Les Enfants véritables
  • Date de parution 05/04/2023
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 172 gr
  • ISBN-13 9782290358825
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
fratrie famille enfance Deuil famille Romans français

Les Enfants véritables

4.04 / 5 (188 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Cléo est une jeune femme à l'image de son rire : solaire. Dès l'enfance, elle a appris à franchir d'un bond fougueux les obstacles que la vie, joueuse, lui présente. Pourtant, tout n'est pas que lumière dans son monde... Mais par-delà ses failles et ses blessures, elle avance. Lorsqu'elle croise le chemin de Théo, lui aussi accidenté de la vie, elle est bien décidée à lutter pour leur droit au bonheur. Théo est veuf ; il a deux enfants. Comment les choses pourraient-elles être simples ?  Guidée par sa soif inextinguible de vie, Cléo engage son plus beau combat pour leur amour, cette aventure folle, et, surtout, pour ce lien véritable plus fort que tout - plus fort que celui du sang - entre elle et leurs enfants. Thibault Bérard nous entraîne au coeur de vies entre­mêlées par le pouvoir des épreuves relevées et signe une ode au lien maternel sous sa forme la plus pure, la plus belle et la plus véritable.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 05/04/2023
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 172 gr
  • ISBN-13 9782290358825
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Cléo est une jeune femme à l’image de son rire : solaire. Dès l’enfance, elle a appris à franchir d’un bond fougueux les obstacles que la vie, joueuse, lui présente. Pourtant, tout n’est pas que lumière dans son monde… Mais par-delà ses failles et ses blessures, elle avance. Lorsqu’elle croise le chemin de Théo, lui aussi accidenté de la vie, elle est bien décidée à lutter pour leur droit au bonheur. Théo est veuf ; il a deux enfants. Comment les choses pourraient-elles être simples ? Guidée par sa soif inextinguible de vie, Cléo engage son plus beau combat pour leur amour, cette aventure folle, et, surtout, pour ce lien véritable plus fort que tout – plus fort que celui du sang – entre elle et leurs enfants.


Ma lecture


Définition du mot véritable : qui est conforme à la réalité selon le Larousse…. Et la réalité d’une famille de quoi est-elle faite quand le deuil laisse une place vide, que deviennent les enfants, que devient la famille, de qui sont-ils les enfants ? Devient-on parent véritable? Est-ce un enfant véritable ?


J’ai découvert Thibault Bérard comme beaucoup d’entre vous avec son premier roman : Il est juste que les forts soient frappés qui a été un choc et un coup de cœur tant par l’histoire mais surtout le style utilisé comme par l’auteur pour nous raconter cette histoire inspirée de sa propre vie, de le faire avec un côté décalé dans l’écriture, à la fois chargée en émotions mais également en pirouettes de style pour faire peut-être un peu mieux passer le drame.


Je le retrouve ici avec une partie de ses protagonistes : Cléo dont Théo est tombé amoureux quelques temps avant la disparition de Sarah, sa femme et la mère de ses enfants : Simon et Camille et il nous embarque dans le monde d’après, quand chacun tente de se reconstruire, parfois avec un pas en avant et deux pas en arrière mais aussi quand la « pièce rapportée » surtout cherche à trouver sa place, la plus difficile puisque celle de la disparue mais aussi son rôle. Il utilise plusieurs techniques pour se faire afin de nous démontrer qu’il y a plusieurs sortes d’absences, plusieurs manières d’être parents et plusieurs attitudes d’enfants narrant parallèlement l’enfance de Cléo, élevée par un père, Paul, auprès de deux autres enfants, non frère ou sœur de sang, mais frère et sœur de cœur, et une mère Diane, actrice plus souvent sur les routes que près d’eux, une autre forme d’absence.


L’alternance des époques, des réactions réparties dans trois parties sur trois sortes de rôles de maman : celle par accident, par adoption ou dans le désordre évoquent la manière dont chaque élément de la famille va chercher sa place, sa juste place, sans empiéter sur l’autre, sans effacer les absents.


Toujours difficile je pense un deuxième roman quand le premier a remporté un très grand succès, d’autant plus que Thibault Bérard a pris l’option de rester dans le même créneau, sur la même trajectoire d’histoire inspirée par sa vie, au risque de manquer d’originalité et de se cantonner sur un thème qui lui a réussi. Et bien, la boucle est bouclée et joliment bouclée et en refermant Les enfants véritables je ne suis pas sans penser que finalement c’était un bon choix de nous décrire l’autre versant du drame vécu, l’avant et l’après de la perte d’une épouse et d’une mère.


J’ai autant aimé suivre Cléo dans son passé (inventé) que la suivre sur le chemin qui l’a menée jusqu’à Théo que j’ai trouvé moins « lutin » ici mais gardant cette légèreté apparente face aux situations, j’ai trouvé que les différentes façons évoquées d’être parents, enfants, familles sont faites avec délicatesse, tendresse et j’ai particulièrement été touchée par César ce « frère » venu d’ailleurs, fragile mais différent et Paul, ce montagnard taiseux qui savait écouter et voir ce qui ne se dit ou ne se voit pas (ils mériteraient à eux deux un roman).


La charge émotionnelle est là même si elle n’est pas du même ordre que dans le précédent, mais c’est un roman doux et tendre sur l’amour, la vie, la famille et sur le chemin à parcourir pour chacun de ses éléments, comme un jeu de construction où chaque pierre est posée petit à petit, cui-cui comme pourrait l’écrire l’auteur…… Pas de pathos même si la vie n’est pas toujours un chemin semé de fleurs, mais un côté optimiste, rassurant qui laisse la place à l’amour et à l’espoir. Connaissant la patte de l’auteur et son univers je n’ai pas eu le coup de cœur comme pour son premier ouvrage, le récit est plus conventionnel dans sa structure et dans son élaboration.


J’ai beaucoup aimé car j’y ai retrouvé une famille à laquelle je m’étais attachée, l’arrivée de Cléo en fait presque une famille parfaite et maintenant j’attends le prochain qui m’emmènera j’espère, dans un autre univers de l’auteur.

Cléo et Théo, entre chaos et brio

Après Il est juste que les forts soient frappés Thibault Bérard nous offre une suite au drame de Théo. Après avoir perdu son épouse, il va tenter de construire un nouveau cocon à ses enfants avec Cléo.

C’est l’histoire d’une famille recomposée ou plutôt d’une tribu constituée au fil des ans et des vicissitudes de la vie. Si sa narratrice s’appelle Diane Chastain et a été durant son heure de gloire une actrice reconnue, elle n’est pas au centre du récit, ne retrouvant qu’épisodiquement Paul, son mari. Ce montagnard, le cœur sur la main, à renoncer à mener le bal. Du coup, c’est leur fille Cléo qui va se trouver un centre du récit. Elle est l’aînée d’une fratrie ou figurent sa sœur Solène et son frère César, même si leurs parents biologiques sont différents. Le garçon a été recueilli par Paul après la mort de ses parents et a été naturellement adopté.

En grandissant Cléo s’est nourrie des valeurs de son père et, quand elle a rencontré Théo, n’a pas hésité à vouloir construire à son tour une famille déjà durement marquée. Théo, qui a huit ans de plus qu’elle, vient en effet de perdre son épouse, qui a lutté contre une longue maladie.

Ceux qui ont découvert Thibault Bérard avec son premier roman, l’émouvant Il est juste que les forts soient frappés, auront fait le lien. Ce second roman nous permet de retrouver Théo dans un nouveau rôle. Du mari éploré, il devient celui qui doit se construire un avenir, qui doit tenter de mettre de côté la douleur pour offrir un doux cocon à ses deux enfants, Simon et Camille.

Avec beaucoup de sensibilité et de sincérité, l’auteur raconte les difficultés de la pièce rapportée à intégrer une famille, quels efforts Cléo doit faire pour apprivoiser ces deux enfants, pour en faire ses deux enfants. Une sorte d’épreuve à plusieurs inconnues, car Simon et Camille ont chacun leur histoire et une relation bien différente à leur mère défunte, cette absente toujours présente dans leurs cœurs et qu’il ne saurait être question d’évincer. Entre un sentiment de trahison et un besoin d’affection, la voie est étroite. Mais Théo et Cléo sont bien décidés à l’emprunter, malgré les aspérités, malgré les risques de dérapages.

S’inscrivant à la fois dans une thématique très actuelle et dans une universalité des sentiments paternels et maternels vis à vis des enfants, l’auteur nous offre une formidable leçon d’humanité, une belle démonstration de résilience.

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