Wika, tome 3 : Wika et la gloire de Pan

Cette série était prévue en 4 tomes mais Olivier Ledroit a décidé de finir la série en trois tomes. Par conséquent, Wika et la gloire de Pan, ce troisième et dernier tome est plus dodu que les précédents et compte un tout petit peu plus de 90 planches. Le scénario de cette série a été écrit par les deux auteurs. Néanmois, pour Wika et la gloire de Pan, on retrouve Olivier Ledroit pour le scénario, les dialogues, les dessins et la colorisation.

L’univers de la série est un mélange de féérie, de steampunk, de légendes nordiques, de fantasy, et de tragédies. La féérie n’est pas celle des contes de fées. Les fées ressemblent à des humaines et non à des petites créatures ailées. Les légendes nordiques sont présentes dans les noms de certains lieux et avec le personnage de la compagne d’Obéron, une lycanthrope descendante de Fenrir le loup.

Le premier tome commençait par une histoire de vengeance et ce dernier tome voit la conclusion du conflit opposant Wika à Obéron. Wika est la fille de Titania, ancienne compagne d’Obéron. Ce dernier, jaloux du fait que Titania l’ait quitté pour un autre, déchaîne sa colère contre les parents de Wika. Titania parvient à sauver sa fille grâce à l’aide de son maître d’armes qui va devoir lui couper les ailes pour mieux la cacher de ses poursuivants. Mais cela ne sera pas suffisant pour faire oublier complètement Wika. Les fées noires aideront Wika face au danger représenté par Obéron. Voilà donc la conclusion de ce conflit dans un dernier tome flamboyant et explosif.

L’esthétique des dessins est marquée par le steampunk. Cela se retrouve dans les décors, les vêtements et la technologie. Les pages sont foisonnantes, chaque petit détail est pensé et met en valeur cette esthétique. Ce dernier tome est essentiellement un récit de bataille entre d’un côté Wika et de l’autre Obéron et ses sbires. Cela donne un récit très dynamique avec des illustrations toujours aussi magnifiques. Il y a même une illustration sur 4 pages, avec des pages à déplier! Il n’y a pas à hésiter, c’est bien du Olivier Ledroit, toujours des personnages sculpturaux autant chez les hommes que chez les femmes, bon après tout ils ne sont pas humains alors autant ne pas se priver. Certaines pages sont peut-être un peu trop chargées, ce qui nuit un peu à la lisibilité mais c’est vraiment splendide! Les illustrations sont vraiment détaillées, superbes, colorées, d’une beauté presque surnaturelle qui convient tout à fait à l’univers. Néanmoins, certains passages du récit sont un peu rapides, le récit se focalisant sur la résolution du conflit et c’est un peu dommage.

Wika et la gloire de Pan vient ainsi conclure cette très bonne série, avec un tome qui vaut le coup d’œil surtout pour les très belles illustrations d’Olivier Ledroit.