Doglands
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l’avis des lecteurs
D'emblée, je me suis méfiée... l'histoire débute par "il était une fois", et se place du point de vue ... d'un chien.
Plus précisément de Furgul -"le brave", né au sein d'un élevage de lévriers, résultat des amours fugaces et clandestines d'une championne de course et d'un mystérieux chien loup qui s'est volatilisé au matin, auréolé de sa légendaire réputation d'animal insoumis. Cette ascendance "impure" suscite chez Keeva, mère de Furgul et des trois chiennes issues de la même portée, une crainte grandissante : dès que le propriétaire de l'élevage aura constaté la bâtardise de ses chiots, il n'en coûtera pas cher de leur peau.
Car la "fosse de Dedbone", véritable camp de prisonniers où les lévriers subissent toutes sortes de maltraitances, est tenu d'une main de fer par un homme cruel qui fait régner la terreur sur son élevage, aidé en cela par deux molosses sanguinaires. La survie des enfants de Keeva dépend entièrement du plan qu'elle a imaginé pour leur permettre de s'évader...
Parvenu à s'échapper, au prix d'une lourde perte, Furgul va découvrir le monde du dehors, expérimenter l’existence confortable mais liberticide de chien domestique, et surtout apprendre à se connaître lui-même, lors d'une quête initiatique où il devra choisir entre assumer sa nature sauvage au prix de maints dangers, et la sécurité d'un foyer humain, avec toutes les capitulations envers son instinct animal que cela implique. Au fil de ses rencontres avec certains de ses semblables, il découvrira la richesse d'un héritage presque oublié, celui d'un temps où les chiens tiraient leur force et leur grandeur d'une communion surnaturelle avec les éléments et les âmes de leurs disparus.
Roman d'aventures pimenté d'imaginaire et d’humour (alimenté par le ridicule de certains comportements humains jugés du point de vue canin), "Doglands" est ainsi le prétexte d'une réflexion sur la place de l'animal dans nos sociétés. Tantôt massacrés, maltraités, tantôt victimes d'une tyrannie anthropomorphiste qui les réduit à des ersatz d'eux-mêmes, les animaux subissent la présence envahissante et souvent destructrice de l'être humain, au prix de leur liberté, voire de la pérennité de leurs espèces.
Et pourtant, si le propos de Tim Willocks est louable et intéressant, et son intrigue efficacement menée, j'avoue ne pas avoir accroché à ce roman, ainsi que l'annonce le préambule à ce billet. Je crois que je m'attendais, de la part d'un auteur qui m'a habituée à une violence extrême et à une réelle complexité de ses personnages, à un texte plus fort, plus dense. Et puis, le coup des chiens qui parlent, j'ai eu du mal... au point d'avoir parfois eu l'impression de lire le scénario d'un film de Disney (avec ses gentils et ses méchants, ses personnages héroïques et les seconds rôles, braves ou ridicules, leur servant de faire-valoir...)
Je crois que le problème vient principalement du fait que j'ai lu "Doglands" sans savoir qu'il s'agissait d'un roman jeunesse. Avertie, j'aurais sans doute eu plus d'indulgence envers la simplicité de certains dialogues, et mieux apprécié ses qualités certaines.
Et puis, j'ai toujours préféré les chats...
Un Tim Willocks en littérature jeunesse, quand on a lu La religion ou Bad city blues ça parait un peu risqué. Risqué mais prometteur. N’écoutant que mon sens du devoir, j’ai donc décidé de lire Doglands avant de le mettre dans les pognes de mes deux affreux. Il y a des sacrifices plus douloureux.
La fosse de Dedbone, véritable enfer canin. Les lévriers y sont parqués, réduits en esclavage et entraînés pour la course. Ceux qui ne font pas l’affaire sont éliminés. C’est là que naissent Fulgur et ses trois sœurs, promis à la mort. Si leur mère est Keeva est la plus rapide, leur père est un maraudeur exceptionnel qui, par amour, réussit à entrer et à ressortir de cet enfer. Bâtards, les quatre chiots sont promis à la mort. Mais Fulgur signifie « Brave » en langue chien. Il entend l’appel de Doglands, lieu mythique où courent les chiens libres, et il décide de se rebeller contre la tyrannie des hommes.
Pas de doute, on est bien chez Willocks, et c’est bien accessible aux minots.
On est chez Willocks, en premier lieu, parce qu’il y a une sacré histoire, c’est un conteur exceptionnel ce bonhomme, et cela se vérifie une fois de plus. On est chez Willocks parce qu’il y a de la colère, de la rage, de la révolte. On est chez Willocks parce ce que même quelqu’un qui comme moi n’aime pas les chiens se passionne pour les aventures de la bande. On est chez Willocks parce qu’il y a de la violence, jamais gratuite, mais bien présente. On est chez Willocks car il y a une écriture puissante et poétique et de grands moments d’émotion.
Et c’est accessible parce que, heureusement dirais-je, la violence n’atteint pas les niveaux de ce qu’on peut lire dans ses romans adultes. Essentiellement pour ce qui est de la violence psychologique. Parce que ça saigne quand même pas mal et un certain nombre de personnages restent sur le carreau.
Je m’apprête donc à le lire à mes deux clients préférés, je vous dirai s’ils ont autant aimé que moi.
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