
Le grand jeu
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Le grand jeu de Benjamin Lupu est un roman steampunk, paru chez Bragelonne cette année, et qui figure dans les 80 présélectionnés du #PLIB2022. C’est un très bel objet livre, que j’ai ramené dans ma valise après les Imaginales. J’ai eu encore une fois la chance de recevoir une dédicace par son auteur fort sympathique, qui m’avait bien donné envie de me lancer dans cette fantasy d’action trépidante. Qu’il soit rassuré : j’ai bien apprécié mon voyage dans Constantinople 🙂
Un grand jeu fort amusant
J’ai lu Le grand jeu… comme un jeu. C’est trépidant, mais aussi très agréable à lire, parfaitement écrit et relu. Je me suis donc amusée pendant ma lecture :
- à relever des mots que je ne connaissais pas –> Merci à Benjamin Lupu d’enrichir mon vocabulaire. Je note ici « l’élixir parégorique », je trouve que ça a un charme d’antan. Parfait pour le roman !
- à noter tous les néologismes que j’ai trouvés rigolos, sonnant parfois très russes (des streloks, des mekathrons…) mais aussi très steampunk (la vapomobile, le câblographe).
- Sur proposition de l’auteur lui-même, à relever le nombre de langues figurant dans le roman. Pas moins de 9, et un russe avec l’accent letton et une langue de signes pour un singe.
- et enfin, à apprendre le russe. L’allemand aussi. Je sais dire merci en russe, et même compter désormais. Ca sera sûrement très utile un jour. Spassiba, Ser Lupu !
Voilà, une lecture très active, donc, comme vous pouvez le voir. Et ça convient tout à fait à la nature du roman, qui est un véritable labyrinthe narratif. Des flashbacks, des fils narratifs qui semblent distincts mais qui s’entremêlent, des points de vue sur différents personnages dont on se demande ce qui les relie…, deux histoires a priori bien distinctes (l’enquête de Martina au sujet de sa sœur, et le vol du Shah). Bref, Le grand jeu est un jeu narratif, un vrai puzzle. Un régal pour moi, très fan de ce genre de casse-tête.
Un roman d’action, mais pas que
Alors oui, c’est un roman d’action. Assez léger, et pas très compliqué au final. Les personnages sont assez simples, pas hyper complexes psychologiquement (et franchement : c’est fort bien aussi de ne pas avoir des personnages aussi chiants et compliqués que des vrais gens) mais ils sont efficaces, percutants, parfois rigolos, et hauts en couleurs. Bon, c’est vrai, ils ne sont pas très surprenants, chacun restant dans son rôle assez classique. Mais ça marche, que voulez-vous ! Ajoutons à cela deux puissances qui se battent, (avec des russes dans le lot, j’adore), des méchants, des espions, du grand spectacle… Il y a un petit air de James Bond qui m’a plu. Le grand jeu en cela est un bon roman d’espionnage et d’aventure efficace.
Mais j’ai trouvé dans Le grand jeu autre chose de plus intéressant. Une écriture immersive, notamment, dans Constantinople, son dédale de rues (encore un labyrinthe), ses monuments, son histoire. Constantinople respire dans ce roman, on sent son pouls battre. La différence de traitement et d’ambiance entre Constantinople et le Nouvel Empire Russe est très chouette, et réside également dans les descriptions, tantôt très chaudes, tantôt très froides. Avec les sonorités qui vont avec, provenant des différentes langues.
J’ai également beaucoup aimé l’aspect steampunk. Il y a plein d’artefacts technologiques et industriels qui jouent un rôle dans ce récit, ainsi que des automates. Ils ne sont pas juste là pour faire décor, ils sont l’enjeu même du récit, et définissent les personnages. Là encore, l’auteur nous offre de très belles pages descriptives.
Alors je reste un chouïa sur ma faim, notamment sur la fin, trop rapide à mon goût. Je voyais le nombre de pages diminuer dangereusement, et il restait encore tellement à résoudre. D’ailleurs, il me semble qu’il reste suffisamment de choses non élucidées pour espérer un tome suivant 🙂 Si je me suis beaucoup amusée pendant le premier tiers, en revanche j’ai fini par trouver le temps un peu longuet par moments, d’autant que finalement, le vol du Shah se retrouve relégué au second plan. J’ai eu la sensation qu’en fait, on dérivait pas mal du sujet principal du livre, au fur et à mesure des pages. Effet trompe-l’œil voulu ? Ha haaa, ça se trouve, c’est fait exprès !
Le grand jeu est un roman steampunk de Benjamin Lupu, qui nous emmène dans un voyage passionnant entre la Russie et Constantinople. J’ai bien aimé cette lecture, divertissante, qui offre un petit air du Paris des Merveilles de Pevel (Benjamin Lupu est d’ailleurs un des auteurs du recueil Contes et récits du paris des Merveilles), tant dans l’écriture que dans les personnages (Martina m’a furieusement fait penser à Isabel de Saint-Gil). Bref, un univers qui m’a plu, un premier one-shot d’aventures qui fonctionne bien, une plume riche et agréable à suivre… Malgré quelques réserves sur la fin et l’intrigue dans son ensemble, c’est une réussite pour moi. Le grand jeu rejoint mes 25 du #PLIB2022.
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