
J'EMPORTERAI LE FEU
Résumé éditeur
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
« Peut-on être à la fois d’ici et de là-bas ? »
Dans ce troisième volet de la trilogie Le Pays des autres, on retrouve Mathilde, Amine et leurs descendants des années 1980 à 2018. On y suivra plus particulièrement les deux filles de Mehdi et d’Aïcha, Mia et Inès et leur soif de liberté et d’émancipation. Magistral !
Avouons-le, le temps nous a paru long entre Regardez-nous danser, la deuxième partie de la trilogie Le Pays des autres, paru en 2022 et commencée en 2020. On se disait que le prix Goncourt 2016 pour Chanson douce s’était perdue entre ses nombreuses sollicitations. Mais il n’en était rien, bien au contraire. Leïla Slimani était seule, mais sans pouvoir écrire. Comme elle l’explique dans une préface éclairante, la pandémie l’a rattrapée. Elle n’a pas seulement perdu l’odorat et le goût, mais aussi sa force de concentration, son inspiration de romancière. Il lui aura fallu de longs mois avant de reprendre un rythme régulier et le chemin de ce pays des autres.
Si ce troisième volet peut se lire indépendamment des deux précédents – les principaux personnages sont présentés en courtes biographies (voir ci-dessous) – on ne peut que conseiller la lecture des deux premiers tomes pour avoir une vue d’ensemble de cette œuvre remarquable à plus d’un titre et pour retrouver avec ce troisième tome de vieilles connaissances !
Nous sommes désormais dans les années 1980, au moment où Mehdi, après avoir été chef de cabinet au ministère de l’Industrie et dirigé, jusqu’en 1976, la Fédération de football, se voit confier la direction du Crédit Commercial du Maroc. Cette banque, au service du développement des infrastructures et du tourisme, était mal ou pas gérée. En travaillant plus de dix heures chaque jour, il va réussir à transformer l’établissement et à en faire un fleuron de l’économie marocaine. Et susciter des jalousies qui finiront en tragédie. Mais pour l’heure, son emploi du temps l’éloigne de son épouse Aïcha et de sa fille Mia qui auraient pourtant bien besoin de son soutien. Aïcha parce qu’elle est sur le point de mettre au monde Inès, sa seconde fille et Mia parce qu’elle est dans la période de sa vie où son corps se transforme et voit d’un très mauvais œil arriver la concurrence au sein du foyer. Après un grave incident, qui mettra en danger la vie du nouveau-né, elle trouvera un semblant d’équilibre, avant d’être confrontée à de nombreux défis au sein d’une société fermée. Adolescente, puis jeune femme, elle ne pourra revendiquer son homosexualité, choisira de partir pour Paris puis Londres, rêve de devenir une écrivaine célèbre dans le monde entier.
Sa grand-mère Mathilde est sans doute celle qui croit le plus en elle, regardant en avant alors que son mari Amine ressasse ses souvenirs. « Il s’y immergeait avec délice, non pour fuir le présent mais parce qu’il était convaincu de ne plus avoir d’avenir. À soixante-treize ans, il était encore un homme vigoureux, capable de marcher plusieurs kilomètres et de lire sans lunettes. Mais il se sentait inutile. « Plus personne n’a besoin de moi », se répétait-il, et la nostalgie l’envahissait. Comme il regrettait cette époque où ils se battaient contre l’humiliation, où ils étaient tout entiers tendus vers un avenir à construire pour leurs enfants. » Au moment où sa vie décline, il n’a qu’une obsession, trouver un successeur pour la ferme qui est l’œuvre de sa vie.
En choisissant de centrer son roman sur la troisième génération des Belhaj – c’est-à-dire la sienne – Leïla Slimani nous offre sans doute une histoire intime. Autour de la question de l’identité, de racines multiples et de cette envie de ne renier ni celles d’ici, ni celles de là-bas, elle brosse un portrait sans fard des déchirements qu’accompagnent ce choix.
Si le père de Mia lui enjoint d’oublier « ces histoires de racines », pour qu’elle puisse prendre son envol et lui dit « allume un grand incendie et emporte le feu », elle ne pourra faire l’économie de la solitude et du froid, d’un travail acharné et du racisme ordinaire. L’exil est toujours une souffrance.
Au moment de clore cette trilogie, on ne peut qu’admirer une fois encore le talent de Leïla Slimani qui nous apporte une étincelante démonstration des pouvoirs de la littérature.
TTTT - Bravo "Incarnées dans les hésitations et les dilemmes de la jeune femme – ceux aussi d’Aïcha, de Mathilde, de Selma, d’Inès…, saisissante galaxie de puissants personnages féminins –, ces interrogations infusent tout au long du roman, essoré de toute nostalgie et de tout apitoiement, formidablement construit et conduit, à la fois intimiste et fermement ancré dans l’histoire collective. Un roman comme innervé, et sans cesse exhaussé, par la profondeur du tourment qu’il voudrait apaiser."
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés