Linspecteur McCoy
  • Date de parution 09/02/2022
  • Nombre de pages 416
  • Poids de l’article 490 gr
  • ISBN-13 9782743655020
  • Editeur RIVAGES
  • Format 225 x 156 mm
  • Edition Grand format
Romans noirs Royaume-Uni Thriller

Linspecteur McCoy Tome 3 Bobby Mars Forever

4.07 / 5 (115 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Après «Janvier noir» et «L'Enfant de février, la troisième aventure de l'inspecteur Harry McCoy. Nous sommes toujours à Glasgow en 1973. En ce mois de juillet, Bobby March, héros local qui a réussi dans la musique, est retrouvé mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Parallèlement, la jeune Alice Kelly, adolescente solitaire, a disparu. Autre disparition inquiétante, celle de la nièce du chef de McCoy qui avait de mauvaises fréquentations. McCoy est chargé d'enquêter. Toujours aussi dangereuse, la ville de Glasgow n'a rien perdu de sa noirceur...

Rupture éditeur

  • Date de parution 09/02/2022
  • Nombre de pages 416
  • Poids de l’article 490 gr
  • ISBN-13 9782743655020
  • Editeur RIVAGES
  • Format 225 x 156 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture

Glasgow, en ce mois de juillet 1973, Bobby March, héros local qui a réussi dans la musique, est retrouvé mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Parallèlement, la jeune Alice Kelly, adolescente solitaire, a disparu. Autre disparition inquiétante, celle de la nièce du chef de McCoy qui avait de mauvaises fréquentations. McCoy est chargé d'enquêter.

Mon avis

Après « Janvier noir » et « L’enfant de Février », l’auteur continue avec « Bobby Mars Forever ». Cette fois-ci, ce n’est pas le mois de l’année qui est évoqué mais le nom d’un chanteur musicien.

Nous sommes en Juillet 1973, et il fait chaud, très chaud, ce qui surprend à Glasgow, alors forcément la bière coule à flots dans les pages de ce roman, le sang aussi et également la pluie quand il y a des orages.

Il aura fallu attendre deux ans pour retrouver l’écriture d’Alan Parks, son style profond et noir, où les évocations musicales apportent un peu de légèreté. Il nous fait pénétrer dans une ville sombre, présentant son côté caché. Les gangs qui régissent tout, les policiers qui sont prêts au pire pour obtenir des aveux et se vanter après, la drogue, la prostitution, l’alcool et pourtant on en redemande !

Harry McCoy est toujours là, mais Raeburn l’a évincé des affaires principales et est odieux avec lui. Comme Harry est un sanguin, il doit sans cesse se contrôler ce qui lui coûte beaucoup d’énergie. Alors il noie sa rage dans l’alcool et il traîne. Heureusement Wattie son collègue le tient un peu au courant de ce qui se passe. Une jeune fille, Alice Kelly a disparu. Ce n’est, bien sûr, pas à Harry qu’on confie l’enquête. Il doit s’occuper de braquages et feuillette les dossiers sans conviction. Comme il est seul au commissariat, lorsqu’un hôtelier appelle pour signaler un homme mort dans une chambre, c’est lui qui s’y colle. Cela ne l’intéresse pas plus que ça mais bon, ça lui permet de sortir. Le macchabé de l’hôtel est un chanteur déchu, il a eu son heure de gloire mais c’est fini. À vingt-sept ans, il semblerait qu’une overdose fatale ait eu raison de lui. De plus le chef d’Harry lui demande de rechercher discrètement sa nièce mineure qui n’est pas rentrée chez elle. Il a donc deux enquêtes officielles et une officieuse à mener et grâce à Wattie, il suit un peu celle concernant Alice. Il n’est pas hyper motivé mais il s’y met, inutile de se faire critiquer alors qu’il n’a déjà pas la cote.

Évidemment, tout va se télescoper et des liens vont exister entre les différents aspects du récit. Mais le fil rouge reste Harry McCoy, l’homme qui dérange car il est sans filtre et dit ce qu’il pense, l’homme dont les poings vont parfois trop vite, mais l’homme qui peut être attentionné et sensible, capable de se transcender. Oui, il gère mal ses émotions, ses addictions, mais qu’il est attachant ! En outre, sa façon d’aborder les investigations est intéressante et il arrive à de très bons résultats, notamment car il observe avec acuité. Il n’a pas que des amis car il joue souvent avec le feu mais ça me plaît bien.

J’aime l’écriture de l’auteur (merci au traducteur), sa façon de parler de cette ville qu’il connaît parfaitement et qu’il dépeint avec intelligence et finesse.

« Il avait toujours aimé Glasgow la nuit, même au temps où il était patrouilleur. Seul dans la ville déserte, il voyait des choses que peu de gens voyaient. Sauchiehall Street envahi d’étourneaux, des hommes couverts de farine derrière les vitres des boulangeries, de jeunes ouvrières assises sur un muret et partageant des cigarettes et une petite bouteille de whisky. »

Je trouve aussi que l’approche humaine des différents personnages est pleine de bon sens, de finesse, de doigté. Alan Parks les étoffe, ils ont un caractère mais aussi une histoire bien à eux.

Bobby Mars Forever est un recueil tout à fait abouti, rédigé d’une plume acérée, avec du rythme pour maintenir notre intérêt et un bel aperçu du côté obscur de Glasgow.


PS : C’est une bonne idée de mettre les Rolling Stones et Brian Jones en toile de fond en créant un lien avec Bobby Mars (dont on suit l’histoire de 1964 à 1973 avec quelques pages en italiques semées entre les chapitres). Cela donne envie d’écouter leurs albums !

Harry McCoy, flic à Glasgow dans les années 70 est de retour dans Bobby Mars forever, toujours sous la plume d’Alan Parks.

Alors que la chaleur s’installe sur Glasgow, tout va mal pour Harry McCoy. Son nouveau chef, Raeburn, le déteste cordialement. Du coup quand la petite Alice Kelly 13 ans disparait, Harry est quasiment le seul flic du commissariat à ne pas faire partie de l’équipe qui la recherche. A la place on lui confie des dossiers pourris, des cambriolages pour lesquels il n’y a aucun indice.

Pour que son malheur soit complet, il est appelé dans un hôtel pour constater que Bobby Mars, ex Rock Star, grand guitariste, est mort d’une overdose. Un bel été bien pourri qui s’annonce.

Alan Parks et Harry McCoy c’est du solide et du fiable. On sait ce qu’on vient y chercher, et on en a pour son argent. Superbe évocation de Glasgow, ses quartiers populaires, les ravages des afflux de drogue, la musique toujours présente, ses pubs qui changent, chassant les vieux accrochés à leurs pintes au profit de jeunes attirés par les jukebox … L’auteur continue sa chronique de la ville dans le début des années 70.

McCoy fidèle à lui-même, toujours en équilibre instable sur le fil de la loi, un pied dans la police, supportant de plus en plus mal les abus de pouvoir et de force, un pied dans la pègre avec son ami Cooper.

L’intrigue est toujours parfaitement menée, avec cette fois un petit tour en Irlande et des liens fortuits avec l’IRA.

Bref c’est solide, c’est très bien fait, c’est un plaisir.

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