
La Mer de la tranquillité
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Un voyage dans le temps qui débute en 1912. Edwin St. Andrew n'a que dix huit ans lorsqu'il est prié de s'exiler au Canada . Il laisse donc derrière lui l'Angleterre colonialiste pour découvrir l'immensité et la nature sauvage canadienne. Dans une forêt, il sera le témoin d'un épisode sonore étrange, les accords d'un violon résonnent dans un terminal suivi d'un bruit qu'il ne sait interpréter et qui le marquera à jamais. Deux cent ans plus tard, nous suivons Olive Llewellyn dans la promotion de son roman sur la Terre, elle enchaîne les conférences. Son mari et sa fille l'attendant sur la colonie de la deuxième lune. L'intrigue de son roman reprend les éléments d'une pandémie alors que l'on retrouve un passage où son personnage entend des notes de violon et se trouve transporté. Plus tard encore nous suivons le personnage de Gaspery qui va mener l'enquête pour l'Institut du Temps où travaille aussi sa cœur Zoey. Cette anomalie l’entraînera à interroger une série de personnes l'ayant vécue. Mais remonter le temps n'est jamais sans conséquence un rien peut bouleverser définitivement le futur.
L'auteure se livre à une performance, nous projetant dans une autre dimension onirique ou la confusion entre la réalité et l'illusion reste ludique et inspirante. L'histoire de l'humanité se déploie à travers les siècles et l'espace donnant un sens à la réalité du moment présent.
Seul regret, le style d'écriture au demeurant réaliste ne prend pas en compte les différences d'époque. Sur une ligne de temporalité allant de 1912 à 2401, il aurait été intéressant de créer des particularités reflétant les différentes époques. Tout le côté science fiction est amené avec simplicité et trouve sa place avec des thématiques plus humaine comme la famille, la survie. Les arcs narratifs sont nombreux et paraissent décousus au début, pourtant l'auteure parvient à nous captiver et nous proposera un final surprenant. Bonne lecture.
Petit à petit, la Canadienne Emily St. John Mandel quitte le polar qui l’a vue éclore pour se diriger vers la SF. Après le superbe post-apocalyptique Station Eleven ( adapté avec succès en série) en 2014, elle replonge dans l’anticipation avec La mer de la tranquillité où elle revisite les voyages dans le temps, une des grandes thématiques du genre.
“Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon ? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle.
L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zoey s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu’une simulation ?”
Tout comme Boris Quercia avec Les Rêves qui nous restent en 2021 ou Laurent Gaudé dans Chien 51 l’an dernier, eux aussi néophytes du genre, c’est à une SF très grand public que nous convie Emily St. John Mandel. Pas de grandes explorations scientifiques, pas de carcan, juste des cadres établis dont on ne connaît pas l’origine mais dont on se satisfait pleinement tant le propos de l’auteure élève rapidement l’intrigue.
Navigant entre passé et futur, offrant des personnages particulièrement bien brossés et attachants dans leurs imperfections et pour qui l’empathie s’impose d’emblée, Emily St. John Mandel peut désarçonner au départ, malgré la grâce de son écriture. On peut décemment penser que cette première plongée dans le tout début du XXième siècle au Canada, dans les pas d’un jeune aristocrate anglais y découvrant la vraie vie, l’a séduite elle aussi et sa plume a poursuivi et prolongé délicieusement un propos qui n’était pas essentiel pour l’intrigue qui va suivre. Juste du plaisir… une écriture d’une causticité bienveillante avant le premier incident, le premier “bug” du temps.
Il serait vain d’aller plus en avant dans la paraphrase de l’auteure qui nous conte une si belle histoire, toute en finesse et élégance. Il faut se laisser porter, partir très loin avec madame St. John Mandel dont les entrechats et pirouettes littéraires sont parfois enivrantes jusqu’au vertige. Comme dans Station Eleven, la Canadienne montre le pire des mondes. Et une nouvelle fois, elle montre sa foi en l’humanité, allume cette petite lumière d’intelligence humaine qui sauve du néant, de la bestialité et de l’extinction… le théâtre, la littérature et la musique qui nous distinguent et nous sauveront, notre exception…
Certains qualifient ce roman de chef d’œuvre mais ils n’ont pas dû lire Cartographie des nuages de David Mitchell à qui il ressemble sans néanmoins en atteindre tout à fait les sommets. La mer de la tranquillité n’est pas un grand roman mais assurément un très beau roman, d’une intelligence et d’une élégance qui éclairent, qui permettent d’espérer un peu encore, l’oeuvre d’une belle âme sans aucun doute.
Il y a une sorte d'errance et de fragilité qui caractérisent l'ensemble des personnages traversant l'oeuvre d'Emily St. John Mandel avec cette part obscure et mystérieuse émanant de romans noirs tels que Dernier Jour A Montréal (Rivages/Noir 2012), On Ne Joue Pas Avec La Mort (Rivages/Noir 2013) et Les Variations Sebastian (Rivages/Noir 2015) où la trame centrale des trois récits s'articule autour du thème de la perte et de la quête qui en découle. L'autre particularité de la romancière s'inscrit dans sa propension à dépasser les limites du genre noir dans laquelle on l'a tout d'abord cantonnée, ceci particulièrement en France, avant qu'elle n'obtienne reconnaissance du public et succès avec le vertigineux Station Eleven (Rivage 2016), récit de science-fiction post apocalyptique qui fit notamment l'objet d'une série de 10 épisodes. Au delà de l'épidémie qui a ravagé l'humanité, Emily St. John Mandel s'intéresse particulièrement à ces communautés de survivants qui se reconstruisent autour de cette compagnie théâtrale itinérante arpentant la région des Grand Lacs. Une fois encore, la romancière flirte habilement à la lisière des genres pour nous inviter à une réflexion sur le devenir de notre monde tout comme elle le fait avec L'Hôtel De Verre (Rivages/Noir 2020) qui se décline sur un registre contemporain plus classique en abordant le thème de la finance autour des victimes d'une pyramide de Ponzi rappelant les affres de l'affaire Madoff. On retrouve d'ailleurs des personnages de L'Hôtel De Verre dans son dernier roman, La Mer De La Tranquillité, marquant le retour d'Emily St. John Mandel dans le domaine de la science-fiction dont on observe le regain d'intérêt dans les médias se traduisant par une présence plus accrue sur les rayonnages des librairies ce qui à quoi de nous réjouir.
En 1912, au nord de l'île de Vancouver, Edwin St. Andrew est témoin d'un phénomène étrange dans les bois de Caiette. Il y a tout d'abord l'obscurité qui s'abat brusquement, puis, venu d'on ne sait où, il entend quelques accords de violon avec cette sensation de se retrouver dans un grand hall de gare dans lequel il perçoit le bruit étrange d'une machine émettant un grand "woosh“ évoquant une pression hydraulique.
En 2020, le compositeur Paul James Smith enregistre une musique sur une vidéo de sa soeur Vincent qui a filmé sur l’île de Vancouver, il y a de cela quelques années, le même phénomène aussi bref qu'intense.
En 2401, dans l'une des colonies lunaires installées sur la Mer De LaTranquillité, une brillante physicienne, prénommée Zoey, veille sur la cohérence temporelle au sein de la direction de l'Institut du Temps. En détectant des anomalies temporelles, elle s'interroge sur la possibilité que le monde tel qu'on le connaît ne serait qu'une simulation. Afin d'étayer cette théorie, et en dépit de ses réticences, elle charge son frère de remonter le temps pour enquêter sur les origines de ces dysfonctionnements. Une mission bien plus périlleuse qu'il n'y paraît.
Comme à l'accoutumée, Emily St. John Mandel se démarque du genre avec La Mer De LaTranquillité, récit de science-fiction s'installant davantage dans la fiction que dans la science, ce qui fait qu'elle évacue ainsi tout les aspects technologiques en lien avec la colonisation de la Lune et le voyage temporelle pour se concentrer sur l'aspect humain dans un registre assez ordinaire, en dépit de l'environnement extraordinaire dans lequel évolue ses personnages, tout en s'éloignant également des scénarios catastrophes pour parier sur la survie des hommes en dépit des affres climatiques ravageant la Terre dont elle évoque quelques aspects avec la succession d'épidémies qui frappent les communautés. Paradoxalement, cette absence d'éléments scientifiques confère à l'intrigue un aspect réaliste rappelant l'atmosphère élégante, parfois un peu froide, mais extrêmement poétique d'un film comme Bienvenue A Gattaca d'Andrew Nicole, même si la romancière se réfère plutôt à Lopper du réalisateur Rian Johnson en évoquant également l'oeuvre d'Isaac Asimov, source de son inspiration. Autour d'une boucle temporelle riche en péripétie, la romancière rassemble une multitude de protagonistes dans une intrigue complexe mais savamment orchestrée où elle aborde le sens de l'existence au gré de l'hypothèse de la simulation émise notamment par le philosophe Nick Bostrom, prenant forme dans le récit avec cette anomalie bousculant la ligne du Temps. C'est donc à travers cette anomalie et les personnes qui en sont les témoins que l'on rencontre Gaspery-Jacques Roberts aussi bien en 1912, qu'en 2020 puis en 2203 et qui, en tant que détective temporelle, plutôt maladroit d’ailleurs, de l’année 2401, mêne l'enquête sur les origines du phénomène ceci sous l'impulsion de sa soeur Zoey redoutant elle-même d'effectuer de tels voyages dans les méandres du temps. Autant d'années qui constituent les différentes parties du récit dans lesquelles évolue cette nuée de protagonistes pourvus de personnalité subtile, jusqu'à s'acheminer sur les circonstances exactes qui constituent cette fameuse anomalie prenant une forme résolument poétique comme sait si bien le décliner Emily St. John Mandel, tout comme elle dépeint, de manière magistrale, cette colonie lunaire aux allures mélancolique que l'on surnomme Cité de la Nuit suite à une défaillance du système destiné à imiter le ciel et qui nous renvoie à une certaine lutte des classes par rapport aux autres colonies lunaires mieux pourvues techniquement, ainsi qu'aux affres de l'empire du Raj britannique qu'elle évoque dans les premiers chapitres d’un roman qui prend ainsi une dimension sociale vertigineuse. Tout aussi vertigineux, c’est l’incarnation d’Olive Llewellyn, une romancière effectuant une tournée de promotion en 2203 suite à l'adaptation, pour une série, de son roman post-apocalyptique dont le succès ne semble pas fléchir. Emily St. John Mandel trouve ainsi l'occasion d'aborder le thème du rapport à la notoriété et des contraintes qui en découlent au gré d'une multitude de rencontres avec les lecteurs et d'entretiens parfois ineptes et sexistes qui semblent vouloir perdurer dans le temps, et dont certains aspects n'ont sans doute rien de fictifs, tout en distillant ce sentiment de solitude émanant notamment de l'atmosphère anonyme des chambres d'hôtel qui se succèdent dans un enchaînement éprouvant. Ainsi, sur un registre intimiste s'articulant autour d'une fresque aux dimensions spatiales et temporelles spectaculaires, Emily St. John Mandel décline une nouvelle fois toute l'étendue de son talent avec La Mer De La Tranquillité, roman à nul autre pareil mettant en avant, avec cette délicatesse qui la caractérise, la quête du sens et de l'existence d'individus dont la vulnérabilité ne fait que souligner les incertitudes propre au genre humain qu'elle sait si bien mettre en scène. Un roman étincelant.
La Mer de la Tranquilité est le nouveau roman de Emily St.John Mandel. Il vient de paraitre aux éditions Rivages. L’autrice a obtenu de nombreux prix et ses romans oscillent entre littérature blanche et imaginaire. Station Eleven, un de ses romans les plus connus, a reçu le prix Arthur-C.-Clarke 2015 et a été adapté en série télé par HBO. Les éditions Rivages sortent également L’hôtel de verre en poche pour la rentrée littéraire.
La Mer de la Tranquilité est construit comme un mélange entre un fix-up et un roman, à la manière d’un puzzle dont les pièces s’assemblent peu à peu entre les différents personnages et les époques. Tout débute en 1912 avec un récit concernant le rentier anglais Edwin exilé au Canada par ses parents. Suite à plusieurs rencontres, celui-ci va se retrouver à Caiette sur la côte ouest du Canada. Il va être le témoin d’un étrange phénomène mêlant un air de violon et un bruit évoquant un engin volant qui décolle. L’intrigue délaisse l’histoire d’Edwin pour partir en 2020 avec une histoire d’amitié qui a mal tourné, puis en 2200 avec l’écrivaine Olive Lewellyn en tournée planétaire pour promouvoir son livre, et enfin plus longuement en 2400 avec l’histoire d’un frère et d’une sœur, Gaspery et Zoey.
Chacune des histoires est racontée à la manière d’une nouvelle, puis peu à peu les liens se font entre les différentes époques et les personnages. Ces personnages sont liés par le même mystère: un violon et un bruit étrange qui se font entendre sans être véritablement présents. L’autrice raconte son histoire en sautant à travers les époques sous forme d’une enquête sur l’origine mystérieuse de ces bruits. Cette structure narrative convient parfaitement à l’histoire et happe le lecteur qui se laisse prendre en essayant de reconstruire les différents éléments entre eux.
La réussite du roman n’est pas vraiment dans la résolution de l’intrigue, qui reste assez classique surtout quand on a l’habitude de lire des récits de voyage temporel. Elle est liée à la manière dont tout s’imbrique, dans la narration, dans la galerie de personnages présentés, assez étoffés et travaillés pour qu’on s’attache à eux.
La Mer de la Tranquilité est ainsi un roman où il faut se laisser porter par l’écriture épurée et fluide de Emily St.John Mandel. Le jeu sur les lieux, les personnages et les époques est le sel de cette histoire qui se dévore rapidement.
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