniaque, loin de là.
Bons points : Quand il se décide à démarrer, en fait environ après la moitié du bouquin, Stieg Larsson accroche bien le lecteur, qui a envie d’aller au bout … la prose, bien que parfois un peu lourde, est dans l’ensemble fluide, et en bon journaliste, Stieg Larsson sait parfaitement exposer les résultats d’une recherche, avec efficacité, sans lasser et faisant bien avancer son histoire. Résultat, une intrigue très bien construite et bien exposée, ce qui n’est déjà pas mal pour un polar.
Autre bon point, le personnage de Lisbeth Salander qui apporte un peu de folie et d’imprévu au roman qui sinon serait plutôt plan plan.
Dernier bon point, de façon pas forcément facile à analyser, on referme le bouquin pas trop mécontent, et plutôt disposé à lire le suivant. Sans doute parce que grâce à une intrigue soignée on ne s’est finalement pas ennuyé, et qu’on a passé un moment agréable, sans trop se torturer la tête.
Mais, mais …
C’est quand même long. Il en faut du temps pour que ça démarre. Et il y en a des paragraphes inutiles qui décrivent les documents étudiés, la biographie de personnages secondaires (qui au final n’a aucune importance pour l’intrigue et qu’on ne verra plus), l’arbre généalogique de la famille Vanger …
Et c’est quand même mou. A part Lisbeth, pas grand monde de passionné, et de passionnant là-dedans. Et surtout pas ce bon Mikael, raisonnable à en être fade, et qui, de façon absolument incompréhensible finit par coucher avec toutes les femmes qu’il croise. Que Marlowe, incarné par Bogart les tombe toutes dans le Grand sommeil, ça se comprend. Mais là ! A croire que le mâle suédois est soit un infâme salopar qui ne prend son pied qu’en battant et violant, soit un ectoplasme avec le sex-appeal d’une méduse déshydratée.
Ma chronique pourrait s’arrêter là, sur un constat mitigé, et une formule réductrice : un bon polar pour la plage (Formule qu’en fait je déteste, bien entendu).
Mais Millenium pose quand même une question : Pourquoi un tel succès pour un roman agréable mais somme toute assez tiède ? Voici peut-être quelques éléments d’explication :
A la base, comme écrit plus haut, c’est bien raconté.
Mais surtout, c’est très rassurant. Les méchants sont punis, le gentil intègre gagne, les méchants capitalistes ne sont pas méchants parce qu’ils sont capitalistes et que le système le leur permet et les y pousse, mais parce qu’ils sont méchants. D’ailleurs, grâce aux gentils capitalistes, ils sont punis. La société suédoise n’est pas parfaite, mais les hommes qui maltraitent les femmes sont tous punis, et à part les journalistes économiques (sauf ce bon vieux Mikael) personne n’est mis sur la sellette. Et imaginer que dans nos sociétés, seuls les journalistes économiques (et encore suédois) sont des salauds ou des incapables, c’est quand même rassurant.
Même Lisbeth est rassurante. J’explique. Quand Nick Stefanos, Harry Hole, Jack Taylor ou Matt Scudder se prennent une cuite, le lecteur la ressent dans ses tripes, dans sa tête, il est malade avec eux, a envie d’un verre avec eux, craint le prochain verre et ses conséquences avec eux. Quand Lisbeth prend une cuite, elle dit « j’ai la gueule de bois ». Point final. Indolore pour le lecteur.
Et puis, chez Larsson, le mal est lui aussi rassurant, et presque indolore : Quand Nazutti de Chainas affronte le mal, et est contaminé par lui, le lecteur ressent une partie de ses émotions. Quand Patrick Kenzie affronte les pédophiles dans Gone, baby Gone de Dennis Lehane, on tremble de peur et de rage avec lui. Quand Mikael affronte le méchant (qui est quand même un serial killer des plus infects), ou rencontre sa plus ancienne victime, on compatit, un peu, beaucoup, mais ça ne fait pas mal !
Quand on s’attaque à un mal de cette ampleur chez Lehane, Connolly, Chainas, Férey, Ellroy … ça laisse des traces. Des traces aux les personnages, définitivement marqués, mais également au lecteur, sonné, écoeuré, secoué, effrayé, qui met du temps à récupérer. Là rien. Mikael a juste quelques doutes sur la conduite à tenir, puis il rentre chez lui, régler sa petite vendetta et boire le champagne avec ses potes. Et le lecteur se réjouit avec lui, pas plus perturbé que ça. Même pas mal.
Plus j’y pense, plus je vois ce que ce roman a de rassurant, au risque, pour l’amateur de noir bien noir, de laisser une impression d’incohérence diffuse qui est révélée quand on se met à y réfléchir sérieusement.
J’arrête donc les frais et je résume : Agréable sans plus. Finalement, pour pousser un peu le bouchon, c’est de l’eau tiède. C’est très bien l’eau tiède, j’adore ça, quand je me douche. Et pourquoi pas quand je lis, de temps en temps. Mais en littérature, en général, je préfère l’eau glacée, bouillante, trouble, démontée, voire épicée. D’ici peu, le volume 2 …
Dernier point. Je ne voudrais pas que quelqu’un lisant ce post se méprenne. Malgré les apparences, je ne trouve pas anormal ou indigne d’aimer ce roman (de quel droit d’ailleurs, pourrais-je porter un tel jugement ?). Au contraire, malgré ses défauts, j’ai finalement passé un bon moment. Ce qui m’interpelle c’est son succès, et l’enthousiasme qu’il déclenche. Enthousiasme que je ne partage pas.
Mikael Blomkvist est rédacteur en chef et co-propriétaire de la revue d’investigation économique Millénium. Il vient d’être condamné à trois de prison pour diffamation dans une affaire qui l’opposait à un magnat de l’industrie qu’il accusait de détournement de fonds publics. Wennenström à réussi à se faire blanchir, Mikael sait qu’il a raison, mais n’arrive pas à le prouver. Il décide donc de ne pas faire appel et d’attaquer quand il sera sûr de son fait.
On découvre aussi Lisbeth Salisberg, une jeune fille marginale et sous tutelle, considérée comme handicapée mentale, mais un génie de l’informatique qui travaille en free-lance dans une entreprise de sécurité. On lui commande une enquête sur Mikael. Satisfait des résultats, Henrik Vanger, un industriel à la retraite, veut engager Mikael pour écrire la chronique de sa famille. Il lui propose un an de salaire mirobolant et en prime la tête de Wennenström s’il accepte de venir vivre dans son village pour rédiger la chronique de sa famille depuis leur arrivée en Suède avec Bernadotte. Voilà pour le motif officiel, mais sa quête réelle est de démasquer celui qui a tué sa petite nièce Harriett en 1966. La jeune fille de seize ans a disparu lors d’une fête de famille et plus personne ne l’a jamais revue. L’enquête a été très minutieuse, mais on n’a jamais retrouvé le corps. Pour Henrik, cette histoire tourne à l’obsession, il a refait l’enquête des dizaines de fois, a accumulé une énorme documentation, mais n’a jamais rien trouvé. Il pense qu’un membre de la famille est responsable de la mort d’Harriett. Il aimerait que Mikael étudie toute la documentation qu’il a accumulée sur le sujet une dernière fois pour être sûr que rien n’a été laissé de côté. Mikael n’est pas très intéressé, il pense que c’est du temps perdu et qu’on ne pourra rien trouver après presque quarante ans. Toutefois il a besoin de prendre une distance avec Millénium qui est en crise après sa condamnation et accepte l’offre d’Henrik. Il s’installe au village et fait peu à peu connaissance des membres de la famille Vanger qui le reçoivent plutôt amicalement. Son enquête piétine durant plusieurs mois. Il devient l’amant d’une nièce d’Henrik, Cécilia et s’aperçoit peu à peu que cette famille est loin d’être lisse et qu’elle est marquée par de solides haines réciproques. Au bout de six mois, il découvre une piste sur une vieille photo et propose à Lisbeth de l’aider à enquêter. A ce moment, tout s’accélère…. et l’histoire devient vraiment passionnante.
Il y a un bon moment que je n’ai pas lu de polar nordique et les retrouvailles n’ont pas été faciles. J’ai eu beaucoup de peine avec le rythme très lent de celui-ci, il fait 580 pages en grande édition, il faut plus de cent pages pour un tout petit démarrage de l’intrigue et 310 pour arriver enfin dans l’action. A partir de là il devient très intéressant, mais que de digressions. Chaque matin Mikael va acheter du lait, puis prendre un café chez Susanne etc. Ce roman aurait pu tenir en 300 pages et il aurait sans doute été parfait. Si on excepte ces longueurs, l’intrigue en elle-même est très bien ficelée et originale.
Globalement c’est plutôt une déception, vu son succès retentissant, je m’attendais à mieux. Je sais que les polars nordiques ont un rythme moins soutenu que leurs homologues européens ou surtout américains, mais s’il faut attendre la moitié du livre pour arriver au coeur de l’action c’est quand même excessif. J’aime les polars qui nous happent dès les premières pages et là ce n’est vraiment pas le cas. Je lirai sans doute la suite, mais pas tout de suite.
Enfin, je me suis jetée dans la trilogie des Millénium et je viens enfin de terminer le premier tome.
Alors, non je ne vous ferai pas l’affront de résumer une énième fois ce tome 1. Je passe donc directement à ma critique. Vous ne m’en voudrez pas?
Mon avis
J’avoue, j’avoue, j’ai commencé cette trilogie avec beaucoup d’a priori. En effet, succès de librairie oblige, je plaçais la barre très très haut pour ce livre. Je n’ai pas été déçue de l’investissement même si j’ai tout de même quelques petits bé-mols!!
Tout d’abord, faisons la liste de ce que j’ai apprécié.
J’adore le personnage de Lisbeth Salander. Cette jeune femme est tout à fait le genre d’héroïne que j’adule. C’est la point fort du livre selon moi. Cette fille est carrément barge mais on ne peut que s’y attacher. D’où vient-elle? Où a-t-elle appris tout ce qu’elle sait? Mystère! J’espère juste que la suite de la trilogie nous donnera d’autres indices. En tout cas, son personnage m’a plus d’entrée. Voilà, ça c’est une fille même si elle a de gros problèmes sociaux et émotionnels.
J’ai beaucoup apprécié l’intrigue également. Bon c’était pas gagné ce succès mondial sur fond d’intrigue économique mais Larrson sait bien tirer les ficelles. On ne sombre pas dans le polar ésotérico-religieux style Da Vinci Code. Non, non. Tout est dans la mesure et on ne dérape jamais vers un pseudo livre dont l’ambition est de nous donner une soit-disante super révélation.
Enfin, j’ai adoré l’ambiance du livre. En effet, cette petite maison isolée sur une île, une machine à café qui fonctionne à plein régime et la liberté d’aller et venir comme on le souhaite. Ah! ça fait rêver. J’aurais aimé être à la place de Mikael pour une fois.
Passons à ce que je n’ai pas apprécié.
J’ai été vraiment happée par l’histoire les 200 premières pages passées. Autant dire que c’était un peu long pour la mise en jambe. L’auteur aurait pu retirer certains passages traitant d’économie, ect…. J’avoue m’être parfois ennuyée. De même à la fin, est-ce bien utile toutes ces considérations politiques et économiques alors que Lisbeth se la joue Attrape moi si tu peux? L’intrigue retombe du coup comme un soufflé mais c’est peut-être un mal nécéssaire pour la suite de l’histoire.
Voilà, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce premier tome et j’ai hâte de me plonger dans le deuxième, histoire de revoir ma chère Lisbeth. Je me demande bien à qui elle s’en prendre cette fois-ci! J’ai hâte d’en savoir plus et d’en apprendre encore sur les moeurs suédoises.
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