La trilogie de Bartiméus
  • Date de parution 13/06/2007
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 305 gr
  • ISBN-13 9782253121633
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Urban Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur Fantasy parodique

La trilogie de Bartiméus Tome 1 L'amulette de Samarcande

4.06 / 5 (993 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

 Londres, XXIe siècle. La ville est envahie de magiciens qui font appel à des génies pour exaucer leurs désirs. Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une puissante invocation, il n’en croit pas ses yeux : l’apprenti magicien Nathaniel est bien trop jeune pour solliciter l’aide d’un génie aussi brillant que lui ! De plus, cet adolescent surdoué lui ordonne d’aller voler l’Amulette de Samarcande chez le puissant Simon Lovelace. Autant dire qu’il s’agit d’une mission suicide. Mais Bartiméus n’a pas le choix : il doit obéir. Le djinn et le magicien se trouvent alors embarqués dans une périlleuse aventure...Vendue dans vingt pays, achetée par Miramax, La Trilogie de Bartiméus a séduit un large public.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 13/06/2007
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 305 gr
  • ISBN-13 9782253121633
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Ce projet de relecture est en chantier dans ma tête depuis des années, je crois. Juste un sentiment lancinant de devoir vérifier si mon moi d’avant était un garçon influençable qui aimait un peu bêtement tout ce qu’on lui mettait entre les mains ou si ma trajectoire d’évolution littéraire demeure un minimum cohérente. C’est sans doute un brin couillon, comme démarche, mais ça me tient à cœur, d’une certaine manière, de pouvoir me retourner vers le passé avec la capacité de dresser un bilan aussi complet et objectif que possible de ma progression, dans un sens ou dans l’autre.

Et bon, La trilogie de Bartiméus, on peut dire que j’en ai mangé, durant mon adolescence, et pas qu’un peu. On peut même dire qu’elle était culte pour moi ; c’était donc d’autant plus indispensable à mes yeux de pouvoir la relire avec du recul et un esprit un peu plus affuté. Au mieux, j’y voyais la perspective d’un bon moment de relecture rapide, parce que ça reste de la littérature jeunesse, et au pire, j’avais des munitions pour faire semblant d’avoir des reproches à formuler à l’égard de mes parents, pourvoyeurs de corruption littéraire devant l’éternel depuis ma prime jeunesse.

Eh bah coup de bol, lunettes de la nostalgie sur les yeux ou non, il s’avère que ce premier tome a été un complet et total plaisir à parcourir à nouveau. Et coup de bol sur le coup de bol, il m’a même permis de me rafraîchir la mémoire à propos de pas mal de choses.

Figurez vous que j’avais complètement sous-estimé l’importance de ces bouquins à mon échelle. Non seulement ils étaient cultes pour moi à l’époque, mais ils le sont encore aujourd’hui. On peut carrément dire qu’ils ont été formateurs. J’ai doublement, voire triplement, bien fait de m’y remettre.


Bartiméus est un djinn, un puissant esprit issu de l’Autre Lieu, comme de nombreuses autres fois dans sa longue vie, il vient d’être invoqué par un magicien, au sein d’un monde où ces derniers, par l’entremise des pouvoirs qu’ils extorquent à leurs invocations, constituent la classe dirigeante. Sauf que cette occasion n’est pas similaire aux autres pour Bartiméus. Il vient d’être appelé par un freluquet de 12 ans à peine, nommé Nathaniel, apprenti d’un magicien médiocre, pour une mission stupidement risquée. Or, bien que les enjeux soient affreusement hauts, Bartiméus n’a pas le choix.


Quand je chronique de la jeunesse, j’ai tendance à prendre quelques pincettes, maintenant (et donc, tangentiellement, à un poil trop me prendre la tête à la rédaction). Parce que je sais pertinemment qu’il fut un temps pas encore tout à fait révolu où ma perception de cette dernière était un peu distordue par mes attentes envers la littérature dite adulte ; pouvant aisément m’amener à formuler des compliments ou des reproches mal verbalisés et manquant de sens. Ce que je pouvais considérer comme des défauts ou des qualités propres au récit étaient plutôt des marqueurs génériques dépourvus d’assise ; une certaine intensité dans le rythme ou la progression générale de l’intrigue, par exemple.

Juste pour vous dire que je ne formulerais aucun de ces jugements ici, dans un sens ou dans l’autre. D’abord parce que donc, ils manqueraient de sens, mais aussi et surtout, parce qu’il me faut bien l’admettre, avec une certaine joie : en dehors de quelques marqueurs assez évidents de ce qui est désormais devenu la littérature jeunesse/young adult – un protagoniste jeune, quelques relatives facilités narratives, des thèmes disons évidents – j’ai relu ce premier volume de La trilogie de Bartiméus avec une candeur toute adulte. Comprenez par là qu’avoir 13 ou 33 ans, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, n’a pas changé grand chose pour moi, en toute honnêteté.


Parce que fondamentalement, cette Amulette de Samarcande, c’était et ça restera éternellement ma came, au (très) probable instar de ses suites. D’abord parce que c’est ce que j’aurais tendance à appeler de la littérature joyeuse. Pas au sens feel-good ou désespérément positiviste, mais dans le sens où j’ai senti tout le long du roman un auteur qui s’éclatait à écrire, et ce d’une façon extrêmement communicative. Même dans les moments les plus sombres de l’intrigue, on ne peut pas ne pas percevoir qu’il y a du fun qui infuse dans chaque ligne, et de façon logiquement démultipliée quand ce fun prend la scène et le pas sur tout le reste. Je dois bien dire que des bouquins peut-être parfois un peu faciles ou prévisibles, mais qui le sont d’une façon assumée et complice avec moi battront mes résistances en brèche bien plus aisément que des bouquins qui puent la sueur à force de vouloir se démarquer à tous les tournants. Comme toujours, il n’est pas tant question d’originalité que de singularité ou de simple personnalité. Ce que ce bouquin a à revendre par palettes entières.


Ce qui n’est pas pour dire qu’il n’est absolument pas original, d’ailleurs, bien au contraire ! J’ai trouvé et retrouvé plein d’éléments narratifs et conceptuels dont je suis toujours fan au plus premier des degrés qui me semblent être marqués d’une fraîcheur réjouissante et d’une certaine forme de primeur, au moins à mon échelle. Au premier rang desquels, forcément, on retrouve Bartiméus lui-même, dont les adresses au lectorat via les notes de bas de page, que ce soit à des fins d’exposition ou d’humour narquois (ou les deux), sont un délice infini, d’autant plus quand elles se nimbent d’une petite aura meta pas piquée des hannetons. Il va sans dire, qui plus est, qu’un usage aussi bien mesuré et efficace de cet outil littéraire ne peut que séduire un fan de Pratchett tel que moi : on ne se refait pas, et tout ceci n’est que pure logique.

De la même manière, j’ai été assez subjugué, mine de rien, par la qualité de la concision narrative de Jonathan Stroud, qui construit son récit de façon hyper intelligente, parvenant à nous faire passer plein d’informations de world-building ou de progression discrète de l’intrigue par petites touches subtiles, en creux. Rien en trop, rien qui manque. Un tout petit bout de dialogue par là, une allusion nonchalante par ci, on arrive toujours à suivre et à avancer de façon complice en même temps que les personnages, également aidé par l’alternance des points de vue entre nos protagonistes, nous exposant les choses de manière orientée mais pour autant factuelle, sans jamais fatiguer du côté pôti-malin de Bartiméus ou du côté je-sais-tout de Nathaniel, avec leurs progressions psychologiques en parallèle et leurs confrontations ponctuelles en perpendiculaire, si j’ose dire. Le tout étant magnifié, je trouve, par l’écrin du monde construit par l’auteur, extrêmement solide sans jamais verser dans la moindre surenchère, qu’on sent exister en dehors de ce qui nous est livré frontalement. Tout ça fait sens.


Et si je reconnais sans mal que ces éléments n’ont rien de bien extraordinaires, formellement ou conceptuellement parlant, une fois réduits à leurs plus simples expressions ou rapportés à d’autres œuvres en usant différemment, à l’instar du cœur le plus expressif de l’intrigue, quelque part, je trouve que c’est trop bien fait, et avec trop de souffle, pour ne pas être autre chose qu’enthousiaste, en fait. Oui, j’ai déjà lus des ouvrages jeunesse traitant de la question de la lutte des classes au travers d’une magie faisant office de richesse privatisée, où on comprend bien que la classe dirigeante est l’ennemie et la plèbe une héroïne organique n’attendant que de se révéler, évidemment. Mais peut-être pas des masses comme celui-ci où la magie est littéralement une classe opprimée à part entière, et d’où on part assez clairement de l’intérieur de cette classe dirigeante, avec un héros pour autant issu de la plèbe qu’il est appelé à diriger. Au delà d’un système de magie hyper classe, clair et permettant beaucoup de jeux littéraires assez gratifiants à lire et explorer, d’un héros plein de bagout, d’une dynamique interpersonnelle super cool à suivre et d’une intrigue auto-contenue ouvrant sur des suites prometteuses, ce qui fait déjà beaucoup, je crois que j’ai été inconsciemment marqué par cette volonté de discours politique intriqué à ce récit, le recherchant sans doute à l’insu de mon plein gré dans beaucoup de mes lectures suivantes, voire même dans une grosse partie de mon écriture de fiction, du temps où c’était encore une partie de moi.


C’est pour ça que je parle de bouquin formateur. Ces derniers temps, je galère à prendre autant de plaisir que j’aimerais dans pas mal de mes lectures ; c’est pas très étonnant que je revienne instinctivement vers celui-ci, qui représente autant de ce que j’aime dans mes lectures favorites. Du divertissement de haute volée. Où on a beau dire des choses vraies et importantes, on le dit avec le sourire ; on s’amuse avec la matière qui nous permet de nous distraire sans perdre nos valeurs de vue, quand bien même on sait à quel point ça peut parfois être gnangnan, un peu couillon, voire même naïf, selon certaines perspectives.

Mais n’empêche que je me rends bien compte que depuis tout ce temps, dans n’importe lequel de mes textes, qu’il fut fictif ou non, j’eus canalisé Bartiméus, que je m’en rendisse compte ou non. J’ai toujours cherché à pouvoir caser ce petit morceau de narquoiserie, cette petite saillie espiègle, cette blagounette plus ou moins spirituelle, juste pour le plaisir de le faire. Pour la beauté du geste. Comme j’ai pu émuler Terry Pratchett volontairement pendant toutes ces années, eu égard à une admiration sans bornes et une flagornerie à peine moins limitée, inconsciemment, j’ai aussi émulé Jonathan Stroud, ce truc un peu rebelle, cynique mais pas trop, du vrai héros de son histoire, dont la personnalité est une (belle) histoire en elle-même.


Que j’ai donc, vous l’aurez compris, très très hâte de pouvoir redécouvrir tout ça, parce que cette relecture a été un petit bonheur, rare et précieux. Sans doute, en dépit de mon pieux vœu d’objectivité, n’ai-je pas été aussi imperméable à la nostalgie que je l’aurais voulu ; après tout, je me souvenais trop bien de l’essentiel des grandes lignes de ce premier tome pour être honnête envers moi-même. Mais n’empêche que ç’a filé tout seul, et avec un plaisir sans cesse renouvelé : j’ai connu des relectures enthousiastes et confiantes qui se sont nettement moins bien finies.

Alors voilà. Je suis content. Et comme j’aime bien être content, eh bah je vais faire en sorte de demeurer content. Ce qui suggère exactement ce que vous pensez que ça peut suggérer.

Je clair, ne pas ?

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