
Le Fils de l'homme
Résumé éditeur
livré en 4 jours
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
Je n'ai pas lu ce livre, j'ai écouté Mathurin Voltz qui le lisait, une nouvelle expérience bien agréable le temps de faire la route vers Nancy pour "Le livre sur la place".
Un prologue surprenant nous immerge au temps des chasseurs-cueilleurs. C'est la vie qui se perpétue en pleine nature avec ses joies et ses dangers. Un cycle complet : l'accouplement, l'accouchement, l'arrivée de bébés vivants ou non, l'apprentissage de la survie, la chasse, la pêche, manger, mourir.
Ensuite réapparaît le père, il arrive dans la cour de l'école auprès de l'enfant âgé de 9 ans, cela faisait six ans qu'il avait disparu mystérieusement. On sent la violence dans les attitudes, les regards lorsque la mère les découvre à son tour.
Trois personnages innommés, utilisés à la troisième personne, démontrant déjà la froideur de cette 'famille'.
L'écriture de Jean-Baptiste Del Amo est sublime, un style virtuose, des phrases longues, descriptives, immersives qui nous font non pas imaginer mais voir les scènes, les ressentir, les vivre presque avec intensité.
Je voyais la ville, ce quartier ouvrier rural mais je voyais aussi le chemin du voyage entrepris vers la montagne et le hameau des Roches où se dresse un semblant de maison en ruines. C'est là que le père emmène tout le monde pour un séjour au départ estival mais qui risque bien d'être plus long que prévu.
C'est l'héritage du père, la maison de son enfance, où il a vécu. Il veut la reconstruire et retrouver l'unité d'une famille.
La nature d'abord hostile pour l'enfant, magnifiquement décrite deviendra pour lui une alliée.
La plume est splendide, le vocabulaire riche et précis, accessible d'un grand réalisme. Ce texte est âpre, sombre, tragique. Il parle de la transmission des violences humaines, de la souffrance, de la domination des femmes par l'homme, de l'emprise. Il met en exergue la confrontation de la violence du monde adulte et de l'enfance.
Ce récit alterne entre passé et présent pour comprendre l'origine de la violence qui anime le père. L'intensité de l'écriture secoue, dérange, enchante. Ce récit c'est aussi l'amour et la cruauté, la beauté et la noirceur, l'opposition entre la nature et la ville, la complexité de l'être humain, la jalousie qui mène à la folie.
La lecture de Mathurin Voltz est parfaite, sa voix est posée, le ton est juste, c'est captivant.
Immense coup de coeur de cette rentrée littéraire ♥
Après plusieurs années d’absence, un homme resurgit dans la vie de sa compagne et de leur jeune fils. Il les entraîne aux Roches, une vieille maison isolée dans la montagne où lui-même a grandi auprès d’un patriarche impitoyable. Entourés par une nature sauvage, la mère et le fils voient le père étendre son emprise sur eux et édicter les lois mystérieuses de leur nouvelle existence. Hanté par son passé, rongé par la jalousie, l’homme sombre lentement dans la folie. Bientôt, tout retour semble impossible.
Je résume
Un homme, le père, après plusieurs années d’absence réapparait chez la femme, sa femme, la mère, qui vit avec un jeune garçon, son fils de 9 ans, le fils, dans une petite maison d’une cité ouvrière. Le père les entraîne dans une vieille maison isolée au milieu de la nature, Les Roches, dont il a héritée et où il a vécu à la dure avec son père. Présenté par le père comme des vacances, des retrouvailles (si l’on peut dire), une expérience de retour à la nature, le séjour va vite prendre une autre route, celle d’un règlement de compte sous la conduite d’un homme blessé par ses souvenirs et dans son amour propre et qui sombre dans la folie.
Mon écoute
Il y aurait tant à dire et pourtant il ne faut pas trop en dévoiler car c’est par séquences, par époques, que l’on découvre peu à peu cette histoire car pour la comprendre il faut remonter le temps, car rien n’arrive par hasard et n’est que le résultat d’une enfance, de blessures. Tout commence par une chasse en des temps préhistoriques où le chasseur part en quête de sa proie et l’abat, initiant ainsi son fils à la survivance. Puis il y a l’arrivée, de nos jours, de ce père, accueilli par un fils qui se souvient à peine de lui et qui les emmène, lui et sa mère aux Roches, l’auteur entremêlant cette arrivée et le séjour pour mieux comprendre le contexte des retrouvailles puis de la progression du plan ourdi par le père et surtout de la progression, dans chacun des esprits, de ce qui se trame, de l’angoisse qui s’installe aux Roches.
Avec une écriture taillée au scalpel, parfaitement relayée par la voix de Mathurin Voltz qui lui donne toute sa sècheresse, sa dureté, Jean-Baptiste Del Amo restitue l’ambiance pesante et lourde qui règne au sein de cette famille, où la parole et les sentiments sont réduits au minimum. C’est un roman noir, épuré, chargé d’angoisse où l’on pressent que rien ne sera simple, que chacun cache quelque chose, où l’enfant écoute, observe, porte un regard sur les adultes, ses parents, qu’il découvre partagé qu’il est entre amour avec celle qui partageait sa vie jusqu’à maintenant et cet inconnu qu’il craint mais dont il ne peut s’empêcher de se rapprocher.
On ressent que chaque mot, chaque scène ont été taillés, sculptés pour être au plus près de ce huis-clos oppressant, Jean-Baptiste Del Amo ne faisant pas dans les fioritures, dans la dentelle. C’est sec, implacable et donne à l’ensemble du récit une noirceur dont on comprend très vite qu’elle va envahir la maison des Roches, car elle est là? tapie, silencieuse, omniprésente car on le sait, on le sent : la famille n’en ressortira pas indemne. Le fils de l’homme va faire un rude apprentissage résultant de blessures du passé, va devoir apprendre vite et de façon brutale qu’il y a des choix inéluctables.
Le gris du début du roman sombre dans le noir avec des tâches de rouge mais l’écriture colle tellement au contexte que même si c’est dur, fort, on ne peut que reconnaître la virtuosité de l’écrivain à faire transpirer sa plume de l’encre dans laquelle il l’a trempée, celle de la jalousie, la rancœur, la folie et la violence.
Une mention spéciale pour la fin du roman, pour une phrase qui claque et qui vous laisse sans voix, tellement elle vous gifle.
J’ai beaucoup aimé.
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés