Une éducation libertine
  • Date de parution 25/03/2010
  • Nombre de pages 464
  • Poids de l’article 234 gr
  • ISBN-13 9782070415618
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

Une éducation libertine

3.72 / 5 (357 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

C'est un homme sans vertu, sans conscience. Un libertin, un impie. Il se moque de tout, n'a que faire des conventions, rit de la morale. Ses moeurs sont, dit-on, tout à fait inconvenantes, ses habitudes frivoles, ses inclinations pour les plaisirs n'ont pas de limites. Il convoite les deux sexes. On ne compte plus les mariages détruits par sa faute, pour le simple jeu de la séduction, l'excitation de la victoire. Il est impudique et grivois, vagabond et paillard. Sa réputation le précède. Les mères mettent en garde leurs filles, de peur qu'il ne les dévoie. Il est arrivé, on le soupçonne, que des dames se tuent pour lui. Après les avoir menées aux extases de l'amour, il les méprise soudain car seule la volupté l'attise. On chuchote qu'il aurait perverti des religieuses et précipité bien d'autres dames dans les ordres. Il détournerait les hommes de leurs épouses, même ceux qui jurent de n'être pas sensibles à ces plaisirs-là. Oh, je vous le dis, il faut s'en méfier comme du vice." Paris, 1760. Le jeune Gaspard laisse derrière lui Quimper pour la capitale. De l'agitation portuaire du fleuve aux raffinements des salons parisiens, il erre dans les bas-fonds et les bordels de Paris. Roman d'apprentissage, Une éducation libertine retrace l'ascension et la chute d'un homme asservi par la chair.

livré en 4 jours

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  • Date de parution 25/03/2010
  • Nombre de pages 464
  • Poids de l’article 234 gr
  • ISBN-13 9782070415618
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

L’histoire

 

Gaspard débarque à Paris. Originaire de Quimper, le jeune homme a fui une vie faite de brimades, de travail harassant au milieu des cochons. Il erre à travers ce Paris du 18ème siècle mais déchante vite: là aussi la vie est dure. Il faut se nourrir et tenter de gagner de quoi vivre.

Il trouve d’abord un travail: débarder les bois qui sont acheminés via la Seine. Le travail est dur et très pénible. Très vite, Gaspard se rend compte qu’il veut évoluer dans la société. Il devient garçon perruquier et fait la connaissance du comte Etienne de V. Le garçon est subjugué: il veut être le comte, toucher à la richesse et aux plaisirs.

Peu à peu, il gravit les échelons de la société mais pour y parvenir il doit faire le sacrifice de son intégrité physique….


Mon avis

 

 

Un livre dérangeant qui laisse un goût amer. Si vous aimez Paris telle qu’elle est aujourd’hui, ne lisez pas ce roman. Car c’est Paris dans toute sa laideur, sa cruauté, sa violence qui nous est livrée ici. C’est une ville qui broie les corps et les coeurs, qui régurgite, qui digère son peuple toujours plus miséreux. L’auteur peint ici la vie parisienne dans toute sa crudité et sa vulgarité. On ne peut échapper aux descriptions, parfois à la limite de l’insoutenable, de ces corps qui souffrent, qui se contorsionnent. L’auteur n’épargne pas son lecteur. Au contraire, il lui envoie à la figure une vérité qui écoeure.

 

Gaspard ,quant à lui, est un personnage qui rend bien sûr hommage aux personnages des romans d’apprentissage. On pense tout de suite à Balzac. Ce jeune homme, perdu, qui a fui un père violent et une mère sénile, ne cherche qu’à s’élever dans la société. Et le moyen le plus sûr d’y arriver, quand on est sans le sou, est de vendre son corps. Ainsi, Gaspard réussit-il son éducation libertine en vendant son corps au plus offrant. Il devient giton, gigolo entretenu par de vieux messieurs et doit en contrepartie subir leurs assauts. Mais Gaspard parfait aussi son éducation par la pensée. Il devient un vrai libertin: il se détache de tout sentimentalisme, reste libre comme l’air, sous aucune influence. Il faut reconnaître qu’il est très agile. Il parvient toujours à ses fins. Il ira jusqu’à se prostituer pour gagner sa pitance. Mais pour lui, il ne s’agit que d’une étape intermédiaire. Il doit descendre au plus bas, goûter à l’enfer pour mieux revenir.

Je reconnais n’avoir pas éprouvé une grande empathie pour ce personnage. On se plaît à le voir gravir toutes les étapes mais on se doute que tout cela finira mal. Gaspard reste un personnage distant, que l’on a du mal à cerner. A l’égard de la façon qu’il a d’être détaché de toutes choses, le lecteur reste à distance, ne connait jamais vraiment ses motivations, ses désirs.

 

Cependant, j’ai beaucoup aimé le fait que Gaspard porte un regard éclairé sur la bourgeoisie et la noblesse déclinantes de ce 18ème siècle. Il voit tout: les intrigues, l’ennui, l’oisiveté qui font que ces hommes et femmes vieillissent plus vite. C’est une description très réussie de ce monde qui commence à vaciller sur ses pieds.

 

 

En bref, un roman remarquable dans le style et l’écriture mais un personnage qui ne m’a pas emballée, qui reste à distance.



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