Les Annales du Disque-Monde
  • Date de parution 24/04/2015
  • Nombre de pages 304
  • Poids de l’article 296 gr
  • ISBN-13 9782841727131
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 150 mm
  • Edition Grand format
Fantasy parodique Heroic Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur

Les Annales du Disque-Monde Tome 5 Sourcellerie

3.97 / 5 (812 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

La magie, c'est de la bouillie pour les chats. Voici la sourcellerie, la puissance thaumaturgique de l'Aube des Temps ! Elle pénètre le Disque-Monde par l'entremise du huitième fils d'un mage (défroqué, oui !). Disons-le tout net : casse-cou. Faudra-t-il compter sur Rincevent pour sauver les meubles ? Il a plus d'un tour dans son sac percé. Il a aussi une équipe de choc, avec le pusillanime Bagage – tellement humain ! – et le subtil bibliothécaire de l'Université des mages – tellement simiesque ! Avec Nijel le Destructeur, jeune héros par correspondance, et Conina, la fille du plus célèbre Barbare, par qui tombent les cœurs et les coups.

En stock

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  • Date de parution 24/04/2015
  • Nombre de pages 304
  • Poids de l’article 296 gr
  • ISBN-13 9782841727131
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 150 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

J’ai un rapport difficile avec Rincevent. Si j’ai pu, avec le temps, améliorer mon appréciation des Sorcières, celle que j’ai pour Rincevent a plutôt eu tendance à se détériorer au fil de ma progression dans les Annales. Pas tant avec le personnage, dont les défauts sont autant de qualités (et vice-versa), tant littéraires qu’humaines, qu’avec les histoires dont il est le protagoniste. Vers la fin, je commençais à y trouver des redondances assez lassantes, avec cette tendance à la fuite perpétuelle de Rincevent, qui, bien que justifiée, donnait à ses romans une impression de manque d’inspiration, ou du moins un manque d’envie à raconter l’histoire de Rincevent ; y préférant celle des endroits qu’il traverse et des personnages qu’il rencontre. J’en tiendrais pour preuve le fait que notre maje n’est plus jamais le protagoniste principal d’un roman des Annales après Le Dernier Héros ; Terry Pratchett ayant sans doute estimé qu’il n’avait plus grand chose à raconter avec lui, ou alors qu’il n’était plus le vecteur idéal pour un Disque-Monde en train de changer, et ses romans avec lui. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir. Pour le moment, l’idée est de parcourir le chemin à nouveau, depuis le début, en me dépouillant au mieux de mes souvenirs et de certains de mes certitudes, pour reposer un regard aussi critique qu’honnête sur le travail de l’auteur.

En ce qui concerne Sourcellerie, en dehors de quelques bribes très précises, je n’avais aucun souvenir particulier. Ce roman me paraissait être parmi les plus insignifiants de la série, pas tant mauvais que simplement anecdotique, surtout en comparaison de certains des autres volumes à venir. Pour être tout à fait honnête, en dehors de Rincevent et Conina, je n’avais aucun souvenir d’autres noms de personnages, seulement de certaines fonctions et de l’intrigue générale. J’avais peur de sortir du roman en n’ayant pas grand’chose à en dire de différent de mes premières chroniques concernant les aventures de Rincevent. Bonne nouvelle, il n’en est rien. Au contraire.

Ipslore le Rouge est le huitième fils d’un huitième fils. Il était donc prédestiné à devenir mage. Seulement, des divergences de vue avec ses collègues de l’Université de l’Invisible l’auront amené au bannissement. Il se mariera, et aura huit fils à son tour. Donnant naissance au huitième fils d’un huitième fils d’un huitième fils. Un mage au carré, un sourcelier : un mage d’une puissance incommensurable. Jouant même un dernier tour à La Mort Lui-Même (oui oui, on ne va pas y revenir), il parvient à Lui échapper en glissant in-extremis son esprit dans le bourdon qu’il lègue à son dernier héritier, devenant par la même occasion son guide et mentor.

Quelques années plus tard, le très jeune sourcelier arrive à l’Université de l’Invisible avec la ferme intention de changer la façon de faire les choses dans la vénérable institution ; entraînant des luttes de pouvoir qui auront des conséquences bien au delà de ses murs.

« La vérité ne se couche pas aisément sur le papier. Dans la baignoire de l’histoire, elle est plus difficile à tenir que le savon et bien plus difficile à trouver. »


Et comme je le disais, il ne s’agira pas tant de suivre Rincevent que de le poursuivre alors qu’il fuit les conséquences de cette arrivée inopinée dans l’Université, où il avait trouvé une place d’assistant pour le Bibliothécaire (<3). D’un côté du moins, puisque par ailleurs, nous suivrons également les évolutions et atermoiements d’un groupe disparate de mages, confrontés à une source quasiment infinie de pouvoir, et à leur rapport avec cette source, mais surtout avec ses potentielles utilisations. Du côté de l’intrigue générale, nous sommes dans une course contre-la-montre, plus particulièrement contre « l’Apocralypse » (Une « apocalypse apocryphe » selon les dires des non-spécialistes avoués du roman).

J’oserais dire que l’intrigue en elle-même n’est pas si importante, à mes yeux, elle n’est qu’une toile de fond sur laquelle Terry Pratchett déploie ses personnages et ses situations, pour trois raisons : développer son univers et ses règles, nous faire rire (en continuant à développer son style unique), et exercer un commentaire satirique sur la nature et l’usage du pouvoir.

Première chose, Terry Pratchett travaille avec plus de précision le fonctionnement de la magie sur le Disque, et donc le statut des mages, ainsi que leur histoire. On peut, à certains égards, parler de retro-continuité ; certains aspects, peut-être parce que trop compliqués, ou pas assez évocateurs, sont simplement évacués et remplacés par d’autres principes qui permettront plus de fluidité et de facilités narratives par la suite. On ne parle plus donc des sortilèges appris par cœur qui disparaissent de la tête des mages après usage, par exemple. On passe sous silence l’existence de l’Archichancelier qui avait proposé à Mémé Ciredutemps de venir occuper une chaire à l’Université, sans en parler, mais en l’expliquant indirectement ; les Archichanceliers ne font pas de vieux os à l’Université à cause d’une rivalité incessante et sanglante entre ses membres, celui-là n’aura peut-être même pas eu la chance de pousser ses idées progressistes. Sans compter que les femmes, aux yeux des mages, représentent un risque supplémentaire d’apparition des sourceliers, dont on comprendra très vite la dangerosité et le passif extrêmement lourd sur le Disque. On évoque donc les Guerres Thaumaturgiques, qui par elles seules ajoutent une couche de gravité historique à la réalité du Disque-Monde à l’intérieur de la diégèse, et donc du poids à la menace qui pèse sur les personnages au sein de cette intrigue particulière. Il s’agit à la fois de construire des éléments de ce roman, mais aussi de continuer à construire des éléments qui serviront plus tard, dans l’ensemble du cycle.

À cet égard, nous rencontrons pour la première fois le Patricien sous son nom définitif d’Havelock Vétérini, même si son caractère n’est pas encore celui que les connaisseurs auront appris à connaître et à respecter – j’ai été extrêmement surpris par son vocabulaire comme par ses réactions – tout comme nous apprenons enfin à connaître le Bibliothécaire, donc ; qui lui, pour le coup, me semble déjà être fidèle à lui même, tant dans ses descriptions que ses attributions, un féroce mais adorable défenseur des livres. Rincevent lui-même ne bouge pas encore beaucoup, fidèle à son habituelle pusillanimité matinée de lucidité et de brèves fulgurances de courage, accompagnée – à contrecœur – par le Bagage, qui a le mérite de gagner en profondeur, devenant curieusement plus attachant, malgré ses tendances homicides tenaces. Il profite par là des progrès encore soutenus de Terry Pratchett sur la caractérisation de ses personnages principaux et récurrents et de l’affinage persistant de son style, même si on approche de plus en plus de sa forme finale.

Au delà des points que j’ai déjà pu soulever dans les chroniques précédentes, qui souffriraient désormais de la répétition, nous pouvons constater l’exploitation de plus en plus assumée des tropes comiques répandus dans la culture populaire, notamment par leur énonciation directe au sein de la narration. Non seulement Terry Pratchett ne va laisser d’un cadavre que ses chaussures fumantes après sa désintégration à coup de boule de feu, mais il va se permettre le plaisir de vous le signaler, quasiment comme une obligation contractuelle.

Il va de plus en plus jouer sur la temporalité et l’ironie dramatique, signalant régulièrement quelques paragraphes voire pages à l’avance qu’un événement va se produire, sans toujours en préciser les détails. Le rire en devient double, voire triple, par l’anticipation, puis la réalisation, et la surprise supplémentaire qui survient parfois en plus du reste, sans jamais gâcher les implications de ces événements dans l’intrigue.

Dans cette même veine, il continue à affirmer le jeu sur le contraste entre notre réalité et celle du Disque, appuyant beaucoup de ses descriptions sur des éléments de notre réalité pour que nous les comprenions mieux, mais aussi et surtout pour appuyer la nature profondément absurde de certains fonctionnements du Disque, à travers les fameuses notes de bas de page notamment, ou de longues explications sur certaines spécificités de ce monde à part.

Cependant, il me semble discerner un autre usage, plus discret, de ces rappels à la réalité, dont l’intérêt ne se niche pas dans la narration même, mais dans plutôt dans leur influence sur le style satirique que commence à sérieusement développer Terry Pratchett.

« On en était à la fin du premier jour de sourcellerie, et les mages étaient parvenus à tout changer sauf eux-mêmes. »


Je m’explique. Je crois maintenant assez sincèrement que ces rappels à la réalité dans la narration, les références, les descriptions, les métaphores comiques ou les notes de bas de pages ne sont absolument pas anodines ou réservées au seul effet humoristique. Elles servent également, à mon avis, à nous permettre d’être plus à même de capter les références plus discrètes à notre réalité cachées dans la narration et le récit. Les mages en sont le parfait exemple. Au début du roman, ils se préparent à la cérémonie d’intronisation du nouvel Archichancelier, qui n’est pas sans rappeler, par ses traditions un peu désuètes – et absurdes en l’absence d’explications – celles du parlement britannique, à l’image de pas mal de réflexions des locataires de l’Université de l’Invisible. Sans crier à l’analogie systématique, le parallèle me paraît hautement justifié, à de nombreux égards, laissant la porte ouverte à une interprétation entière du conflit qui anime Sourcellerie, et qui m’a complètement réconcilié avec ce volume. Car lorsqu’on considère plus largement ces mages, dont Terry Pratchett se moque allègrement, en les transposant à la classe politique, la moquerie de ces personnages imbus d’eux mêmes, dont pas un ne passera à la postérité lors des romans suivants, aux noms et aux personnalités interchangeables, dangereux d’ignorance sur le monde en dehors de leur bulle, ne vivant que pour le prochain repas et leur ambition dévorante, les poussant régulièrement aux meurtres de leurs « collègues » dans la seule perspective de l’avancement, la satire prend un tournant mordant qui me paraît bien correspondre à certains choix que l’auteur fera bien plus tard dans ses romans.

L’effet de « miroir déformant », que je cite souvent sur ce blog, prend ici tout son sens. Et alors beaucoup des événements du récit et choix de Pratchett en son sein, y compris certains de ceux qui peuvent paraître les plus anodins ou simplement comiques, revêtent une toute autre importance. Les promesses de pouvoir de Thune, le jeune sourcelier, uniquement inspiré par les paroles de son revanchard de père, leurs conséquences sur le monde, qui n’est pas celui des mages, dont ils n’auront pas à souffrir, tout comme l’escalade incessante dans les moyens du conflit ; tout cela n’est pas sans rappeler les mécaniques qui ont mu les heures les plus sombres de notre histoire, qui peuvent encore avoir de graves conséquences aujourd’hui. De là, les rappels à notre histoire, passée comme présente, sont criants : le choix de brûler des livres, d’éliminer préventivement les concurrents trop puissants, d’être incapable de la moindre confiance, de se battre au nom d’une Tradition vidée de sens, mais débordant de symbolique creuse… Ou de faire peser une faute qui n’est pas la leur aux femmes par crainte de déranger l’ordre établi – mais je m’avance sans doute un peu trop – qui, il faut bien le dire, est quand même bien trop confortable pour qu’ils y touchent. Je n’ai pas eu beaucoup de citations frappantes à retirer de ce volume des Annales du Disque-Monde, mais plutôt une impression globale, et surtout des idées.

Si j’ai le sentiment qu’encore une fois, par certains aspects, Terry Pratchett tâtonne encore, surtout à l’aune de mes souvenirs, force est de reconnaître qu’à bien des égards, tout est déjà là ou presque. Il ne manque qu’un univers complètement assis et cohérent, ce qui sera bientôt le cas, et qu’il ne faudra plus que faire évoluer, à l’instar des personnages récurrents, qui pour le moment, ne sont que peu nombreux: Rincevent, le Bagage et La Mort, bien que rejoints par le Bibliothécaire et le Patricien, à l’état de premier jet. Il faudra encore attendre quelques tomes pour voir d’autres personnages bénéficier de leurs propres cycles et donc d’un traitement psychologique de faveur, Terry Pratchett ayant tout de même un peu de mal à installer ses personnages dans un seul tome.

Puisque oui, il faut bien parler de ce qui ne va pas, tout de même, à un moment. Ou plutôt de ce qui est incomplet. À commencer donc par certains personnages secondaires, et surtout Conina, la fille de Cohen, guerrière malgré elle, qui aurait préféré être coiffeuse. Une certaine source de frustration, sur laquelle je n’arrive pas vraiment à me décider, entre déconstruction des codes et clichés, et alimentations de ces derniers. Badass, certes, et à l’encontre de pas mal des choses qui se faisaient en fantasy à l’époque, à mettre au crédit de Terry Pratchett, donc, mais souffrant tout de même de quelques ratés, à savoir d’une certaine sur-sexualisation – discrète mais présente – l’exploitation de clichés genrés, et une présence somme toute pratique, presque accessoire, au sein de l’intrigue, servant avant tout à botter des fesses là où Rincevent se roule en boule sur le sol et attend que ça passe, ou fuit. Elle représente un bon nombre de pas dans la bonne direction mais elle ne me semble pas bénéficier pas du même effort de caractérisation que certaines de ses contreparties masculines, malgré un temps de présence plus long dans le récit que Nijel par exemple ; alors que lui ne sert presque que de comic relief, en tant qu’apprenti guerrier barbare par correspondance, et de love interest très mécanique pour Conina. Sans parler du Sériph d’Al Khali Créosote, qui m’a été, tout de même, assez antipathique sans parvenir à réellement me faire rire, évoquant quelques problématiques trop modernes malgré lui. C’est quand même dommage, et assez rare pour être signalé, au même niveau que le manque de développement du Klatch, une région qui aurait mérité plus de détails et d’originalité dans ses descriptions, surtout en y passant autant de temps.

De même qu’on signalera également une légère perte de rythme et d’efficacité aux trois quarts de l’ouvrage, avant de se reprendre en beauté au moment de la conclusion. C’est mieux que certains tomes précédents, mais ça reste une anomalie dans le standard de qualité que je prête aux Annales du Disque-Monde. On pourra tout de même envisager un certain biais du à mes trop nombreuses relectures ; encore une fois, je savais globalement où j’allais, tout de même.

Le bilan global est positif, mais dans des proportions différentes que celles dont j’avais le souvenir. Je pourrais largement accepter que ma vision d’un éventuel sous-texte tiendrait de la sur-interprétation, mais je fais tout de même assez confiance à mon regard de connaisseur et mes souvenirs des événements à venir à l’Université de l’Invisible pour leur accorder un certain crédit.

Cependant, si j’ai été très largement contenté par l’aspect satirique de cet opus, ce dernier m’a un peu laissé sur ma faim en terme d’intrigue pure et de personnages. Le rire demeure bien entendu très présent, c’est le moins qu’on puisse attendre de Terry Pratchett. Si l’on considère le souvenir très fade que j’en avais, on peut même considérer cela comme une excellente surprise, j’ai retrouvé la capacité de satire de l’auteur bien plus tôt que je ne l’espérais, et Rincevent lui-même m’a été bien plus sympathique que je le croyais. Songeant à la future capacité de Sir Terry à travailler la continuité entre les tomes et les personnages, ma hâte pour les lectures des volumes à venir ne fait que grandir.

Au prochain épisode, donc.


Il existe une magie bien plus puissante, plus dévastatrice que celle des mages: la sourcellerie. Ce nom vous fait sourire, vous ne devriez pas. Ne soyez pas aussi arrogants, aussi pompeux que les mages de l'université Invisible. 


En effet, l'intrusion d'un jeune garçon prénommé Thune s'affirmant doué de sourcellerie et réclamant le chapeau de l'archimage en a fait rire plus d'un. Enfin jusqu'à ce que ce petit bout de chou à l'aide de son étrange bourdon mette l'université sans dessus-dessous. 


Alors que les mages venaient de prendre la décision de donner ce chapeau, qui n'est finalement qu'un symbole, l'impensable survient. Disparu, volé... mais par qui? Mystère et boule de gomme. Sauf peut-être pour Rincevent. Oui, oui notre demi mage fait bien partie de l'aventure. Lui qui se pensait tranquille, et enfin à l'abris, il n'en est rien car comment résister à l'appel à l'aide d'une demoiselle en détresse. Enfin en détresse, c'est vite dit. C'est plutôt Rincevent qui est en détresse lorsqu'elle l’entraîne à sa suite dans une folle aventure, le chapeau sous le bras. Car notre voleuse, c'est elle, Conina la fille du célèbre Cohen le Barbare. 


Et c'est reparti pour de nouvelles péripéties, un peu trop remuantes d'ailleurs au goût de notre illustre mage. Il faut croire que l'histoire se répète pour Rincevent, il est encore contraint de sauver le Disque-Monde. 


Un tome où il va prendre conscience de ce qu'est vraiment l’héroïsme et nous donner à nous lecteurs une bonne leçon de courage et d'abnégation. Encore un roman à la mesure de Terry Pratchett, aussi fantasque que récréatif. Il ne mâche toujours pas ses mots ni ses héros, mais il y a pas à dire, on apprécie. 


Je continue dans les relectures avec Les annales du Disque-Monde de Terry Pratchett. Cinquième volume, Sourcellerie, avec le retour de Rincevent.


Le Disque-Monde est au bord du chaos total. Pourquoi ? Parce que rejetant toute tradition, un mage (donc à l’origine le 8° fils d’un 8° fils) a décidé de se marier. Et catastrophe, il a eu … 8 fils. Le huitième, nommé Thune est donc une super mage, un mage au carré, un Sourcellier, capable de créer de la magie, et pas seulement utiliser celle qui existe. Pire, au moment de mourir, pour échapper à MORT, le père s’est incarné dans le bourdon qu’il lègue à Thune, comme ça il va pouvoir le « conseiller » …

Un peu plus de dix ans plus tard, un minot arrive à l’Université de l’Invisible, revendiquer la place d’Archichancelier. Ce qui fait marrer tous les mages réunis en banquet. Jusqu’à ce que le gamin en fasse disparaître un. Et là plus personne ne rigole. D’autant que le petit jeune pense que ce sont les mages qui doivent gouverner le monde. Avec les meilleures intentions bien entendu. Les guerres magiques se profilent à l’horizon, avec leur lot de malheurs et de cadavres.

Restent Rincevent et le Bagage. Deux compagnons d’aventure, Conina, la fille de Cohen le Barbare et Nijel le Destructeur, qui est presque un héros, puisqu’il a lu les premiers chapitres du livre « Comment devenir un héros », vont l’aider à sauver le monde.

« Mon père disait toujours qu’il était inutile de lancer une attaque frontale sur une ennemi puissamment équipé d’armes de jet meurtrières », répondit-elle.

Rincevent, qui connaissait le vocabulaire usuel de Cohen, lui adressa un regard incrédule.

« Enfin, ce qu’il disait réellement, ajouta-t-elle, c’était : évite toujours les concours de bottage de cul avec un porc-épic ».

Voilà pourquoi j’adore Pratchett, c’est pour ce genre de dialogues …

A noter que l’on croise les quatre cavaliers de l’Apocalypse, qu’il mettra en scène avec son complice Neil Gaiman dans le génialissime De bons présages. Des cavaliers qui finissent fin bourrés dans une auberge …

Et pour ce cinquième volume, derrière le nez rouge, commence à pointer une réflexion sur notre monde. Pas une réflexion lourde ni appuyée, une réflexion drôle et pleine de fantaisie. Sur le pouvoir absolu, sur la volonté de construire un monde parfait, enfin, parfait selon les critères de celui qui a le pouvoir absolu.

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