La Théorie des cordes
  • Date de parution 01/09/2008
  • Nombre de pages 608
  • Poids de l’article 366 gr
  • ISBN-13 9782742778508
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 176 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Espagne Science Fiction Thriller Policier fantastique et supranaturel Romans étrangers

La Théorie des cordes

3.80 / 5 (651 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Isolée sur un atoll de l'océan Indien, la fine fleur de la physique mondiale oeuvre à un ambitieux projet fondé sur la théorie des cordes, qui permettrait d'ouvrir le temps. S'ils parviennent avec ravissement à contempler le passé de l'humanité, les scientifiques perçoivent rapidement que ce programme, financé par de mystérieux fonds privés, pourrait connaître des applications moins angéliques. Un drame conduit à la suspension immédiate des recherches, dispersant aux quatre vents les apprentis sorciers. Dix ans plus tard, Elisa Robledo, brillante physicienne d'une université de Madrid, se sent en danger de mort. Avec ses anciens aco lytes, elle retourne aux origines de la tragédie, sur cet îlot où ils avaient profané le temps. Intensité, profondeur, puissance narrative : José Carlos Somoza porte les énigmes de la physique au coeur d'un roman dont l'efficacité fait frémir. «Né à La Havane en 1959, José Carlos Somoza vit à Madrid. Chez Actes Sud, il a également publié La Caverne des idées (2002 ; Babel n° 604) - un roman dont la traduction anglaise a obtenu le Dagger Gold Prize -, Clara et la Pénombre (2003 ; Babel n° 669), La Dame n° 13 (2005 ; Babel n° 793) et Daphné disparue (2008).»

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  • Date de parution 01/09/2008
  • Nombre de pages 608
  • Poids de l’article 366 gr
  • ISBN-13 9782742778508
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 176 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Entre thriller et roman de SF, José Carlos Somoza nous plonge dans un roman scientifique très abordable et rythmé. En 2015, Elisa Robledo, physicienne émérite, se sent épiée et menacée. Le cauchemar semble la poursuivre. Quelques années plus tôt, elle a fait partie d’une délégation scientifique partie mener des recherches sur le temps, sur un atoll du Pacifique. Revenus sur le continent, les membres de cette délégation sont assassinés les uns après les autres. Qu’ont-ils découvert sur cette île? Et qui leur en veut?

Ce roman est scindé en deux parties. La première permet au lecteur de se familiariser avec les personnages, notamment Elisa et de comprendre comment ils ont été recrutés en vue d’une expérience scientifique touchant au temps. Il faut être patient car l’intrigue met un peu de temps avant de se lancer. On comprend vite qu’Elisa a été traumatisée par quelque chose et qu’elle vit dans la peur.

La suite devient plus intéressante et plus rythmée. En effet, nous revenons en arrière pour suivre justement les découvertes faites par les scientifiques sur l’atoll. Le suspens monte alors d’un cran et l’auteur joue parfaitement avec nos angoisses. Si l’intrigue repose sur la fascinante et réelle théorie des cordes, l’auteur la présente de manière tout à fait abordable et évite l’écueil de la démonstration scientifique.

La découverte que vont faire les scientifiques pose des questions philosophiques intéressantes et qui touchent chaque personnage dans son éthique et sa conscience. Il faut noter le sens de la dramaturgie de l’auteur qui fait osciller son roman vers le thriller, parfois horrifique. Il s’en sort très bien, créant une vraie angoisse chez le lecteur. Quant à la fin, je l’ai trouvée tout simplement parfaite.

Après un démarrage un peu laborieux, j’ai beaucoup aimé cette lecture intelligente, pleine de suspens et singulière!

José Carlos Somoza sait parfaitement accrocher son lecteur, voici comment se termine le prologue de La théorie des cordes :

« De façon intuitive, elle conclut qu’il ne pouvait rien y avoir de pire que d’entendre ces hurlements d’âme torturée qui produisaient un écho en chaîne sans parvenir à voir qui les produisait.

Mais quand elle contempla enfin le visage de la personne qui criait, elle sut, avec une certitude absolue, qu’elle se trompait.

Il y avait bien pire que les cris. »

Et voilà comment commence le premier chapitre :

2015, banlieue de Madrid : « Exactement six minutes et treize secondes avant que sa vie ne fît une culbute horrible et définitive, Elisa Robledo se livrait à une activité banale : elle donnait à quinze élèves ingénieurs de deuxième année un cours facultatif sur les théories modernes de la physique. »

Dix ans auparavant, quelque part dans l’océan indien, Elisa fait partie de la crème de la science européenne réunie par un consortium d’intérêts privés dans le plus grand secret, avec des moyens quasi illimités. Leur but : mettre à l’épreuve les théories du génial David Blanes, physicien espagnol spécialiste de la théorie des cordes, qui est sur le point de pouvoir « ouvrir le temps » et voir le passé. Ils ne sont pas naïfs et se doutent bien que ceux qui les payent ne sont pas uniquement motivés par la connaissance pure. Mais ils sont loin d’imaginer l’horreur qu’ils vont déclencher, par hasard, un soir de typhon. Dix ans plus tard, ils sont dispersés, ne se parlent plus, et, malgré des cauchemars récurrents, semblent avoir oublié …

Ceux qui connaissent l’œuvre de cet auteur né à Cuba, mais qui a vécu toute sa vie en Espagne ne seront pas étonnés de le voir s’attaquer à un domaine nouveau pour lui : la physique théorique. Psychologue de formation, il publie quelques courts romans avant son premier grand succès international, La caverne aux idées, polar philosophique qui se déroule dans le Grèce de Platon. Suivront Clara et la pénombre qui explore un futur proche où les œuvres d’art sont constituées de personnes vivantes manipulées par les artistes, et La dame N°13, roman fantastique, roman gore, où la poésie est l’arme suprême manipulée par les Dames …

Il s’attaque donc maintenant à la physique théorique. Il le fait au travers du même « subterfuge » que dans les romans précédents : l’intrusion de l’horreur dans le quotidien. Il le fait surtout avec le même talent, le même sens du suspense, et la même façon de creuser une idée jusque dans ses ultimes conséquences. Il le fait avec la même habileté diabolique, qui lui permet de retomber sur ses pattes de façon brillantissime, alors que le lecteur était persuadé qu’il ne peut plus se sortir de la situation invraisemblable où il a plongé ses personnages.

Les révélations sont distillées, au compte gouttes, laissant chaque fois autant de questions que de réponses, jusqu’à la révélation finale. Le lecteur est pris par son talent de conteur, et surtout par sa façon de cuisiner le thème archi classique … du serial killer (et oui, encore) à sa sauce, et de l’entremêler intimement avec d’autres mythes, d’autres thématiques, qui lui donne une saveur unique. Comme dans le roman précédent, c’est tellement bien fait que l’on oublie presque que peu d’auteurs assaillent le lecteur avec autant d’horreur et de gore, sans jamais provoquer le malaise ou la répulsion. Sans doute parce que c’est bien fait, et absolument nécessaire au déroulement de l’action, là où d’autres forcent sur une surenchère gratuite qui n’est là que « pour vendre ».

Du grand art, une fois de plus. Mais quel sera le prochain défi de José Carlos Somoza ?

Un élément de réponse pour les hispanophones sur son site web.

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