La trilogie de Bartiméus
  • Date de parution 02/11/2005
  • Nombre de pages 624
  • Poids de l’article 645 gr
  • ISBN-13 9782226159267
  • Editeur ALBIN MICHEL
Urban Fantasy Heroic Fantasy

La trilogie de Bartiméus Tome 3 La porte de Ptolémée

4.23 / 5 (582 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Londres, ville des sorciers, est en proie aux grèves et aux émeutes. Humains et démons en ont assez d’être asservis aux magiciens dédaigneux qui les exploitent et les humilient. Mais cette grande révolution pourrait bien tourner à l’apocalypse.Nathaniel, le jeune magicien ambitieux, Bartiméus, le djinn sarcastique, et Kitty, la résistante, sauront-ils surmonter leurs dissensions et unir leurs forces pour sauver Londres?Vendue dans vingt pays, bientôt adaptée au cinéma, La Trilogie de Bartiméus a séduit un large public et s’impose comme une œuvre phare de la fantasy.

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  • Date de parution 02/11/2005
  • Nombre de pages 624
  • Poids de l’article 645 gr
  • ISBN-13 9782226159267
  • Editeur ALBIN MICHEL

l’avis des lecteurs

Ah qu’il est bon de pouvoir faire confiance à sa mémoire, décidemment. Après un premier tome meilleur que dans mon souvenir et un deuxième me permettant de redescendre un tout petit peu de mon nuage et réajuster mes attentes, la route était toute tracée pour que je puisse profiter du final de cette Trilogie de Bartiméus dans les meilleures conditions possibles. Et comme de juste, on finit en beauté, avec encore une fois tout ce qu’il faut d’évolutions et de continuité pour ravir cielles qui avaient pu aimer les deux tomes précédents.

J’étais du nombre, et je peux désormais réaffirmer avec confiance et enthousiasme que je le serai pour toujours.


Et comme je l’avais prédit dans ma précédente chronique, en dépit d’un nouveau décalage de quelques années dans la diégèse du roman, Jonathan Stroud opère une jonction nettement plus fluide entre le T2 et le T3 qu’il n’avait pu le faire entre le T1 et le T2 ; car ici nettement plus libre de pouvoir se concentrer sur son intrigue sans avoir à nous refaire un gros travail d’exposition. Ce qu’on avait donc perdu en rythme dans le tome précédent est ici largement compensé par un roman bien plus enlevé et plus aisé à découper pour son auteur, brillant à mes yeux par son équilibre en dépit d’une certaine densité.

Que dire en dehors de l’évidence, finalement, cette Porte de Ptolémée fait finalement ce que tout bon tome final de trilogie doit faire : reboucler un maximum d’intrigues et sous intrigues avec autant d’élégance et d’efficacité que possible pour offrir à son lectorat une conclusion aussi satisfaisante et définitive que possible dans le cadre préalablement défini par les tomes précédents. Sauf que bien entendu, c’est plus facile à dire qu’à faire, alors quand ça arrive, c’est quand même un grand plaisir.


Et le plaisir est ici aussi multiple que riche à mes yeux. D’abord et de prime abord parce que l’action est enlevée, les rebondissements et réponses apportées par la narration extrêmement plaisantes, le tout enrobé dans une dynamique flamboyante entre les personnages faisant revenir cette joie communicative que j’avais évoqué à propos du premier tome et qu’on avait un peu perdu dans le deuxième. Et ensuite et surtout parce qu’au delà de ce premier degré de lecture extrêmement réussi, je trouve que Jonathan Stroud a réussi à trouver un second souffle quant aux implications politiques et sociales qu’il avait installées dans L’Amulette de Samarcande. Non pas que son propos métaphorique – ou plus simplement évocateur – des réalités politiques contemporaines se soient perdues en chemin ou manque de puissance évocatrice ; mais il aurait été simple pour lui de ne guère aller plus loin que ce qui avait été installé dans son premier volume. Un paradigme dystopique à renverser pour un petit groupe héroïque, pour un récit de fantasy, d’autant plus en littérature jeunesse, ça fait le boulot en terme de conditions initiales, et si on ne se creuse guère plus la tête, personne n’en sera offusqué tant que le travail est bien fait.


Mais ici, non seulement le travail est bien fait, mais en plus, je trouve qu’avec une certaine subtilité, Jonathan Stroud va un peu plus loin. En effet, il opère une intrication symbolique entre les trajectoires de ses personnages et ce qu’ils représentent au cœur de son intrigue que je trouve personnellement aussi maline que pertinente. Certes, à l’échelle de tout ce que les littératures de l’imaginaire ont pu produire, on est pas sur quelque chose de profondément révolutionnaire ou audacieux, mais dans le cadre d’une trilogie telle que celle-là, je trouve quand même que les choix qui sont faits résonnent avec beaucoup d’acuité. Car si la plus grosse révélation qui vient rebattre beaucoup de cartes en milieu de roman est déjà une excellente surprise en terme de pur divertissement, elle vient aussi et surtout donner un sens beaucoup plus profond à l’ensemble du sous texte politique tissé jusque là par l’auteur. Je trouvais déjà son positionnement très juste jusque là, et ce virage narratif et thématique a le double avantage de donner de la profondeur supplémentaire au récit et aux réflexions qui s’y attachent, tout en lui évitant un écueil cliché et beaucoup trop évident.


En fait je crois que c’est ça le truc qui fait qu’encore aujourd’hui, je suis fan de cette trilogie, toute éventuelle considération nostalgique mise de côté ; comme tous les bons bouquins, la singularité fait l’essentiel du boulot. Oui, Bartiméus est un anti-héros sale gosse comme on en a lu des tonnes, oui, Nathaniel est un prodige arrogant devant se calmer un peu pour trouver sa noblesse perdue, oui, Kitty est une « fille pas comme les autres » qui en a à remontrer à tout le monde, tou·te·s les trois plongé·e·s dans un paradigme dystopique(-mais-pas-trop-pour-que-ça-en-jette-un-max-quand-même), avec un cahier des charges relativement attendu pour quiconque à déjà lu quelques bouquins dans le genre avant ça.

Mais bon, déjà, je ne suis plus le public cible, je dois bien intégrer que ces bouquins là sont précisément destinés à des enfants ou ados en pleine formation littéraire et politique, il faut bien commencer quelque part, l’argument des tropes et de leur usage est caduque. Mais même en prenant ça en compte, mince, c’est tellement bien fait, c’est tellement vivant, comme histoire. Non seulement ç’a plein de choses à dire à tous les niveaux, mais ça le dit si bien, avec tant d’enthousiasme et de passion, tant de souffle et de la joie de son auteur de nous raconter tout ça tout en faisant habilement passer ses convictions dans le même temps, que franchement, on peut faire l’impasse sur tous ces défauts qui n’en sont qu’avec le poids d’une certaine expérience parfois un peu contre-productive.

Non seulement c’est bien à faire lire à des gosses pour leur faire passer un excellent moment de divertissement et inculquer sournoisement les bonnes valeurs, mais je pense sincèrement que quelques adultes en manque de vie intérieure et de quelques principes feraient bien de s’y essayer aussi, histoire de se remettre un peu la tête à l’endroit.

Mais pardon je m’égare, la joie doit prévaloir dans un tel contexte. Je suis fier du moi d’il y a 20 ans, d’avoir su comprendre à quel point cette trilogie était si bonne, pour avoir voulu la conserver dans mes cartons au fil des années en dépit de mon propre vieillissement. Qu’il est bon d’avoir les ressources pour garder en vie son enfant intérieur en dépit des obstacles que nous oppose la vie. *Soupir philosophe seulement à moitié ironique*

Merci Jonathan Stroud. Et merci à Hélène Collon qui l’a si bien traduit.

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