Green River
  • Date de parution 07/03/2013
  • Nombre de pages 477
  • Poids de l’article 242 gr
  • ISBN-13 9782266208574
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
États-Unis Thriller Romans noirs Anglo-Saxon Romans étrangers

Green River

3.68 / 5 (281 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Green River. Un pénitencier de haute sécurité, au fin fond du Texas. Un véritable enfer où la violence, la terreur et le racisme règnent en maîtres. Ray Klein, ancien médecin, y est incarcéré. Alors qu'il est sur le point d'être libéré, une émeute éclate dans la prison. Juliette Devlin, psychiatre judiciaire dont il est tombé amoureux, est prise en otage. Désormais, Ray n'a plus qu'une idée en tête : la sauver à tout prix. " Tim Willocks est porté par une écriture flamboyante, violente. " Christine Ferniot – LiRE

Rupture éditeur

Rupture éditeur

  • Date de parution 07/03/2013
  • Nombre de pages 477
  • Poids de l’article 242 gr
  • ISBN-13 9782266208574
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Comment fabriquer une bombe ?

Prenez un lieu clos, comme un pénitencier, par exemple.

Placez-y quelques centaines d'individus peu recommandables, parmi lesquels vous intégrez des psychopathes, des tueurs violents, des violeurs...

Montez-les les uns contre les autres...


Tel est le cocktail explosif que nous sert Tim Willocks avec "Green River", son deuxième roman (1), qui a pour cadre les quartiers d'une prison de haute sécurité texane.

C'est là que Ray Klein, médecin, purge une peine de trois ans pour viol. Il a vite appris que la survie dans un tel milieu dépendait essentiellement de sa capacité à fermer les yeux sur les horreurs dont il pouvait être témoin. Alors que la commission disciplinaire vient de répondre favorablement à sa demande de liberté conditionnelle, une émeute éclate dans le pénitencier, qui bascule dans le chaos...


La coexistence dans la promiscuité, l'insalubrité, et la violence, exacerbent les problématiques que pose déjà habituellement le fait de vivre en société. Tortures, menaces, abus sexuels, sont des manifestations quotidiennes de la haine qu'éprouvent les détenus les uns envers les autres... Haine raciale, homophobie, besoin de domination, c'est à un véritable séjour en enfer que nous convie l'auteur, qui passe au crible les faiblesses et les aberrations d'un appareil pénitenciaire gangrené par le surpeuplement, le sida, la drogue et la corruption. Il le fait avec une écriture maîtrisée, précise, dont les accents parfois presque lyriques ajoutent à l'aspect tragique du récit, et parent sa violence d'un caractère flamboyant.


L'autre grand talent de Tim Willocks réside dans sa capacité à élaborer des personnages auxquels il parvient à nous attacher en quelques pages. Et lorsqu'ils ne sont pas particulièrement sympathiques, ils n'en sont pas moins marquants. En ce qui me concerne, je n'oublierai pas de sitôt Claude Toussaint, le jeune noir devenu Claudine pour satisfaire les besoins du caïd du bloc B, Hobbes, le directeur de l'établissement, dont l'intelligence n'a d'égale que sa mégalomanie et son instabilité mentale, ou encore Henry Abbot, le géant psychopathe qui a pris Ray Klein sous sa protection.


"Green river" est un récit brutal, sans illusion sur la nature humaine, dont l'auteur s'attache à dépeindre la bestialité et la cruauté qu'entretient plus qu'il ne les dompte un système carcéral déshumanisé et corrompu, à l'image, finalement, de ceux qu'il voue à l'enfermement.



>>D'autres titres pour découvrir Tim Willocks :

"Bad City Blues"

"Les rois écarlates"


(1) Initialement publié en 1995 dans sa version française sous le titre "L'odeur de la haine", il a été réédité en 2010 par les Editions Sonatine.


Quand j’ai appris, en musardant sur les blogs, qu’il y avait un nouveau Tim Willocks chez Sonatine, je me suis précipité. Il s’avère qu’il s’agit de Green River, le premier roman de l’anglais givré. Un coup d’essai, et déjà un « presque » coup de maître.

Ray Klein, ancien médecin condamné pour un viol qu’il n’a pas commis se retrouve à purger sa peine à Green River, prison de haute sécurité au Texas. Le directeur, John Hobbes, certain qu’il a une mission, sombre peu à peu dans la démence et finit par déclencher une émeute raciale la veille de la libération de Klein. Alors que ce dernier n’a qu’une idée en tête, rester le plus possible à l’écart des événements, il ne peut s’empêcher de se trouver entièrement impliqué quand une partie des émeutiers s’en prend à l’infirmerie où se trouvent les malades qu’il a traité durant sa captivité, et Juliette Devlin, médecin psychiatre dont il est tombé amoureux. Qu’il le veuille ou non Ray va devoir plonger dans la mêlée, au cœur même de l’enfer.

Le principe du roman est simple, il relève de la thermodynamique la plus élémentaire : prenez un gaz, confinez le dans un récipient hermétique et rigide, élevez la température, la pression augmente. Prenez donc une population à fort pourcentage de psychopathes, enfermez-les, augmentez la température en exaspérant les antagonismes et, tout simplement, en coupant la clim … La pression augmente, jusqu’à l’explosion. Simple et imparable.

Si je n’avais encore rien lu de Tim Willocks j’aurais sans aucun doute été totalement enthousiaste. Mais ce n’est pas le cas. Et lire, après Bad city bluesLes rois écarlates et La religion ce premier roman montre tout le chemin parcouru, même si ces débuts étaient déjà très impressionnants.

On y trouve déjà les thèmes que l’on retrouvera par la suite : folie, violence extrême, relation à Dieu (pour le prier ou le nier), manipulation … Ils sont déjà là et bien là. Déjà l’auteur arrive à manipuler la dynamite sans qu’elle lui explose à la figure, à savoir nous plonger au cœur d’une violence éprouvante sans jamais faire de la surenchère gratuite ni nous donner l’impression d’être des voyeurs. Tout est justifié, à sa place, nécessaire au propos et à la structure narrative. Et ça secoue.

Sa seule faiblesse par rapport aux romans à venir réside dans quelques temps morts sous la forme de digressions un poil trop explicatives qui viennent (très légèrement, vraiment très légèrement) faire retomber le soufflet par moment. Encore une fois, venant d’un autre, je n’aurais aucune restriction. Mais j’attends maintenant beaucoup, énormément de Tim Willocks, et il est presque rassurant de vérifier qu’il n’a pas été immédiatement, dès son premier roman, totalement niveau des monuments à venir.

Ceci dit, ils sont nombreux ceux qui tueraient pour écrire un premier roman ayant une telle puissance.

Ce titre bucolique ne nous emmène pas dans de verts pâturages mais dans un pénitencier de très haute sécurité au Texas.J’avais déjà trouvé Avec le diable de James Keene précédemment chroniqué très dur, mais ce roman est bien pire, bien plus noir et met en scène des personnages autrement plus violents encore. Ce livre est paru en 1995 intitulé L’odeur de la haine et le titre a été changé pour sa réédition.

Ce thriller est très prenant, il se passe dans une prison où sont enfermés des criminels très dangereux, des assassins, des malades mentaux, des violeurs, dont certains sont condamnés à plus de mille ans de prison et n’ont plus rien à perdre. La violence est omniprésente tout comme le racisme, le langage très cru et la poudrière qu’est ce pénitencier est très bien restituée.

Dans cette foule de « méchants » il y a quelques gentils prisonniers dont le Dr Klein qui travaille à l’infirmerie. Il a été condamné suite aux accusations de viol proférées par son ex petite amie, mais il se dit innocent. Heureusement pour lui, ce terrible cauchemar va prendre fin le lendemain, jour de sa libération. Il est amoureux de Juliette Devlin, la jeune psychiatre de la prison.

Mais juste la veille de sa libération, une émeute éclate, provoquée par le directeur, un dangereux fou sadique qui attise la violence entre les groupes. Il refuse l’aide extérieure pour rétablir l’ordre et préfère laisser les détenus s’entretuer pour faire de l’ordre. Il pense que les survivants se rendront au bout de quelques jours une fois qu’ils seront assez affamés. L’émeute oppose les groupes raciaux d’abord, elle provoque un déchaînement de violence inouï.

Malheureusement Juliette Devlin est restée enfermée à l’infirmerie avec les malades, la rumeur se répand qu’une femme est dans la prison et Klein fera tout pour la sauver avec l’aide d’Henry Abott, un meurtrier schizophrène qui entend des voix. Les personnages sont très différenciés et leur psychologie est très travaillée, ils ne ressemblent en aucun cas à des caricatures. Le lecteur est aussi pris au piège et il éprouve de la pitié ou de la sympathie pour certains hommes malgré leur terrible passé, comme Abott. La violence se déchaîne et on espère que la psychiatre s’en sortira.

C’est un thriller très dur, très noir, au langage peu châtié, mais il est passionnant et on est pris par cette histoire. Heureusement, dans cet océan de violence déchaînée, il reste quelques ilots d’humanité et d’espoir, certains hommes sauront dépasser ce cauchemar et créer des liens inattendus.

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