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La cité de l'orque
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
La cité de l’orque est le premier roman adulte de Sam J.Miller après un premier roman jeunesse The art of starving qui a fait forte impression. La Cité de l’orque est une dystopie post-apocalyptique publié chez Albin Michel Imaginaire. La couverture très réussie est signée Aurélien Police.
Le roman se situe au 22ème siècle, le réchauffement climatique a entrainé une terrible montée des eaux et la disparition de nombreuses villes. Des états entiers ont disparu et des cités flottantes ont vu le jour. Ces cités sont des refuges abritant des milliers de personnes dans des conditions précaires pour la majorité, seul une catégorie aisée de la population s’en sortant beaucoup mieux. Ces cités ont été créées par de riches actionnaires de l’ancien monde tirant profit de la situation. Il n’y a plus de véritables dirigeants de pays ou de cités mais des Intelligences Artificielles pour assumer ce rôle. Le roman dépeint un futur sombre mais également malheureusement tellement réaliste et abordant des thématiques actuelles. Ce futur reflète notre monde avec juste un peu plus de noirceur. Gilles Dumay évoque la référence à Blade Runner pour le monde décrit et en effet il y a de cela dans La cité de l’orque.
Le récit se déroule dans la cité de Qaanaaq proche du Groenland (Qaanaaq existe bien, elle est située au Nord Ouest du Groenland, située sur la péninsule de Hayes et compte pour le moment un peu plus de 600 habitants). C’est une ville surpeuplée et tentaculaire dont le noyau central se situe près d’une source géothermale. Le Bras 1 possède de grands appartements destinés aux plus riches tandis que le Bras 8 est le quartier des plus démunis. Qaanaaq est le lieu où tout se passe, que le lecteur découvre peu à peu et qui devient presque un personnage à part entière. Qaanaaq est une vraie réussite, on ressent cette ville, son froid, son bouillonnement, sa noirceur, sa surpopulation, son danger permanent, le désespoir de ses habitants. La cité est également le reflet de certaines mégalopoles actuelles. Les propriétaires y sont très puissants et décident du sort des plus démunis sans vergogne. Il n’y a plus de politique, plus vraiment de lois, les actionnaires sont rois. C’est un peu la loi de la jungle, du plus riche, des privilégiés.
Voilà pour le décor du roman, venons en maintenant à l’intrigue. Celle-ci est moins réussie que l’univers, beaucoup plus classique et simple, elle met un peu de temps à se mettre en place. Pendant, les 100 premières pages, on se demande un peu où tout ça va nous mener, et puis tout se met en place et on a du mal à lâcher le livre. Tout commence par l’arrivée à Qaanaaq par bateau d’une femme qui suscite l’attention de tous par son apparence de guerrière et surtout par le fait qu’elle est accompagnée d’un ours polaire et d’une orque. Les rumeurs les plus folles circulent sur cette femme: est elle une nanoliée (personne capable de se lier à un animal)? Qui est-elle vraiment? Que veut-elle? Le lecteur aussi s’interroge, surtout qu’au début du roman, on entend seulement parler d’elle sans la voir et qu’elle est bien entendu le fruit d’histoires rocambolesques.
La cité de l’orque est un roman choral. On suit plusieurs protagonistes qui vont tour à tour nous faire découvrir différentes facettes de la ville et de l’histoire. Ces personnages sont le deuxième atout de ce roman. Ils sont variés, travaillés et attachants. Parmi les principaux, on trouve Ankit, orpheline qui travaille pour une politicienne dans le Bras 8, Fill, jeune riche et porteur des Failles, maladie incurable faisant penser au SIDA, Kaev, combattant sur poutre et éternel perdant, et Soq, coursier au genre non défini et qui espère travailler au sein de l’organisation criminelle de Go, femme très puissante qui dirige la mafia locale. La narration pour Soq est un peu spéciale, Soq ne possédant pas de genre défini se considère comme pluriel et parle ainsi en utilisant « ils ». Au début, j’avoue avoir eu du mal à m’y faire. Cette narration à plusieurs voix permet de mieux cerner la cité de Qaanaaq, de mieux comprendre les différences de vie.
Bien sûr, tout n’est pas parfait dans ce roman. Certains faits se résolvent un peu facilement, les thématiques sont certainement trop nombreuses pour être traitées toutes de la même manière, comme si l’auteur voulait trop en dire sans en avoir vraiment le temps. Cependant, cela n’enlève rien aux autres qualités du livre et au fait que ce roman nous parle par son monde si proche du notre, nous questionne par ses problématiques actuelles et nous émeut par ses personnages. On sent que l’auteur parle de sujets sensibles pour lui et parle avec son cœur. Il parle de la différence, des migrations, du refus d’un certain monde et de la volonté d’essayer de sauver notre planète, d’essayer de changer les comportements.
La cité de l’orque est une vraie plongée en apnée dans un futur sombre mais malheureusement réaliste et proche de notre monde actuel. La construction de l’univers est épatante tout comme celle des personnages. Un roman qui résonne longtemps dans l’esprit du lecteur et nous interroge fortement.
Je zieute avec attention chaque sortie des éditions Albin Michel Imaginaire, certaines me tentent, d'autre moins mais je suis assez admirative du choix des publications fait pas cette maisons d'éditions depuis son lancement l'année dernière. Comme vous le savez si vous suivez un peu le blog, j'aime beaucoup le style post-apo, j'étais donc très intriguée par l'un des titres parus en ce début d'année : La cité de l'orque de Sam J. Miller.
Je remercie beaucoup les éditions Albin Michel Imaginaire de me l'avoir envoyé en SP.
22ème siècle.
Les bouleversements climatiques ont englouti une bonne partie des zones côtières. New York est tombé; les États-Unis ont suivi. Au large de pays plongés dans le chaos, ou en voie de désertification, de nombreuses cités flottantes ont vu le jour. Régies par des actionnaires, elles abritent des millions de réfugiés.
C'est sur Qaanaaq, l'une de ces immenses plateformes surpeuplées, qu'arrive un jour, par bateau, une étrange guerrière inuit. Elle est accompagnée d'un ours polaire et suivie, en mer, par une orque. Qui est-elle ? Est-elle venue ici pour se venger ? Sauver un être qui lui serait cher ?
Bienvenue à Qaanaaq. Ville flottante au large des côtes du Groenland et de l'Islande. Ville promise pour beaucoup d'immigrants qui fuient les ravages du changement climatique. Qaanaaq est à la fois un Eldorado et en même temps une autre forme d'enfer. La ville est tentaculaire, chaque branche abrite une population allant des propriétaires immobiliers les plus riches aux populations les plus pauvres n'ayant même pas de toit. Dans cette ville où les rêves et les espoirs se confrontent à une réalité cruelle, les destins des personnes se croisent et s’entremêlent. Dans la cité, nous suivons à tour de rôle des personnages qui tous à leur manière sont liés à cette ville. Et puis dans l'équation viendra s'ajouter une femme arrivée à Qaanaaq accompagnée d'un orque et d'un ours polaire... quel est son but et comment sa présence va-t-elle modifié profondément les rapports de force dans la cité ?
Bienvenue à Qaanaaq : dernière ville avant la fin du monde
Vous l'aurez compris, le personnage central de La cité de l'orque est la cité elle-même. Qaanaaq est à la fois le décor et le personnage principal de ce roman post-apo à l'ambiance bien particulière. Cette cité flottante, construite en pleine catastrophe écologique alors que les grandes villes du monde sombraient, est un bijou d'architecture moderne. Placée sur la partie nord de la dorsale atlantique, elle utilise la géothermie comme source d'énergie et de chauffage. La ville est automatisée au maximum, les algorithmes gèrent la vie de la population à tel point qu'il n'y a pratiquement aucune institution gouvernementale. Cependant, comme dans toute ville connue, une petite partie de la population vit dans l'opulence tandis que les nouveaux arrivants sont entassés dans les bras de la villes les plus pauvres et les plus surpeuplés. Ajouter à tout cela, l'apparition d'une mystérieuse maladie sexuellement transmissible et mortelle : Les failles dont personne ne connait exactement l'origine et vous aurait une vision de cette cité cosmopolite à la fois magnifique et sans pitié.
Tu viens d'arriver ici. Tu es submergé, effaré. N'aie pas peur.
Ferme les yeux. Je suis là.
Pince-toi bien le nez. L'odeur d'ici n'est pas celle de ta ville. Tends l'oreille, en revanche : toutes les villes produisent ce chaos sonore. Avec un peu de patience, tu finiras même par entendre ta langue.
Il n'y a pas de plan ici. Tu n'as pas besoin de plan. Tu n'as pas besoin de mode d'emploi. Seulement de récits. Raison de ma présence.
Sam J. Miller nous propose avec la cité de l'orque un roman post-apocalypse écologique au worldbuilding assez remarquable. La cité de Qaanaaq se dévoile page après page, le lecteur apprivoise cet environnement inconnu. On y ressent le froid, la surpopulation, l'avenir précaire des humains qui la peuplent : c'est assez étouffant et pourtant on ne peut s’empêcher d'avoir envie de visiter cette ville de fond en comble pour en découvrir tous les secrets. Les bribes que l'auteur nous saupoudre au fil des pages sur le devenir du monde sont particulièrement noir... ce qui montre Qaanaaq comme un phare au milieu du désespoir de l'humanité.
Un style particulier mais des thèmes fortement actuels
J'ai cependant trouvé que la plume de Sam J Miller n'était pas dès plus accessible surtout au niveau de la visualisation de la ville qui prend du temps tout comme la mise en place des différents personnages... il a fallu que je m'accroche un peu pour vraiment rentrer dans l'histoire et j'avoue que certain passages sont un peu lents. Le récit en lui-même n'est pas des plus novateur puisqu'il s'agit avant tout d'une histoire de famille et de vengeance. Mais les sujets abordés sont quand à eux nombreux et menés avec intelligence. Sam J. Miller nous parle de notre société en voie de disparition. Il dénonce avec la cité de l'orque aussi bien le capitalisme incontrôlé, les scientifiques irresponsables que les révolutionnaires inconscients. Il nous montre une humanité dans toute sa différence : ses cotés altruistes mais aussi la haine, le mensonge et la jalousie qui la gangrène.
Ne parlez pas du passé ici. Ne demandez pas à vos voisins la raison pour laquelle ils ont quitté leur pays, quel qu'il soit; ne vous attendez pas à ce que vos nouveaux amis s'attendrissent, nostalgiques, sur des foyers qui ne sont plus. Le passé signifie peut-être pour vous plus que la souffrance, n'imaginez pas cependant que tous aient cette conception.
Voyez où la société actuelle nous mène...
J'aurais tendance à y voir un roman écrit pour interpellé les consciences et créer un électrochoc auprès des lecteurs : voyez vers quoi notre société déshumanisé nous dirige à grands pas. J'y vois également un plaidoyer pour l'acceptation de la différence et pour l'entraide : ce n'est pas parce que vous êtes en sécurité et au chaud que l'avenir des personnes sans ressources doit vous être indifférent.
Au final, un roman clairement différent. Si je devais le rapprocher d'un roman lu récemment, je dirais qu'il a des points communs avec Jardin d'hiver d'Olivier Paquet, surtout dans les thèmes abordés. Sam J. Miller nous propose avec la cité de l'orque un roman engagé avec un worlbuilding remarquable qui nous pousse à la réflexion et même si je n'ai pas complètement accroché au style de l'auteur et que je me suis un peu ennuyé au milieu (et oui...), j'ai aimé découvrir cette cité aux allures de dernière ville avant la fin du monde.
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