Vernon Subutex
  • Date de parution 02/03/2016
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 225 gr
  • ISBN-13 9782253087663
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français Drogue

Vernon Subutex Tome 1 Vernon Subutex, tome 1

3.81 / 5 (5993 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Vernon Subutex a levé le rideau de fer de son magasin de disques, durant vingt ans. Puis la crise du disque est arrivée et il l’a baissé, définitivement. Le chômage sans indemnités, la débrouille qui ne dure qu’un temps, la mort de son ami Alex Bleach, la star de rock qui le dépannait généreusement, et c’est la dégringolade, la galère, la rue. D’hébergements provisoires en rencontres éphémères, Vernon Subutex déambule dans Paris, poursuivi sans le savoir par ceux qui convoitent la vidéo en sa possession, le dernier enregistrement de la star du rock. Humour au vitriol, rythme intense, portraits magnifiques, descriptions sans concessions dans cette comédie humaine, inhumaine et urbaine, aussi effarante que réjouissante. Le roman que tout le monde s’arrache, pas étonnant : l’enfant terrible de la littérature française a frappé très fort.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 02/03/2016
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 225 gr
  • ISBN-13 9782253087663
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Vernon Subutex, ancien disquaire âgé de 50 ans connaît une passe difficile : plus de travail, plus d’allocations, des dettes et en plus il vient de perdre un de ses amis, chanteur à succès, Alex. La dégringolade financière et morale entraîne le personnage dans une fuite dans Paris afin de trouver de quoi se loger, de quoi se nourrir. Alex lui avait confié des enregistrements qui semblent intéressés beaucoup de monde autour de lui mais pour l’urgence est de survivre.

J’avais lu un autre livre de cet auteur, Apocalypse Baby et je n’avais pas été très séduite. Pour celui-ci dès le début j’ai été pris dans l’histoire de cet homme confronté aux problèmes de notre époque : chômage, précarité etc…

On déambule avec lui au gré de ses rencontres dans un Paris loin de l’image que l’on s’en fait ou que l’on en avait : tout est laid, sale, drogué et perverti. Peu de personnages sont au-dessus du lot même si pendant quelques temps beaucoup d’entre eux vont lui offrir l’hospitalité. Vernon joue beaucoup avec les sentiments : amour, amitié, rencontre hasardeuse : tout est bon mais en restant aussi très attaché à sa liberté. Mais le trottoir n’est pas loin avec sa violence, ses épaves mais peut être aussi une lueur d’espoir dans ces cassettes qu’ils possèdent.

Triste constat de notre société actuelle : alcool, drogue, sexe rien ne nous est épargné même si après avoir trouvé cela un peu « trop » je me rends compte que je suis peut-être un peu naïve et loin de toute cette faune. C’est un milieu que l’auteur décrit souvent dans ses romans, elle semble bien le connaître et je pense qu’il existe sûrement.

Je lirais le tome 2 en espérant que celui-ci apporte malgré tout un peu d’espoir et d’humanité.

Ciao


Où?

Le roman se déroule principalement à Paris, avec un court séjour à Barcelone et l’évocation de luttes ouvrières à Longwy.

Quand?

L’action est située de nos jours.

Ce que j’en pense

****

Vernon Subutex à la cinquantaine. Le premier tome de ses «aventures» est d’abord celui de sa déchéance. Une histoire malheureusement banale d’un homme qui se retrouve brutalement pris dans la spirale infernale qui l’entraîne du chômage à la précarité, puis à la rue. Pourtant, tout avait bien commencé pour lui. A vingt ans, il était devenu vendeur au «Revolver», un magasin de disques et « avait repris la baraque à son compte quand le boss avait décidé de partir en Australie, où il était devenu restaurateur. Si on lui avait dit, dès la première année, qu’il passerait l’essentiel de sa vie dans cette boutique, il aurait répondu sûrement pas j’ai trop de choses à faire. C’est quand on devient vieux qu’on comprend que l’expression «putain ça passe vite» est celle qui résume le plus pertinemment l’esprit des opérations. Il avait fallu fermer en 2006. »

Pour Vernon, c’est le plus mauvais moment, car avant il aurait sans doute pu rebondir, trouver dans le milieu de la musique au pire un poste d’intermittent ou au mieux de label manager. Mais le numérique a, dans cette industrie aussi, tout laminé.

Après avoir vendu toutes ses reliques et tous ses souvenirs, lui qui en tant que chef d’entreprise n’â pas droit aux allocations chômage, se retrouve bientôt sans rien. Il conserve encore les entretiens avec Alex Bleach, une star du rock, qui vient de mourir. Dernier vestige de l’époque «sex, drugs ans rock’n’roll».

Il a bien encore quelques relations, comme cet ami scénariste qui essaie lui aussi de s’en sortir. Qui va peut-être pouvoir l’héberger quelques temps quand il faudra qu’il quitte son appartement. Qui pourra peut être lui faire rencontrer un producteur qui voudra faire quelques choses des confessions qu’il détient.

Sauf que le temps devient une notion bien différente quand on se retrouve sans perspectives réelles, sans autre but que survivre. On s’attache alors à quelques illusions, de celles que procurent un rail de cocaïne, voire une histoire d’amour. Sauf que les femmes qui l’hébergent ont appris à se méfier. Elles ont assez d’expérience pour savoir que les histoires d’amour finissent mal en général, quand elles ne s’achèvent pas avant d’avoir commencé. Mais ce qui est pris est pris. Faire l’amour tient aussi de la thérapie, même si les sentiments sont feints.

Depuis Baise-moi, on sait que Virginie Despentes sait mettre les mots sur cette misère sociale, sexuelle, sociétale comme on aime à la qualifier aujourd’hui.

Avec un sens certain de la formule (voir les quelques citations ci-dessous), elle fait le portrait de cette génération sacrifiée, de la déshumanisation, de la désillusion. C’est dur, c’est cru, mais c’est si juste qu’on n’a qu’une hâte : découvrir le tome 2 en juin 2015.

Vernon, c’est l’histoire d’un type qui perd tout du jour au lendemain. Gérant d’un magasin de disques à Paris, son empire s’écroule avec l’arrivée du téléchargement. Au départ, Vernon s’en sort bien et puis petit à petit l’argent se fait plus rare. Il n’invite personne chez lui, surtout pas les filles: les placards sont vides, le mobilier réduit au minimum. Et puis un jour c’est le coup de grâce, Vernon est expulsé. Il va alors se balader dans Paris de canapé en canapé, squattant à droite, à gauche jusqu’à la déchéance ultime: la rue, le banc pour unique lit.

J’ai adoré clairement ce premier tome de Vernon Subutex. Virginie Despentes nous accroche dès les premières lignes de son roman. Son style est percutant, incisif souvent drôle et cynique. La lente descente aux enfers de Vernon est aussi l’occasion pour l’auteur de peindre la société de notre époque. Il y a les camés, les marginaux, les bourgeois, les ouvriers, les immigrés. Dans tous ces portraits, le lecteur se retrouve un peu. C’est souvent cru, vulgaire mais l’auteur écrit sans concession et nous montre à chaque fois des êtres broyés par le système, malheureux. C’est parfois désespérant, dévastant mais le personnage de Vernon et son humour à toute épreuve permet au lecteur d’aller plus loin dans sa lecture et sa réflexion.

Vernon Subutex est un premier tome corrosif qui ne laisse pas indifférent! A lire absolument.

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