Silo Tome 0 Silo - Intégrale
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l’avis des lecteurs
Pourquoi ai-je tant attendu de lire ce roman ? Je l’ai dévoré ! Je précise que je n’ai pas encore vu la série télévisée, donc je ne comparerai pas.
Dans un lointain futur, des milliers de personnes vivent enfermées sous terre, dans un silo de 144 étages. Ils perpétuent de génération en génération les savoir-faire techniques pour maintenir le silo en état de fonctionnement, et des règlements stricts régulent la vie en commun. Le tabou le plus puissant ? Désirer sortir dans le monde extérieur. Celui-ci est visible grâce à un mur d’écrans de l’étage supérieur : sol gris, ciel gris, nuages gris, ruines d’une ville fantôme. L’air y est chargé de toxines : on meurt en quelques minutes. Car dans cette microsociété, les rares condamnés — y compris ceux qui émettent le simple souhait de voir le monde extérieur — sont bannis. Un bannissement mortel : depuis l’écran mural à l’étage supérieur, on les voit avancer dans leur scaphandre et s’écrouler, tordus de douleur. Aucun scaphandre ne résiste. L’avertissement est clair pour tout le monde : sortir, c’est mourir.
Le roman était à l’origine une suite de (longues) nouvelles publiées sur internet, qui ont eu un succès encourageant l’auteur à aller au bout de son idée. Cela influence la construction (ce n’est pas une critique) : l’histoire d’Holston et Allison, l’histoire de Jahns, et enfin l’histoire de Juliette qui prend de l’ampleur qui constitue le cœur du roman. Ces trois histoires sont intimement liées et se suivent dans l’ordre chronologique.
Holston, le shérif du silo, a subi la douleur de voir sa femme Allison condamnée au « nettoyage » : le bannissement donc la mort. Cette condamnation à mort est appelée nettoyage ainsi car toutes les victimes, une fois sorties du silo, nettoient les caméras qui filment l’extérieur retransmis sur l’écran du premier étage, avant de s’effondrer un peu plus loin. Même ceux qui juraient refuser de nettoyer les caméras le font, une fois dehors. Trois ans plus tôt, Allison aussi l’a fait. Son corps reste là, devant les caméras.
Rapidement, le lecteur décrypte les indices, et devine que la vérité est différente. Ah ! Encore une histoire où on ment à un peuple enfermé, l’extérieur est différent, c’est l’histoire où Holston va découvrir qu’on peut sortir et… Ah, non. L’auteur nous a bien eus. Mais où nous mène-t-il ? Quelle est la vérité ?
Sur une idée qui peut sembler classique, l’auteur attrape le lecteur qui ne peut plus lâcher le livre.
Le premier point fort, c’est le côté thriller. Très rapidement, les mystères s’accumulent, et quand arrive l’histoire de Juliette, le récit tourne au polar. Peu à peu, les points de vue se multiplient, dessinant un silo complexe au fragile équilibre qui se transforme en cocotte-minute. Les rebondissements et révélations donnent une tournure épique à la dernière partie du roman.
Le deuxième élément marquant, c’est l’attention accordée aux personnages. L’auteur n’hésite pas à creuser aux fonds de leurs âmes et mettre en exergue leurs doutes, leurs regrets et leurs espoirs. On partage leur peine et leur tristesse, puis on s’emballe avec eux quand un retournement de situation remet tout en cause. Hugh Howey n’hésite pas à tuer des personnages auxquels on s’était attaché, infusant des moments d’émotions qui marquent le lecteur. Et on veut connaître la suite.
Hugh Howey s’empare des clichés de ce type d’univers pour en jouer ou les malmener. Au-delà de la surprise initiale (on ment au peuple du silo, l’extérieur n’est pas ce qu’on raconte, hein ?), il explore la thématique des villes de science-fiction : promiscuité, strates sociales. Ici, le haut est classiquement la direction et le fond celui des travailleurs, mais pour des raisons fonctionnelles. La notion de classe sociale est floue et les enfants ne suivent pas systématiquement le métier de leurs parents, en revanche le mépris des intellectuels pour les « graisseux » (les techniciens) des derniers étages est palpable, et réciproquement. Les relations sont le fruit de méfiance et méconnaissance mutuelle, chacun étant convaincu d’être le rouage qui fait tourner le silo.
Dès le démarrage, on sait qu’une insurrection a surgi plusieurs décennies auparavant. Tout le système est fait pour que cela ne se reproduise pas. L’auteur reprend un autre trope qu’aiment nos amis anglo-saxons : la figure de l’organisation aux motifs cachés, qui constitue un pouvoir de facto, un État dans l’État. Et c’est bien fichu. On y croit. Son dirigeant est un personnage bien construit, tout comme l’ensemble des membres qui tourne autour de lui. En réalité, tous les personnages sont intéressants et possèdent leurs caractères, leurs défauts, leurs espérances parfois divergentes : une vraie société au bord du gouffre.
On plonge avec délice dans un roman qui commence doucement puis s’accélère jusqu’à être trépidant.
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