Vaisseau d'Arcane
  • Date de parution 14/03/2024
  • Nombre de pages 528
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073022639
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy Steampunk orcs Réédition moins d'1 an

Vaisseau d'Arcane Tome 1 Les hurleuses

4.18 / 5 (216 notes des lecteurs Babelio)
AVIS DOLPO Bouquin sympa, à lire
Personnages
Style - qualité d'écriture
Originalité des idées, approfondissement, réflexion
Intrigue, scénario, structure du livre

En stock

  • Date de parution 14/03/2024
  • Nombre de pages 528
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073022639
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Pour la rentrée littéraire, les éditions Mnémos ont misé sur un nouveau roman d’Adrien Tomas qui a déjà pas mal de romans à son actif chez eux. Cette nouvelle série Vaisseau d’arcane dont voici le premier tome Les Hurleuses sera en en deux tomes. Elle a la particularité de se dérouler dans le même univers que Engrenages et Sortilèges paru chez Rageot en jeunesses. Cette fois l’auteur explore une autre région et situe son roman en fantasy plus adulte. L’illustration de couverture est signée Qistina Khalidah.

Un univers explosif

L’univers proposé dans ce roman n’est pas un univers de fantasy traditionnel. C’est un monde qui est en plein essor industriel et cela se voit au niveau des véhicules utilisés comme des trains ou des bateaux d’un nouveau genre. En effet, il existe une énergie magique très puissante et grâce à laquelle on peut faire fonctionner des trains par exemple ou un ascenseur. Cette énergie a permis à certaines villes du Grinmark de s’enrichir et de considérablement se développer. Cependant, le contrôle de cette énergie est difficile et elle passe par des humains qu’on appelle « les touchés » qui sont des humains frappés par la foudre. Ces être sont changés à jamais, perdant leurs mémoire et personnalité au détriment de l’Arcane. C’est ce qui va arriver à Solal, éminent journaliste à la plume acérée et frère de Sof, une jeune infirmière. Cette dernière décide de tout tenter pour soustraire son frère à ce sort en l’amenant loin de la cité où ils vivent.

L’utilisation et l’origine de la magie sont originaux dans cet univers. Pourtant, ce n’est pas le seul point fort de ce monde. En effet, il n’est pas uniquement peuplé d’humain, on peut croiser des représentants du peuple des Abysses, les Poissons-crânes vivant dans une région sous marine mais pouvant faire des incursions sur terre grâce à un système technologique perfectionné. On peut aussi rencontrer des Orcs. Ces derniers ne sont pas vraiment du même type que ceux que l’on croise dans Donjons et dragons ou la Terre du milieu. Ils ont la peau verte car ils sont proches de la nature, si ils sont de fiers guerriers ils sont aussi très attachés à leurs traditions ancestrales et habitent les Hurleuses.

Une narration éclatée

Adrien Tomas reprend à nouveau le principe d’une narration chorale qu’il semble beaucoup apprécier. Les chapitres sont ainsi consacrés à un narrateur particulier, et racontés selon son point de vue. Ce mode de narration rend le récit dynamique et permet de savoir ce qu’il se passe aux différents endroits de l’univers et concernant les différents personnages. Cela fait également évoluer les multiples intrigues, et, celles-ci étant assez nombreuses dans ce premier tome, ce mode de narration permet au lecteur d’être au plus près de l’action.

Le personnage principal du roman est Sofena Gyre, jeune femme travaillant comme infirmière et vivant dans l’ombre de son séduisant frère Solal. Elle va se révéler courageuse et intrépide au fur et à mesure que l’action se met en place. Hiéronymus Vénoquist alias Nym est un personnage complexe, agent double, personnage extrêmement secret et intelligent (peut-être un peu trop), il se lance à la recherche de Sofena et Solal. On suivra également les pas des membres du cénacle, des assassins redoutables aux sombres desseins. Enfin, personnage original mais non moins important, Gabba Do, diplomate abysséen fraîchement nommé, très heureux de pouvoir aller à la surface, mais dont la naïveté va lui jouer des tours. Ces différents personnages font évoluer les différentes intrigues dans un récit contenant son lot de rebondissements, abordant la thématique de la corruption et de la justice sociale.

Ce premier tome du diptyque Vaisseau d’arcane propose ainsi un univers très riche et novateur mêlant subtilement fantasy et steampunk. Il présente le monde, les personnages et les différents arcs narratifs. Cependant, il garde suffisamment d’atouts dans son sac pour qu’on ait très envie de lire la suite.

S’il y a bien une chose dont je ne me lasse pas au fil de mes lectures, chroniques et découvertes, c’est le sentiment de la confiance récompensée. Et s’il y en a bien une autre dont je me lasse encore moins, c’est celui de la surprise qui peut parfois aller avec.

Comprenons nous bien. Depuis Engrenages et Sortilèges, je sais qu’Adrien Tomas et moi sommes très globalement sur la même longueur d’ondes politiques, partageant de fait un goût certain pour l’engagement de nos ouvrages littéraires d’un côté et de l’autre de la barrière. Et depuis Notre Dame des Loups, je sais aussi que cet auteur est capable de vraiment commettre des œuvres qui me parlent, me prennent aux tripes et m’emportent sans que mon esprit d’analyse veuille à tout prix montrer le bout de son nez.

Forcément, j’avais envie d’en découvrir plus : ce que j’ai fait en me portant acquéreur l’automne dernier du premier volume du diptyque Vaisseau d’Arcane, dont il est question aujourd’hui. Et donc, quand je parle de confiance récompensée mais quand même de surprise, ce que je veux dire, c’est que je savais que ç’allait être bien. Mais même en sachant que ç’allait être bien, je ne pensais pas que ce serait si bien. Alors bon, je me doute que ça peut faire un poil vexant comme ça. Mais j’vous jure, c’est rien d’autre que de l’enthousiasme. Parce que Les Hurleuses me semble cumuler les deux qualités des deux ouvrages sus-cités dans une assez fabuleuse synergie.

Attendez, je vous explique.

Sof est une discrète mais efficace infirmière à l’hôpital général de Mithrisias, Capitale du Grimmark. Elle vit dans l’ombre de son frère Solal, éditorialiste et mondain aussi populaire auprès de la population pour ses papiers incendiaires sur l’Édilat qui dirige le pays, que logiquement mal vu par les industriels et politiques qui profitent du système injuste entretenu par ses cibles. Lorsque le sort funeste de l’Arcane s’abat et fait de lui un Touché, effaçant sa personnalité et la majorité de ses aptitudes intellectuelles en échange d’une incommensurable puissance magique qui sera utilisée par l’Édilat à ses dépens, comme tant d’autres avant lui. Sentant que son frère est victime de plus d’une injustice et qu’il n’est pas un Touché ordinaire, c’en est trop pour Sof, qui décide de fuir avec lui aussi loin que possible ; entrainant dans leur sillage des conséquences insoupçonnées.

Disons le tout de suite, ce que j’ai préféré dans Les Hurleuses, c’est qu’Adrien Tomas y est énervé. On ressent à plus d’une occasion une tension dans les mots, dans la façon de raconter le Grimmark et ses pays voisins, les mécaniques de pouvoir d’un Édilat si clairement corrompu à tous les niveaux. Soyons honnêtes, un monde de fantasy tel que celui-là, dans sa construction globale comme dans les mécaniques d’intrigue invoquées par Adrien Tomas n’a rien d’absolument révolutionnaire, en soi. Il n’est pas tant question de créer quelque chose d’absolument renversant, mais surtout de le faire de la meilleure façon possible : solidement. Une démarche qui évidemment, me parle. Mais dans ce ton, précisément, se niche la singularité qui m’a sans doute accroché plus que tout le reste. Ce n’est pas pour dire que le travail de world-building de l’auteur n’est pas bon. Non, certainement pas, j’insiste. Au contraire, il est excellent. Avec une myriade de détails culturels ou technologiques, d’éléments de pure altérité et de logiques étrangères ou peu familières à notre monde, cet univers respire, d’une façon glorieusement organique.

Reste néanmoins que c’est ce que j’ai retenu avant tout, cette rage sous-jacente, éclipsant presque le reste. Parce que malgré tous les moments d’aération de l’intrigue, les changements de point de vue, la capacité d’Adrien Tomas à injecter dans cette merveilleuse tambouille fantasy-géo-politico-techno-thriller de la nuance et de l’auto-contradiction, autant pour brouiller les pistes que pour exprimer la profonde complexité des enjeux, je n’ai jamais cessé de ressentir la colère, la frustration, la lassitude. Une colère puisée dans notre monde et ses abjections, transformée avec exigence et juste ce qu’il faut de pudeur pour la rendre différente, certes, mais quand même foutrement évocatrice. Et d’une certaine façon, oui, belle. Belle parce que refusant la résignation, poussant vers des idées nouvelles, la possibilité d’autre chose, par le simple effet de reflet et la persévérance à chercher du changement plus que de la nouveauté. Quelque chose que la bonne fantasy, à l’instar du reste de l’Imaginaire, sait très bien faire.

Et c’est bien à de l’excellente fantasy que nous avons affaire ici, donc, et à une superbe histoire avant tout. Parce que pour tout ce que je peux m’emporter joyeusement à propos d’analyse politique d’une œuvre – et bon sang qu’il y a un paquet de bonnes questions posées dans ce roman – j’ai aussi très envie d’applaudir la construction de son intrigue et sa galerie de personnages. Je parlais de nuances, plus haut, ainsi que de respirations. Ce sont des choses auxquelles j’ai de plus en plus envie de prêter attention dans mes lectures, ces derniers temps ; je fatigue un peu de ces récits où tout le monde est sombre, torturé, complexe, où tout le monde peut trahir tout le monde à la moindre occasion au nom de motivations égoïstes ou nébuleuses. J’ai envie de plus de bons sentiments, de personnages poussés par leurs qualités plutôt que par leurs défauts. Fort heureusement, je trouve que pour une bonne partie du récit, j’ai été servi, et bien servi.

Alors certes, je ne peux pas dire que ce récit précis soit un contre-exemple parfait à mes gênes ponctuelles : il s’y passe des choses pas reluisantes, et certains des personnages au travers desquels nous lisons l’action sont tout sauf recommandables. Ce récit est pour une bonne part assez sombre et aime jouer sur nos attentes et certitudes. Mais pour autant, il le fait avec suffisamment de malice, de retenue, et surtout d’humanité, pour équilibrer l’ensemble et le tirer dans une direction qui me parle vraiment. Les personnages sont vivants et dotés d’un souffle d’humanité déroutant, Adrien Tomas sachant par ses focalisations internes nous donner des perspectives uniques et un certain recul sur l’ensemble de la situation qui donne au tout une sacrée puissance narrative, et surtout beaucoup de profondeur. Il ne s’agit pas de sur complexifier les enjeux, mais simplement d’opérer une très maline intrication de simplicités entre la macro-histoire et les micro-histoires qui la composent. Le récit suit son cours, et nos yeux de spectateurs constatent que rien n’est jamais aussi simple qu’on l’aimerait. C’est toujours un sain rappel, surtout dans une histoire dont on a envie de savoir jusqu’au bout où elle va mener.

Et ce sera mon dernier compliment : j’ai absolument adoré me laisser balader tout le long de cette histoire. J’ai certes conjecturé, essayé de faire attention aux détails, suivi du mieux que je pouvais ; mais pour toutes les petites choses que j’ai vaguement anticipé, je me suis complètement fait avoir, du début à la fin. Juste parce que par dessus tout, j’étais pris, embarqué. Je n’ai pas mis mon cerveau de côté, non, j’étais plutôt en transe. Parce que les personnages étaient humains et donc à défaut de systématiquement attachants, au moins toujours intéressants. Leurs dynamiques étaient passionnantes et soulevaient plein de lièvres fascinants, intra comme extra-diégétiques, au travers de dialogues ou de scènes mémorables pour leurs contenus comme leurs expressions par l’auteur. Entre le rythme intelligemment soutenu, les différents aspects de l’intrigue et tous les thèmes traités par Adrien Tomas, c’est un quasi sans faute. Ça se salue comme tel.

Et comme en plus d’avoir de la chance pour récompenser ma curiosité ou ma fidélité, j’en ai aussi avec mon timing ; il me semble bien que le second tome arrive bientôt. Si ça c’est pas formidable, franchement, hein. J’aurais aimé le faire exprès.

Bon par contre, confiance, tout ça, tout ça, mais attention. Après un tel départ, faudra pas rater l’arrivée, je serai intraitable.

On se revoit bientôt pour d’autres compliments, sans doute.


Critique

Un presque coup de cœur

Le premier tome de Vaisseau d’Arcane est mon sixième roman d’Adrien Tomas, et de loin mon préféré ! C’est toute la puissance de son imaginaire qui s’exprime ici et fait le lien avec ses derniers romans jeunesse, Engrenage et Sortilèges et Dragons et Mécanismes. Grâce à une vision plus poussée, plus adulte aussi, il donne de l’ampleur à cet univers dont on découvre progressivement toutes les facettes.


Bref, je le dis sans détour, j’ai frôlé le coup de cœur !


Entre fantasy et steampunk

C’est en lisant l’article des Chroniques du Chroniqueur consacré à ce premier volet que j’ai appris le genre auquel appartient véritablement la saga (et oui, je suis loin d’être une experte) : l’arcanepunk. Mais de quoi s’agit-il exactement ?


Eh bien, toujours selon les dires des Chroniques du Chroniqueur, le genre fait coexister la magie et la technologie dans un monde qui a autrefois connu la révolution industrielle. Jusqu’ici, la précision n’a que peu d’importance, néanmoins j’ai particulièrement apprécié cet univers, ce mélange de fantasy et de technologie avancée. Bien que complexe, il n’en demeure pas moins facile à appréhender, l’auteur ayant réussi à placer les bonnes informations au bon endroit.


Quand la magie s’en mêle

L’intrigue débute presque simplement par une magie incompréhensible qui s’abat soudain sur Solal. Pourquoi ? Comment ? C’est le mystère le plus total, pourtant Sof, la sœur de Solal, n’a pas le choix : ils doivent fuir ! La jeune femme se découvre alors un courage hors norme et quitte tout – son fiancé, son métier, son avenir – pour sauver son frère !


Une idée certes commune, mais finalement enrichie de maints détails. Au service de l’intrigue, l’univers lui offre un cadre dans lequel s’épanouir !


Et, petit à petit, les choses se complexifient ! Des points de vue s’ajoutent à ceux de Sof et de Solal, des imprévus parasitent les projets de chacun, des complots préparés de longue date éclatent au grand jour. Adrien Tomas ne manque pas d’idées pour dynamiser son scénario et ça fonctionne admirablement bien ! Prise dans l’action, j’ai tourné les pages sans jamais rien anticiper !


Des héros liés par le destin (ou les manigances de Nym)

Bien qu’elle partage la couverture avec Nym, c’est Sof notre point d’ancrage. Là où le premier se veut énigmatique, la seconde subit les événements et doute sans cesse de ses choix. A-t-elle vraiment une chance de sauver Solal de sa perdition intérieure ? Aurait-elle dû le livrer aux autorités ? Et a-t-elle raison de faire confiance à Nym pour la sortir de ce mauvais pas ?


Ses questions, ses incertitudes, ses espoirs : voilà ce qui la rend si humaine, voilà pourquoi le lecteur peut s’identifier à elle. En plus de ça, elle ne manque ni de jugeote, ni de bravoure !


À elle seule cependant, Sof n’aurait pas réussi à rendre cette histoire aussi addictive. C’est Nym, l’agent secret aux desseins impénétrables, qui pimente l’intrigue, chamboule tous les plans. Typiquement le genre de personnage que j’adore, surtout lorsqu’il est aussi finement construit. Nym n’hésite pas à endosser successivement les rôles de méchant et de gentil, tant que cela sert ses intérêts.


Quant à Gabba Do, eh bien, c’est la première fois que je rencontre un Poisson-crâne, mais il m’a fait forte impression !


Vivement la suite !

À l’heure où j’écris ces lignes, je m’apprête justement à entamer le deuxième et dernier tome de Vaisseau d’Arcane. Est-ce que je suis impatiente à l’idée de connaître le fin mot de l’histoire ? Oh, vous n’avez pas idée !


J’espère simplement obtenir des réponses à toutes mes questions !

Pour la rentrée des Indés de l'Imaginaire, les éditions Mnémos ont choisi la plume d'Adrien Tomas pour mettre en valeur la fantasy


Après le succès d'Engrenages et Sortilèges publié chez Rageot éditeur, l'auteur a décidé de poursuivre l'exploration de son univers. 


Je remercie d'ailleurs Estelle et les éditions Mnémos de m'avoir sollicitée pour lire ce roman en avant première et je peux, d'ores et déjà, vous dire que c'est un coup de cœur. J'irais même plus loin en vous affirmant que cela va en être également un pour vous.  


Vaisseau d'Arcane, ça parle de quoi ?


Derrière la muraille qui entoure la cité de Mirwald, Sofena Gyre se pensait à l'abri du danger. Infirmière à l’hôpital général du Septentrion et fiancée à un capitaine du Quart de L'Edilat, elle mène une vie routinière. Tout bascule le jour où son frère est foudroyé par l'Arcane lui vaporisant l'âme et ne laissant de lui qu'une coque remplie de magie. Éperdue et désemparée, Sofena ne peut se résoudre à livrer Solal à l'Edilat. Elle ne supporte pas l'idée qu'il devienne un simple transmetteur d'énergie arcanique servant à faire fonctionner telle ou telle machinerie. Il lui est même impensable d'imaginer que son esprit a totalement déserté son corps. Alors, contre toute attente, elle prend la seule décision qui s'impose : fuir. Commence alors pour elle et son frère une cavale dans laquelle ils devront échapper aussi bien aux soldats du Quart qu'aux assassins lancés à leurs trousses. C'est un chemin semé d'embûches qui s'ouvre devant eux sans même la certitude de réussir à sauver Solal.  


Avec les années, Adrien Tomas s'est imposé comme un nom incontournable de la fantasy française. Inventeur d'univers, il a déjà prouvé qu'il excellait dans ce domaine. Et pourtant, avec Vaisseau d'Arcane il arrive au sommet de son art tant l'univers qu'il a imaginé est cohérent et fabuleux. Alors que certains se contentent d'agrémenter leurs récits de petites touches, lui, l'a modelé à la sauce steampunkEn effet, dans ce livre il n'est pas seulement question de déplacements en dirigeable ou de l'emploi d'un personnel d'automates : il va beaucoup plus loin. Ainsi, au Grinmark, certaines cités se sont enrichies grâce à l'exploitation de l'Arcane, une énergie magique capable, par exemple, d'animer des trains ou de mécaniser toutes sortes de fabriques. Ce monde s'industrialise et marche donc vers le progrès. Mais, cette énergie est volatile et pas toujours maîtrisable. En effet, en dépit de tous les paratonnerres dont dispose le Grinmark, la foudre tombe parfois sur des humains, les changeant à jamais. C'est ce que l'on appelle des dommages collatéraux dont Solal va faire les frais.  


Ainsi, Adrien Tomas a imaginé un monde empreint de modernisme qui s'oppose à certains de ses voisins, davantage attachés à leurs rites et à leurs traditions comme c'est le cas dans les Hurleuses où vivent les Orcs qui défendent ardemment leur territoire, n'hésitant pas à multiplier les incursions à la frontière pour démontrer leur puissance. Dans Vaisseau d'Arcane, il n'y a d'ailleurs pas que des royaumes terrestres qui sont décrits puisqu'il y est aussi question des Abysses, le sanctuaire d'une population sous-marine dont on rencontre des représentants avec la délégation diplomatique des Poissons-crânes, envoyée à Mithrisias. On découvre une nation puissante qui a développé des innovations technologiques lui permettant ainsi d'explorer la terre. 


Dans ce roman, on apprécie la variété des paysages décrits et des peuples rencontrés ainsi que la magie qui imprègne ses lignes. 


En outre, parmi les héros d'Adrien Tomas, il y a de fortes personnalités qui se distinguent. La première d'entre toutes est bien évidemment Sofena Gyre qui se révèle être une âme aussi aventureuse que courageuse. La timide infirmière a laissé la place à une femme forte et pleine de ressources. Hiéronymus Vénoquist incarne la figure du héros ambivalent. Ce personnage, c'est l'agent double du roman d'espionnage. Il s'est donné pour mission de retrouver Sofena et Solal, mais on prend conscience au fur et à mesure des pages qu'il agit dans un but bien précis que lui seul connaît. Très secret, il n'en demeure pas moins un homme très avenant et au charme indéniable. Quant à Gabba Do, le diplomate abysséen, il est encore jeune et naïf. Il voit dans sa nomination une chance de faire ses preuves et de représenter au mieux les intérêts des siens, mais il va surtout très vite revoir ses ambitions à la baisse. L'auteur nous propose une pléiade de héros très différents mais néanmoins tous très attachants qui nous donnent juste l'envie de nous plonger dans leurs histoires. 


Or, Vaisseau d'Arcane est aussi un roman riche d'intrigues bien ficelées au suspense maîtrisé. On y retrouve des thématiques que le genre se plaît à aborder. Ici, la lutte se cristallise autour de puissants édiles corrompus par l'argent et le profit et ceux qui veulent changer le système pour une meilleure équité. On peut donc s'attendre à une multitude de rebondissements, à des retournements de situation et à de nombreuses trahisons. Avec un tel programme, croyez-moi que l'on ne résiste pas au charme du nouveau roman d'Adrien Tomas.


Pour ma part, cette lecture m'a ouvert l’appétit, alors en attendant de lire la suite, je me laisserais bien tenter par Engrenages et Sortilèges



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