Un petit boulot
  • Date de parution 03/02/2022
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 168 gr
  • ISBN-13 9791034905263
  • Editeur LEVI
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche
États-Unis Policier humoristique Thriller Romans noirs Anglo-Saxon Romans étrangers

Un petit boulot

3.98 / 5 (607 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Une petite ville américaine ravagée par la fermeture de l'unique usine. Un héros qui perd non seulement son travail, sa télé, son aspirateur, mais aussi sa petite amie. Pour ne pas perdre aussi sa propre estime, il est prêt à accepter n'importe quel «petit boulot», y compris celui qu'un bookmaker mafieux lui propose... Un portrait au vitriol de l'Amérique des laissés-pour-compte.

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  • Date de parution 03/02/2022
  • Nombre de pages 224
  • Poids de l’article 168 gr
  • ISBN-13 9791034905263
  • Editeur LEVI
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Travail soigné

Le pitch

Une petite ville américaine en perdition, ravagée par la fermeture de l’unique usine. Jake se retrouve sur le carreau. Il est prêt à accepter n’importe quel « petit boulot » pour retrouver une raison de vivre. Tueur à gage ? Pourquoi pas. Avec sérieux et application, il s’attelle à son nouveau travail. Un polar social pour rire, parfaitement immoral. Ou comment épingler une Amérique en perdition tout en se fendant la poire. Une critique sociale radicale, drôlement ironique. Revigorant.


Pourquoi je vous le conseille ?

Car cette satire sociale amorale et furibonde prend la défense des petites gens, des laissés-pour-compte de l’Amérique profonde, sur un ton drôlissime. Parce que Iain Levison ne commet que de l’excellente littérature, populaire et exigeante. Pour savourer un roman déjanté mais pas dénué de réalisme social, marque de fabrique de l’auteur. Pour faire honneur à cet écrivain américain (d’origine écossaise) qui ne connaît de vrai succès littéraire qu’en France. Peut-être parce que ses romans dénoncent trop durement les faillites de son pays d’adoption ?

UNE HISTOIRE (PRESQUE) VÉCUE. Ecossais de naissance, c’est l’Amérique, impitoyable, où il habite depuis fort longtemps, qui inspire Iain Levison. Dans ce premier roman Un petit boulot (2003), l’écrivain imagine, avec un humour mordant, qu’un narrateur fauché mais ultra-lucide est prêt à accepter n’importe quel job – tueur en série en l’occurrence – pour échapper à sa condition de paumé. Une idée déconcertante pourtant nourrie de sa propre expérience que l’on peut découvrir dans son récit autobiographique Tribulations d’un précaire (2001). Lorsqu’il sort de l’université avec un inutile diplôme de lettres en poche – une licence qui lui a coûté 40 000 dollars sans lui offrir le moindre débouché professionnel –, Levison se voit contraint d’enchaîner les petits boulots (42 !) pour survivre. Petits jobs qu’il a occupés pendant dix ans, la première décennie de sa vie active. Des jobs légaux, je vous rassure, et n’impliquant aucun homicide. Barman, ouvrier d’usine, déménageur, poissonnier, livreur de fioul, peintre en bâtiment, décortiqueur de crabes en Alaska, charpentier en Caroline du Nord… « J’étais une version moderne du Tom Joad des Raisins de la colère ». Son objectif au moment de prendre la plume ? Prendre la défense des invisibles. Mettre à l’honneur les anonymes, les héros du quotidien. Ceux qui accomplissent, dans l’ombre, des merveilles dans leurs petits boulots de service, pour un salaire inversement proportionnel à leur implication.

UNE SATIRE POLITIQUE QUI NE MÂCHE PAS SES MOTS. Totalement amoral, Un petit boulot empoigne la société américaine pour en décortiquer les travers, avec une jouissance certaine. Particulièrement brocardée : l’Amérique de Georges W Bush, en pleine désindustrialisation. Le sujet est grave sur le fond et d’une légèreté confondante sur la forme. Comment la perte d’un emploi amène à un désespoir profond. Ce sentiment de n’être plus rien sans travail. Même si ce travail n’avait rien d’épanouissant a priori – la construction de tracteurs ne faisait pas sauter Jake au plafond. Mais Iain Levison nous décrit en quoi le prolétariat puisait dans ce job une raison de vivre, une certaine félicité et, surtout, l’indispensable sentiment d’être utile sur cette Terre. On comprend mieux (!) le cheminement de pensée de Jake, prêt à tout pour retrouver un job, quel qu’il soit. Même celui de tueur à gage« Je suis flatté. Pour la plupart des gens, être considéré comme le tueur à gages idéal pourrait ne pas apparaître comme un compliment, mais pour un homme au chômage depuis neuf mois, c’est un honneur d’être respecté par quelqu’un, peu importe pour quoi.»

UN STYLE MORDANT. Une plume engagée, sans fioritures. Une audace folle, à la recherche permanente de subversion. Une critique vraiment rude de la société … Des analyses radicales… Toutes ces particularités du style Levison peuvent expliquer l’échec commercial de ses premiers livres aux US. L’éditrice parisienne Liana Levi a la riche intuition de racheter ses droits mondiaux et de faire traduire intégralement son œuvre par l’excellente Fanchita Gonzalez Batlle. Et Iain Levison de devenir en France un « auteur culte » et son oeuvre de rencontrer un beau succès, totalement mérité. Parce que c’est drôle, c’est humain, c’est social. C’est irrésistible.

« Tu pourrais m’avoir un silencieux ? J’aime pas le bruit du coup de feu. C’est dangereux, et ça me fait mal aux oreilles.

Il grimace. « C’était bruyant à l’usine. Comment tu faisais ?

– Je portais des boules Quies.

– Porte des boules Quies, alors.

– Le bruit est quand même là. Des gens peuvent l’entendre. Je voudrais vraiment un silencieux. » En plus, c’est chic, un silencieux. Tous les tueurs à gages en ont. Quel homme de main se trimballe avec un flingue merdique qui fait un bruit d’enfer ?

« Je le leur demanderai. Ils te donneront une arme. Mais s’ils en ont pas, tu peux en trouver un ?

– Je ne sais pas où trouver un silencieux. On en vend au supermarché ? »

Ken hausse les épaules. « Tu as demandé ? Ils vendent des fusils de chasse. » Nous nous regardons, et nous éclatons de rire.

Être tueur à gages, c’est comme tout, on a ses moments de rigolade. »

« Je déteste qu’on m’appelle monsieur alors qu’on veut dire ducon. Ça se voit à l’attitude des gens. « Monsieur » était un mot qui impliquait le respect, mais ces gens-là le disent avec mépris. Les videurs et les flics font beaucoup ça. »

« Les hôpitaux ferment, les restaurants ferment, même les soldeurs ferment. Pourquoi les postes de police restent-ils ouverts ? Le besoin de punir la populace locale est visiblement plus important que celui de la soigner, la nourrir et l’habiller. »


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