La ligne de sang
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l’avis des lecteurs
Dead On Arrival... drôle de pseudonyme, pour un écrivain. D'ailleurs, "La ligne de sang", son premier roman, est un drôle de polar, qui, s'il ne fait pas vraiment rire, ne laisse en tous cas pas indifférent !
Tout commence par un banal accident de circulation impliquant un motard, Paul Grieux, qui, se retrouvant dans le coma, est admis à l'hôpital. Marc Launay, du SRPJ de Lyon, passe par hasard sur les lieux et se propose d'aider sa collègue Priscille Mer, chargée de l'enquête, en allant prévenir la petite amie du motard. Cette dernière, Madeleine Castinel, est absente de son domicile, dont la porte d'entrée est curieusement ouverte.
D'après les premières informations que recueillent les policiers, Paul sortait de chez Madeleine au moment de l'accident. La jeune femme avait récemment rompu, et son ex petit-ami, n'acceptant pas cette rupture, semblait la harceler. Les jours passent et Madeleine reste introuvable ; ceci dit, cette disparition n'inquiète pas ses proches, habitués à ses escapades en solitaire. Et pourtant, Priscille et Marc pressentent que quelque chose cloche. Paul Grieux, toujours dans le coma, a un comportement étrange, et son passé révèle de mystérieuses zones d'ombre...
Pendant plus de 600 pages, D.O.A. nous tient littéralement en haleine, ce qui est très fort si l'on considère que pendant les trois premiers quarts du roman, nous n'avons ni meurtre ni cadavre, et un suspect présumé immobilisé dans une chambre d'hôpital...
Ce qui fait l'intérêt de "La ligne de sang", c'est la façon dont l'auteur, avec une grande habileté, amène le lecteur à ressentir une tension et une angoisse croissantes, en rendant d'une part les deux personnages chargés de l'enquête vulnérables et perméables à l'atmosphère lourde et vénéneuse dont sont empreints tous les événements qui touchent à Paul Grieux, et en ayant l'audace d'autre part d'introduire dans son intrigue une touche de surnaturel.
Je parle d'audace, parce que l'exercice était à mon sens périlleux, et que D.O.A. s'y essaye avec succès : mêler fantastique, satanisme, roman noir, pédophilie, schizophrénie... sans tomber dans le grand-guignolesque, ne doit pas être si évident !
Toujours est-il que je m'y suis laissée prendre, à la fois fascinée et horrifiée par cet univers glauque et presque irréel, jusqu'à un final à la fois extrêmement oppressant et énigmatique.
En bon lecteur de polars, je fais partie de ceux qui ont découvert DOA à son arrivée, fracassante, à la série noire, avec Citoyens clandestins. Folio policier a eu l’excellente idée de rééditer un de ses romans antérieurs, dans lequel, tout en ayant déjà une trame policière, il flirte avec le fantastique.
Marc Launay a fini sa journée de flic. Il rentre chez lui quand il tombe sur un accident. Le SAMU est là, un motard dans le coma … Il devrait passer son chemin, mais il s’ennuie, seul, depuis que sa copine est partie, et c’est Priscille Mer, avec qui il a fait un stage qui s’occupe de l’accident. Pour lui donner un coup de main, et parce que c’est Priscille, il propose d’aller avertir Madeleine, la copine du motard. L’appartement est vide, visiblement quitté en toute hâte, et quelque chose le gène. Mais quoi ?
Quelques jours plus tard, la jeune femme n’est toujours pas reparue, sa meilleure amie commence à s’inquiéter. Avant l’accident, Madeleine voulait rompre. Dans le service de neurologie où le motard est suivi, d’étranges incidents se produisent. Marc et Priscille ont de plus en plus l’impression qu’il se passe quelque chose de moche, de très moche …
Je ne sais pas si DOA est un lecteur de John Connolly, je ne sais pas si l’irlandais l’a influencé, mais on retrouve chez lui cette pincée de fantastique qui vient pimenter une enquête policière sans pour autant tomber dans la facilité (la facilité c’est se tirer d’une affaire très obscure grâce à de prétendus pouvoirs, maléfiques de préférence). En bref, l’ensemble est parfaitement cohérent (à défaut d’être vraisemblable, mais qui se soucie de vraisemblance ?).
Ceci dit, influence ou pas, on a déjà la patte DOA. Avec, pour commencer, son écriture, efficace, rythmée, extrêmement visuelle. Incroyablement visuelle même, particulièrement dans les passages angoissants où le lecteur voit la scène, littéralement, perçoit les ombres, les mouvements furtifs, entend les bruits inquiétants, et tremble avec le personnage.
Richesse de la construction également, que l’on a vu ensuite à l’œuvre dans Citoyens Clandestins, qui fait ici merveille et fait passer comme une lettre à la poste ce pavé de plus de 600 pages. Une construction et une écriture qui s’appuient sur une description très crédible du fonctionnement des institutions policière, judiciaire et médiatique, et un sens aigu du rythme, avec une très belle maîtrise des ruptures, des accélérations et des apaisements.
Bref, un vrai régal, 600 pages de plaisir bien glauque, bien sombre, à se faire peur la nuit.
L’édition folio mentionne que l’auteur a retouché son texte précédemment publié, je serais curieux, si quelqu’un sait ce qu’il a changé, d’en savoir un peu plus sur ces retouches.
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