Dragon
  • Date de parution 14/01/2016
  • Nombre de pages 160
  • Poids de l’article 162 gr
  • ISBN-13 9782843441394
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 122 mm
  • Edition Grand format
Thriller Anticipation Ouvrage de référence de l'auteur Psychopathe, Tueur en série Policier fantastique et supranaturel Thaïlande

Dragon

3.68 / 5 (221 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Bangkok. Demain. Le régime politique vient de changer. Le dérèglement climatique global a enfanté une mousson qui n'en finit plus. Dans la mégapole thaïlandaise pour partie inondée, un assassin implacable s'attaque à la facette la plus sordide du tourisme sexuel. Pour le lieutenant Tannhäuser Ruedpokanon, chargé de mettre fin aux agissements de ce qui semble bien être un tueur en série, la chasse à l'homme peut commencer. Mais celui que la presse appelle Dragon, en référence à la carte de visite qu'il laisse sur chacune de ses victimes, est-il seulement un homme ? « On le voit, contrairement à Antoine Volodine qui prône le post-exotisme, fondé sur la subversion de l'idée même d'Auteur, Thomas Day s'avère le tenant du pur-exotisme où l'écrivain s'affirme tel un vengeur masqué à l'assaut des tares de l'Humanité. » Philippe Curval

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  • Date de parution 14/01/2016
  • Nombre de pages 160
  • Poids de l’article 162 gr
  • ISBN-13 9782843441394
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 122 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Dragon de Thomas Day est le premier roman paru dans la célèbre collection Une heure Lumière des éditions Le Bélial’. Le moins que l’on puisse dire est que le choix éditorial était sacrément osé, tant le sujet du roman est délicat à traiter. Pourtant, l’auteur s’en sort brillamment et propose un roman réaliste, dont on ne sort pas indemne.

Un portrait sans concession

Thomas Day fait partie de mes écrivains préférés, pourtant j’ai longuement hésité à lire cette novella à cause de son sujet très délicat. Puis tous les avis que j’ai pu lire sur le livre m’ont convaincue de lui donner sa chance. Le roman comporte certaines scènes très difficiles, Thomas Day ne prenant pas des pincettes dans son récit, mais il est très efficace. On ressort sonné de sa lecture mais le fait est que ça fonctionne.

En Thaïlande, dans un futur très proche, un tueur traque les pédophiles qu’il prend pour cibles lors de massacres sanglants. Le tueur laisse une carte de visite représentant un dragon sur les lieux de ses crimes. Le lieutenant Tannhäuser Ruedpokanon est chargé de l’enquête car les agissements de Dragon peuvent nuire à l’économie du tourisme sexuel. Le lieutenant est un habitué des bas-fonds de Bangkok est semble le mieux placé pour régler cette enquête. Au travers du lieutenant, on découvre les différents quartiers de la ville, les ladyboys, les différentes mafias qui œuvrent dans la ville. C’est glauque, réaliste, sans concession. Si l’intrigue policière est assez banale en soi, c’est surtout le cadre thaïlandais qui marque, cadre que connait très bien l’auteur pour l’avoir arpenté à de nombreuses reprises lors de ses pérégrinations.

Narration et surnaturel

Ce cadre, l’auteur l’exploite également au niveau des légendes locales, judicieusement utilisées. Elles donnent une autre vision du récit et le font entrer dans le registre fantastique. Chacun pourra se faire son opinion par rapport à un élément de l’histoire et décider de son explication. Elles permettent aussi de montrer une autre facette de ce pays, différente du côté sordide mis en avant précédemment.

Autre point à souligner du roman, sa narration. L’histoire est racontée de manière non linéaire avec des chapitres numérotés dans le désordre. Ce procédé donne un aspect cinéma au récit qui est livré au lecteur qui voit certaines scènes dans l’ordre voulu par l’auteur et non comme elles se déroulent réellement. Thomas Day est également scénariste de bande dessinée et féru du 7ème art. Cela se voit dans la forme narrative de Dragon, d’autant plus avec la découpe du texte en mouvement faisant référence à la fois à la musique et à des plans narratifs.

Dragon n’est pas une lecture facile, elle est destinée à faire réfléchir les lecteurs, en montrant la réalité du tourisme sexuel en Asie du Sud Est. L’écriture aiguisée et immersive de Thomas Day nous plonge dans un récit âpre et violent. La construction du roman sous forme de puzzle est particulièrement judicieuse, l’auteur jouant avec les ellipses narratives et les zones d’ombre. Un roman puissant qui envoie un direct droit dans le cerveau et dont on ne sort pas indemne.


Amusant, et quelque part intriguant, comme parfois, pour parler d’un ouvrage, le plus dur n’est pas tant de savoir ce qu’on a à en dire, mais plutôt comment introduire ce qu’on a à en dire. J’ai entendu parler de Dragon il y a de cela quelques années maintenant, lors d’une de ces merveilleuses soirées des Mercredis de l’Imaginaire Rennais avec CRITIC qui me manquent toujours aujourd’hui. Au hasard d’une des présentations dont Simon Pinel et Xavier Dollo avaient le secret, ils nous avaient évoqué ce texte alors que la collection Une-Heure-Lumière se lançait tout juste. Je me l’étais noté dans une de ces listes dont les fans indécrottables de Littérature dans mon genre ont le secret, me promettant de m’y pencher un jour. Des années plus tard, finalement, je passai le cap en me maudissant de ne pas m’être écouté à l’époque et d’en avoir fait l’acquisition sur le champ. Je ne crois pas que ce soit le premier que j’ai lu, l’honneur revenant il me semble à Helstrid de Christian Léourier. Quelle découverte ce fût, celle qui me fît acquérir la conviction profonde que j’allais vivre une passion sans limite pour cette collection, à la fois pour son audace et pour son standard de qualité, jamais démenti jusque là, cette passion, précisément qui me fait promettre de tous les chroniquer sur ce blog, sans exception, pour moi, et pour Le Bélial, parce que quelque part, je le leur dois bien, et parce que, surtout, j’en ai furieusement envie.

Plongeons, voulez vous.

Cette novella est dure, très dure ; le genre de lecture unique qui vous laisse sur le carreau, le souffle court et la conscience amochée. D’abord parce qu’il nous entraîne dans les bas-fonds de Bangkok, dans un contexte censé être celui de demain, le demain que nous craignons tous mais qui sournoisement s’installe déjà aujourd’hui, celui du réchauffement climatique, de la corruption et de la décadence. Et forcément, par la force de l’Histoire et de ce que nous savons contre quoi nous ne pouvons vraiment lutter, le demain et maintenant de la pédo-criminalité.

Nul besoin de vraiment nous pencher sur l’intrigue elle même et les personnages, qui, bien que puissants et évocateurs en eux mêmes, sont avant tous les rouages d’une machine folle qui échappe à tout contrôle. Cette novella est avant tout une plongée sans concession à la pudeur dans les tréfonds de l’horreur que certains monstres font subir aux enfants, aux mécanismes inhumains de cerveaux malades. Dragon, par un habile brouillage des pistes, fait la part belle à la définition classique du fantastique, faisant surgir le malsain et l’inhabituel dans notre réalité, nous faisant sans cesse douter de ce qui nous est raconté. Un aller et retour constant entre les points de vue de ceux qui doivent tous les jours être confronté à ce terrible esclavage sexuel, des différents côtés du crime.

Les scènes s’enchaînent, parfois graphiques et dérangeantes, parfois plus introspectives, jamais vaines, pour finalement poser à chaque fois la question centrale de l’ouvrage : où est la monstruosité ? Dans le crime, dans l’inaction face à ce dernier, ou dans les seuls moyens qui semblent rester disponibles et efficaces pour réellement l’enrayer ? On avance dans le brouillard de Bangkok autant que dans celui de nos consciences pour sans cesse se demander ce qu’il est possible, nécessaire ou légitime pour vraiment faire quelque chose qui fasse une réelle différence dans cette bataille, cette guerre terrible dont l’enjeu demeure notre humanité toute entière. Et si moi, à mon niveau, je pouvais faire quelque chose, n’importe quoi, pour que les choses aillent enfin dans le bon sens, pourrais-je le faire, serais-je capable, quelque part, de sacrifier une partie de ma conscience pour en préserver une autre ? Où est la hiérarchie, existe-t-elle seulement ?

Cette lecture est de celles que j’aime le plus, celles qui posent les bonnes questions et nous laissent pantois, avec tous les éléments de réponse sans pour autant y répondre elle même, avec hauteur, mais sans condescendance ou mépris. Dragon plante les graines d’une réflexion indispensable, qui résonne encore plus fort dans le contexte actuel et impose le respect, par une plume directe et sévère, et pour autant terriblement élégante. Ce genre de texte qui dépasse la vaine question du genre pour atteindre la transcendance qui m’est chère.

Sans vouloir vous commander, lisez Dragon.


Quatrième de couv’ :

Bangkok. Demain.

Le régime politique vient de changer.

Le dérèglement climatique global a enfanté une mousson qui n’en finit plus.

Dans la mégapole thaïlandaise pour partie inondée, un assassin implacable s’attaque à la facette la plus sordide du tourisme sexuel. Pour le lieutenant Tannhäuser Ruedpokanon, chargé de mettre fin aux agissements de ce qui semble bien être un tueur en série, la chasse à l’homme peut commencer. Mais celui que la presse appelle Dragon, en référence à la carte de visite qu’il laisse sur chacune de ses victimes, est-il seulement un homme ?


Mon avis :

Troisième essai pour la collection Une Heure Lumière chez Le Bélial’ qui propose des novellas et j’ai apprécié également ma lecture :

  • Bienvenue au Pays du sourire…et du tourisme sexuel :

Ah la Thaïlande, ses cocotiers, ses belles plages avec bobos européens et retraites de yoga, cocktails à volonté, la douceur de vivre et si tu t’ennuies une bouche de petite fille ou un anus de petit garçon….formidable non ? Ah, vous êtes mal à l’aise ? TANT MIEUX parce que ce texte va vous remuer les tripes mes enfants, dans ce joli petit paradis il y a des choses pas jolies jolies qui se passent, les gosses n’ont pas d’étoiles dans les yeux, on y voit au contraire leur âme brisée.

Dragon a décidé de régler le problème, il part en guerre contre ces proxénètes sauf que…ses méthodes ne sont pas légales et il va autant jouer avec la pègre qu’avec la police, surtout celui qui est lâché à ses trousses, le lieutenant Tann Ruedpokanon, celui-ci a été choisi par sa hiérarchie pour arrêter l’assassin car il est très familier des quartiers chauds de Bangkok où dansent les ladyboys et où se passent les tueries.

  • Une construction peu commune :

Cette novella est construite de façon curieuse mais c’est ce qui rend le récit brutal et efficace, les chapitres ne sont pas dans l’ordre chronologique ce qui n’empêche pas une bonne immersion, tout est fluide et pour un premier essai avec la plume de l’auteur j’en ressort enchantée, je pense que son roman La voie du sabre sortira de ma PAL cette année.

On commence donc par le Chapitre 17 qui sert un peu de prologue avec une phrase qui donne le ton, la naissance de Dragon :

 » Apichatpong Khomsiri ? Je suis allé dans la jungle et je l’ai tué. « 

On peut dire que le ton est donné ^^

On va se trouver à suivre alternativement Dragon et Tann ce qui rend le tout dynamique et permet de nous donner un aperçu de leur psychologie.

  • Science-fiction ou polar ?

Il est annoncé sur la quatrième de couverture qu’on se situe dans un Bangkok futuriste avec les conséquences climatiques que l’on nous a promis, des dérèglements à foison et une partie de la ville constamment immergée ce qui rend nécessaire l’utilisation de passerelles, jet-ski, bateaux-taxis. Personnellement, je dirais que tout est dans le décor mais n’est pas vraiment exploité, on est surtout dans un polar je trouve avec une tension constante et de la brutalité avec Dragon qui est un personnage intéressant.

En bref, peut-on dire qu’on a aimé un roman qui parle de pédophilie sans passer pour un dingue ? J‘ai beaucoup aimé la plume très fluide de l’auteur et je vais rapidement lire le roman que j’ai dans ma PAL, j’ai apprécié le sujet utilisé et apprendre pourquoi la pédophilie est si prégnante dans la culture de l’Asie du Sud-Est, j’aime également ce personnage qui est prêt à tout pour mettre un terme à la corruption thaïlandaise avec son mantra « Combattre le Mal par le Mal ».

Bouqin sympa

Bangkok dans un futur plus ou moins proche. La ville est inondée mais le tourisme sexuel continue à y affluer. Tannhäuser Ruedpokanon y est flic. Un homme, qui signe ses meurtres en laissant sur place une carte représentant un dragon commence à abattre les clients et organisateurs de la prostitution enfantine. Même s’il peut le comprendre, Tannhäuser va devoir le trouver et l’empêcher de continuer. Mais Dragon est-il vraiment un homme ?

Un volume qui se lit avec plaisir mais qui n’est pas le meilleur de la série. Avec plaisir parce que le lieu est intéressant, la narration fluide, le style clair et agréable à lire. Et ce n’est pas le meilleur de la série parce que d’une part je n’ai pas bien vu où l’auteur voulait en venir, et ensuite parce que je trouve que le côté de légère anticipation avec une ville inondée par la montée des eaux est très peu exploité.

Agréable mais pas mémorable.

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