
Soleil oblique et autres histoires irlandaises
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
En le suivant depuis son arrivée dans les librairies françaises, on pensait, vraiment à tort, connaître, au moins en partie, l’univers de Donal Ryan. Des histoires simples de gens ordinaires comme Une année dans la vie de Johnsey Cunliffe dans la difficulté ou déjà dans la marge, sans misérabilisme, avec beaucoup de respect, d’une compassion jamais surjouée avec une faculté impressionnante à conter d’une manière somme toute très banale, pudiquement mais souvent assassine pour le lecteur.
On attendait, on espérait fortement Strange Flowers, son roman sorti en Irlande en 2020 voire le dernier de 2022 The Queen of Dirt Island et puis finalement on découvre Soleil oblique et autres histoires irlandaises daté de 2015, un recueil de vingt nouvelles n’excédant que très rarement la dizaine de pages. Alors on connaît le couplet sur les lecteurs français qui goûtent peu la nouvelle mais je sais très bien que tous ceux qui ont un jour pénétré l’univers de Donal Ryan y retourneront les yeux fermés.
Si on s’arrête sur le titre, Soleil oblique est la dernière histoire du recueil, découvrez l’émotion et l’horreur qui s’en dégagent pour savoir si vous serez capables d’appréhender la peine en totalité. Et autres histoires irlandaises semble très réducteur car on est très loin du microcosme irlandais et d’une celtitude fantasmée très barbante et autres biniouseries très à la mode par chez nous, c’est beaucoup plus universel. Les gens que raconte Donal Ryan, on les croise tous les jours aussi ici, on tourne juste un peu la tête pour ne pas savoir, pour ne pas voir mais ils sont présents parmi nous. Ryan nous montre leurs failles, leurs malheurs, leur déchéance, leurs regrets, leur noyade, leur ignominie, leur cruauté aussi, rien n’est épargné, rien n’est faussé, aucun manichéisme juste la manifestation du malheur, quel qu’il soit, subi ou volontaire, parfois, mais juste parfois, atténué par un trait d’humour prouvant une fois de plus, s’il le fallait, la noblesse de l’auteur, le respect pour ces êtres et ses lecteurs.
Méfiez-vous de la couverture très belle mais qui vous donne une idée bien fausse de la réalité du bouquin.
Ces vingt nouvelles sont toutes écrites, sauf une, à la première personne, créant rapidement une promiscuité avec les personnages, une intimité avec leur mouise ou leurs dérives qui pourra s’avérer très douloureuse voire gênante quand vous comprendrez, par petites touches, la réalité des êtres pas tous recommandables. Elles se déroulent principalement en Irlande mais on voyage aussi vers le drame syrien comme dans Par une mer basse et tranquille et même jusqu’à Kinshasa.
Alors, toutes ne vous émouvront pas de la même façon, selon votre humeur, votre vie, votre histoire mais sûr que certaines vous seront très douloureuses. Il est vraisemblablement très difficile de les lire à la suite, l’émotion vous étreint trop durablement et de manière, ma foi, souvent insupportable. J’ai été obligé de prendre un autre ouvrage pour me changer les idées. J’ai été plombé par Soleil oblique, détruit par un tout petit passage vraiment anecdotique dans Le peloton, choqué par Nephtys et l’alouette, horrifié par Départ en retraite, gêné par La passion, ému aux larmes par Bleu roi, ébloui par Grace…
“Le monde est rempli de mots que personne n’a envie d’entendre.”
Donal Ryan les dit avec talent et c’est aussi douloureux que frappant et imparable.
TTT - Très Bien "Entre Limerick et Tipperary, dans le sud-ouest de l’Irlande, la vie semble modeste, presque silencieuse, mais jamais paisible. La nature n’a rien de luxuriant et les petites villes sont peuplées de familles pauvres qui ne bouclent pas les fins de mois. Un homme caresse la main d’une femme qu’il a pourtant fait souffrir. Un vieillard va mourir avant de se réconcilier avec son meilleur ami. Une mère de famille fixe sur la porte du frigo les instructions pour réchauffer un plat de viande avant de partir. La nuit est sans étoiles, l’alouette ne chante plus. Comme dans son magnifique premier roman, Le Cœur qui tourne (2015), Donal Ryan se glisse dans l’intimité d’une poignée de voisins, ceux qu’on croise sans les regarder. L’auteur entend leurs douleurs et leur cruauté, accompagne leur regard perdu dans des souvenirs qu’ils voudraient effacer. Ils ont tué un type dans un accès de colère, subi des violences, ou rêvé de partir en Australie pour se retrouver coincé dans le pub du coin. Parfois, il y a l’écho de la guerre en Syrie et, parfois, on attend un signe amical qui n’arrivera jamais. Donal Ryan écrit des nouvelles bouleversantes sans effets de manche. Il suggère plus qu’il ne décrit, laisse une porte ouverte au lecteur qui en déduira ce qu’il veut. C’est justement le grand talent des nouvellistes : bouleverser sans insister."
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