Les vaches de Staline
  • Date de parution 17/04/2013
  • Nombre de pages 552
  • Poids de l’article 290 gr
  • ISBN-13 9782253167365
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Scandinavie Romans étrangers

Les vaches de Staline

3.36 / 5 (276 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Deux femmes, une mère et sa fille, dans la Finlande de la fin du XXe siècle. Katariina a tout tenté pour faire oublier ses origines estoniennes et taire les traumatismes de l’ère soviétique. Anna souffre de troubles alimentaires profonds et ne pense qu’à contrôler l’image de son corps. A travers leur douleur et leurs obsessions, c’est le destin tragique de l’Estonie, le pays de sa mère, que Sofi Oksanen évoque. Les « vaches de Staline » : c'est ainsi que les Estoniens déportés appelèrent les chèvres efflanquées qu'ils trouvèrent en Sibérie, dans une sorte de pied de nez à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’était son premier livre, et tout y était déjà de ce qui allait faire le succès international de l’éblouissant Purge. […] Un très beau roman métaphorique sur la difficulté de se construire quand on est déraciné. Alexis Liebaert, Marianne.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 17/04/2013
  • Nombre de pages 552
  • Poids de l’article 290 gr
  • ISBN-13 9782253167365
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 111 mm
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l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ?

Mon avis

Un roman à plusieurs voix, sur différentes époques, un va et vient entre les unes et les autres, une écriture qui vous « prend aux tripes », qui vous interpelle, vous secoue ….

Une histoire qui donne à réfléchir sur la place de l’être humain loin de ses racines, qui ressent le besoin de se forger une identité, de se faire une place, d’exister ….

Katariina, la mère.

Anna, la fille.

Liées, reliées par leur corps dès le départ, ne serait-ce que par ce fameux « cordon ombilical » … entre mère et enfant ….

Liées, reliées par leur histoire commune de déracinées (la mère interdisant à sa fille de dire d’où elle vient et faisant en ce qui la concerne « comme si »…)

Liées, reliées par les hommes qu’elles ne savent pas forcément aimer….

Anna qui se regarde, qui parle d’elle-même à la troisième personne … Pourquoi ?

Peut-être parce qu’elle n’a pas le droit de « vivre », elle, la fille de « nulle part » …

Peut-être parce qu’elle est à l’extérieur, dominatrice de son propre corps ….

Son corps, qui a souffert, qui n’a pas toujours désiré ce qui lui est arrivé …

Par la boulimarexie, Anna est toute puissante, forte, elle a le pouvoir sur son corps, il lui appartient …

Les passages sur les troubles alimentaires sont remarquablement bien écrits, on voit vraiment la « satisfaction » d’arriver à se faire vomir, de trier les aliments qu’on rejettera, la volonté de s’imposer une ou plusieurs séances par jour, comme d’autres font une pause cigarette …. L’addiction est là, volontaire …. Est-ce qu’agir sur son corps permet à Anna de réaliser qu’elle en a un donc qu’elle a une identité

« Anna est devenue une fille qui n’a honte de rien, elle qui n’était que honte et silence, silence de la honte et honte du silence. »

Katariina, qui, une fois installée en Finlande, fera tout pour « gommer » sa part estonienne.

Par son intermédiaire, nous aurons une très légère approche historique de la vie en Finlande et en Estonie dans les années 70 et avant (les années 40 lorsque son enfance sera évoquée).

J’ai beaucoup aimé la construction de ce livre, fait de chapitres courts, la trame déstructurée, l’écriture parfois hachée mais puissante et révélatrice de nombreux ressentis …

Un livre coup de poing, un livre coup de cœur …..

J’ai reçu ce livre dans le cadre des matchs de la rentrée, organisés par le site Price minister. J’avais un mois pour le lire et mettre une critique sur mon blog. Je remercie ce site pour cette belle découverte.

Je ne connaissais pas cette auteur(e), ni la littérature scandinave, même si j’ai toujours eu envie de la découvrir.

Ce roman est le premier d’une jeune Finlandaise, mais le deuxième traduit en français après Purge l’an dernier. Comme je lis très peu de nouveautés et qu’il n’y avait aucun polar parmi les livres proposés, j’ai choisi ce roman parce que son titre m’intriguait et que je suis très intéressée par tout ce qui touche à l’histoire du siècle dernier. J’aurais pu choisir en lisant les critiques des livres proposés, mais je tenais avoir la surprise et ne pas partir avec des a-priori.

Staline n’est pas héros du livre, qui raconte l’histoire d’Anna et de sa mère Katarina. Cette dernière est Estonienne, ingénieure et rencontre un collègue finlandais. Ils se marient, elle tombe enceinte et elle obtient l’autorisation d’émigrer en Finlande.

Le père est le grand absent, il est à peine cité. On comprend très vite que le couple n’a pas tenu, il travaille à Moscou et trompe allégrement sa femme.

Anna est la narratrice, elle parle d’elle-même tantôt à la première personne, comme on s’y attend, tantôt à la troisième. Elle mêle parfois les deux dans la même phrase lorsqu’elle parle du « monde d’Anna ». Ce style non conventionnel ne m’a pas dérangée du tout..

Anna évoque son enfance avec sa mère qui l’étouffe et veut en faire un Finlandaise parfaite. Katarina est complètement déracinée, vit dans la peur du KGB et évoque les souffrances endurées par sa famille durant l’occupation soviétique. Anna souffre de graves troubles alimentaires (boulimie-anorexie), elle obsédée par la nourriture et aucun détail de sa dérive ne nous est épargné.

Le roman se déroule en trois parties qui s’entrecroisent, la maladie d’Anna, la vie en Estonie où elles passent les vacances d’été chaque année et l’occupation soviétique et son cortège de violations des droits de l’Homme.

Katarina est enfermée dans son déracinement et dans sa peur du KGB, elle aimerait faire de sa fille une parfaite Finlandaise pour lui épargner cela. Mais Anna s’enferme dans sa maladie et reproduit les sévices contre son propre corps. C’est deux enfermements parallèles.

J’ai beaucoup aimé ce livre, qui raconte l’histoire de deux femmes prisonnières de leurs peurs.

Par contre un gros bémol sur les détails des crises d’Anna, c’est souvent très lourd et peu agréable à lire, même pour une infirmière.

Par contre je ne connaissais pas du tout l’Estonie et on oublie un peu vite ce qu’était le quotidien des pays de l’Est il n’y a pas si longtemps. Par moment, ce livre m’a fait penser au pavillon des cancéreux de Soljénitsyme, un belle découverte qui me donne envie de lire le deuxième livre de l’auteur.

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