Une valse pour les grotesques

Nous sommes au XIX° siècle dans la ville de Schattengau, quelque part dans l’empire germanique. La ville, créée quelques siècles plus tôt par un savant, astrologue mais également artiste abrite une université reconnue. C’est là que Johann Von Capriccio étudie la médecine, se spécialisant en obstétrique mais également dans le modelage de mannequins de cire devant permettre des avancées en anatomie.

Tout commence quand Johann est enlevé pour être amené à l’épouse du margrave, le maître de la ville. Elle veut lui présenter son fils né dans le plus grand secret : cornes naissantes, sabots, jambes de chèvres, c’est un faune. Le début d’une aventure pour Johann qui va percer les secrets de la création et de l’existence de Schattengau.

Voilà un roman bien difficile à résumer … S’il démarre comme un roman de pure aventure assez classique, on bifurque assez rapidement vers autre chose, sans pour autant perdre le plaisir de suivre une belle histoire, bien racontée, dont on veut absolument connaitre la suite.

Hommage au Frankenstein de Mary Shelley, réflexions sur le pouvoir de l’art et de l’imagination, sur les abus de pouvoir, sur la différence, sur la science, sur ce qui fait de nous des humains … Le tout sans jamais lasser, en s’appuyant sur des personnages originaux, sans oublier quelques méchants très réussis venant pimenter le récit.

C’est beau, intrigant, mélancolique, passionnant et émouvant. C’est donc à lire.