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Vaisseau d'Arcane Tome 2 L'empire des Abysses
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l’avis des lecteurs
Vaisseau d’arcane est une série en deux tomes d’Adrien Tomas publiée par les éditions Mnémos. Le premier tome Les hurleuses était sorti en août 2020 et l’Empire des Abysses vient conclure cette histoire. Elle se déroule dans le même univers que Engrenages et Sortilèges paru chez Rageot en jeunesses mais c’est un récit de fantasy plus adulte. L’illustration de couverture est signée Qistina Khalidah.
L’univers de cette série est un un monde en plein essor industriel. On y utilise des trains ou des bateaux d’un nouveau genre, qui fonctionnent grâce à une énergie magique très puissante. Celle-ci a permis à certaines villes du Grinmark de s’enrichir et de considérablement se développer. Cependant, le contrôle de cette énergie est difficile et elle passe par des humains qu’on appelle « les touchés », qui sont des gens frappés par la foudre. Ces individus sont changés à tout jamais, perdant leurs mémoire et personnalité au détriment de l’Arcane. C’est ce qui va arriver à Solal, éminent journaliste à la plume acérée et frère de Sof, une jeune infirmière. Les deux jeunes gens ont fui pour éviter le destin promis à Solal, mais sont pourchassés par le gouvernement et plus particulièrement par un assassin, Nym. Pendant ce temps là, des complots politiques se trament dans le royaume, le Grimmark étant au cœur de plusieurs enjeux géopolitiques. Le rôle des abysses, un peuple poisson très intelligent, sera crucial dans l’avenir du royaume.
Ce second tome se déroule un an après les évènements de la fin du premier, qui ont profondément marqué le Grimmark et les différents personnages. L’aspect politique est très important dans cette série. Les chapitres alternent entre les différents points de vue, ce qui permet de savoir ce qui se passe dans plusieurs régions du monde, et de mieux appréhender les enjeux. Surtout qu’il se trame beaucoup de choses dont on soupçonne à peine l’existence dans le premier tome. Les rebondissements sont nombreux, l’intrigue est solide. Divers éléments pimentent le récit. L’univers s’étoffe un peu avec des nouveaux éléments concernant l’arcane. La plume d’Adrien Tomas est toujours aussi fluide et prenante.
Parmi tous les bons éléments de cette série, on trouve des personnages nombreux, attachants et tout en nuances. Et c’est encore plus le cas dans ce tome : Ils gagnent en épaisseur, sont souvent face à des choix très difficiles et doivent agir en connaissance de cause. Leurs relations, leurs actions reflètent les questionnements auxquels ils sont tous soumis. Ils sont tous travaillés, vivants, plein de contradictions et surtout très humains.
L’Empire des Abysses se révèle ainsi une très bonne conclusion à une série de fantasy avec une touche de steampunk. L’univers est riche, assez pour que l’on ait envie que l’auteur y revienne et développe certains éléments. Les personnages sont vraiment réussis, tout en nuances et servent une intrigue plein de complots et autres manigances.
Dire que j’étais turbo chaud pour la sortie du présent roman serait sans doute dans le top 5 des euphémismes de l’année me concernant. Après ma très enthousiaste découverte du premier tome du diptyque Vaisseau d’Arcane, j’ai attendu son second volet avec une impatience grandissante, d’autant plus avec la joyeuse et toujours unique perspective de pouvoir m’en porter acquéreur aux Imaginales avec le luxe d’une dédicace, en plus d’une semaine d’avance. Avant même de me rendre sur place, je savais déjà que ce roman serait le premier qui ferait les frais de mon appétit littéraire une fois reparti.
Donc oui, comme je l’ai dit avec un humour – très relatif, j’en conviens – à Adrien Tomas au moment où nous nous croisions : vraiment, pas de pression.
Et, si vous suivez un peu mon rythme de lecture et de publication (ou mes rézosocios), vous aurez constaté que cette chronique est sortie très vite après ma dernière en date. Ce qui suggère que j’ai lu ce roman en un peu moins de deux jours. Un signe qui chez moi ne trompe que rarement.
Oui oui, ce second volume était à la hauteur du premier. Carrément.
Le principal défi pour moi, dans une suite en général, et dans un diptyque en particulier, c’est de parvenir à conserver l’élan initial et de ne pas trop varier d’un volume à l’autre. Parce que si on peut garder la qualité globale d’exécution, effectuer un pivot trop brutal dans les ambiances ou l’intrigue et ses enjeux, je pense que ça peut souvent causer un sentiment désagréable de dépaysement superflu qui vient parasiter la lecture. C’était donc ma crainte principale malgré ma confiance en ouvrant ce roman ; qu’en voulant clore son récit, Adrien Tomas y change trop de choses, le surcharge ou se trahisse par une envie de surprendre. Les bonnes intentions ne garantissent pas le succès à elles seules.
Eh bah non, hein, du coup. Je n’ai qu’un petit souci avec ce roman, c’est qu’il est dans une telle parfaite continuité avec son prédécesseur que je vais fatalement manquer de choses à dire sur son compte que je n’aurais pas déjà dites la dernière fois. Heureusement, j’en ai quelques-unes, quand même, parce que cet auteur y fait à mes yeux un brillant travail de romancier, mais voilà ; ce second volume est à mes yeux aussi bon que le premier dans absolument tous les domaines. C’est déjà un constat merveilleux.
Mais plus merveilleux encore, j’ai quand même pu constater que L’Empire des Abysses, plutôt que de se reposer sur les lauriers de sa prime réussite, va un peu plus loin dans ses explorations thématiques ; juste ce qu’il faut pour proprement tout conclure et apporter la nuance nécessaire aux propos développés jusque là. Et si j’ai salué la colère qui sous-tendait tout le premier volume, je dois saluer avec autant d’emphase le sentiment que j’ai ressenti à la lecture de ce deuxième opus : la rage contenue. Comprenez par là que la colère était toujours là, vive et palpable, mais enrobée dans cette ouate étrange qui nous entoure parfois lorsqu’on sent notre propre emportement redescendre doucement après l’avoir laissé s’emparer de nous. Si Les Hurleuses étaient là pour laisser éclater la juste colère d’Adrien Tomas sans trop de contrôle, L’Empire des Abysses est là pour apporter les nuances qui clarifient et arrondissent les angles, arriver au compromis plus sain et apaisé, sans pour autant nier les raisons de la colère.
Alors évidemment, ce n’est pas pour dire que ce roman est exempt, encore une fois, de trahisons, de complots et d’occasions de détester certain·e·s de ses antagonistes ou même ponctuellement certains agissements de ses protagonistes, non. Adrien Tomas continue de cultiver un sens du gris absolument phénoménal : tout le monde ou presque à quelque chose à se reprocher à un moment ou à un autre, comme l’inverse. L’idée, pour moi, est de continuer à démontrer aussi cliniquement que possible à quel point la vie est extraordinairement complexe, à la base déjà, mais surtout dès qu’on a la moindre parcelle de pouvoir et de responsabilité.
Parce que si dans Les Hurleuses, Adrien Tomas démontrait assez justement toutes les raisons pour lesquelles on a fort justement le droit d’être en colère et d’avoir envie d’autre chose ; il démontre ici à quel point la seule révolte ne suffit pas. Et réussir à passer outre ce seul désir, cette seule volonté, c’est douloureux, forcément. Ça demande des sacrifices encore plus douloureux, des compromis voire des compromissions, et surtout ça exige d’accepter qu’aucun problème n’a de parfaite solution qui soit simple. Détruire un monde injuste, oui, mais pour mettre quoi, à la place, exactement ? Sacrifier sa propre vertu au nom d’idéaux supérieurs, jusqu’à quel point? Ce genre de questions insolubles en elles-mêmes, dans l’absolu, mais posées dans la relativité d’un contexte qui révèle parfaitement leur nécessaire et intemporelle mise en contexte pour seulement avoir le droit d’exister. Tout ça, dans le récit, ça se ressent si régulièrement et avec tant de vivacité que ça en devient limpide, sans jamais empiéter sur l’intrigue ou les psychologies des personnages : je trouve ça un peu prodigieux, à vrai dire. Parce qu’entre le rythme, la justesse des choix de cadrage opérés par les changements de point de vue et la complexité de la toile des intérêts croisés, on ne perd jamais une miette de la réflexion comme de l’émotion. Foutrement balaise, pardon my french.
Ouais, pas étonnant que j’ai dévoré tout ça en une journée. J’aimerais que tous mes bouquins soient comme ça, dans une merveilleuse infinité de nuances. Intelligents mais pas pédants, rythmés, dynamiques, organiques : habités. On aime ou on aime pas un bouquin comme ça, à la rigueur, mais on ne peut pas nier sans mauvaise foi qu’il a une âme.
Et moi je l’ai beaucoup, beaucoup aimé.
C’est tout ce que j’aurais à dire à son sujet.
Critique
Suite et fin de Vaisseau d’Arcane
Ayant dévoré le premier tome il y a peu, j’étais plus que ravie de me plonger dans la suite (et la fin) des aventures de Sof et Solal. Et comme d’habitude avec Adrien Tomas, pas de déception ! Je remercie donc les éditions Mnémos pour l’envoi du roman.
À présent, passons aux choses sérieuses. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi cette duologie est un presque coup de cœur !
Un univers développé de main de maître
Dans toutes mes lectures, j’accorde énormément d’importance au worldbuilding. Car si je lis de la fantasy, c’est avant tout pour m’évader. J’apprécie donc découvrir de nouveaux univers, empreints de magie, faits d’autres horizons, en un mot différents !
Dans Vaisseau d’Arcane, Adrien Tomas poursuit justement un travail de longue haleine débuté dans ses précédents romans afin de construire un monde à part entière. Géographie, économie, sociologie, politique : il a pensé à tout !
Pour autant, il ne nous assomme pas avec tout un tas de détails dont nous n’aurions que faire. Au contraire, il se sert de tensions politiques et de désirs de conquête pour créer une intrigue qui dépasse les frontières et nous faire découvrir le potentiel de ce monde.
L’Empire des Abysses fut d’autant plus intéressant sur ce point qu’il en dévoile beaucoup au sujet de la magie. Ou plutôt de l’Arcane, dont on ne pouvait comprendre les tenants et les aboutissants dans Engrenages et Sortilèges, ni dans Dragons et Mécanismes. Mais cette fois, que de réponses ! Que de révélations ! Et celles-ci ne sont pas sans conséquences pour les héros…
Des personnages nuancés
J’ai déjà évoqué la force que représentent les personnages dans ma chronique des Hurleuses, mais elle se confirme également dans L’Empire des Abysses.
Par où commencer ? Par Sof peut-être, dont j’ai apprécié l’évolution. D’infirmière effacée, elle devient assassin de l’ombre sans marquer la moindre hésitation. En fait, elle en a assez de subir les événements et se donne ainsi les moyens de reprendre le contrôle sur sa vie. Est-ce vraiment la bonne solution ? Ah, vous verrez bien ! Personnellement, ses choix m’ont étonnée au début, et puis… je les ai compris !
Venons-en maintenant à Solal, que l’on rencontre enfin puisqu’il a mystérieusement retrouvé la raison. Loin du petit frère excentrique dépeint par Sof, c’est avant tout un homme déterminé à agir sans considération pour sa propre vie. Est-ce un héros ou un fou ? Un peu des deux, j’imagine…
J’aimerais également citer Wil et Nyambe que Nym décrivait comme deux criminels sans cœur, dans le premier tome. Et ce n’est pas tout à fait faux, mais plus tout à fait vrai dans cet opus.
Une preuve de plus qu’Adrien Tomas a su doter ses héros d’une véritable personnalité. Chacun d’entre eux poursuit un but, possède ses propres motivations, donne du sens à ses actes, sans jamais tomber dans la caricature. Leur évolution est toujours crédible. Et stupéfiante !
Magnus en est le parfait exemple. Alors que je lui accordais peu d’intérêt au départ, il fut l’un de mes personnages préférés dans ce second volet, aux côtés de Nym. J’ai adoré l’esprit de révolte du premier et la hardiesse teintée d’humour du deuxième, même lorsqu’il fait face à des déconvenues inattendues !
Bref, dans Vaisseau d’Arcane, vous ne trouverez pas de méchants ou de gentils. D’ailleurs, les mauvaises actions sont souvent justifiées par de bonnes intentions…
Une intrigue riche et dynamique
Ce que je déteste le plus lorsque je me plonge dans un roman ? M’ennuyer ! Or, ce n’est pas arrivé une seule fois au cours de ma lecture !
C’est avec brio qu’Adrien Tomas alterne les points de vue et équilibre son scénario pour maintenir notre intérêt. Ainsi, lorsque l’action retombe quelque peu, il en profite pour nous emmener dans les coulisses du pouvoir et nous offrir un aperçu des complots qui s’y trament. Et vous savez comme j’aime les manigances politiques…
Bref, j’ai attendu avec grande impatience que chaque camp dévoile son jeu. Et je ne suis pas déçue du résultat !
Mais comment conclure une histoire d’une telle ampleur ?
Cette question, je n’ai cessé de me la poser au fil des pages. Tant de vies ont été bouleversées depuis que Solal a été touché par l’Arcane, tant de bouleversements se sont produits, tant de personnes sont mortes…
Malgré cela, Adrien Tomas propose un véritable dénouement, ni trop prévisible, ni trop surprenant. De quoi refermer le livre en douceur…
S'il y a bien une sortie des éditions Mnémos que j'attendais en cette année 2022, c'est bien celle du dernier volet de Vaisseau d'Arcane d'Adrien Tomas. Pour avoir eu un gros coup de cœur pour le premier tome, Les Hurleuses, édité en 2020, dans le cadre de la rentrée de la fantasy des Indés de l'Imaginaire, j'avais hâte de découvrir le fin mot de l'histoire.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Mnémos, je remercie Nathalie Weil pour l'envoi de ce service de presse.
Suite au coup d'état perpétré par les Abysses et grâce à une complicité interne, le Grimmark est tombé. Officiellement les Poissons-crânes n'ont agit que dans le but louable de mettre fin à la corruption de l'empire mais en réalité, ils cherchent simplement à s'emparer de l'Arcane. Dissimulée au cœur des Hurleuses, la source de toute magie est en danger. La protection des Orchidiens ne suffit plus et l'urgence est de la déplacer pour éviter qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. Sofena et Solal se sont joints à la poignée de résistants pour tenter le tout pour le tout. Dans cet ultime combat, chacun aura un rôle à jouer et chaque action sera décisive pour faire basculer la situation dans un sens ou l'autre.
L'Empire des Abysses est une pièce maîtresse du vaste monde imaginé par Adrien Tomas car non seulement ce roman conclut cette duologie de Vaisseau d'Arcane, mais apporte également de nouvelles clés de compréhension quant à ses autres livres qui partagent ce même univers. En effet, en plaçant l'Arcane au cœur des enjeux narratifs de ce roman, Adrien Tomas lève totalement le voile sur la mécano-magie qui imprègne chacun de ses textes. Avec ce roman, on prend de la hauteur pour mieux appréhender le fonctionnement des mondes crées par l'auteur, ainsi que la genèse des peuples et des créatures établis ici ou là.
Entre Vaisseau d'Arcane, Engrenages et Sortilèges et Dragons et Mécanismes, Adrien Tomas a relevé le défi de bâtir un univers steampunk et merveilleux sous la forme de plusieurs roman-compagnons s'adressant tantôt à la jeunesse, tantôt à un public plus adulte. Même si chacun des livres peut se lire de manière indépendante, je vous recommande tout de même la lecture de tous afin d'apprécier au mieux le travail incroyable réalisé ici. D'autant que la plume d'Adrien Tomas est si immersive qu'il serait dommage de se priver de ses fabuleux récits.
Dans L'Empire des Abysses, l'auteur conserve ce même rythme d'action qui a fait le succès du premier tome. Si dans Les Hurleuses, on était happé par une quête plus restrictive consistant au sauvetage de Solal par Sofena, L'Empire des Abysses s'ouvre davantage sur une mission plus globale : la sauvegarde des différents royaumes par la mise en sécurité de l'Arcane. Les chapitres sont relativement courts et s'enchaînent très rapidement en nous faisant sauter d'un point de vue à l'autre. Avec ce tome deux, les moments critiques de l'action atteignent leur paroxysme à travers les nombreux rebondissements du récit, du fait notamment des retournements de veste de certains personnages. Le suspense est maintenu jusqu'au bout ne nous dévoilant tous les secrets que dans les dernières lignes.
Dans L'Empire des Abysses, on suit bien entendu les mêmes personnages mais l'auteur nous a réservé quelques surprises à leurs propos puisque ceux-ci ont beaucoup évolué. Si on prend l'exemple de Sofena, elle n'a clairement plus rien avoir avec la douce infirmière du début de l'aventure. Elle s'est endurcie pour embrasser son nouveau rôle de résistante l'obligeant, d'ailleurs, à devenir elle-même une opératrice. Au milieu de ce jeu de dupes, il lui faut maîtriser toutes les techniques si elle veut espérer survivre. Quant à Magnus, il a été profondément blessé dans sa chair et n'est donc plus le fringuant capitaine qui devait épouser Sofena. Il a dû lui aussi dépasser ses désillusions personnelles pour s'écrire un nouveau destin, comme celui d'organiser clandestinement la défense de l'empire grimmois. Obnubilé par ses espoirs de libération, il devra aussi affronter les changements physiques que son corps a subi s'il veut trouver sa place dans ce nouveau monde émergeant. Enfin, l'énigmatique Hiéronymus Vénoquist que l'on prenait pour un simple ambitieux opportuniste pourrait bien nous surprendre. Et s'il n'était qu'un idéaliste ayant parié sur le mauvais cheval ?
L'Empire des Abysses conclut magistralement cette duologie qui surfe sur des qualités narratives indéniables : action, suspense et trahisons.
Adrien Tomas est une signature de l'Imaginaire qu'il me plaît de suivre. Pour découvrir à votre tour cette pépite, rendez-vous le 20 mai en librairies.
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