Rue Mexico
  • Date de parution 23/02/2023
  • Nombre de pages 256
  • Poids de l’article 236 gr
  • ISBN-13 9791036001338
  • Editeur ATALANTE
  • Format 198 x 140 mm
  • Edition Grand format

Rue Mexico

3.90 / 5 (25 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

« Les gens qui habitent dans des ports gardent toujours espoir. » Des voitures brûlent aux quatre coins du monde. À Hambourg également. Dans l’une d’elles, on retrouve le cadavre d’un fils du clan Saroukhan. Ces anciens mercenaires de l’Empire ottoman sont devenus de puissants trafiquants installés à Brême.Qui a tué Nouri Saroukhan ?La procureure Chastity Riley est de retour avec son collègue Ivo Stepanovic. Doivent-ils chercher la mystérieuse jeune femme qui observait la voiture du toit d’un immeuble ? La vérité se cache-t-elle au sein de l’entreprise d’assurances où Nouri travaillait et gagnait beaucoup d’argent ? Rue Mexico raconte comment deux jeunes, tels Roméo et Juliette, tentent d’échapper à leur milieu et à sa violence. De son côté, la vie de Chastity Riley est bouleversée par le retour d’un ancien amant…Simoche Buccholz cartographie les différents visages de la criminalité, dans les gangs comme dans les grandes entreprises. Prix du Polar allemand 2019 Traduit de l’allemand par Claudine Layre.

livré en 4 jours

  • Date de parution 23/02/2023
  • Nombre de pages 256
  • Poids de l’article 236 gr
  • ISBN-13 9791036001338
  • Editeur ATALANTE
  • Format 198 x 140 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Les grandes villes du monde comptent chaque jour leur lot de voitures incendiées. C’est devenu banal, et ne suscite plus l’émoi de forces de l’ordre qui ont de quoi s’occuper par ailleurs. Sauf que cette fois, il y avait un homme dans le véhicule. Un dénommé Nouri Saroukhan, selon la carte grise retrouvée sur le lieu du crime. 

Chastity Riley, procureure à Hambourg, secondée par son collègue Ivo Stepanovic, est chargée de l’enquête, qui les amène à Brême. Ils y découvrent l’emprise sur les trafics en tous genres d’une organisation criminelle opaque et particulièrement violente. Les Mahallami sont une minorité ethnique de Turquie, descendants de tribus guerrières chargées de défendre une partie de l'empire ottoman. Leur clan, auquel appartenait la victime, est parfaitement hermétique, et sa dangerosité semble le rendre invincible. Les enfants y sont élevés dans l'habitude de l'extrême violence dès le plus jeune âge. Les femmes, soumises à la volonté des hommes, y sont muselées, et mariées de force. C’est une communauté qui a la particularité de ne rire jamais, dont les règlements de comptes intestins, toujours très sanglants, dépassent une police disposant de moins en moins de moyens.

Trouver, dans ce contexte, l’assassin de Nouri Saroukhan, renié par les siens, va s’avérer aussi compliqué que périlleux, les enquêteurs devant se colleter tantôt avec des Mahallami franchement hostiles, tantôt avec des zélotes du monde de la finance ayant érigé le fric et les signes extérieurs de richesse au rang de Dieux, et qui ne suscitent pas davantage de sympathie.

Chastity Riley est la narratrice, héroïne mémorable et atypique, qui vit dans un entre-deux permanent -on lui confie des affaires quand personne d'autre n'a le temps de s'en occuper-. Elle est toujours épuisée, boit beaucoup trop et ne prend pas soin de son apparence, mais cela ne l’empêche pas d’être percutante, inventive et toujours sur le pont. Elle nous livre sa parole en toute spontanéité, avec une familiarité souvent drôle. Le flux de ses pensées, constitué de considérations tantôt blasées, tantôt rigolardes, mais toujours lucides, est empreint d’un humour désabusé et d’un grand sens de l’autodérision. 

Ses déambulations urbaines nous amènent dans les quartiers délaissés de Hambourg où la décrépitude flétrit autant les murs que les habitants. Tout au long du roman, ville et personnages se mettent à l’unisson, se calquant sur les mêmes rythmes, atmosphère et état d’esprit s’interpénétrant.

"C’était comme si les bâtiments s’écroulaient sur les gens. Un, deux cubes colossaux, carrés gigantesques, tous morts. Des architectes sous speed ont voulu jouer à Tetris mais ont perdu le contrôle. Ici et là, monstrueux, des blocs de béton lavé et d’acier ; dans les années 60 et 70 du siècle dernier, ils étaient blancs et brillants – depuis, la lumière s’écaille par grosses plaques.

Partout des fissures.

Entre elles, du verre réfléchissant impitoyable. Les rares vitres ouvertes ont peut-être été défoncées ou brisées, en tout cas elles ont disparu – va savoir comment se sont formés ces trous noirs dans les façades. Les rues sont des abîmes ; bien qu’on ait planté un arbre solitaire ou créé un espace vert courageux ici ou là, c’est un lieu qui ne convient à aucun être vivant, quel qu’il soit."


C'est un texte à la fois mélancolique et nerveux, empreint d’une fausse désinvolture sous laquelle affleure le désespoir que provoque la noirceur du monde.


Chastity Riley de Simone Buchholz est de retour dans Rue Mexico.

Nouri Saroukhan, du clan Saroukhan de Brême est retrouvé mort dans sa voiture incendiée. Il s’avère rapidement que c’est un assassinat. Il semblerait qu’une jeune femme ait été témoin de l’affaire, mais elle a disparu. Chastity Riley et son collègue flic Ivo Stepanovic sont en charge de l’affaire et vont devoir aller à Brême interroger la famille. Problème, dans le clan Saroukhan, comme dans toute la communauté dont ils font partie, on considère les lois allemandes comme nulles et non avenues. Pour ne pas arranger les choses, pour une raison inconnue, ils considère que Nouri ne fait plus partie de la famille.

Un plaisir de retrouver Chastity, ses déambulations dans Hambourg, ses nuits de cuite, ses relations compliquées, sa bande. Tout ce que vous avez aimé dans les précédents volumes est là dans Rue Mexico.

En prime cette fois la description au vitriol de deux communautés. La première les Mahallami, originaires de l’empire turc, passés par le Liban, rejetés de partout, venus s’installer en Allemagne. Une communauté qui n’obéit qu’à ses propres lois, où le clan prime tout, et où l’individu, surtout s’il est de sexe féminin, ne compte pas.

La deuxième, les groupes de mâles blancs travaillant dans des secteurs de la finance et des assurances où on brasse beaucoup d’argent et où la réussite se matérialise par la voiture. Une communauté qui tourne autour de quelques valeurs : le fric, la bagnole et la coke qu’on s’enfile dans le pif.

Les deux communautés prennent cher. Le tout entre deux balades poétiques et alcoolisées dans Hambourg. Que voulez-vous de plus ?

AUTRES LIVRES DE Simone Buchholz
Chronique blogger
Nuit bleue

Nuit bleue

Chronique blogger
Hôtel Carthagène

Hôtel Carthagène

Chronique blogger
Béton rouge

Béton rouge

Quartier rouge

Quartier rouge

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés